Déménagement
Le Staff s'est embrarqué dans un nouveau projet, et si vous souhaitez jeter un oeil, c'est par ici !
Super Staff


MAJ
30
MAI 22
intrigue terminée, résumé dispo ICI ; nous passons en novembre 1551 ; thème des avatars : sang et blessures.

1
MAI 22
nouveau design et news ici ; intrigue toujours en cours (bientôt finie) ; thème des avatars : printemps.1
MAR 22
Tous les groupes sont ouverts ; petit message de nouveautés ici ; intrigue toujours en cours (avance bien) ; avatars féminins priorisés
2
JAN 22
Nouveau design mis en place + roulette qui reprend + thème des avatars : Kimono !
16
DEC 21
Sangeki a subi une refonte discrète, n'hésitez pas à lire le Guide pour en savoir plus. Le forum prend un nouveau chemin, avec l'aide de sa communauté !
30
NOV 21
nouveau sujet de petites news pour décembre qui approche ! n'oubliez pas vos calendriers de l'avent !
25
OCT 21
Grosses MAJ ; nouveau design, nouveau codage + petits ajouts importants ; découverte ici
5
SEPT 21
!! RECHERCHE EXTERMINATEUR/SPIRITUEL !! Missions et quêtes ouvertes ; DC gratuit pour le mois ; changement de mois INRP pour juillet ; ménage de la rentrée fait (membres + sujets)
31
JUIL 21
Nouveau changement de design et petit événement léger hors intrigue pour s'amuser en attendant la rentrée !
31
MAI 21
Un changement de papier peint pour Sangeki pour bien commencer le mois de juin avec des petits changements en vue ! Thème des avatars : Lanterne ; pour fêter la fin de notre premier évènement !
2
MAI 21
Petite mise à jour avec quelques nouveautés, lisibles dans ce petit sujet ! Thème des avatars : enfance.
2
AVRIL 21
Ouverture du forum, allez lire le sujet d'ouverture pour une vague de feeels !
Super PV
SITUATION
Nous sommes en novembre 1551. La météo peu clémente apporte beaucoup de pluie et de vents froids. Les températures tournent autour de 10°c. Un sujet commun post-intrigue est ouvert à tous ; permettant de créer des rencontres et de ramasser tous les blessés présents. Une belle manière de faire son entrée parmi nous.
Super copains
Invité
Bienvenue chez toi.
Le Guide contient toutes les informations relatives à notre univers (règlement, contexte, annexes ...). Contexte inspiré de plusieurs oeuvres, univers med-fantasy au Japon Féodal. Avatar 200x320px. Communauté chill, bienveillante et accueillante.
Connexion

Récupérer mon mot de passe

Sujets récents
Qu'est-ce qu'on a loupé ?
Derniers sujets
» Orzian, engrenages et arcanes - footer
par Invité 04/08/22, 04:56 pm

» Teer Fradee - footer
par Kami-sama 03/08/22, 01:06 pm

» Ainsi tomba Thédas - footer
par Kami-sama 09/07/22, 05:06 pm

» Cinza : L'Héritage - TOP
par Kami-sama 03/07/22, 11:11 pm

» Bloom Into Me - footer
par Kami-sama 03/07/22, 07:33 pm

» Fermeture du forum
par Kami-sama 26/06/22, 05:20 pm

» Votes de juin
par Ōzora no Koe 26/06/22, 04:20 pm

» COMBAT 02. Nid de Centipèdes
par Kami-sama 23/06/22, 01:05 pm

» Birthday Roulette
par Iwamoto Sumie 23/06/22, 07:30 am

Cbox
As-tu envie de dire quelque chose ?
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Kiseki || Un joyeux miracle (100%)

 :: hors rp
jouons un peu pour nous détendre
 :: Archives Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
05/05/21, 01:37 am
Invité

Kiseki

Ft. Itadori Yuuji (JJK)

Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Kiseki11
Prénom ; Kiseki (奇跡), signifiant Miracle ou Merveille.

Date de naissance ; 30/07/1000
Âge ; 551 ans
Lieu de naissance ; Est originaire des contrées de Mino, au Japon Féodal.

Race ; Hanyô (est né d'une mère Humaine et d'un père Yôkai - Ryomen-sukuna).
Genre ; Homme
Orientation sexuelle ; Tant qu'il peut aimer cette personne et qu'il est aimé en retour, tout lui convient.

Situation ; Il a été fiancé une fois avec une humaine, mais ils ne sont jamais allés jusqu'au mariage. Lui et elle ont eu une relation purement platonique tout le long, l'un lui rappelant qu'elle peut toujours trouver mieux ailleurs et l'autre qui ne voulait personne d'autre que lui. Kiseki est resté à ses côtés jusqu'à ce que ce la vieillesse l'emporte.

Dans sa longue vie, le jeune homme n'a jamais eu d'autres engagements de ce genre, mais il a connu plusieurs genres de relations bien similaires. En somme, une relation innocente et qui dure le temps d'une vie. Le Hanyô a fait en sorte que la seule chose qui les séparent à chaque fois soit les années qui passent.

Kiseki n'a jamais initié ses relations de lui-même, celui-ci ne faisant qu'accepter les confessions qu'on lui faisait à chaque fois. Il a adoré tant d'individus, mais pour chacun d'entre eux, il leurs a été exclusif jusqu'à la toute fin.

Il a cependant connu une relation toxique avec un Yôkai qui le marquera énormément et qui l'a rendu plus hésitant avec les liens amoureux.

Occupations ; Bon Samaritain (pour résumer tous les métiers qu'il a fait dans sa longue vie par curiosité). Il a bien des titres, mais ils sont toujours peu glorieux venant des Yôkais en général. Donc autant rester sur ce qui importe le plus.

Passes-temps ; Aider et rendre services aux autres ; Tout ce qui peut lui occuper les mains (allant du travail manuel aux tâches ménagères) ; Être en compagnie de Sasori ; Apprendre pleins de nouvelles choses, en expérimenter aussi ; Prendre soin de ses trésors.

Rêves ; Trouver une forme de stabilité dans sa vie, même si c'est surtout Kiseki qui ne sait pas se tenir qu'à une chose dans sa vie, à une seule existence ; Rendre les gens heureux, en priorité ceux qui lui sont chers (surtout Sasori en somme) ; Être enfin en paix avec ses propres démons.

Caractère ;

Amaterasu. Lorsqu'il faut te décrire, le soleil est une forme d'évidence-même. Tu es rayonnant de bonté et de joie de vivre, tu es d'une âme chaleureuse et accueillante. Tu es difficile à ignorer, de par ton énergie constante et ta manie à vouloir faire connaissance avec le monde entier. Mais parfois, ton bonheur est tel qu'il en devient imposant, écrasant, à force - aussi désagréable que des coups de soleil.

Mais à l'instar de ta gestuelle, tu es en réalité assez calme en terme de caractère. Tu n'es pas quelqu'un de bruyant et parles toujours d'une manière posée - bien que souvent emprunte de bonne humeur.

Uzume.
Le concept de sourire et de rire est profondément inscrit en toi, comme une forme de personnification de l'amusement et de la gaieté. Avoir le sourire aux lèvres est une constante de ta personne, tout comme rigoler est aussi simple et primordial que de respirer. Ce bonheur que tu vis à chaque instant, tu te sens presque obligé de le partager et essayer de l'offrir à autrui.

Pour toi, il est impossible de laisser une personne dans le malheur, dans le chagrin, dans la colère ou encore dans la lassitude. Il n'est donc par rare que tu rendes service aux autres, que tu aides constamment ton prochain - qu'importe si cela n'est qu'une broutille à la base. Tu as fait ta mission que tous ceux que tu rencontres vivent une bonne vie - ou au moins une bonne journée.

Faire plaisir aux autres te fait plaisir, provoquer la joie d'une personne ne fait qu'agrandir la tienne. Beaucoup peut profiter, exploiter, cet aspect de toi. Mais tu te laisses faire à ce sujet, car engendrer du bonheur te permet d'oublier que toi aussi, tu peux être triste et malheureux. Tu nies tes soucis, tu ignores tes problèmes, pour ainsi profiter pleinement de ta belle existence.

Tsukuyomi.
Même le soleil a un moment de répit, pour laisser sa place à la lune. Tu cherches constamment à illuminer la vie d'autrui, mais même toi tu as tes limites. Tu as aussi tes mauvais moments, tes désirs d'être avec uniquement toi-même, tes besoins d'arrêter de sourire lorsque tu ne le veux pas.

Mais ton manque d'égoïsme et ton côté têtu te poussent à garder cette façade le plus longtemps possible. Ne te permettant de te relâcher que lorsque tu es seul, et que tu sais que personne ne pourra tomber sur toi dans cet état. Tu repousses toujours tes larmes à plus tard, tu mets sous scellé tes idées noires, et le tout finit justement par éclater durant ces instants de laisser-aller.

Izanami & Izanami.
Pratiquement nés à deux, malgré les quelques jours qui vous séparent, tu voues une affection inconditionnelle et un respect aussi grand que le monde envers ton frère, Sasori. Tu ne peux que lui allouer sa puissance et sa présence charismatique, tu ne peux qu'être admiratif et reconnaissant de l'attention et la protection qu'il t'accorde. Tu es morose quand vos chemins se séparent, étant une des seules présences encore en ce monde sur laquelle tu peux réellement t'accrocher. Mais vous finissez toujours par vous revoir, vous retrouver, donc tout va bien, non ? Évidemment.

Mais une partie de toi se questionne parfois, doute de ta propre valeur. Ton esprit est encore marqué des abus du passé, et ils continuent à te hanter lorsque tu es au plus bas. Ton corps rit, sourit, vit. Ton âme hésite, se rabaisse, meurt toujours un peu petit à petit. Trop de frayeurs du passé, trop de questionnement sur ta propre importance, trop de personnes à enterrer, trop de sang coulé, trop d'os brisés, trop de morts dont tu as échappé. Afin de ne pas devenir fou, toi qui es déjà bien entouré par la folie des autres... Tu nies, tu oublies.

Ton sourire est pour cette vie désirée.
Ton rire est pour ce lendemain espéré.

Tu ne sais pas si ta vie est vraiment importante, mais tu fais de ton mieux pour qu'elle puisse en valoir le coup.

Taille ; 1m78 / Corpulence ; Plutôt bien travaillée / Cheveux ; En brosse, de couleur pêche (en haut) & noire (en bas) / Yeux ; Pétillants, de teinte ambre / Signes particuliers ; A une marque sous chaque œil

Histoire ;

[ Grandir dans l'amour et la haine ]

Les murmures entre les serviteurs se faisaient sans cesse dans les couloirs du domaine de Ryomen-sukuna, des chuchotements sur la naissance du second fils de ce dernier - ta naissance. Les paroles échangées à ton propos étaient tantôt remplies de mépris et de dédain - sur l'aberration de te laisser vivre, de te laisser exister. Tantôt les mots étaient plus emprunts à l'inquiétude - n'allais-tu pas entacher l'image de leur Seigneur ? N'allais-tu pas être une faiblesse qui pourra être exploitée contre lui ? Car qu'importe ce que pouvait dire et penser les gens...

L'attachement de Ryomen-sukuna pour ses deux enfants n'était que trop évidente. L'homme vous adorait inconditionnellement, autant l'un que l'autre. Au grand dam de ceux qui t'auraient préféré mort, abandonné ou simplement exclu. Toi, un Hanyô né de Ryomen-sukuna et de Nadeshiko - une humaine du harem de celui-ci, a pu vivre. Toi, Kiseki, a pu exister.

Traité comme le quasi-jumeaux de l'héritier, Sasori, tu as pu profiter de l'affection de tes deux parents, mais aussi de la protection de ton frère. Mais cette paix et cet amour ne se limitaient qu'à leur présence, car une fois que tu étais seul... Le dégoût et le mépris qu'on te portait n'était plus cachés. On t'insultait à ta vue, on te rabaissait la moindre de tes actions, on tentait de te faire porter la faute sur des choses que tu n'avais pas faites et les plus culottés s'osaient à des traitements plus physiques - mais toujours sous l'excuse de malencontreux accidents.

C'était en général les serviteurs, mais parfois il y avait des Yôkai nobles en visite ou de la famille éloignée qui ne supportaient de t'avoir dans leur champs de vision. C'était plus rare, mais il y avait aussi des femmes du harem, jalouses de ta mère, qui trouvaient plus simple de s'en prendre à toi qu'à elle. Tu aurais pu en parler, après tout tu avais l'affection et le soutien de ton père... Mais tu étais, si naïf, si peu sûr de toi à l'époque, préférant ne rien dire. Trop timide pour dire que les accusations sur toi étaient fausses. Trop réservé pour dire que tes blessures n'étaient pas des accidents. Ta personnalité de l'époque t'enfermait dans un statu quo où être seul signifiait être maltraité. Tu aurais pu juste faire en sorte de toujours être en compagnie d'un de tes parents ou avec Sasori, mais...

Pour toi, il y avait bien pire que le comportement méprisant des gens du domaine... Il y avait la haine de la mère de Sasori à ton égard.


[ Les débuts de la peur ]

D'aussi loin que tu t'en souviennes... Tu as toujours été intimidé par la présence-même de la mère de Sasori. Les regards qu'elle t'accordait te glaçait le sang, les moindres paroles qu'elle t'adressait n'étaient que tranchants et poison pour ton esprit encore jeune. Comme les autres, elle te faisait comprendre que la présence de ta mère et ton existence à toi la dérangeait, l'agaçait. Mais contrairement aux autres, la Yôkai était bien plus vicieuse et plus audacieuse dans sa manière de faire.

Il suffisait juste que votre père ne soit pas présent et la femme agissait. Elle semblait n'en avoir cure de si son propre fils était présent, cela semblait même l'encourager. Comme d'un besoin de prouver quelque chose à Sasori dans ses agissements. Tu n'avais jamais vraiment compris ce qu'elle gagnait à faire à cela, à l'époque. Mais...Non. Tu ne cherches même plus à comprendre. Car qu'importe ce que la mère de Sasori cherchait à faire, toutes ses actions ont eu leurs profondes marques dans ta psyché. Même maintenant, il t'arrive d'entendre sa voix.

"Un Bâtard comme toi n'a pas à être dans la vie de Maître Ryomen-sukuna, n'as-tu pas honte d'être un tel poids pour lui ? Quelle ingratitude."

"Idiot ! Tu n'es même pas capable de répondre à des questions aussi simples ? Qu'est-ce que les gens penseraient d'un enfant aussi stupide."

"Nadeshiko doit bien être fière d'elle... Elle pond un Bâtard plus bête et plus faible qu'un humain et pourtant elle arrive à avoir les faveurs de Maître Ryomen-sukuna. Les humains sont plus abjectes que je ne pensais."

"Oi, tu n'arrives même pas à tenir ce simple coup ? Même un enfant pourrait le faire. Si misérable, si pathétique, un piètre Bâtard... Il serait temps d'arrêter d'embarrasser tout le monde avec ta présence."

Encore, encore et encore. La Yôkai n'a jamais cessé de t'enfoncer plus bas que terre, elle n'a jamais cessé ses mots et ses termes haineux sur toi et sur ta mère. Des années, pendant des années tu subissais ça à chaque occasion. Ca et les maltraitances des autres personnes. Cela te blessait, cela te déprimait, mais tu te laissais faire. Car dans le fonds, tu avais une sensation de vérité dans ses paroles. Tu es si peu futé, tu es si faible comparé aux autres. Tu ne sais pas si tu faisais honte, mais tu étais certains que tu n'étais pas une fierté. Qu'est-ce que ton existence vaut ?

C'est une question, que même 5 siècles plus tard...
...Tu n'as toujours pas la réponse.


[ Repos éternel d'une belle existence ]

Ton enfance n'a pas été facile. C'est même un miracle que tu ne sois pas devenu fou, tombé en profonde dépression, ou même mort par le mépris et la haine d'autrui. Tu es toujours là, toujours en vie. Tu avais le regard plein d'adoration de ton père pour te confirmer que tu n'étais pas un fardeau pour lui. Tu avais la douceur des étreintes et la chaleureuse affection des mots de ta mère pour te prouver qu'elle t'aimait inconditionnellement et non pas comme un moyen d'avoir une vie plus confortable. Tu avais la présence de Sasori qui te faisait constamment te sentir en sécurité, semblant prouver que ta vie avait de l'importance.

Cela peut sembler évident dit comme ça... Mais la puissance des mots est telle, qu'on peut se mettre à facilement douter de tout. Si ces trois-là n'étaient pas si souvent à tes côtés, tu aurais fini par bel et bien croire aux horreurs qu'on te disait. Mais malheureusement, une des trois bougies qui éclairaient ta vie a fini par s'éteindre.

Ta mère a quitté ce monde paisiblement.

Celle qui portait le doux nom de Nadeshiko s'est éteinte sereinement dans son sommeil. Ni plus très jeune, ni particulièrement vieille, c'est simplement son fragile corps qui a fini par abandonner les dernières forces qui lui restaient. Kiseki, signifiant Miracle. Ce nom vient du miracle qu'a été ta naissance. L'humaine avait peu de chances de tomber enceinte, tout comme porter l'enfant d'un Yôkai pendant autant de mois et encore moins de te mettre au monde sans la moindre séquelle - aussi bien pour toi que pour elle. Tu étais sa fierté, tu étais son trésor, tu étais ce qu'elle n'aurait cru possible : être mère. Chose que Nadeshiko a réalisé par deux fois, devenant la mère de deux enfants - ayant traité ton Sasori comme son propre enfant et lui ayant donné le même amour.

Sa mort fut lourde à vivre, à porter. Aussi bien pour toi que pour ton frère. Pour la première fois, vous faisiez face au passage de la faucheuse. Pour la première fois, vous vous rendiez compte à quel point la vie humaine était si courte, si éphémère par rapport à la vôtre. Tu t'es même questionné sur un triste fait, tu as certes une grande longévité... Mais est-elle équivalente à celle d'un Yôkai ? Ou bien, comme ta mère, le temps finira par t'emporter bien avant ton père ou Sasori ?

... Non, n'y penses pas finalement. Fais juste tes adieux à celle qui t'a mise au monde, à celle qui t'a aimé, à celle que tu garderas à jamais son Kanzashi à tes côtés. Tu en prendras soin, tu feras en sorte de ne jamais l'oublier, de ne jamais oublier les souvenirs que tu as eus avec elle. Qu'importe les années, les décennies ou les siècles qui passeront. 


[ L'attente d'une décennie ]

Pour être franc, malgré tes sombres pensées, tu avais cette idée naïve que tu n'aurais plus de pertes ou même juste de séparation. Mais il est vrai que dans la vie, surtout aussi longue que la vôtre, des chemins doivent diverger pour le mieux. Ainsi, deux décades après la mort de ta mère, Sasori parti pour la contrée d'Hida pour s'entraîner, pour devenir plus fort.

C'est compréhensif, mais tout de même à contrecœur, eue tu lui souhaites bon courage - qu'il prenne soin de lui, qu'il revienne vite. Tu fis des au revoir simples à la mère de Sasori, toujours de manière légèrement craintive. Tu n'en avais aucune envie, mais tu le faisais en guise de politesse. Cette dernière semble retenir une réponse cinglante, votre père étant aussi présent, et elle se contente de t'ignorer.

Dans un sens, tu es rassuré de savoir que la Yôkai ne sera pas dans les parages, qu'elle sera à Hida pour entraîner son fils... Peut-on dire que c'est un mal pour un bien..? Normalement oui, mais ton esprit traître recommence à te donner de douloureuses idées. Et si... À force de côtoyer sa mère, passer du temps avec elle, Sasori viendrait à perdre son affection pour toi ? Tu as totalement confiance en ton frère, en votre relation et surtout en sa capacité à ne pas se faire manipuler par de simples mots... Mais une partie de toi ne pourra pas s'empêcher d'être effrayé par cette possibilité. Car tu sais à quel point les paroles de cette femme sont dangereuses. Ta confiance et tes craintes seront souvent opposées sur cette période loin de Sasori. Le temps d'une décennie.

Et il faut avouer... En 10 ans, il s'en est passé des choses.

Le meilleur des faits étaient que tu as pu passer énormément plus de temps avec ton père. Aussi bien pour fuir les risques de te harceler, mais aussi pour simplement profiter plus personnellement de sa présence. Tu étais évidemment un fils qu'il adorait, mais tu avais techniquement moins de place dans sa vie. Du moins, moins qu'avec son héritier et qu'avec ses concubines. Ainsi, cela vous a permis de renforcer ce lien que vous aviez déjà, mais surtout... Dans une optique de te rendre plus fort.

Tu voulais pouvoir te rendre utile, rendre fier celui qui est à l'origine de ta moitié Yôkai. Et lui, Ryomen-sukuna, n'a fait que répondre à ses pensées de père voulant que son fils puisse se protéger de lui-même, de pouvoir se défendre et vivre une longue vie. Mais dans l'équation, il y a aussi sa fierté de Yôkai où il désire que ses deux progénitures soient de puissants combattants. Cela n'aide pas qu'en plus de 50 ans d'existence, tu n'as jamais montré la moindre capacité. Vivant pratiquement plus comme un humain que comme un Hanyô. C'était quelque chose à résoudre, mais surtout à découvrir, aussi bien pour toi que pour lui.

C'est grâce à ça, à l'aide et à la présence de ton père, que tu as pu découvrir la majorité de tes capacités. Cela a pris plusieurs années, surtout pour les manipuler avec le strict minimum de contrôle. C'était confus, c'était excitant, cela te rendait... Heureux. Oui, cela te rendait heureux de te voir enfin progresser dans quelque chose. Mais surtout de voir la lueur fière dans le regard de ton père lorsqu'il t'observait construire un troisième bras avec ton Yôki le temps d'une frappe.

"Avec du temps et de l'entraînement, tu pourrais finir avec 4 bras."

Tu étais empli de joie et d'amusement devant cette phrase et son implication derrière. Une manière de dire 'tu pourras être comme ton frère et moi'. Et ça, cette acceptation, c'était ce dont tu avais besoin pour avancer, pour te donner la force de te surpasser. Pour ce qui est du reste... Comme ton frère, tu semblais avoir une capacité liée aux os. Mais pour être franc, cela a été découvert totalement par accident. Un coup trop brusque durant un entraînement, te brisant un os. Provoquant les effets curatifs de ses derniers et montrant ta capacité à te soigner plus rapidement grâce à ça. Pratique en soit, mais il y avait des réticences sur le principe de devoir subir la douleur des os briser pour ça.

Ainsi, vous étiez au courant de cette particularité que tu possédais, mais vous n'aviez pas trop le désir d'exploiter celle-ci. Ton père n'était pas assez cruel pour te pousser à fracturer quotidiennement tes os et tu n'étais pas vraiment le genre à apprécier la douleur, encore moins à cette intensité.

Tout se passait bien, sur ce domaine-là.

Qu'en est-il du reste ? Après tout, tu n'avais pas fait que t'entraîner pendant 10 ans. Et bien, c'est durant cette période que tu as commencée à prendre cette habitude à aider les autres. Oh non, pas les serviteurs ou quoi, mais plus les gens de la province de Mino. Tu en profitais pour sortir, faire des rencontres et rendre service. Les humains étaient plutôt dubitatifs au début, de par tes origines. Mais à force d'habitude, à force de les côtoyer et qu'ils te côtoient, à force d'aider ton prochain... Un climat de confiance, mais surtout d'appréciation s'est formé entre toi et les habitants. Tu ne semblais pas être un mauvais bougre, tu te rendais utile et tu étais d'une bonne compagnie. Et à cela, vint un autre événement.

"Une demande de fiançailles...?" Avais-tu demandé de manière confuse à ton père, lorsque celui t'annonça qu'une demande pour ta main a été faite par un noble clan d'humains. "Mh... Pourquoi me dire ça, il ne me semble pas que vous avez quelque chose à gagner dans cette union, non..?" Ajoutes-tu en frottant nerveusement l'arrière de la tête. L'homme répond d'un soupir, tout en acquiesçant malgré tout.

"En effet, cependant..." Il s'arrête un instant, comme pour chercher les mots, avant de reprendre. "... Ce n'est pas une requête des parents, la demande vient du désir d'une des filles de ces derniers à s'unir avec toi." Un silence se fait, ainsi que des échanges de regards. Pour prendre en compte les informations et les implications. Tu sais que ton père ne va pas dire ce qu'il pense, mais tu le devines déjà. Il te fait part de cette demande, car ce sera bien la seule que tu pourras peut-être connaître dans ton existence. Peu de gens voudraient qu'un Hanyô intègre leur famille, après tout. Il était un impossible de concevoir que des Yôkai voudraient de toi, tout comme ça devrait l'être pour les Humains. Mais ceux-ci semblent toujours réserver pleins de surpris. Bien...

Le silence se rompt enfin.

"Très bien, j'accepte." Dis-tu d'un ton calme. L'homme est surpris que tu acceptes aussi simplement, alors que tu aurais eu tous les droits de refuser. Il n'a même pas besoin de te questionner, tes prochains dires répondant à la moindre interrogation possible. "Si c'est ce que cette personne souhaite réellement... Je ne vois pas le souci. Cette personne sera heureuse et je n'aurais rien à perdre hormis le temps d'une vie humaine. Ce n'est pas grand-chose, non ?" Tu arborais un sourire mélancolique à ces mots. Et rien d'autre n'avait à être rajouté.

Oui, qu'est-ce que la longévité humaine lorsqu'on est Hanyô ou Yôkai ?

Pour conclure sur cette histoire, tu as pu rencontrer de très nombreuses fois ta fiancée. Elle s'appelait Eiko, seconde fille et quatrième enfant du clan. De ce que tu as compris, elle t'aurait rencontré durant des escapades en ville et aurait développé une forme d'attirance envers toi à force de te voir à chaque fois. Elle te disait que tu étais à l'image des héros des histoires qu'elle lisait souvent : physiquement fort, attentionné envers tous, rendant service sans hésitation. Un héros hein....

Enfin, tu avais vite compris que ce n'était pas une mauvaise personne. Bien au contraire, c'était une fille adorable. Sa personnalité te rappelant un peu celle que tu avais par le passé. Discrète comme une souris, effrayée des gens. Au moins... Tu savais comment aborder ce genre de personne. Vous avez pu souvent échanger des paroles et des lettres, faire des sorties, partager des activités communes. Mais cela s'est toujours limité qu'à ça. Sans les signes d'affection, on aurait pu vous penser juste amis.

Au final, vous êtes restés fiancés - sans jamais prendre la décision de vous marier et en soit peu de gens autour de vous désiraient vraiment que cela se fasse. Juste... Profiter de la présence et l'affection l'un de l'autre. Tu avais beau rappeler à Eiko qu'il n'y avait aucun souci à ce qu'elle tombait amoureusement de quelqu'un d'autre. De quelqu'un qui serait d'accord de se marier, de quelqu'un pour qui concevoir des enfants ne serait pas un enfer, de quelqu'un pour qui le temps s'écoulerait de la même manière... Mais la jeune femme est têtue. Continuant de dire qu'elle n'aimera personne d'autres que toi, qu'elle ne veut pas t'obstruer avec un mariage qui te suivra toute ta longue vie, qu'elle apprécie juste de pouvoir avoir ta présence jusqu'à la fin. Et elle te disait cela si sereinement, alors que d'apparence, elle t'avait déjà depuis longtemps dépassé en âge.

Tu avais toujours l'apparence d'un jeune adulte, alors que c'était déjà une femme qui avait atteint trentaine. Tu l'avais déjà bien compris avec ta mère, mais le temps passe si vite pour les humains...  

Enfin, ce n'était pas si mal ces 10 ans, non ? Pas vraiment...
Il y a eu un incident que tu auras du mal à oublier...


[ Le bruit des os ]

Les souvenirs de la veille sont devenus flous pour toi, mais cela devait certainement être après une de tes visites en ville, où il était temps pour toi de rentrer. Tu savais te défendre maintenant, donc tu n'avais pas besoin que l'on t'accompagne - surtout que peu le voudrait de base. Tu te souviens que c'était la tombée de la nuit et que tout a commencé sur un sentier que tu prenais. Mais tu t'étais stoppé suite à des bruits de pleurs venant des bois, non loin de ton chemin. La suite était évidente lorsqu'on te connaît... Tu es allé voir si une personne n'avait pas besoin d'aide.

Et lorsque tu t'es enfoncé dans les bois, lorsque tu es arrivé à la source des sanglots, tout s'est passé très vite, tout comme tout t'a semblé se produire si lentement. Les pleurs s'étaient stoppés d'un coup en ta présence. Plusieurs bras difformes qui t'agrippent dans l'obscurité. Une étrange odeur qui engourdit tes sens. Des rires moqueurs qui se font entendre, bien que petit à petit déformé au fil que ton esprit divague.

Tu as du mal à les voir, mais par leur forme tu peux y voir des Yôkai soit trop faible pour avoir forme humaine, soit trop orgueilleux pour en avoir une. Tu peux entendre à demi-mots ce qu'ils te disent... Ou juste se disent entre eux, il te devient difficile de discerner les choses.

"Qui aurait cru que ce Bâtard sera un jour utile à quelque chose"

"Il faut faire gaffe à la chair ou bien on s'occupe juste des os ?"

"On s'en fiche de ça, au pire ça fera à manger pour les nuisibles !"

"Hésitez pas à lui briser les os, cela en fera plus pour le plan"

(Attention : Violence - Torture)

Il ne fallut pas plus pour que tu commences à les sentir. Les divers coups tranchants qui découpent et scalpent une partie de tes habits, puis vint le moment où ils arrivent à la peau. Tu sens clairement les lames et les griffes s'enfoncer dans ta chair pour les déchiqueter et dégager sans grâce tout ce qui entrave l'accès à ton ossature. Arrachant sans la moindre hésitation les muscles, coupant sèchement les tendons.

La douleur est affreuse. Tu la sens que trop bien, sur tes bras, sur tes jambes et bientôt tu pouvais sentir qu'ils allaient bientôt se mettre à en faire de même au niveau de ton torse. Tu n'étais en rien épargné par la sensation d'avoir tes os retirés brutalement de ton corps. Tu ne t'entendais pas crier face au calvaire que tu subissais, tes oreilles bourdonnent. Mais tu sais que tu cries de tous tes poumons, ta gorge te fait souffrir - tes cordes vocales veulent lâcher à force de hurler.

Les seules choses que tu entends...

Crac.

... Sont le craquement de tes os.

Tu pouvais clairement sentir ton corps s'en remettre progressivement, tu pouvais possiblement entendre quelques mots lancés de surprise par tes tortionnaires (comme si eux-mêmes ne croyaient pas à cette fameuse régénération qu'on leur avait parlée au début). Pourtant, cela ne cessait en rien ta misère, car la douleur était toujours présente. Mais surtout qu'une fois que tu étais finalement suffisamment remis à leur goût, ils reprenaient leur besogne. Accumulant les os, continuant d'en briser pour faire continuer cette torture encore et encore. Ils continuèrent...

Crac.

Jusqu'à ce que...

Crac.

... Tu en perds la tête.

Crac.

"Ryomen-sukuna a beau être puissant, il ne fera pas long feu si on s'y met tous ! Surtout avec les os de son propre Bâtard pour nous aider ! J'imagine déjà sa défaite et surtout sa tête, l'expression qu'il aura !"

Tu ne sais pas ce qui a fait le déclic. Le fait qu'on parle de ton père. Le fait qu'on cherche à t'exploiter contre lui. Le fait que tu devenais fou à force qu'on te torture pendant des heures. Ou juste le fait que tu étais physiquement à ta limite - même avec ta régénération. Peut-être que c'était parce que tu étais pour la première fois si proche de la mort...

Que la fin de ton calvaire s'est produit.
Par tes propres actions.

[ Pour la première fois ]

C'est si flou, pourtant si vif. Tout avait commencé par les bourdonnements qui avaient cessé. La douleur qui s'estompait, ou plutôt que ton corps se mettait à ignorer. Un cri de surprise et de douleur qui se faisait entendre, venant d'un des Yôkais. Tu pouvais y voir un bras qui tenait ce dernier par la gorge d'une forte poigne. Ce n'était pas ton bras - celui-étant toujours en train de régénérer les plaies. Ni celui construit par ton Yôki, ayant une apparence bien en chaire. Pourtant...

...C'était bien le tien.

Malgré tes vagues souvenirs, tu te souviens avoir été guidé par tes instincts. Ceux pour ta survie, ceux venant du sang Yôkai en toi. Tu n'avais aucun contrôle dans ce que tu faisais, ne faisant que répondre au besoin de sauver ta vie, de te venger de ceux qui t'ont torturé durant la majeure partie de la nuit. Tu pouvais sentir leur cou entre tes (3-4 ?) mains. Tu pouvais entendre leur cri et leur supplication, alors que tu brisais leurs os un à un. Tu seras horrifié plus tard en y repensant, mais à cet instant, tu étais presque content d'entendre ce son, encore et encore.

Pour une fois, le sang ne te dérangeait pas. Pour une fois, faire du mal à autrui ne te semblait pas si dérangeant - surtout si c'est pour leur rendre la monnaie de leur pièce. Pour une fois, tu te complaisais à être égoïste. Massacrant les Yôkai - qui étaient en réalité plutôt faibles, sans la moindre pensée et hésitation derrière. Tu t'en fichais s'ils avaient des proches qui les attendaient ou des raisons louables à faire ce qu'ils ont fait. Tu voulais juste satisfaire ce besoin qui est né de ton désespoir face à la douleur et à la mort. Une fois qu'il n'y avait plus aucun survivants, tu as fini par te plonger dans une forme d'automatisme.

Réajustant comme tu pouvais les lambeaux qu'étaient devenus tes habits, récupérant tes propres os qui avaient été entassés dans un panier et reprenait mollement le chemin pour rentrer.

Tu as dû en effrayer plus d'un, en rentrant dans cet état. Mais tu n'en avais cure, tu voulais juste te reposer, tu voulais juste que ce jour se termine enfin. Tu étais exténué, que ce soit aussi bien physiquement que mentalement. Cependant, ton père a eu vent de ton retour, mais surtout de l'état dans lequel tu es revenu. Il fallait se douter qu'il exigerait des explications. Et tu les lui as donné sans rechigner, bien trop épuisé pour cacher ton état, bien trop épuisé pour cacher les faits.

Pour la première fois, tu as été torturé.
Pour la première fois, tu as frôlé la mort.
Pour la première fois, tu t'es transformé en démon.
Pour la première fois, tu as tué.

"Peut-on faire en sorte que plus personne ne sache pour mes os..? Je ne veux... Pas vraiment que ça recommence." Tu avais fait cette demande après avoir raconté ce qui t'est arrivé. Le ton était incertain et il y avait une lassitude dans tes paroles. L'événement t'avait clairement marqué. Ton père n'avait pas donné de réponse concrète, sûrement trop plongé dans la colère en apprenant pour ton calvaire. Mais en te rétablissant, tu pouvais voir que les serviteurs avaient changé, tu pouvais voir que certains Yôkais avaient arrêté de visiter le domaine. Était-ce tous ceux qui étaient au courant pour ta capacité ? Est-ce que ta demande a été écoutée et réalisée ? Cette idée te rassurait.

Car pour la première fois, tu avais peur pour toi.
Car pour la première fois, tu avais peur de toi.


[ Un retour tant attendu ]

Enfin... Enfin ! Il était enfin de retour ! C'était presque un mantra qui se faisait dans ton esprit, alors que Sasori t'avait pris dans ses bras dès qu'il t'a vu. Tu lui as rendu son étreinte avec force, s'accrochant à lui comme à une ancre. Tu en avais grandement besoin, de son contact, de sa présence, de juste l'avoir à nouveau à tes côtés. L'euphorie de son retour était telle que tu n'avais pas encore fait attention à sa forme, maintenant plus humaine. Ce temps de réaction pour t rendre compte de ce détail est vite devenu un sujet d'hilarité et de taquinerie par tes proches.

Depuis le retour de Sasori, il était devenu impossible de vous voir l'un sans l'autre. Ton frère ne te lâchait plus et son côté protecteur envers toi s'était clairement intensifié avec le temps. Face à ça, tu aurais pu croire que votre père lui aurait parlé de l'incident qui s'est produit durant son absence... Mais non, il était clairement trop calme pour pouvoir être au courant. Dans un sens, cela te rassure. Tu n'as clairement pas envie qu'il le découvre, tu te doutes qu'il serait pris d'une colère difficile à apaiser et d'un sentiment de culpabilité de ne pas avoir été là difficile à retirer.

Tu n'aimes pas vraiment les cachoterie et les secrets.
Mais il y a parfois des exceptions où c'est inévitable.

Enfin, pour en revenir à votre paire inséparable, tu n'aidais en rien à ce sujet. Toi-même tu avais du mal à lâcher ton frère, voulant pleinement profiter de sa présence. Pour à nouveau te sentir en sécurité, pour lui montrer à quel point tu as progressé, pour oublier cet épisode traumatisant que tu as vécu il y a quelques ans de cela. Tu profitais aussi clairement de l'absence de la mère de Sasori, pour pouvoir rester aux côtés de ton frère et de ton père. Sans avoir à ressentir son regard haineux posé sur toi, sans avoir à craindre de ses représailles une fois seul. Des années heureuses et paisibles, où tu n'étais plus hanté par des craquements d'os, où tu n'hallucinais pas d'un 3e bras.

Tu étais réellement heureux.


[ Le début des festivités ]

Un banquet était tenu dans le domaine, organisé par votre père. Tu aurais préféré pouvoir te désister et la majeure partie des invités auraient certainement voulu que tu leur épargnes ta présence. Mais ton père tenait à ce que tu sois présent et comme on le sait si bien : les désirs de Ryomen-sukuna sont absolus. Te voici donc à observer les Yôkais festoyer, danser et se repaître.

L'ambiance autour de toi était constamment pesante, lourde des regards des convives et lourde de ton malaise vis-à-vis d'eux. Heureusement, Sasori était là pour te tenir compagnie au début. Mais ne voulant pas le déranger, voulant le laisser pouvoir profiter des festivités, tu as fait mine d'avoir des choses à aller faire.

Après l'avoir rassuré que ce serait rapide et que tu pouvais très bien te débrouiller pour ça, tu t'éclipsas finalement de la fête. Plus tu t'éloignais de la salle où se tenait le banquet, mieux tu te sentais. Tu pouvais souffler un bon coup, maintenant loin de la musique et des rires. Il est certain que sans ta présence, bien des invités pouvaient pleinement s'amuser maintenant. Cela te peine un peu, mais c'est quelque chose que tu devais t'habituer. Autant des humains ont pu t'accepter, autant les Yôkais...

Tu soupires légèrement en prenant le pas pour t'éloigner plus encore du banquet. Ne sachant pas trop quoi faire, tu as d'abord pris un peu de ton temps dans les jardins arrières - profitant de l'air frais. Pour au final, juste te diriger vers ta chambre. Tu pourrais toujours t'excuser et prétexter une fatigue ou un malaise, ton père et Sasori comprendront.

Le calme et la sécurité de ta chambre t'apaisaient, cela et faire une de tes activités favorites : le soin de tes trésors, des objets qui t'emportent le plus. Il y avait le Kanzashi de ta défunte mère, il y avait aussi un Inro qu'Eiko t'avait offert et bien d'autres choses. Néanmoins, pendant que tu les traitais, ton regard se perdait souvent dans un coin de ta chambre. Plus précisément vers un tatami. Tu n'arrives pas à oublier cette nuit-là, tout comme tu n'as pas réussi à te débarrasser de ce fameux panier. Celui contenant les os qu'on t'a retirés de force, maintenant caché sous ce même-tatami. Ton cadavre dans le placard, dans un sens.

Mais il vaut mieux que tu ignores ça, tu es en sécurité maintenant.

Toc-toc.

.... L'es-tu vraiment ?


[ La fin des festivités ]

Tu avais oublié, tu avais totalement oublié qu'elle était revenue. La mère de Sasori. Elle t'avait laissé tranquille depuis son retour, certes il y avait toujours ces regards méprisants, mais elle n'avait rien fait à ton encontre depuis. Pourtant, tu savais. Tu savais que ce calme n'était que d'une courte durée, alors qu'elle te faisait face. C'était elle qui avait toqué et tu viens de lui ouvrir. Cette peur que tu pensais avoir oublié pour de bon est revenue d'un coup. Tes muscles se tendent, ta mâchoire se serre.

Vous étiez seuls, loin des festivités, loin du monde.
Et la Yôkai arborait un sourire que tu ne connaissais que trop bien.

Tu n'as pas le temps de penser à autre chose qu'une vive chaleur se fait sentir, allant droit en ta direction. Par réflexes, tu avais manifesté du Yôki pour stopper la flamme venant dans ta direction d'un coup de bras. Cette action t'a cependant valu de reculer de quelques pas, juste assez pour laisser la femme entrer comme bon lui semble, juste assez pour qu'elle ferme la porte derrière elle. Tu pouvais clairement le sentir...

C'était différent aujourd'hui.

Tu aurais pu agir, tu aurais pu fuir, tu aurais pu mieux te défendre, mais la peur du passé qui te prenait aux tripes t'en empêchait. Face à elle, tu redevenais l'enfant craintif qui se laissait faire, qui ne faisait que subir ce qu'on lui faisait. Alors que tu pouvais clairement comprendre...

... Que ta vie était en danger.

(Attention : Violence)

Une lame qui te transperce le torse. Cette même lame qui est cruellement bougée dans tous les sens pour faire encore plus de dégâts dans ton corps. La douleur aussi bien venant de l'arme que du liquide qui le recouvre te forcent au sol. Cela aurait pu s'arrêter là peut-être, mais... La mère de Sasori avait plusieurs décennies de rage et de haine à exorciser. Ainsi elle enchaîna les coups, profitant que tu sois à terre pour te poignarder, encore, encore et encore. À cause de la peur et de la pression que la Yôkai exerçait sur ta cage thoracique, tes cris étaient étouffés.

Il était peu probable qu'on puisse t'entendre...

Elle continuait jusqu'à en être satisfaite. Tu pouvais voir son sourire euphorique sur ses lèvres, comme vivant un des meilleurs jours de sa vie. Tu pouvais l'entendre rire de ta douleur, et se permettre des moqueries et des insultes entre chaque coup de lame. Une fois qu'elle semblait être assez contente de son travail, elle arrête enfin et se relève.

"Profite bien de tes derniers instants, je trinquerais à ta mort une fois que je me serais refait une beauté." Te dit-elle en quittant la pièce, sûrement pour se changer et retirer le sang sur elle. Tu ne sais pas combien de temps s'est écoulé, tu ne sais pas bien de temps il te restait. Malgré ton état, ton regard était toujours posé sur ce tatami. Tu semblais avoir toute ta tête contrairement à cette nuit, tu semblais apte à décider de ton devenir. Et ce devenir ? Certainement pas de mourir de sa main.

Ainsi, avec le peu de force qui te restait...

Crac.

Tu as décidé que tu allais vivre plus longtemps.

Vues tes blessures, tu te doutais que tu n'allais pas te rétablir de sitôt, mais tu avais la certitude que tu resteras en vie. Ainsi, tu te permis de perdre connaissance. Comme apaisé par le son de ton os brisé.


[ La fin du cauchemar ]

Un an s'est écoulé après tout ça, tu étais bel et bien en vie. Cela t'a pris plusieurs jours revenir pleinement à toi, et encore bien plus de temps pour enfin te rétablir de tes blessures et des divers poisons qui s'étaient répandus dans ton corps. Clairement, si tu n'avais pas une telle régénération, tu aurais sans doute fini par trépasser. Trop de plaies, trop de toxines, et pourtant étant toujours parmi les vivants.

Ce n'était absolument pas voulu, mais tu as causé bien des problèmes durant ton premier réveil. À cause du choc de frôler une nouvelle fois la mort qui a été retardé, ta transformation en démon s'est produite durant ta première prise de conscience. Comme si ton esprit était encore enfermé durant la nuit du banquet. Tu te sens coupable dans un sens, car tu sais que ceux qui étaient présents à ton premier réveil ont sûrement fini avec quelques blessures pour calmer ton démon ou même te remettre au repos. Tu n'as aucun souvenir de ça, mais tu pouvais voir que certains serviteurs te fuyaient du regard. Mais pour en revenir aux faits...

Lorsque tu as eu un réveil avec toute ta tête, tu n'étais que trop heureux que ce soit la figure de Sasori que tu aperçois en premier. C'était ce dont tu avais besoin à l'heure actuelle. Mais ton cœur était lourd et ton esprit coupable de savoir que c'était lui et une dénommée Akane qui t'avaient trouvé. Tu aurais préféré qu'il n'assiste pas à ça, pour les mêmes raisons que tu as gardé le secret sur cette nuit où tu as été torturé.

Et aussi, apprendre comment le banquet s'est fini ne te rassurait en rien. Ton état a fait une mise en spectacle, ton état a mis la clarté d'esprit de ton frère et de ton père sans dessus-dessous. À bien y penser, c'était certainement de famille - même si pour toi, cela ne se limite qu'à tes transformations. D'ailleurs tu as un peu honte de l'avouer, mais savoir que la source de tes peurs et de ta souffrance était simplement enfermée quelque part... Cela te terrifiait. Qu'est-ce qui empêcherait la Yôkai de recommencer dès qu'elle pourrait sortir ? Rien, absolument rien.

Au contraire, trop de choses l'inciteraient.

Mais reprenons, tu t'es rétabli. Tu n'as eu aucune once d'hésitation à dévoiler qui s'en était pris à toi. Tu as tenté de reprendre le cours de ta vie, même si la peur persistait au fond de toi. Tes hallucinations reprenaient en puissance si personne ne t'occupait les mains ou l'esprit. Tes nuits étaient parsemés de cauchemars lorsqu'il n'y avait pas Sasori à tes côtés.

C'était un an après cet incident, après un long début de nuit sans rêve, que tu sentais une présence s'asseoir près de toi. En te réveillant, tu as enchaîné deux paniques. La première venant de l'odeur de brûlé et de sang, te rappelant bien trop ton agression. Puis la seconde, en comprenant que c'est Sasori, dans un pieux état, des os dans les mains.

Et avant que tu puisses dire quoi que ce soit, ton frère te devance bien vite avec cette simple phrase : "Elle ne te fera plus jamais de mal, Kise. Je te protègerai." Il te fallut quelques secondes pour comprendre, il te fallut quelques secondes pour sentir le poids de toute une vie se retirer de tes épaules. Il en fallut encore d'autres pour que le stress te quitte sous forme de larmes et que le soulagement apparaisse dans un doux sourire.

Un défilement de "Merci" t'échappaient de ta voix tremblante.
Tu étais enfin libre du dernier monstre présent dans ta vie.

D'ailleurs, tu ne pouvais clairement pas laisser ton frère dans ces conditions. Car si Sasori doit te protéger, alors tu dois le préserver en retour. Ainsi, tu profitais un peu de son état de fatigue pour prendre soin de lui sans qu'il rechigne trop. Heureusement, tu n'avais pas trop à lui expliquer pourquoi tu avais des os dans ta chambre, ni pourquoi tu tenais à ce qu'il en consomme un morceau. Ou encore pourquoi tu avais exactement de quoi traiter la majorité des blessures dans ta chambre...

... Du moins juste pour ce soir.

Mais bon, cela te rendait heureux de prendre soin de lui - en aidant à nettoyer le sang sur lui, à lui proposer d'autres habits dans lesquels se changer. Tu voulais que vous ayez une nuit paisible...

Car le lendemain ne sera pas sans conséquences.


[ Un voyage pour en finir ]

Après tant d'événements, tu avais besoin de te changer les idées, de respirer un bon coup et de te vider l'esprit. Donc il était de plus en plus fréquent de te voir en ville, plus en plus fréquent de te voir auprès de ta fiancée qui continuait de prendre en âge. Certains pouvaient voir d'un mauvais œil que tu côtoies autant les humains, mais cela t'importait peu maintenant. Tu préfères porter toutes ton attention à ce qui t'importe réellement. Ton père, Sasori, Eiko, les humains qui ont décidé de voir au-delà de tes origines. Tes hallucinations persistent, mais cela est devenu ton objectif de réussir à les ignorer. Même si ce n'est toujours facile...

Les saisons défilèrent et les années passèrent. Que ce soit les mortels que tu côtoyais ou ta fiancée, le temps faisait son effet. Eiko avait depuis longtemps atteint le même âge que ta mère lorsqu'elle avait quitté ce monde, mais heureusement, ta fiancée était une femme en bonne santé. Elle avait encore bien des années devant elle, avant que la force de l'âge ne l'emporte. Vous tentiez de souvent oublier ce détail, mais le fossé se faisait de plus en plus sentir. Eiko et toi faisiez de votre mieux pour vivre heureux à deux, de profiter pleinement de votre temps restant ensemble.

"Kise... Ca te dit qu'on voyage ensemble dans d'autres provinces ? Il y a plein d'endroits que je rêve de voir !" T'avait proposé ta moitié, avec un certain enthousiasme. Avec les années, Eiko avait pris en assurance, mais elle restait la naïve femme que tu as connu - toujours pleine de rêves et d'innocence. Tu lui réponds par un sourire amusé, puis d'un hochement de tête. Voyager en dehors de Mino... Ce n'était pas si mal comme idée.

Ainsi, vous vous êtes mis à préparer ce voyage. Ce n'était pas si compliqué pour Eiko, sa famille n'attendait plus grand-chose d'elle, et sa profession de marchande lui avait permis de vivre confortablement. Pour toi, c'était plus compliqué, les événements étaient encore frais dans le domaine. Mais tu promettais d'éviter tout danger, de souvent leur écrire, et surtout revenir une fois que vous aviez réalisé vos objectifs.

Cela te faisait étrange d'être celui qui s'absente, d'être celui qu'on doit attendre. Cela te rendait aussi un peu nerveux d'être loin de ton père et de Sasori, mais tu as promis à Eiko que vous profiteriez ensemble du temps qui lui reste. Et ainsi vous vous êtes lancé dans ce voyage.

Et tu n'as regretté en rien ta décision. Entre les chemins à pied, où il t'arrivait souvent de porter Eiko lorsqu'elle était trop fatiguée pour marcher ; entre les chemins en charrette, que tu n'avais jamais vraiment pu expérimenter auparavant ; entre les trajets en chevaux, où tu as pu te découvrir une certaine tendresse pour les animaux. Rien que le cheminement était pour toi incroyable, mais ce n'était rien comparé aux restes. Les paysages que vous avez vu, les bâtisses que vous avez visités, les villes et les villages que vous avez parcourus. Les découvertes, comme celle de voir pour la première fois la mer pour ta part. Les rencontres que vous avez faites, aussi bien bonne que mauvaise.

Et juste... Le temps que tu as passé avec Eiko.

Les années ont passé à grande vitesse durant vos traversés et vos explorations. Les rides se faisaient de plus en plus apparentes sur la peau de ta fiancée et plus le temps passait, plus elle se fatiguait rapidement. Tu la portais de plus en plus souvent, elle s'endormait de plus en plus au milieu de vos activités. Tu ne lui en tenais absolument pas rigueur, c'était humain après tout. Lorsqu'elle n'arrivait plus à marcher, tu devenais ses jambes. Lorsqu'elle n'arrivait plus à voir, tu devenais ses yeux. Lorsqu'elle n'avait plus la force pour continuer, tu lui offrais simplement ta douce présence. Tu restas avec elle jusqu'au bout, comme tu le lui avais promis.

Eiko s'est éteinte à l'âge 79 ans.

Il était temps pour toi de rentrer. Eiko avait désiré être enterrée là où vos pas vous auraient menés, son corps reposant donc dans la province d'Hitachi. Le chemin de retour a été difficile, tu revenais seul. Sans quelqu'un avec qui discuter, sans quelqu'un avec qui partager tes pensées. Au moins, tu n'avais pas à cacher ta peine d'avoir perdu une nouvelle personne qui t'était chère. Quelques passants et voyageurs qui croisaient ta route purent te voir parfois avec les larmes aux yeux.

La vie humaine est si courte et si fragile...  


[ Un retour aux sources ]

Tu étais enfin rentré. Après plus de 20 ans en dehors des terres de Mino, tu y remettais enfin les pieds. Les lieux étaient à la fois intacts et si différents, tu pouvais reconnaître bien des endroits et d'autres qui se sont construits durant ton absence. Il y avait énormément de nouvelles têtes, tout comme d'anciennes, mais qui ont subi l'avancée du temps. Certains te reconnaissaient, tu n'avais en rien changé après tout. Mais le reste, soit on t'a oublié, soit on doit apprendre à te connaître.

Cela te faisait du bien d'être enfin rentré, et tu n'as pas hésité un seul instant à prendre le pas jusqu'au domaine - quitte à être épuisé en arrivant. Tu aurais pu aller voir la famille d'Eiko, pour leur donner ses dernières affaires, pour leur donner tes condoléances. Mais... Tu savais que leur lien n'était plus aussi fort et surtout, tu savais qu'en partant en voyage, elle leur avait déjà dit adieu. Donc en soit, ta relation avec eux s'arrêtait là. Le seul élément t'ayant relié à eux étant Eiko.

Mais sinon quel bonheur de retourner chez toi, de pouvoir revoir ton père, de pouvoir revoir Sasori. De pouvoir à nouveau être dans ta chambre, de pouvoir à nouveau vivre un quotidien dans des murs et des couloirs familiers. Certes, les serviteurs te regardaient toujours d'un mauvais œil - comme espérant une absence plus longue, voir permanente. Mais bon, tu en avais l'habitude maintenant. Tu étais content de pouvoir discuter avec tes proches, leur parler de vive voix ton voyage, d'entendre de leur propre voix comment cela s'était passé de leur côté. Bref, juste échanger, juste profiter de la présence de chacun. Tu étais heureux de les retrouver.

Et cela te permettait aussi d'alléger ta peine.
Tu pouvais te dire qu'Eiko a vécu une bonne vie.

Des années sont passées maintenant, où tu t'es contenté de rester dans la Province et de reprendre l'ancienne routine que tu avais. Le concept de voyage est toujours aussi excitant pour toi, mais il est aussi vrai que tu voulais profiter de ton chez toi. De rester un peu auprès de tes racines avant de penser à de nouveau quitter le bercail. D'ailleurs, cela t'a permis d'être là, d'être présent, pour l'annonce de l'union entre Sasori et Akane.

Tu les avais évidemment félicités, même si tu pouvais deviner que c'était plus une amitié avec bénéfice que d'une véritable romance comme la majorité le pense. Tu n'étais peut-être pas souvent présent, mais tu les avais tout de même vu suffisamment interagir ensemble pour voir la nature de leur relation. Tu n'allais rien dire et encore moins juger, car ce n'était pas difficile à voir que c'était la meilleure des options pour Sasori. Le fait qu'il était forcé de se trouver une femme avec qui se marier t'avait toujours un peu dérangé. Mais il semblerait que la situation ne soit pas si mal. Enfin, pour en revenir au mariage, la cérémonie semblait plutôt belle - difficile à dire, vu que tu t'étais fais discret. Tu ne voulais pas une énième catastrophe, car un énième Yôkai en voudrait à ta vie.

Oh et tu as aussi vaguement entendu comment s'est déroulé leur voyage de noce. Tu ne vas pas entrer dans les détails, mais... On pouvait dire que c'était à leur image dans un sens. Chaotique et sanglant.

Mais hormis cela, tu avais un quotidien assez paisible et répétitif. Mais il le fallait bien, il fallait que tu en profites le plus possible avant de repartir. Car tu savais qu'un jour ou l'autre, l'envie brusque de repartir à l'aventure te viendra. Mais cette fois-ci, ce sera un voyage pour te découvrir. Pour forcer les rencontres, la prise de connaissance et sûrement t'entraîner aussi. Tu avais évité de faire ça lorsqu'il y avait Eiko, donc tu étais un peu rouillé en revenant ici. Tu ne comptes pas refaire cette erreur.

Le départ était proche.

(La suite dans le 2e post, mon chou)

HANYÔ
Rang : C
Pouvoir : Membre fantôme. Permet à Kiseki de créer pendant un bref moment un membre à l'aspect spectral grâce au Yôki, mais pouvant interagir comme s'il est tangible. Ledit membre ne pourra faire qu'une action vive (frapper, attraper quelque chose en pleins vol), mais jamais faire une action sur le long terme (tenir ou agripper quelque chose). Difficile à prévoir comment cela évoluera, mais il est possible d'émettre l'hypothèse de créer dans le futur plusieurs membres à la fois ou des membres qui perdurent plus que le temps d'une poignée de secondes.

Arme : Godai (五大). Malgré ses aspects de sceptre, il s'agit d'une lance, richement décorée, dont le manche a été finement sculpté et dont la lame rougie a été travaillée par une main de maître. L'arme a été forgée à partir de Yamaarashi, un Démon Porc-Épic qui avait croisé la route des deux frères, ainsi que d'une partie de la mère de Sasori. Puisque Godai est un cadeau de son frère pour leur 500 ans, Kiseki traite celle-ci avec autant de soin qu'avec n'importe lequel de ses trésors, voir plus. ( Ici )

Capacité passive : Fragments d'os guérisseurs. Une capacité à la fois cruelle et bénéfique pour Kiseki, son ossature possède des propriétés curatives importantes - mais uniquement sous une forme fragmentée. Ainsi, lorsque l'Hanyô se retrouve avec un os brisé, son corps se met à avoir une régénération bien plus rapide que la normale. Heureusement, l'ossature subit aussi les avantages de la capacité, même si cela ne retire en rien l'affreuse douleur d'avoir les os brisés. Les effets guérisseurs peuvent aussi impacter autrui, il suffit "juste" de consommer un des fragments osseux de l'Hanyô. Après diverses expériences, cela sert aussi d'excellents ingrédients pour des remèdes.

Perte des pouvoirs : Cela se produit tous les 1er du mois. Il perd quelques extravagances lors qu'il devient humain - ses marques sous les yeux disparaissent, ses cheveux et ses yeux ont des teintes moins vives, mais le plus déconcertant est cette fragilité qu'il développe sous cette forme. Comme si en étant humain, il était d'une faible santé, d'une faible constitution.

Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Kise_p12
Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Kiseki12

Yo ! C'est à nouveau Walpurg'Ys avec un DC qui n'a pas du tout été un projet dans lequel on m'a entraîné - pas du tout. Mais bon, je vous aime quand même hein ! (pour de vrai je vous adore - keur keur)


Code:
<span>[b]Itadori Yuuji[/b]</span> ✦ Jujutsu Kaisen →<a href="https://sangeki.forumactif.com/u18">Kiseki</a>

Halloween
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
10/05/21, 12:24 am
Invité
Partie 2 - car c'est trop long omg
[ Vivre plusieurs vies ]

Lorsqu'on pose un regard sur la manière dont tu as géré ta vie après ça, pendant pratiquement 200 ans, on peut dire que tu n'as pas appris de tes erreurs passées. Ca ou tu ne fais que les accepter et continuer malgré la peine que cela peut t'engendrer. Voyageant seul pour découvrir de nouveaux horizons, en retrouver d'anciens, ou juste faire face à l'inconnu. T'installant le temps de quelques années, voir quelques décennies, dans des contrées qui ont eu tout ton intérêt. Tu tisses des liens, tu forges des relations, en sachant pertinemment qu'elles sont éphémères.

C'est ça de vouloir profiter de la présence des humains, tu finis toujours avec la tristesse de les perdre. Même si avec le temps, tu as appris à accepter cette fatalité, à juste accepter que ce sont des présences dont tu devras forcément dire adieu.

Ce n'était pas ton but de base, d'autant t'imposer dans la vie d'autrui. Tu voulais juste explorer et aider ceux sur ta route. Tu n'avais jamais pensé que tu viendras à parfois faire partie d'une communauté. D'avoir un toit autre que celui du domaine à Mino. D'avoir un travail et de collaborer avec d'autres humains d'égal à égal. D'avoir d'autres relations après Eiko, même si cela n'a jamais atteint le stade de fiançailles - tu ne voulais pas refaire la même erreur. Bref, tu ne pensais pas que ça pouvait t'apporter autant de faire ce périple-ci. Tu as vécu de bons moments, tout comme de mauvais. Mais cela est la nature-même des choses, après tout, la vie d'un humain n'est pas toujours toute rose. Mais tu as fait de ton mieux pour être heureux et rendre ceux autour de toi tout aussi heureux.

Tout cela avait commencé avec une troupe de marchands qui avait croisé ta route. Leurs chevaux étaient trop épuisés pour transporter toutes leur marchandise, pesant bien trop lourd pour eux. Tu avais donc proposé d'en porter une partie. Ils étaient assez dubitatifs et surtout très méfiants. Te surveillant pendant tout le long du trajet, aussi bien pour être sûr que tu ne partais pas avec leurs biens, mais aussi pour être prêt à sauver leurs vies si le besoin se faisait. Avec ta démonstration de force, il était après tout évident que tu n'étais pas humain... Une fois arrivé, tu as juste placés leurs marchandises et leur as souhaité une bonne continuation. Tu pouvais entendre tantôt des soupires soulagés de te voir t'en aller, tantôt une confusion sur le fait que tu ne demandais rien en échange.

Tu les as laissé ainsi. Après tout, tu voulais juste aider.

Et cette manie que tu as, elle se fera constamment. Encore, encore et encore. Rendre service sans rien demander en échange, aider sans porter la moindre importance sur ce que les gens pouvaient dire et penser de ta race. Tu sais que c'est peu probable, mais tu te plais à penser que tes actions pourraient donner une meilleure image aux Hanyô à quelques personnes. Après que tu ailles aidé quelqu'un, est-ce que cette même personne aura moins de préjudice envers le prochain Hanyô qu'il verra ?

Tu es sûrement trop naïf, mais c'est une faible probabilité qui t'enchante.

Bref, tu as donc vécu ainsi pendant les premières années de ton voyage. En bon samaritain nomade qui n'était jamais resté bien longtemps à un même endroit. Pourtant, cela a changé avec la rencontre du vieux Menma et de sa famille. C'était une famille paysanne qui s'occupait principalement des rizières. Tu avais entendu un cri de douleur alors que tu prenais le chemin qui longeait les champs de riz et en accourant, tu avais vu le pauvre homme à terre. Il semblait avoir chuté et s'être blessé à la cheville. Tu l'as donc aidé, en prenant ses paniers de récoltes à bout de bras et portant l'homme sur ton dos jusqu'à chez lui. Une fois cela fait, tu étais prêt à partir, comme à ton habitude, mais... Quelqu'un t'avait stoppé.

"Où crois-tu aller comme ça ? Tu ne comptes pas partir maintenant ? Il fait nuit noire et le village est à plus d'une heure à pied !" Avait demandé d'un ton presque autoritaire une jeune femme. Tu étais plutôt confus à sa question, peut-être qu'elle n'avait pas remarqué que tu n'étais pas humain. Ainsi, pour éviter tout malentendu, tu lui dis d'un ton calme - toujours prêt à quitter les lieux : "Je suis un Hanyô, il vaudrait mieux que j'évite d'imposer ma présence à vous et à votre famille." Mais la femme ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Te disant que tu sois humain, Hanyô, cheval, chien ou cigale - elle n'allait pas laisser quelqu'un ayant aidé son grand-père, à rester dehors aussi tard. Tu ne savais pas trop comment prendre sa manière de formuler les choses, mais tu n'allais pas refuser un toit offert. Ainsi tu y passas la nuit, toujours aussi confus.

Cela aurait pu s'arrêter là, mais le lendemain, en apprenant que la blessure de Menma était problématique pour le gagne-pain de la famille... Tu n'as pas pu t'empêcher de proposer ton aide, du moins jusqu'à ce que le vieil homme se rétablisse. Tu pouvais voir le sourire narquois de la petite-fille, du nom de Nami, qui semblait te dire : 'Tu ne vas pas t'enfuir comme un rongeur, c'est bon ?' On pouvait au moins dire qu'elle avait du caractère. Mais bon, cela ne t'a pas empêché de te mettre au travail.

Les autres travailleurs des rizières ne semblaient pas trop savoir quoi penser de ta présence. Nami, elle, semblait bien fière de t'avoir en mains d'œuvre - comme narguant les autres alors que tu transportais une dizaine de paniers de riz. Comme promis, tu es resté jusqu'à ce que le vénérable soit guéri. Cela a pris quelques mois, à cause de l'âge avancé de l'homme. Et non, tu refusais d'user de tes os. Tu n'avais aucun souci de les employer sur les Yôkai et les Hanyô, mais les humains étaient hors de question. Ce serait désastreux si cela avait des effets dangereux sur ces derniers. Tu as donc laissé les choses se faire naturellement.

Tu as pu apprendre à mieux connaître le vieux Menma, sa petite-fille Nami, le mari de cette dernière Bonten et leurs deux progénitures. C'était une famille plutôt vivante et mouvementée - chacun avait son caractère, mais ils étaient clairement soudés entre eux. Pour la première fois, tu as pu avoir une paye dans ce que tu faisais. Tu avais clairement refusé de base, après tout tu ne faisais pas ça pour de l'argent et tu considérais qu'être logé et nourri étaient un bon payement pour tes services. Mais ils y tenaient, semblant avoir bien compris que malgré ton âge avancé, tu restais un jeune garçon encore assez ignorant du monde.

"On doit payer pour vivre et pour cela, il faut travailler. Ce n'est pas en faisant gratuitement le travail des autres que cela aidera qui que ce soit, mon garçon. Accepte ton dû. Dépenses-le, si tu le souhaites. Jettes-le, si cela te dérange tellement. Offres-le, si tu veux vraiment soulager la misère d'autrui." Avait simplement dit le vieux Menma, durant un repas. Tu n'aimais pas te dire que ce que tu avais fait pendant tout ce temps ne servait à rien, mais la logique de l'homme n'était pas si fausse. Tu avais l'habitude de faire le sale travail pour rendre service, mais c'était certainement un sale travail que quelqu'un dans le besoin aurait pu avoir contre rémunération. Cette conversation a grandement changé ta vision des choses. Certes, tu aidais toujours ton prochain, mais tu faisais bien attention à ce que cela n'entrave pas le mode de vie d'autrui.

Une fois le vieil homme rétabli, tu as repris la route. Non sans remercier la famille de ces moments passés avec eux, de tout ce que tu as pu apprendre grâce à eux, de ces éclaircissements qu'ils t'ont apportés. Tu repasseras parfois, voyant toujours cette famille évoluer petit à petit au fur des événements et des générations. Et ce n'était pas la seule, la majorité de tes rencontres marquantes avaient souvent des visites fréquentes de ta part, une par décennie environ.

Travailler dans les champs ou autre besogne demandant ta force. Aider et apprendre à la construction d'un bâtiment ou à de l'artisanat, tel que de la forge ou de la porterie. Interagir avec autrui pour aider dans un commerce ou au service d'un salon. Accumuler de la connaissance ou partager la tienne. Défendre et protéger autrui ou le bien d'autrui. Bref, tu en as vu de toutes les couleurs et de toutes les formes en termes de métiers. Mais tu y as très souvent pris beaucoup de plaisir et surtout, une profession était avantageuse pour se préparer à une autre. Tu avais clairement des siècles et des années devant toi, donc tu en profitais sans honte. Accumulant expériences et connaissances au fil des ans.

Vivre auprès de la famille de Menma t'a aussi fait comprendre que tu avais besoin d'une forme de stabilité, que ce soit avoir un même toit sous lequel vivre pendant une certaine durée. Ou encore de simplement avoir des visages familiers dans un court temps de ta vie. Tu te mettais à vivre dans d'autres provinces le temps de quelques années, que ce soit pour le bien de ta profession du moment ou encore pour le simple plaisir d'y vivre. Et malgré la douleur que c'était de perdre Eiko, tu n'arrivais pas à refuser les personnes qui se confessaient à toi. Cela te faisait bien trop de mal se savoir que tu pouvais blesser les sentiments de quelqu'un, ainsi tu acceptais. Tu côtoyais la personne, tu apprenais à l'aimer et comme à chaque fois, tu laissais le temps finaliser votre histoire à deux.

Ils n'étaient pas si nombreux que ça, deux ou trois durant ton voyage. Mais c'était toujours aussi douloureux à chaque fois que cette vie s'éteignait à tes côtés. À chaque fois, tu préférais souffrir de leur perte que de les faire souffrir de ton refus d'essayer de les aimer. Tu as réussi à aimer chacun des humains qui ont voulu de ton affection. Tu es parvenu à les protéger et les préserver pour que ce soit l'âge qui cause leur perte et non pas la maladie ou la menace d'un tiers. C'était toujours une relation innocente, comme avec Eiko, où le charnel n'avait pas sa place - ayant voulu garder vos liens purs et intacts. Tu ne sais pas pourquoi tu as autant du mal avec l'aspect sexuel d'une relation amoureuse.

Tu n'y arrivais juste pas.

Enfin, cette manière de vivre indépendamment ne t'a pas empêché de parfois retourner dans la Province de Mino, pour aller voir ton père. Ou encore te référer aux nouvelles que tu échangeais avec Sasori pour que vous passiez parfois du temps ensemble. Que ce soit dans le domaine ou pour un court voyage. Bref, tu t'étais trouvé un équilibre.

Mais ça, c'était sans compter...
L'apparition d'une nouvelle personne dans ta vie.


[ Un Samouraï pas comme les autres ]

Des guerres continuaient de faire rage dans plusieurs recoins du Japon, les seigneurs semblant toujours plus avide de conquêtes et de territoires. Ainsi, il n'était pas rare que tu te retrouves impliqué dans tout ça - même si tu faisais en sorte de ne jamais en faire directement part. La vue des champs de bataille te déprimait et te rendait nauséeux rien qu'en pensait aux morts et aux souffrances qu'engendre ces combats.

Ton travail à cette période était de protéger des troupes devant se rendre jusqu'à un champs de bataille. Sauf que ta protection était plus spécifique, tu devais protéger les guerriers des Yôkais, ces derniers étant souvent attirés par les mauvaises énergies et les morts provoquées par la guerre.

Tu n'étais pas seul dans cette mission de protection. Il y avait aussi des Exterminateurs sous contrat, ou encore des Moines affiliés à la province et devant apporter la grâce des Kami pour une victoire certaine. Tu faisais sûrement un peu tâche parmi eux, mais tant que tu faisais ton travail, on ne questionnait pas ta place dans le groupe. On ne te portait pas vraiment attention d'ailleurs, en soit, chacun restait avec leur troupe respective.

Les Samouraïs avec les Samouraïs.
Les Exterminateurs avec les Exterminateurs.
Les Moines avec les Moines.

Il ne restait que toi au final.

Mais bon, ce n'était pas plus dérangeant que tous les voyages que tu as fait en solitaire durant plus d'un bon siècle. Tu continuais à proposer ton aide si besoin était, que ce soit pour les repas, monter les campements, rassembler les chevaux et bien d'autres actions qui peuvent sembler fastidieuses. Tu commençais à t'habituer à ce rythme, à cette manière de vivre tes journées, jusqu'à la fin de ta mission. Pourtant, un événement se produisit. Un Samouraï commençant à venir volontairement à ta rencontre, à passer du temps avec toi ou même à échanger des paroles sur les trajets. Au début, tu pensais qu'il faisait juste ça pour te remercier de l'avoir aidé durant une attaque de Yôkai, mais cela ne semblait pas être le cas au final. Et il fallait avouer que c'était une personne agréable avec qui échanger. Donc tu as laissé naturellement ce lien se faire.

Le Samouraï en question était le chef de la troupe et il portait le nom de Kamiya. Pour le canon humain, on pouvait affirmer qu'il était d'une certaine beauté. Mais bon, ce n'était pas vraiment un détail qui t'importait, ayant déjà vu des Yôkais centrés sur l'attirance physique. Ou juste les femmes du harem de ton père qui respectaient et souvent excédaient les normes de beauté. Donc tu te fis plus aux regards que pouvaient lui lancer les gens autour de lui, en disant ça. C'était aussi un guerrier aguerri, maniant son katana avec une minutie qui s'apparente à plusieurs décennies d'entraînement acharné.

Tu pensais qu'après tout ça, tu retournerais à ton quotidien en solitaire. Mais il semblerait que Kamiya en ait décidé tout autrement. "Attends-moi. Après cette bataille, je souhaiterais voyager avec toi ! Enfin... Si ça ne te dérange pas, bien sûr." T'avait-il simplement dit alors qu'il mettait son armure pour aller au combat. Tu étais plutôt surpris par sa demande, mais surtout de son envie de te côtoyer plus longuement. Tu n'avais donc pas osé refuser ou le questionner sur le moment.

Ainsi, après la bataille, tu avais conclu ton propre contrat et il en était de même pour le Samouraï. Tu ne l'avais appris que plus tard, mais il était plus un mercenaire qu'un véritable Samouraï. Offrant ses services lorsqu'une bataille avait besoin de lui et de sa lame, il t'avait d'ailleurs dit quelque chose d'assez énigmatique lorsque tu l'avais questionné sur le seigneur qu'il servait. "Je préfère me considérer comme mon propre maître, donc il n'y a aucun souci à ce que je combats pour d'autres provinces si l'envie m'en vient."

Mais ta plus grande surprise était d'apprendre que ton compagnon de voyage était un Yôkai. Sa forme humaine était si bien faite, et il cachait si bien son aura que tu n'avais pas pensé une seule seconde à ce qu'il soit autre chose qu'humain. Le Samouraï avait bien ri à ta mine choquée en apprenant la nouvelle. Encore plus de savoir qu'il était bien plus vieux que toi. Tu t'approchais petit à petit des 300 ans, mais lui t'avait avoué en avoir plus de 500. Savoir cela a changé énormément d'éléments dans votre dynamique. Hormis ton père, ton frère ou encore Akane, il était si rare que tu puisses aussi bien t'entendre avec un Yôkai. Il ne disait rien sur le fait que tu étais Hanyô, il ne montrait pas une forme de supériorité à sa race par rapport à toi. Mais surtout... Tu n'avais pas peur du temps avec Kamiya.

Tu n'allais pas le perdre après une poignée de décennies, il savait suffisamment se défendre pour ne pas mourir bêtement de la main d'un tiers. Bref, c'était bizarre d'avoir une amitié qui n'était pas éphémère et où tu ne te plaçais pas constamment dans un rôle de protecteur. Kamiya et toi avez voyagé ainsi pendant au moins quelques années, avant que votre relation ne prenne plusieurs tournants. Le premier changement étant votre amitié devenant une relation amoureuse.

C'était durant un voyage vous menant à une grande ville, Kamiya t'avait dit qu'il avait un travail à faire là-bas, te laissant vaquer à tes occupations le temps qu'il remplisse sa tâche. Et c'est quelques soirées plus tard que tu avais appris ce que le Yôkai faisait. Ou du moins, il a fallu une bien étrange scène avant que tu ne l'apprennes. Tu te promenais dans les rues en pleine nuit, dans un besoin de prendre l'air. Et tu pouvais voir des personnes courir dans le sens opposé - une femme, aux airs de Maiko, poursuivie par plusieurs hommes. Tu allais intervenir, mais la jeune femme te rejoint bien vite avec une vitesse que tu peux identifier comme surhumaine. Avant qu'elle n'attrape le poignet et ne t'embarque dans sa fuite, dans une cadence que tu arrivais heureusement à suivre.

Une fois que vous aviez pu fuir les hommes, finissant dans la rue menant à ton auberge, tu allais questionner la jeune femme. Mais tu te figes en voyant le visage de cette dernière - les traits bien trop familiers malgré le maquillage. "Kamiya ..?" La jeune femme glousse devant ta confusion et te répond d'une voix amusée "On m'appelle plus Kamiko sous cette forme." Et sous tes yeux, tu vois la jeune femme reprendre la carrure virile de ton ami, bien que toujours vêtu de sa tenue de Maiko - quelque peu défaite suite à la course-poursuite. "C'est mon pouvoir. Tu dois penser que c'est plutôt simpliste." Tu allais réfuter ce qu'il venait de dire, mais tu es vite coupé dans ta phrase lorsque tu es prestement poussé contre un mur. Ton ami est contre toi, un sourire charmeur aux lèvres avant de te murmurer, proche de ton oreille :

"Mais au moins. Que je sois un homme ou une femme ne sera pas un problème, si je venais à confesser mes sentiments pour toi, n'est-ce pas ?" Tu pouvais te sentir rougir, aussi bien à cause de la proximité avec Kamiya, que de la surprise de ce que tu viens d'entendre. Ainsi, avec une grimace embarrassé, tu lui réponds juste : "Je dois prendre ça pour une confession ?" Tu n'avais que le sourire énigmatique de Kamiya et ses mains prenant ton visage au creux de ceux-ci, pour te préparer à ce qui en a suivi. Un baiser. Dérobant l'une des rares choses que tu n'avais jamais pu offrir dans tes précédentes relations, Eiko compris.

C'était abrupt, c'était inattendu, mais c'était quelque chose que tu souhaitais. Partager un amour avec quelqu'un qui pouvait te comprendre, partager un amour qui durera aussi longtemps que ta propre existence.

Pourtant... Cet amour était un amour empoisonné.


[ L'amour est un fléau ]

Ta relation avec Kamiya, ou Kamiko dépendant de son humeur, se passait plutôt bien. Passer d'amis à amoureux était une transition étrange, mais pas forcément désagréable. Tu devais t'habituer à l'aspect très tactile du Yôkai, à sa nouvelle manie de te taquiner sans cesse. Comme si changer la nature de votre relation lui permettait d'être plus proche de ce qu'il est vraiment. Tu n'étais pas vraiment à l'aise au départ, mais tu as appris à t'y habituer et accepter sa personnalité plus dynamique et son affection sans filtre. En soi, tu as commencé à apprécier l'attention qu'il te porte.

Le Samouraï semblait bien profiter de son pouvoir pour profiter de la moindre situation. Devenant Kamiko lorsque vous étiez en public et où elle pouvait avoir le rôle de partenaire aimante sans craindre le regard d'autrui. Et lorsqu'il n'y avait que vous deux, il redevenait Kamiya et profitait de votre différence de taille, étant plus grand et plus imposant que toi de base, pour te choyer de son affection. Cela a pris du temps à t'habituer à ça, mais cela s'est facilement fait avec les ans.

Tu apprenais, tu acceptais.
Sans savoir à partir de quand tout a dérapé.

À partir de quand Kamiya a commencé à t'éloigner des autres, à constamment monopoliser ta présence, à te faire culpabiliser d'être auprès d'autres personnes que lui. À partir de quand ses gestes d'affection ont commencé à avoir une passion telle que cela laissait des marques, que cela commençait à faire mal. À partir de quand tu devenais de moins en moins capable de lui refuser quoi que ce soit. Lui racontant avec une confiance aveugle tout ce qu'il voulait savoir, lui dire sans la moindre hésitation tout ce qu'il voulait entendre. Tu lui disais "Je t'aime" sans avoir forcément le cœur pour et cela te rendait coupable, car Kamiya ne s'en privait pour te le dire à chaque instant. Et bien d'autres...

Comme le collier.
"Qu'est-ce que c'est ?" Avais-tu demandé d'un ton perplexe en observant l'accessoire que ta moitié venait de t'offrir. C'était un bijou proche du cou, avec un étrange symbole dessus. Toujours avec son étrange sourire, il t'a enlacé de ses puissants bras en prenant, avant de répondre "Je sais que tu es encore hésitant pour qu'on se fiance, mais... Je voulais tout de même quelque chose pour prouver le sérieux de notre amour. J'en possède un similaire, regarde." Sur un de ses bras, tu pouvais y voir un bracelet en effet très ressemblant au collier. Tu ne savais pas trop quoi penser de tout ça, mais ne voulant pas vexer Kamiya, tu te contentes de lui dire "Tu veux m'aider à le mettre ?" Tes doutes et ton malaise sont bien vite parti devant le sourire enthousiaste du Yôkai face à ta proposition.

Ignorant tout l'aspect possessif de la situation.

Comme tes os.
Tu ne sais toujours pas pourquoi tu en as parlé, sûrement parce que Kamiya poussait encore et encore le sujet. Obsédé de savoir tes capacités, très curieux et excité une fois qu'il les connaissait. Toi qui tenait tant à garder le secret, tu as fini par lui parler de tes os ou du moins de leur capacité. Depuis, le Yôkai a semblé y avoir eu comme une certaine passion pour ces derniers. Comme tester les effets après une bataille. Comme vouloir briser de lui-même un de tes os quand tu finissais gravement blessé. Comme souvent malaxer tes membres de manière à les sentir à travers ta chair.

C'était étrange, c'était malsain. Comme s'il avait un projet derrière ce savoir. Ta moitié t'avait même demandé une fois d'avoir un des os que tu gardais sur toi (un qui date de la nuit de torture). Tu t'étais longuement disputé avec lui sur ce sujet, ce dernier ne voulant absolument pas te dire pour quelle raison il le désirait. Au final, tu as été le premier à lâcher l'affaire. Kamiya s'est éclipsé un temps avec un ou deux de tes os, et même maintenant tu ne sais toujours pas ce qu'il en a fait.

Comme cette distance.
Kamiya, et aussi Kamiko quand la situation le demandait, était toujours là pour faire obstacle à la moindre relation que tu cherchais à tisser. Qu'elle soit professionnelle ou amicale. Ta moitié cherchait constamment à couper court à tes échanges, à monopoliser les conversations avec toi, à constamment te tirer de force pour n'être plus que tous les deux. Il refusait que tu visites les personnes que tu as connues durant ton voyage, il refusait que tu ailles à Mino ou que tu retrouves Sasori. Et même s'il te laissait écrire quelques lettres, tu voyais qu'il était extrêmement retissant et avait toujours un œil par-dessus ton épaule quand tu écrivais.

Ta vie devait tourner uniquement autour de la sienne.
Et cela a duré ainsi pendant une poignée de décennies.

Mais tout s'arrêta suite à une énième discorde. Cette fois-ci, Kamiya désirait que vous partiez loin et que vous laissiez tout derrière vous - et toujours sans en révéler les raisons. Cette fois-ci, tu ne pouvais pas aveuglément accepter. Tu ne pouvais pas perdre tout ce qui t'était cher sur un coup de tête, aveuglé par ton amour pour lui. Tu as tenu bon, refusant catégoriquement à chaque fois. Le Yôkai semblait avoir beaucoup de mal à tolérer ton refus, bien qu'il restait calme.

Kamiya te faisait comprendre qu'il n'avait pas le choix de partir, qu'il avait de nouvelles obligations. Et il cherchait à te faire venir avec lui, avec des arguments assez énigmatiques - comme il l'a souvent été d'ailleurs. Qu'en le suivant, tu seras bien plus fort. Qu'en venant avec lui, les gens te verraient sous un autre œil - adulé ou respecté. Il utilisait aussi votre relation pour te faire flancher, mais tu refusais encore et encore.
Ta moitié finit par pousser un soupire exaspéré.

Tu pensais qu'il allait enfin abandonner, mais non malheureusement.

Il t'a forcé dans ses bras pour t'enlacer longuement, comme à son habitude, marmonnant des mots à ton oreille. Une telle intimité dont tu as fini par être habitué avec le temps, mais cette fois-ci, avec des mots qui te hanteront encore parfois. "Avant que nos chemins se séparent, il te reste encore une chose à m'offrir." Tu pouvais sentir une de ses mains commençant à ouvrir ton kimono, avant de continuer. "Et qui sait... Peut-être que tu changeras d'avis. Le plaisir fait parfois des miracles." Et tu ne vas pas aller plus loin à ce sujet. Cette nuit, on t'a forcé dans une relation charnelle. Cette nuit, on t'a fait connaître le plaisir avec une femme, ainsi que le plaisir avec un homme. Tu te sens sale de cette nuit.

"Je te laisse pour cette fois, le temps me presse. Mais sache que je reviendrais, qu'importe le temps qui s'écoulera. Que tu le souhaites ou non, tu m'appartiens désormais." Et il a disparu de ta vie ainsi, en te laissant le vide de t'avoir tout pris. En te laissant avec la crainte qu'il reviendra un jour te hanter, mais lorsque celui-ci arrivera, il n'y aura aucune échappatoire pour toi. Tu le savais.


[ La perte d'un être cher ]

Cela t'a pris du temps pour te remettre de ton choc de ta relation avec Kamiya, il t'a fallu du temps pour te reconstruire, d'à nouveau aller de l'avant. Tu avais du mal à faire attention aux jours, aux semaines, aux mois, aux années qui s'écoulaient pour remettre bout à bout les morceaux de ta psyché en miette. Il fallait que tu acceptes cette nouvelle solitude. Il fallait que tu effaces les démons qui te rongent depuis le départ du Yôkai. Mais c'est si dur, tu as encore l'impression de sentir son corps contre le tien, d'avoir sa main recouvrant tendrement la tienne, d'entendre sa voix au creux de ton oreille. Tes hallucinations revenaient de bon train.

C'est peut-être pour ça que tu t'en es rendu compte aussi tardivement. Tu ne voyais plus les années défiler, tu n'arrivais plus à répondre à tes habitudes. C'est sûrement pour ça que cela t'a pris autant de temps d'apprendre la disparition de Sasori. Plusieurs décennies sont passées à grande vitesse pour toi, il t'a fallu du temps pour avoir les nouvelles, pour comprendre ce qui se passait. Mais dès que l'essentiel t'était parvenu... Tu n'avais pas perdu un seul instant. Tu as laissé de côté tes peines passées et les peurs qui te hantaient, ne pensant qu'à retrouver ton frère.


Tant de temps et d'énergie, pour y parvenir, mais tu l'avais retrouvé, tu l'avais finalement retrouvé ! Tu n'avais pas hésité un seul instant, tu avais accouru vers là où Sasori se trouvait et plus tu avançais, plus tu paniquais. Tu pouvais le voir au sol de cette petite bâtisse en ruine et en cendre. Ton pas s'était accéléré, alors que tu l'appelais, alors que tu arrivais à son chevet, alors que tu sentais la main de ton frère toucher hasardeusement ta joue. Tu pouvais voir qu'il était dans un sale état, tu pouvais voir qu'il n'entendait pas ce que tu lui disais, tu n'étais pas sûr s'il te voyait. N'y tenant plus, tu l'avais pris dans tes bras, tu aurais pu mettre toute ta force. Mais cette fois... Cette fois, tu avais cette impression que tu aurais pu le briser en faisant ça.

Ainsi, tu t'es retenu, mais tu t'es tout de même accroché à lui fortement avant qu'une des personnes t'accompagnant pour les recherches te fit comprendre que Sasori avait besoin d'aide et de repos, que vous deviez le ramener rapidement au domaine. Tu aurais voulu profiter plus de sa présence, de profiter plus du fait que tu l'avais contre toi après tout ce temps, mais il fallait que tu sois raisonnable. Tu devais calmer cet élan d'égoïsme qui te prenait et ainsi, tu laissas le cours des choses se faire. Meurtri de ton piètre état mental, meurtri de l'état de Sasori, meurtri de ne pas avoir pas été là plus tôt, meurtri d'avoir laissé ton propre malheur te faire ignorer le monde qui t'entourait.

Tu devais te reprendre.
Pour toi, pour Sasori, pour tout.


Une fois de retour au domaine, tu pensais que tout irait pour le mieux. Mais non, mais non, rien n'allait ! Tu avais laissé Sasori dans sa chambre pour le laisser se reposer, partant te réfugier dans la tienne pour te changer les idées. Tant de choses se sont produites dernièrement, si loin du calme que tu as vécu pendant presque 2 siècles. Tu avais besoin de souffler et une fois que tu serais en meilleur état, tu te promettais d'aller auprès de ton frère. Pour mettre au clair tes esprits, tu commençais à retoucher à ta chambre. Déplaçant des meubles pour mieux coller aux habitudes que tu avais eus dès lors. Commençant à déposer tous les objets, toutes les lettres qui s'étaient accumulés avec les années.

Mais un cri a bien vite déchiré le calme des lieux de par sa puissance. Tu reconnaissais la voix d'Akane, tu l'avais entendu crier le nom de Sasori. À nouveau, tu n'avais pas hésité un seul instant à accourir jusqu'au lieu du cri, jusqu'à la chambre de ton frère. Et la vision que tu as eue en arrivant sera une énième image qui viendra te hanter dans tes hallucinations. Ton frère au sol, un trou béant dans la poitrine, le cœur hors du corps. Akane auprès de lui, dévastée et criant sur Sasori. Tu n'arrivais pas à entendre ce qu'elle disait. Tes oreilles bourdonnaient, ta vue se faisait trouble, alors que tu finis par agir dans un simple réflexe. Dans une action désespérée.

Tes mains plongeant dans ta chair, pour en sortir sans grâce, sans délicatesse, les os qui étaient à ta portée. Ils étaient dans ta paume et tu t'es mis à les briser, à les broyer, encore et encore. Jusqu'à ce que tu puisses forcer Sasori à les avaler. Tu as continué ainsi pendant longtemps. À nouveau, toute notion du temps avait disparu pour toi. Tu pouvais sentir ta psyché hurler, tes yeux s'épuiser de tes larmes, ta chair supplier que tu arrêtes, tes os craquer constamment. Ton esprit était bloqué.

Bloqué sur le son des craquements.
Et sur le besoin de garder ton frère en vie.

Crac.
Vit.

Crac.
Reste en vie.

Crac.
Reste auprès de nous.

Crac.
Ne nous quitte pas.

Crac.
Ne me laisse pas seul.

Crac.
J'ai besoin de toi.

Crac.
Vit.

Crac.
Pardon d'être aussi égoïste.

Crac.
Vit.

Tu n'étais plus que l'ombre de toi-même pendant que tu gardais désespérément Sasori en vie. Pendant que tu attendais que la solution arrive. Il était si simple de voir que quelque chose avait changé en toi, que tu possédais une fragilité déconcertante à cet instant. Mais heureusement, la survie de ton frère était la priorité. Donc même si des gens l'avaient remarqué, ils passaient très vite à autre chose.


[ Oublier pour mieux vivre ]

Ce fut long, ce fut rude, mais il était sauf. Sasori allait vivre. Toute la tension qui s'était accumulée dans ton être c'est relâché d'un coup. Dès que la nouvelle t'était parvenue, tu as simplement poussé un soupir de soulagement, avant de laisser l'inconscience t'emporter. Tu étais si fatigué, ton corps était à sa limite. C'était sans regret que tu t'endors, dans un sommeil bien mérité d'une poignée de jours. Ton dos te haïra sûrement de t'endormir au chevet de ton frère, sans prendre le temps de bien te mettre ou au moins t'allonger. Mais bon, tant pis !

2 semaines, c'est le temps qu'il a fallu pour que Sasori se réveille enfin. Tu as heureusement pu t'en remettre depuis, histoire de ne pas avoir l'air trop misérable lorsque ton frère est revenu à lui. Tu ne sais même pas si tu aurais pu l'aider à se relever avec l'énergie qui t'était resté pour le maintenir en vie. Donc tu es plutôt reconnaissant de cette pause que ton corps t'a forcée à prendre, pouvant ainsi pleinement soutenir et aider Sasori à son réveil. Avec tant de questions en tête, avec tant de choses à dire, mais tu n'arrivais pas à formuler la moindre parole. Silencieusement, tu avais juste laissé tes gestes parler pour toi. Examinant de tes yeux et de tes mains l'état de ton frère, cherchant à desceller le moindre mal possible qui aurait pu rester ou qui aurait juste mal guéri.

Il était facile à voir que tu avais gagné une certaine maîtrise dans ce que tu faisais, grâce à ton voyage. Tes gestes étaient contrôlés et précis, mais tout de même emprunt de la tendresse qu'on te connaît. Même après avoir fini tes examens, tu es resté auprès de ton frère. Ce dernier ne te lâchant pas et toi refusant tout autant qu'il te lâche. Tu voulais savoir ce qui s'est passé, comment Sasori a fini dans cet état. Mais tu ne dis rien, préférant profiter du moment que de le briser avec des questions.

C'était du coup Akane qui a posé la fameuse question.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?" Et il fallait dire que la réponse de ton frère t'a pris de court : il ne s'en souvenait pas. Tu le regardais avec les yeux en soucoupes à cause de la surprise, c'était plutôt difficile à avaler que tant de détresse n'avait au final aucune réponse pour vous. Mais une fois le choc passé, tu soupires une énième fois. Avant de donner la date à ton frère. "1377, Sasori." Avant de poser lourdement ta tête contre lui, pour mettre au clair ton esprit, pour assimiler l'information. Des idiots.

C'est ce que vous êtes, Sasori et toi.

Après tout ça, le calme a pu enfin reprendre son cours. Tu étais intransigeant sur le rétablissement de ton frère, mais malgré ta nouvelle autorité à ce sujet, tu étais au petit soin pour lui. Cela te faisait du bien de t'occuper de lui, de mettre toute ton attention sur le bienêtre de Sasori. Cela te permettait d'oublier tes propres soucis. Surtout que tu pouvais ainsi mettre en pratique énormément de connaissances que tu avais accumulés durant tes 2 siècles de voyage.

Ton savoir s'étendait sur la nutrition (que ton frère le veuille ou non), mais aussi sur diverses médecines que tu as pu apprendre. Cela t'aidait pour des remèdes - autre que tes os, mais aussi à remettre sur pied le corps de Sasori. Avec de l'acupression ou encore de la réflexologie. Ton frère tirait une drôle de tête quand tu en parlais, et encore plus lorsque tu l'as mis en pratique. Mais il s'en remettra, c'est un mal pour un bien.

... Et une légère vengeance pour t'avoir autant inquiété.


[ À nouveau à deux ]

Après tout ça, après que tout est finalement revenu à la normale. Avec Sasori qui était enfin sur pied, proche comme jamais de ce qu'il était avant tout ça. Avec tes efforts pour ignorer tes hallucinations qui ne cessaient jamais de te narguer de base. Avec ce temps à deux, où vous aviez pu échanger, où vous aviez pu discuter, où vous aviez pratiquement tenté de rattraper le temps perdu. Avec tout ça, une forme de normalité s'était pratiquement créée, mais aussi des changements sont apparus.

Enfin, ce n'était pas vraiment un changement, mais plus une nouveauté. Une nouveauté que tu ne peux qu'apprécier, approuver et surtout pleinement en profiter. Tu avais repris tes escapades sur les terres de Mino, à de nouveau tisser des liens, que ce soit avec d'anciennes connaissances, qu'avec de nouvelles. Tu avais repris cette manière de vivre consistant à aider et protéger ton prochain, cela te faisait du bien de pouvoir reprendre cette habitude. Mais ce qui avait changé, c'était que Sasori était à tes côtés lorsque tu faisais cela et participait lorsqu'il fallait combattre. Au début, tu pouvais voir qu'il le faisait surtout pour toi.

Pourtant, avec le temps, tu pouvais bien voir que cela lui plaisait les conséquences derrières. Tu n'étais pas du genre à vouloir de biens, sauf si besoin était. Tu n'étais pas du genre à accepter les compliments et préférait les esquiver avec modestie. Mais ton frère... Les récompenses, les offrandes, les éloges, il acceptait tout ça très volontiers. Appréciant les douces caresses que cela faisait à sa fierté, et tu devais avouer que cela t'amusait un peu de le voir ainsi. Ces temps étaient bons, agréables.

L'un pouvant voir comment l'autre avait changé. L'un pouvant voir à quel point l'autre avait évolué. Vous aviez énormément à découvrir et redécouvrir sur l'un et l'autre. Mais vous aviez le temps, car vous étiez à nouveau ensemble après tout ce temps.

Et cette fois-ci, il allait être difficile de vous séparer.  

Surtout depuis que vous l'aviez finalement trouvé, la personne capable de vous maudire. Une malédiction rendant capable l'un de savoir quand l'autre est blessé et inversement. Le principe se faisait ainsi : Lorsque l'un de vous deux est blessé, l'autre ressent un picotement à l'exact endroit de la blessure. Plus la blessure est importante, plus le picotement est dérangeant - voir douloureux. Bien sûr, ton frère et toi aviez tout de même mis une règle sur le moment où intervenir - on ne pouvait pas dire que vous étiez les personnes prenant le plus soin d'elles-mêmes après tout. Ainsi, vous vous êtes mis d'accord sur ce principe : un picotement est sans inquiétude, un second picotement est le moment pour s'inquiéter, un troisième est l'instant où il faut intervenir. Beaucoup ne comprenait pas vraiment ce besoin de vous maudire ainsi. La Kuro Miko chargée de vous maudire était sans doute une de ces personnes, mais elle se contentait de faire ce pourquoi elle était payée, sans se poser plus de questions.

Peu de personnes pourraient le comprendre sans doute...
... Ce besoin maladif de savoir quand l'autre était en difficulté.

Mais après avoir autant souffert chacun de votre côté, se permettre d'être ignorant du mal de l'autre était quelque chose que vous ne pouviez plus accepter. Faire ce Rituel de sang était devenue une nécessité pour Sasori et toi. Il le fallait bien, pour cette vie à nouveau à deux.


[ La fin d'une ère ]

Une nouvelle était tombée, alors que Sasori et toi étiez toujours dans votre voyage. Cette fois-ci à Izumo, ton frère étant plutôt curieux d'une certain Divinité Oni venant des croyances locales et dans un sens tu pouvais aussi être curieux, mais pour une autre raison. L'un était intéressé par la force de l'Oni, l'autre voulait connaître l'étendue de son savoir. Mais bon, vous n'avez pas eu le temps pour ça, ayant reçu la visite d'un Messager avec l'information suivant : que vous deviez revenir rapidement au domaine, à Mino. Sans trop vous questionner, vous avez prestement pris la retour pour rentrer le plus tôt possible chez vous.

Un repas s'est fait, en famille. Tu te souviens avoir été assez tendu, le présence de votre faisait toujours ça, mais cela venait aussi du temps qu'il s'était écoulé depuis la dernière que cette scène a eu lieu. Sasori et toi aviez longuement voyagé depuis tous ces incidents et même si vous reveniez souvent au domaine, aucun de vous trois n'aviez vraiment le temps pour un repas ensemble. Intérieurement, tu étais plutôt content que vous soyez réuni autour de cette table, mais tu étais aussi assez nerveux. Vous ne saviez pas pourquoi on vous avait convié à revenir le plus vite possible après tout. Le silence était pesant.

Et cela semblait bien amuser Ryomen-sukuna qui a fini par cesser de gentiment vous torturer l'esprit après plusieurs minutes et finalement vous annoncer sa retraite. Vous auriez du vous y attendre, pourtant la surprise restait là. Les mots qu'il avait pour toi te touchait, te faisant lâcher un timide sourire le temps de quelques instants - le regard de Saori t'aidant à suffisamment te détendre pour ça. Tu t'étais contenté d'un signe de tête, pour montrer que tu avais compris ce qu'il te disait et que tu acceptais sa demande. Même si tu n'avais pas vraiment besoin qu'il te le dise pour que tu le fasses, après tant d'années, après tant d'événements, il était devenu inconcevable pour toi de quitter ton frère ou de le laisser seul à ses responsabilités. Tu as cependant repris ton sérieux, toujours aussi silencieux, lorsque le sujet vint sur Sasori. Après tout, le plus impacté sur cette nouvelle était lui. C'était lui l'héritier, c'était lui qui allait avoir la responsabilité des terres de Mino et de Hida. Mais comme promis, tu feras en sorte d'être là pour lui et puis... C'est mal te connaître de penser que tu n'allais pas mettre toutes tes capacités en œuvre pour le meilleur de tes terres natales. Tu seras là, qu'importe les circonstances.

Le repas a repris son cours, des pensées pleins la tête.

Suite à cela, un banquet s'est tenu pour la retraite de votre père. Tu sais que Sasori y avait mis énormément d'effort dedans, allant de sa surprise jusqu'à sa tenue. Ton cadeau était plus moindre et s'était fait bien avant les festivités. Tu n'avais pas grand-chose à offrir hormis ton savoir venant de tes voyages. Ainsi, le meilleur que tu puisses faire est de rendre sa retraite la plus agréable et passionnante possible. Discutant avec lui, échangeant sur les endroits où il pourrait aller, partageant les connaissances que tu as aux sujets des terres se trouvant en dehors du Japon. Tu avais une grande fierté en voyant parfois le regard de ton père avoir des lueurs surprises ou intéressées à ce que tu lui proposais ou lui racontais. Tu étais affreusement jeune par rapport à lui, mais tu étais content de pouvoir lui offrir l'une des rares choses pour lesquelles tu te considères comme doué. Un présent paisible et intimiste, à ton image.

Mais revenons au banquet, qui lui, était plutôt grandiose. Il fallait l'avouer. Raison de plus pour que tu cherches à te faire discret, ne voulant pas amoindrir la bonne ambiance, ne voulant pas causer à nouveau des soucis durant les festivités. Pourtant, Sasori semblait d'un tout autre avis, n'hésitant pas à te mettre sur les devants de la scène à ses côtés. Et une énième fois face à une grande annonce, tu affichais de la surprise. Tu ne t'attendais pas vraiment au discours de ton frère, à ce qu'il parle ouvertement de votre protection envers les humains de votre domaine et surtout, tu apprenais sur le tas l'existence d'un second banquet où les humains étaient conviés. Mais, l'étonnement a vite été remplacé par une forme de joie. Peut-être que demain sera un bon jour pour toi.

Et ça l'était. Tu étais capable de profiter de la fête avec les autres humains, pouvant ignorer les Yôkais qui étaient venus à contrecœur, ou encore ceux qui étaient venus par curiosité. Mais surtout, il y avait tous ces visages familiers, ceux que tu as rencontré ses dernières années, ceux qui sont des descendants que tu as vu naître et grandir en ayant connu leur ancêtre. Pour la première fois, tu as pu t'amuser, tu as pu agir librement.

Tu as évidemment attendu la fin du banquet pour ça, mais pour cette surprise, tu as enlacé Sasori avec force, en le remerciant infiniment. Vous alliez vivre une nouvelle ère ensemble. Cette ère sera belle.

Tu en étais certain.


[ Godai ]

Tu étais curieux, beaucoup trop curieux. Cela faisait déjà un moment que Sasori et toi aviez vaincu Yamaarashi, le démon porc-épic qui semait le trouble durant un de vos voyages. Et justement, c'est depuis ce moment que Sasori te cache quelque chose. Il avait récupéré des parties du Yôkai, sans jamais te dire ce qu'il comptait en faire. Tu avais beau lui poser la question, il esquivait le sujet à chaque fois ! Qu'importe ce que tu tentais, ça ne donnait rien. Même les yeux de chiens battus ne semblaient avoir aucun effet, c'est pour dire. Autant au début tu voyais qu'il était proche de craquer, autant maintenant cela semblait même plus l'amuser qu'autre chose quand tu te donnes tant de mal pour savoir ce qu'il faisait.

Et ce n'est qu'à tes 500 ans que tu as finalement eu ta réponse. Celle-ci se présentant sous la forme d'une arme. Une lance finement travaillée et avec la lame constamment rougie. L'aura que dégageait cette arme était déconcertante, c'était familier lorsque tu la prenais en main. Tu revoyais le combat avec Yamaarashi... Mais aussi divers souvenirs du passé. Tu avais évidemment chaleureusement remercier ton frère et lui offrant tes habituels puissants câlins. Tu ne t'attendais pas à un tel cadeau, surtout lorsqu'il t'a dit qui avait forgé la lance. Tu étais assez choqué en l'apprenant, mais il est bien vite parti, car oui, c'est bien le genre de Sasori d'aller dans de telles extrémités. Ton frère n'avait aucune limite.

"Tu l'as fait forgé avec ce que tu avais pris du démon porc-épic ?" Demandais-tu en observant l'arme plus précisément, tes connaissances en forge étant bien vite intéressées par le travail en lui-même. Ton frère acquiesça, non sans rajouter d'un ton presque nonchalant qu'il y avait aussi sa mère dedans. "Oh, du coup je comprends mieux pour la lame rouge- Pardon." L'information a pris son temps à monter dans ton esprit, mais lorsqu'elle est venue... Tu étais bien surpris oui.

Enfin, ce détail n'avait en rien changé l'affection que tu avais pour l'arme qui t'a été offerte. La traitant comme un trésor et ignorant la colère qui pouvait se dégager de la lance. Sasori l'avait faite forgé pour toi, tu allais en prendre grand soin, mais surtout développer au mieux son potentiel.


[ L'histoire d'une perle ]

Ce n'était que deux simples années, ce n'était rien sur la longue vie que tu as vécu pourtant. Pourtant, ce fut des années bien éprouvantes. La perle de Shikon a été brisée et laissant l'avidité d'autrui refaire surface. Sasori n'était pas différent sur ce point, ayant eu pendant un temps deux fragments avec lui - qu'importe ce que tu lui dises que c'était une mauvaise idée. Cela a coûté de nombreuses vies avant que ton frère ne décide enfin de s'en séparer et les donner au groupe chargé de reformer la perle. Même s'il y a eu une légère hésitation lorsqu'il a fallu les donner.

Tu aurais pu lui en vouloir, après tout tu l'avais mis en garde, après tout cela a causé bien des dégâts et des pertes. Mais tu en étais incapable. Car c'était ton frère, car c'était tout ce qui te restait, car ta colère ne réglerait pas la situation et surtout, car au fond, tu aurais pu être pareil.

Tes hallucinations te criaient d'être avide, de céder à la tentation. Les voix te rappelaient l'histoire d'Inuyahsa, l'Hanyô voulant devenir un véritable Yôkai grâce à la perle. On te rappelait toute ta misère d'être né Hanyô, on te rappelait toute la souffrance que tu as connue en étant faible. La tentation de tes démons était forte, mais tu tenais bon.

Car il fallait bien que quelqu'un reste sain d'esprit, car il fallait que quelqu'un résiste pour vous deux. Et ironiquement, parmi tes nombreux démons intérieurs, il y en avait un qui te permettait de garder les pieds sur terre. Alors que tu cherchais désespérément à l'oublier.

"Tu es très bien comme tu es, Kise"

À oublier ce passé commun.

"Être Hanyô est ce qui t'a forgé ainsi"

À oublier sa voix, ses mots, sa présence.

"Ne change jamais, tu es parfait comme ça"

...Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

Heureusement, Sasori a pu finalement prendre les choses en main. Tu n'étais clairement pas en état, ton esprit était souvent ailleurs. Tantôt dans le deuil d'autant de morts, tantôt dans la mélancolie des paysages et villages détruits, tantôt trop occupé par tes hallucinations.

Ces deux années ont été difficiles, mais vous avez tenu bon. Vous avez aidé, vous avez reconstruit. Toute cette histoire avec Naraku et la quête des fragments de la perle de Shikon semblait enfin terminée. Le calme pouvait enfin se faire et la vie pouvait finalement reprendre son cours.


MAINTENANT.
Tu as pu reprendre des jours paisibles, à voyager et à soutenir ton frère. Il n'était aussi pas rare que tu ailles voir les jeunes Yôkais que ton frère et Akane ont adoptés - prenant ton rôle d'oncle grandement à cœur. Tu vivais sereinement, mais il y avait une tâche dans le tableau. Ces deux dernières années ont fait ressurgir tes souvenirs en lien avec Kamiya, les hallucinations le représentant t'aillant étonnement aidé à garder la tête froide. Mais maintenant, tu ne peux t'empêcher de repenser à cette phrase qu'il t'avait dite.

"Je reviendrais, qu'importe le temps qui s'écoulera"

Tu as peur que ce jour finisse par arriver.
Revenir en haut Aller en bas
Kurage Ken

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Left_bar_bleue4/28Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Empty_bar_bleue  (4/28)
Pièces d'or Pièces d'or: 1814
Kurage Ken
Kurage Ken
✦ Invoqué ✦ Niveau 6
https://sangeki.forumactif.com/t23-kurage-ken10/05/21, 12:25 am
Kurage Ken
If all you ever do is look down on people, you won't be able to recognize your own weaknesses.

Feat : Bakugou Katsuki (MHA) by me
Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2343478521 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2343478521 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2343478521 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2343478521 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2343478521 kuku mon fréro Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 1722652469 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 1722652469

tellement heureux de t'avoir entraîné dans cette connerie de projet Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 1869189037 je suis fier j'avoue j'avoue

même si Kise est le jumeau de Sadik, ben j'ai hâte de voir ce que tu vas me pondre, parce que j'aime le fait qu'on écrive chacun de notre côté et qu'on s'adapte au fur et à mesure. Je suis resté évasif sur Kise malgré tout pour que tu aies de la marge ! Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2085493056 alors bon courage pour la suite et hâte de RP avec toi Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2160947705 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2160947705 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2160947705 Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 2160947705

bisous jtm Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 375201718
Revenir en haut Aller en bas
Akane

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Left_bar_bleue0/21Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Empty_bar_bleue  (0/21)
Pièces d'or Pièces d'or: 1549
Akane
Akane
✦ Yôkai ✦ Niveau 5
10/05/21, 12:26 am
Akane
Let's play a game.

Feat : Oda Nobunaga ( Avenger) / FGO
Je crois que je dois te dire coucou vu que maintenant tu es mon beau frère !

M'enfin vu comment il est tout choupi je vais pouvoir que l'aimer ! Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 3037734518
Je suis impatiente de jouer avec toi en tout cas ! Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 1586550007
Revenir en haut Aller en bas
Kami-sama

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Left_bar_bleue200/200Kiseki || Un joyeux miracle (100%) Empty_bar_bleue  (200/200)
Pièces d'or Pièces d'or: 99999
Kami-sama
Kami-sama
✦ Voix Suprême ✦ niveau 100
https://sangeki.forumactif.com14/05/21, 03:42 pm
Kami-sama
Let's play a game.

Feat : Lykos & Pinterest

Passage du S.S.

N'aies pas peur, respire ...

Re-bienvenue à toi sur Sangeki, le Fléau.

Bon. Beaucoup de feels dans cette fiche. Vraiment beaucoup. C'est dur de te lire dans le sens où il est tellement adorable qu'on sait tous qu'il ne mérite pas ça. Toute ta fiche est magnifique, du début à la fin on est pris dans l'histoire, dans le récit de Kiseki, et puis je ne vais pas être impartial avec ta fiche parce que c'est tout de même le frère de Sasori. Je t'ai embarqué dans cette histoire, d'un coup, et waw, tu t'es encore plus prêtée au jeu que moi. Je trouve ça incroyable et à la fin je suis reconnaissant de t'avoir vu aussi impliquée dans Kiseki. Je pourrai décrire toutes les scènes, tous les passages et mettre un ressenti dessus mais ton message de validation ferait des pages Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 4202045491

Donc je vais juste te remercier pour ce fabuleux personnage, avec ses bons côtés et ses périodes un peu plus sombres. Bien évidemment, tu mérites une validation dés maintenant, et je cours faire mon travail pour qu'on puisse RP dés aujourd'hui Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 3581621840


Nous sommes heureux de t'annoncer que tu es validé(e) ! Sous peu, ton Identité sera peinte par la couleur des Hanyô et tu pourras ainsi envisager de commencer le jeu avec nous ! Pour fêter ta validation, nous t'offrons 3 points à répartir dans ton Yôki et 100 pièces d'or !

Nous allons encore te demander quelques devoirs :
✦ créer le sujet de ton Journal de Bord (JB) en premier
✦ remplir ton profil entièrement, c'est très important (n'oublie pas de générer ta feuille de personnage, pour placer tes petites pièces d'or)
✦✦ dans le cadre "Yôki", ajouter ça :
Code:
[b][u]Rang[/u][/b] :
[i]Attaque +1
Magie +1
Défense +1
Résistance +1
Vitesse +1
Endurance +1[/i]

[b][u]CA[/u][/b] :
[b][u]CP[/u][/b] :

[b][u]Niveau d'arme[/u][/b] :
[b][u]Arme[/u][/b] :
[b][u]CA[/u][/b] : à remplir au niveau fer
[b][u]CP[/u][/b] : à remplir au niveau fer
✦ poster ta fiche de liens pour recevoir de l'amour.

Bon jeu ! Kiseki || Un joyeux miracle (100%) 1722652469


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: