Déménagement
Le Staff s'est embrarqué dans un nouveau projet, et si vous souhaitez jeter un oeil, c'est par ici !
Super Staff


MAJ
30
MAI 22
intrigue terminée, résumé dispo ICI ; nous passons en novembre 1551 ; thème des avatars : sang et blessures.

1
MAI 22
nouveau design et news ici ; intrigue toujours en cours (bientôt finie) ; thème des avatars : printemps.1
MAR 22
Tous les groupes sont ouverts ; petit message de nouveautés ici ; intrigue toujours en cours (avance bien) ; avatars féminins priorisés
2
JAN 22
Nouveau design mis en place + roulette qui reprend + thème des avatars : Kimono !
16
DEC 21
Sangeki a subi une refonte discrète, n'hésitez pas à lire le Guide pour en savoir plus. Le forum prend un nouveau chemin, avec l'aide de sa communauté !
30
NOV 21
nouveau sujet de petites news pour décembre qui approche ! n'oubliez pas vos calendriers de l'avent !
25
OCT 21
Grosses MAJ ; nouveau design, nouveau codage + petits ajouts importants ; découverte ici
5
SEPT 21
!! RECHERCHE EXTERMINATEUR/SPIRITUEL !! Missions et quêtes ouvertes ; DC gratuit pour le mois ; changement de mois INRP pour juillet ; ménage de la rentrée fait (membres + sujets)
31
JUIL 21
Nouveau changement de design et petit événement léger hors intrigue pour s'amuser en attendant la rentrée !
31
MAI 21
Un changement de papier peint pour Sangeki pour bien commencer le mois de juin avec des petits changements en vue ! Thème des avatars : Lanterne ; pour fêter la fin de notre premier évènement !
2
MAI 21
Petite mise à jour avec quelques nouveautés, lisibles dans ce petit sujet ! Thème des avatars : enfance.
2
AVRIL 21
Ouverture du forum, allez lire le sujet d'ouverture pour une vague de feeels !
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Nous sommes en novembre 1551. La météo peu clémente apporte beaucoup de pluie et de vents froids. Les températures tournent autour de 10°c. Un sujet commun post-intrigue est ouvert à tous ; permettant de créer des rencontres et de ramasser tous les blessés présents. Une belle manière de faire son entrée parmi nous.
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Bienvenue chez toi.
Le Guide contient toutes les informations relatives à notre univers (règlement, contexte, annexes ...). Contexte inspiré de plusieurs oeuvres, univers med-fantasy au Japon Féodal. Avatar 200x320px. Communauté chill, bienveillante et accueillante.
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Moonlight sonata (ft Kiku)

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Ōzora no Koe

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Ōzora no Koe
Ōzora no Koe
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16/05/21, 05:08 pm
Ōzora no Koe
Old memories remain

Feat : Xiao - Genshin Impact

Moonlight sonata

and under the stars they contemplate an ocean of memories

Un regard porté vers le lointain. Un regard tourné vers un village que tu quitteras quelque temps. Longtemps ? Tu ne savais pas. Tout déprendra de ce voyage. Mais il était difficile de partir trop loin. De trop t’éloigner d’eux. La crainte de les perdre ? Il n’y avait pas de peur dans ce cœur. Peut-être un peu d’inquiétude. Mais il s’agissait sans doute de ta nature. Ta nature protectrice envers eux. Ces villageois que tu vois grandir. Ces villageois qui t’admirent. Tu allais les laisser un peu. Car, ta fiancée voulait voyager. Et qu’à ses côtés, tu t’étais décidé de rester. C’était un premier pas pour toi. Il était rare que tu te proposes. Rare que tu t’invites. Tu étais plus passif. Le genre à attendre qu’on s’adresse à lui. Que ce soit à cause de mauvaises croyances ou non… Masahiro t’avait incité à débuter cette nouvelle danse. Parfois, il disait des choses intelligentes… Un soupir. Tu t’avances un peu pour te placer à ses côtés.

Kiku.

Belle et gentille était-elle. Bien qu’elle avait aussi son caractère. Elle était aussi ta lumière. Une lueur dans ta vie. Bien que tu ne lui ais jamais vraiment dit. Ta demoiselle éprouvait des sentiments à ton égard… Mais tu ne savais jamais vraiment si c’était de l’amour ou non… Ce genre d’amour… Les années passaient. Et malgré ce lien qui ne s’est jamais brisé. Le doute revenait toujours. Peut-être parce que tu n’étais pas assez sincère avec ce que tu ressentais. Avec ce que tu désirais… Non… Tu n’avais ni désir. Ni plaisir. Un cœur qui peinait à se construire. Mais il y avait des choses que tu savais malgré tout. Tu l’aimais. Elle était importante à tes yeux et tu souhaitais la protéger. C’était ton amante. Bien que parfois, vous ne ressemblez pas vraiment à un couple :

« Kiku. Vers où voudrais-tu te diriger ? »

Un regard vide. Une voix douce. Tu la regardais. Vos yeux se croisaient. Et tu te demandais jusqu’où voudrait-elle guider ses pas. Jusqu’où voudrait-elle traverser le pays ? Tu le connaissais. Ce Japon. Tu avais nombreux de ses recoins. Tu avais échappé à son évolution ces dernières années. Pourtant tu savais plus ou moins à quoi t’y attendre. Sans doute, les guerres humaines étaient encore au rendez-vous. Sans doute que les démons continuaient de dévorer. Les humains continuaient à se défendre. C’était toujours la même chose. Toujours… Ah… Peut-être que ces terres étaient moins hostiles qu’à l’époque. Tu ne savais pas vraiment. Les classes guerrières n’existaient pas. Il y avait moins de massacre. Mais pour autant était-ce mieux ? Plus de famine. Plus de maladie. Plus de faibles qui se faisaient dévorer. Enfin… Toi, la seule chose qui t’intéressait, c’était accompagner Kiku. Peu importe où elle voudrait aller.

C’était l’une des seules choses que tu pouvais lui offrir.

Il fallait juste espérer que les problèmes ne viendraient pas perturber votre route. Tu étais trop vieux pour savoir cet espoir vain. Malheureusement, peu importe le chemin qu’on emprunte. Peu importe nos efforts. Il y aura toujours quelques embûches. Quelque chose pour vouloir briser notre équilibre. La Vie est ainsi faite. Ce Monde est fait ainsi. Il n’y a pas à discuter. Réalité. Fatalité. C’est ce que tu portes comme idées.

Les rayons du soleil se déclinent. Sous ton regard d’or. Sous ton visage glacial et impartial. La nuit n’allait pas tarder à tomber. Le soleil s’éclipsait déjà. La lune allait devenir la reine. Peut-être le ciel, vous aborderez de quelques étoiles à observer. Cela te plairait. C’était bien une activité que vous appréciez tous les deux. Observer ce lointain. Observer ce spectacle. C’était un moyen pour vous de vous rapprocher un peu plus. De laisser quelques souvenirs divaguez :

« Ce soir il va falloir dormir à la belle étoile. Il serait préférable de déjà s’installer. »

Les montagnes étaient encore proches. Les paysages étaient beaux, mais, te laissaient indifférent. Tu les connaissais déjà. Mais peut-être apprendrais-tu à les redécouvrir avec le temps ? Auprès d’une yokai que tu aimes profondément.
Awful
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19/05/21, 04:41 pm
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MOONLIGHT SONATAFeat -  @Ōzora no Koe

Les temps changent, les saisons défilent et les sentiments évoluent. D’un simple sourire et d’un peu d’attention, Kiku avait grandi dans un monde à part, loin de tout ce que les gens connaissent. Enfant d’une Yuki-onna et d’un Kirin, elle n’avait jamais réellement quitté les montagnes. Elle était bien dans ce petit cocon de sûreté, en compagnie de son ami qui devint son fiancé. Kiku n’était pas encore assez adulte, à l’époque, pour pouvoir fuir ainsi son repère. De sentiment encore flou, naquit un amour profond et sincère. Elle connaissait tout de lui et lui d’elle, impossible d’avoir des secrets. Cependant, malgré cela, elle cachait quelque chose, un événement qui l’avait profondément blessée. D’une femme innocente et pure, Kiku était devenu l’ombre d’elle-même, se cachant, se renfermant dans un coin ou personne ne pourrait la retrouver. Tant de douleur qui lui font, parfois, mal au cœur. Parfois, en se levant, le visage endormi d’Oz lui rappelle cette époque, où elle n’était qu’une douce enfant. Son caractère était venu bien après cet événement, se protégeant derrière une carapace solide. Derrière ses petits sourires, se cacher une peine et une douleur imperceptible. Et pourtant, malgré tout, Kiku ne voulait pas rester ainsi, prisonnière d’un passé douloureux. Son envie de voyage lui était venue lors d’un récit dans le village. Tous les 6 jours, le conteur du village organisait une soirée aventure, racontant des périples incroyables et décrivant des paysages superbes. L’envie de le découvrir lui était passée par la tête, mais jamais, elle n’aurait pu lui demander. Enfin, c’est ce qu’elle pensait, car la réalité fut légèrement différente. Dans un élan inattendu, le jeune homme avait fait un énorme pas depuis un long moment. De lui-même, il avait pris l’initiative de l’accompagner dans son prochain voyage. La jeune yokai était émue, mais aussi soulagé, il ne lui en voulait pas,

Après cette déclaration, la jeune femme décida d’un jour pour partir, tous les deux, explorer. Elle savait qu’il avait déjà dû tout découvrir, mais le refaire en sa compagnie la rendait vraiment heureuse. Il en faut vraiment peu pour rendre joyeuse notre chère Kiku. En regardant une dernière fois le village qui l’a vue grandir, Kiku eut un léger pincement au cœur. Ils ne lui avaient jamais fait le moindre mal, toujours bienveillant. Un petit sourire se dessina sur ses petites lèvres avant de prendre la route au côté de son aimé. Dans un lointain souvenir, la jeune yokai laissait derrière elle tout ce qui la forgeait, bien décidée à se créer de nouveau souvenir. Un dernier regard, un dernier souhait, et la voilà rejoindre nostalgiquement Oz. Cela remontait à vraiment loin leurs dernières sorties que tous les deux. Elle n’allait nullement gâcher ce moment.

Lui qui était si lointain, presque intangible, la bleutée pouvait s’approcher un peu plus de lui et de son cœur. Il hantait ses rêves, il était la personne qu’elle voulait le plus au monde protégée, même si cela voulait dire en mourir. La mort fait partie de la vie, mais elle n’en avait pas peur, pas autant que de perdre son âme sœur. Il était sa moitié, sans lui, Kiku se mourait de l’intérieur. C’est dangereux ce genre de lien, combien de temps cela durera t-il ? Nous ignorons tout comment sera fait demain, alors autant vivre, le jour, présent avec espérance. Avec la légère brise qui se lève, l’enfant du village et son protecteur disparaissent, s’engouffrant dans un voyage plein de péripéties à venir.

- Je ne sais pas trop, il y a tellement de choses à découvrir ! Tu as déjà visité ce pays, tu dois connaître le moindre de ses recoins. J’aimerais les découvrir avec toi, dessinons à deux nos souvenirs ! Et...Merci Oz

Elle s’avança près de lui et déposa un doux baiser sur sa joue, avant de mener la route. Sourire au lèvre, main dans le dos et chantonnant la mélodie préférée de son fiancé. Ils finirent enfin par toucher le sol et elle reprit sa route, un dernier regard sur la montagne, majestueuse et si mystérieuse. Une légère brume enveloppa alors la montagne et les voilà maintenant seule, dans une nouvelle aventure à écrire ensemble. Kiku était bien plus joyeuse que d’ordinaire, passé le reste de ses prochains jours avec Oz la rendait vraiment éblouissante. D’une candeur presque mignonne. Cela faisait bien longtemps qu’elle ressentait cette liberté, ses chaînes brisées. [/color]

Ils avaient longuement marché sur la terre ferme, avec des arbres et des fleurs à foison. Jamais elle n’avait vu autant de fleurs, si coloré et nombreuses. Les nuages, dans le ciel, continuaient leurs danses, flottant dans le ciel bleuté avec allégresse. Quelques papillons, un ou deux lapins, des oiseaux étranges qu’elle n’avait pas encore vus. Tout était fascinant, tel une enfant, elle courait partout, s'émerveillait devant tout ce qui était nouveau pour elle. Cela pourrait paraître grotesque, mais elle n’avait pas vraiment quitté sa montagne depuis sa naissance. Alors bon, laissons-lui le bénéfice du doute. Elle cueilla une superbe fleur blanche au bout de pétales bleus et alla innocemment la poser derrière l’oreille d’Oz, dans ses cheveux. Elle recula, toute heureuse et fut surprise de voir la luminosité baisser. Intriguée, elle regarda le ciel et fut surprise d’y voir le bleu clair du jour, prendre une couleur plus orangée, quelques nuances de bleu foncé apparaissant à l’horizon. Les étoiles commencèrent doucement à parsemer le ciel de sa lumière et d’une voix douce, Oz lui indiqua qu’il devrait s’installer pour la nuit. Aux alentours, il n’y avait rien, à part quelques buissons, un arbre à fruit et sans doute quelques animaux sauvages. Elle hocha vigoureusement la tête et rejoignit son fiancé.

- D’accord, je sors les couvertures ! Oh et j’ai ramené une petite boîte en bois avec des restes...Y a des fruits et quelques morceaux de viande séchée..je vais aller chercher du bois !

Après avoir déposé la petite boîte sur l’herbe, elle part alors à la recherche de bois. Dans la boîte, se trouvaient toutes sortes de mets simples, mais également un petit quelque chose enveloppé dans du tissu. Elle avait acheté un petit quelque chose qu’elle aimerait lui offrir, mais elle ne lui avait pas dit et l’avait complètement oublié dans la boîte, vraiment tête en l’air. Après une bonne dizaine de minute, la revoilà, les bras remplis de morceaux de bois et les poses au sol, légèrement essoufflé.

- Fiou, et voilà de quoi tenir ce soir !

Elle se posa alors sur l’herbe, avant de s’allonger nonchalamment, le visage rivé sur l’océan d'étoiles. La lune montait progressivement dans le ciel, remplaçant la lumière solaire. Quelques bruits d’animaux nocturnes se firent entendre, Kiku ferma un moment les yeux, profitant de cet instant.

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Ōzora no Koe

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22/05/21, 09:15 pm
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Feat : Xiao - Genshin Impact

Moonlight sonata

and under the stars they contemplate an ocean of memories

Voyager ne te faisait pas tant d’effets. Souvent, tu l’avais fait. Ces paysages te sont tous familiers. Et à la fois, ce sont simplement les souvenirs d’un lointain passé. Un passé dont certains détails, aujourd’hui, t’ont échappés. Il faut l’avouer… Se rappeler de tout est bien impossible. Quand les années, ainsi, défilent. Mais l’occasion se présentait à toi. Autant profiter de cela. Lorsque Kiku vint répondre, tu lisais en elle la curiosité. Ces connaissances dont elle était dépossédée. C’était là la jeunesse. Et l’idée de se dessiner de nouveaux souvenirs ne te déplaisait pas. Comment pouvais-tu dire le contraire en la regardant ainsi ? Elle semblait comblée à ce que tu te sois décidé à l’accompagner. Que tu te sois proposé. De toi-même. Premier pas que tu avais fait vers elle. Était-ce pour cela qu’elle te remerciait ? Était-ce pour ton geste qu’elle t’offrait ces mots ? Honnêtement, tu n’étais pas sûr. Pas sûr de comprendre la raison de ses paroles :

« En effet, j’ai voyagé dans tout le pays. Mais je ne me permettrais pas de dire que je connais tous ses recoins. Tout me semble familier. Tout comme tout me semble lointain. Cela date d’il y a plusieurs années, il m’est difficile de tout me remémorer. Et puis… Le pays continue d’évoluer. C’est peut-être subtil, mais les paysages changent avec le temps. Par leur ambiance et la façon de vivre des gens. »

Si tu étais vraiment honnête, tu lui dirais que parfois, il faudrait s’abstenir de tout découvrir. Mais tant pis. Si elle était confrontée à des difficultés, tu n’avais qu’à être à ses côtés :

« Me créer de nouveaux souvenirs m’est plutôt favorable. Et puis peut-être que je pourrais voir les quelques nouveautés sur ces terres. Alors ne me remercie pas. Je n’en ai point besoin. »

Sans l’avis d’un ami, tu n’aurais jamais eu l’audace de le faire :

« Le Japon reste un très beau pays, je suis sûr que ce voyage te plaira. Peu importe où tu décideras de mener tes pas. »

Tu fus quelque peu surpris par ce soudain baiser. Et tu l’écoutais chanter. Ce sourire aux lèvres te plaisait. Cette joie qui se dessinait. L’orage te semblait bien loin. Ce calme était ce que tu préférais. Cette vie tranquille. Paisible. Pour rien au monde, tu ne l’échangerais. Kiku était ravie. Kiku semblait pleine de vie. Elle te faisait penser à l’enfant qu’elle avait été. Cette enfant qui gambadait. T’adorait. Innocente. Cueillant une fleur blanche. Venant te l’apporter pour l’accrocher. Voilà une belle petite décoration sur tes cheveux. Tu n’en tiras aucun sourire. Mais ce qui te connaissent pouvaient voir cette douceur dans ton visage de marbre.

Lorsque ta fiancée comprit qu’il était tant de se poser pour la nuit. Tu l’observais. Elle semblait enjouée à aller chercher du bois. Tu la laissais faire tandis que tu installais correctement les couvertures. Ton regard se pose sur la boîte. Tu l’ouvrais pour ainsi regarder quels mets s’y trouvaient. Quelque chose en tissu s’y trouvait. Mais tu n’en fis rien. Dans tous les cas, tu comptais bien l’attendre pour manger. Tu refermas la boîte. Et ta bien-aimée fit son retour, quelque peu essoufflée. Tu pris les morceaux de bois et, pris le soin de faire un petit feu pour vous deux. Assise, tu la voyais en train de contempler. Cet océan étoilé. Tu ne pus t’empêcher de faire de même. Et chaque fois que tu l’observais. Chaque fois que vous étiez tous les deux à apprécier ce paysage. Tu te remémorais de ce nom qui t’appartenait. Au vu de toutes les années que tu as vécues… Savoir que cela fait moins de 50 ans que tu possèdes ce nom… C’était un peu étrange. Étrange, car tu avais l’impression que depuis toujours, tu l’avais. Tout en sachant pertinemment que non. Peu pourraient comprendre ce sentiment. Et toi, tu n’étais pas capable de savoir pourquoi ne pas posséder de nom était triste.

Tu finis par t’allonger aussi. À ses côtés. Un regard posé sur elle. Un regard porté vers le ciel. Pourquoi, la nuit, te rendait-elle nostalgique…
Awful
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05/06/21, 10:45 pm
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MOONLIGHT SONATAFeat -  @Ōzora no Koe

Les souvenirs sont de précieux instants ancrés dans notre esprit. Parfois, on retient les choses, et souvent, elles s’échappent, devenant songe. Kiku n’était jamais parti de ce petit village, dans cette montagne qui l’a vue grandir, s’épanouir et tomber amoureuse. Même si son destin avait été déterminé dès sa naissance, elle aurait pu ne jamais tomber amoureuse de lui et continuer sa vie d’errance. Heureusement pour elle, sa rencontre dès sa naissance changea pas mal de choses dans son futur. Prête à tout pour la personne reposant dans son cœur, Kiku rêvait de pouvoir vivre une vie épanouie et passionnante, remplie d’aventure et de danger. C’est pour cela, que pour la première fois depuis leurs promesses en haut de cette colline, la demoiselle décida de dire adieu à son passé et se diriger vers son avenir. Pendant ce voyage, la jeune femme aimerait beaucoup aider Oz à prendre en compte les émotions, se découvrir et lui montrer que la personne qui lui était destinée n’était autre qu’elle. Elle avait beaucoup d’attente, il est vrai, mais elle était confiante.. Avait-elle raison ? Elle rêvait maintenant de paysage, de découverte, ses yeux désireux de découvrir les beautés de ce monde. Il est vrai qu’elle était très curieuse des souvenirs d’Oz, malheureusement, cela ne serait sans doute plus difficile qu’elle ne l’aurait imaginé. Pour elle, son destiné n’est pas n’importe qui, il est plus vieux qu’elle, c’était une certitude et avait dû rencontrer des tas de personnes pendant ses voyages. Lorsque sa curiosité prenait le dessus, le résultat était parfois le même, un long silence. Après tant d'années à errer sans but, aurait-il réellement oublié ? Cela la rendait triste, mais elle était emplie de bon sentiment. S’il ne s’en souvenait plus, alors elle allait en créer avec lui des nouveaux. À cette idée, la demoiselle était envahie d’une douce joie de vivre, tel un papillon volant sous un soleil chaleureux.

Sa réponse à sa question ne l’inquiéta pas plus que cela...Enfin si, elle était triste de l’entendre dire cela ainsi, mais au fond d’elle, Kiku savait qu’il avait raison. Les années passent, les saisons changent, les gens également. Ce que nous connaissons aujourd’hui sera sûrement différent demain...C’est avec un léger sourire et un peu de tristesse dans le regard qu’elle hocha la tête, montrant ainsi qu’elle comprenait ses paroles. Ses sentiments représentaient des montagnes russes de niveau élevé...Parfois, tout était calme et paisible, puis d’un coup elles deviennent incontrôlable...C’est exactement ce qu’il se passait avec Oz, a cet instant précis. Mais chasser le naturel et il revient au galop. Les paroles qui suivent rendent encore plus triste l’infant Kirin. Il n’avait pas besoin qu’elle le remercie ? Bien sûr que si, elle en ressentait le besoin, il était son amour, sa moitié et son cœur, si elle ne pouvait pas le remercier pour tout ce qu’il faisait pour elle, alors comment devait-elle le lui montrer ? Kiku n’est pas du genre très expressive, de peur de perdre le contrôle, alors pourquoi son cœur lui faisait mal ? Il ne se rendait pas compte que ses paroles pouvaient amener à faire du mal inconsciemment. Elle posa sa main rapidement contre son cœur et ferma les yeux. Un court instant, une vague de désolation l’avait envahi, par chance, elle réussit assez rapidement à se calmer et redevenir normale. Elle hocha alors la tête avant de remettre un sourire neutre sur son visage légèrement froid...Tout va bien se passer, respire et tout se passera sans accroc.

- Même si tu me dis de ne pas te remercier, je continuerais à le faire Oz...J’espère qu’un jour...Tu puisse connaître ce que je re...

Elle secoua directement la tête, ne voulait pas mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle posa sa main sur sa propre bouche, il n’était pas l’heure de dire cela, un jour, elle lui dira...Mais pas maintenant, il n'était pas prêt...Le sera t-il un jour ? Est ce qu’elle allait mourir avec ce secret enfoui dans son cœur ? Elle cachait tellement de choses en elle, des souvenirs désagréables, des expériences vraiment effrayantes...C'est ce qui restait caché quelque part, à l'abri de nouvelle blessure. Elle était la Kiku joyeuse, l’enfant, le soleil du village, alors pourquoi n’arrêtait-elle pas de douter. Derrière ses sourires joyeux, se cachait une tristesse plus grande encore. Mais comme les fleurs de pissenlit en été, les inquiétudes de Kiku s’envolent au gré du vent.

Après de multiples aménagements et préparation d’un feu de camp, la jeune femme se posa sur l’herbe et contempla cet océan de lumière. Peu de temps plus tard, le jeune homme qui l’accompagnait se posa non loin d’elle, ses yeux rivés également vers le ciel. Combien de nuits ont-il passé sous cet astre lunaire ? Surement le double ou le triple de son âge... Chaque jour était unique et spécial, pourtant, c’était toujours la même rengaine, deux âmes égarées, contemplant une immensité qui n’est imaginable que dans son esprit. Ses yeux fermés, elle sentit les regards furtifs sur elle, des regards tendres. Malgré toutes les douleurs qu’elle possédait, Kiku était la seule en ce monde à connaître les expressions dans les yeux de son fiancé. Même si son visage ne laissa apparaître que du marbre, quand on plonge son regard dans ses ambres, on se rend compte de beaucoup de choses qui ne circulent nullement par la parole.

Dans cette vague de nostalgie, de moments passés ensemble, elle commença à rêver, à se laisser aller à un songe lointain, à un souvenir qui était tellement bien caché, qu’elle en aurait presque oublié son existence. Cette nuit ne lui était pas unique, la même chose, c’était passé des années en arrière maintenant. Une certaine discussion entre les deux âmes, parlant d’un sujet bien douloureux pour la belle. C’est dans ce songe lointain que nous allons nous plonger... Quand Kiku n’était pas encore celle qu’elle était aujourd’hui.

******FB********

Assise contre cet arbre, Kiku regardait le ciel, un regard absent et légèrement froid...Depuis toute petite, elle pensait qu'Oz restait avec elle, car il tenait à elle, à son innocence et à sa pureté...Alors pourquoi aujourd’hui tout était différent ? Pourquoi ne pouvait-elle pas espérer une chose si précieuse...Sa mère absente, son père ne donnant plus de nouvelles, la jeune yokai était bien seule...La présence d’Oz à ses côtés était tout pour elle, c'était sa bouée de sauvetage...Alors pourquoi sous ce ciel étoilé, une triste la rongeait..Est ce que c’était l’idée de n’être qu’un trophée qui la rendait ainsi ? C’est fort possible...Pourtant...Il devait parler, mais elle n’y arrive pas, aucun mot ne sort de ses lèvres alors elle reste ainsi, silencieuse, ses yeux rivés vers l’infini tandis qu’elle joue de ses doigts avec une mèche bleue rebelle.

- Je...Pense qu’on doit parler...Oz...

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Ōzora no Koe

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13/06/21, 06:23 pm
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Moonlight sonata

and under the stars they contemplate an ocean of memories

Kiku ne se confiait jamais réellement à toi. Il y avait des mots qui avaient envie de sortie, mais rapidement, elle se résignait. Comme pour cette fois-là… Mais pouvais-tu lui en vouloir ? Tu n’étais pas très honnête parfois. Tu disais oublier des choses. Ou bien, tu restais dans le silence. Lorsqu’elle questionnait ton passé, tu te taisais. Tu n’arrivais pas à lui révéler tout ça. Tout ce que tu avais fait. Tu repensais aux mots de Masahiro… De la peur ? Non, tu n’y croyais pas. Tu ne ressentais pas assez les choses pour que ce soit le cas. Tu ne ressentais rien. Tu étais si… Vide. Si tu étais doté de quelques émotions. De douceur et d’amour. Tu n’étais pas quelqu’un à qui elle aimerait se confier. Tu le comprenais. Alors, lors de ses dernières paroles… Tu avais préféré te taire. Ne rien dire de plus. Peut-être, il n’y en avait pas besoin après tout.

Tu t’es simplement plongé dans ce paysage. Toujours le même. Mais toujours aussi agréable. N’était-il pas ironique que celui qu’on vénérait regarde sans cesse le Ciel ? Amusante coïncidence, n’est-ce pas ? Mais c’était une vague de souvenirs qui te submergeait. Avec celle à tes côtés.

~

Tu te souviens d’elle. Tu te souviens de ce rayon de soleil qu’elle a été. De ses rires enfantins. De son sourire cristallin. Tu te souviens d’elle. Tu te souviens de ce froid qu’elle avait mis avec toi. Par ta faute. À cause de ses mots que tu lui avais dits. À cause de toi, une grande tristesse, elle avait ressenti. Encore une fois à regardé le ciel. Une nuit étoilée. Tu avais lu dans son regard quelque chose qui avait changé. Mais tu ne disais rien. Tu n’étais pas le genre à prendre l’initiative d’une discussion. Tu la laissais prendre la parole en première. Comme si tu avais peur de ne pas avoir les bonnes manières. Tu ne faisais jamais le premier pas. L’idée ne t’effleurait même pas.

Sa voix te parvient.

Tu la regardes. Parler… Il fallait parler. Tu ne savais pas de quoi. Mais elle te le dirait, n’est-ce pas ? Tu laisses quelques secondes de silence. Ton regard plongé sur son visage. Observant les traits de quiétude qui se lisaient :

« Si tu veux. Tu sais très bien que je serais toujours là pour t’écouter. »

Oui comme toujours. C’était ton rôle. En tant que fiancé. Oh… Peut-être était-ce de ça qu’elle voulait parler ? Tu n’étais pas vraiment sûr, mais tu t’en doutais un peu :

« De quoi veux-tu me parler ? Est-ce que par hasard, ce serait par rapport à notre relation ? Depuis ce jour-là, tu as un peu plus cette expression perdue, ce regard absent. »

Peut-être, tu te trompais. Tout n’était que théorie, tu allais bien finir par le savoir rapidement. À tes yeux, il n’était guère étonnant qu’elle finisse par parler. Kiku est gentille. Terriblement gentille. Et elle t’appréciait depuis toute petite. Mais lorsqu’elle a appris la vérité… Peut-être qu’elle ne s’en était pas remise. Peut-être qu’elle remettait tout en question. Qu’elle se disait que tu n’étais pas la bonne personne. Était-ce ceci qu’elle voulait te dire ? Ou bien allait-elle, comme dans sa jeunesse, pleurer. T’esquiver. Sans que tu ne saches quoi faire. Décidément, tu avais bien du mal à lire entre les grandes lignes. Tu avais plus ou moins compris sur quoi allait tourner la discussion. Mais tu ne savais pas quels seraient exactement ses mots. Si… Si jamais elle décidait de couper les ponts. Si jamais elle était parvenue à cette conclusion. Cette décision. Tu savais que tu la laisserais faire.

Tu ne voulais pas l’enchaîner à toi.

Malgré ce que tu ressentais pour elle. Mais, après tout, peut-être que l’amour qu’elle éprouvait pour toi n’était pas de l’amour. Peut-être qu’elle était comme tous les autres. À voir en toi un père. Une mère. Un dieu ou un frère.
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02/07/21, 05:58 pm
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MOONLIGHT SONATAFeat -  @Ōzora no Koe

Sentant comme le poids du monde sur ses épaules, la jeune femme était devenue fade, sans couleur et saveur. Dans son cœur, c’était la guerre, ses pensées n'aident pas à mettre les points sur les i. Tout était arrivé si vite, elle aurait préféré ne jamais entendre les paroles de celui qu’elle aime. Assise sous cette immensité qui les regardaient, ses cheveux volant parfois au gré du vent, la demoiselle ne savait pas par quoi commencer...Est-ce qu’il avait deviné qu’elle voulait lui parler de cela ? Le connaissant, il avait compris un peu après, il n’était pas du genre à se focaliser sur cela. Elle en était triste d’ailleurs, son cœur lui faisant un peu mal, comme une trahison. Kiku a mis du temps pour s’en remettre, peser le pour et le contre et se calmer. Son aventure dans les bois interdits lui avait permis de voir la sincérité d’Oz à son égard, même s’il ne le montrait pas ouvertement. Dans un léger sourire plein de nostalgie, elle sentit le regard de celui-ci sur elle et tourna légèrement les yeux pour plonger son regard dans le sien. Il était vraiment beau, sa prestance et sa personne lui procurait une vague de bien-être, bien à l’aise près de lui. Il y a des sentiments qu’elle cachait au fond d'elle, des émotions qu’elle ne pouvait lui dire, de peur d’avoir une réponse inexistante. Le silence, elle ne le connaissait que trop bien.

Devant la douceur des paroles d’Oz, elle sourit doucement et ferma les yeux, comme pour se donner le courage de lui dire les choses, de parler de ce sujet qui l’avait rendu triste et instable. Elle rouvrit les yeux comme déterminés et se tourna alors vers Oz, mettant ses pieds de chaque côté de la branche où ils s’étaient logés et prit une grande inspiration. Il compléta sa tirade par une réplique qui la stoppa un instant...Il avait donc compris, il n’était pas si aveugle que cela. Hochant la tête, Kiku redressa la tête pour le regarder dans les yeux et commença a jouer avec une petite feuille qu’elle avait chopée dans l’arbre.

- Je...Oui en effet...Je pense qu’il faut...Qu’on en parle…

Elle regarda alors ses mains puis celle d’Oz et prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage. Elle ne savait pas par où commencer, ni quoi dire, elle ne voulait pas perdre rude envers lui. Baissant la tête, elle se mordit légèrement les lèvres et décida de suivre son cœur qui ne battait que pour lui, sa moitié depuis sa naissance.

- Depuis que je suis toute petite...Je n’ai connu que toi à mes côtés... Tu as été mon ami, mon frère et mon confident... Même si tu es quelqu’un de renfermé, je croyais en toi comme on croit en un membre de sa famille...Petit à petit et à force de grandir, j’ai commencé à voir mes sentiments grandir et de frère et ami, tu es devenu la personne la plus importante dans ma vie...Je pensais que ce sentiment et ce lien qui nous unissait était pure et innocent.. Cependant, en t’entendant dire que je n’étais qu’un trophée je...Je...Cela m’a brisée le coeur…

Elle se mordit la lèvre pour retenir la douleur de son coeur, les larmes lui monter soudainement aux yeux. Elle secoua la tête pour ne pas pleurer devant lui et maintenir une attitude digne et adulte. Cependant, la souffrance qui la rongeait était bien plus forte que ce qu’elle aurait cru.

- Je ne savais pas que tu resterais avec moi à cause de cette récompense...Je...Je t’ai fait prisonnier de cette insouciance et cela m’a rongée...Ne suis-je qu’un trophée pour toi...Ozora ?

Elle n’utilisait son nom que rarement, généralement, c’était lors de conversations sérieuses et là, au vu de la situation, elle ne pouvait pas l’appeler autrement...Son monde allait être bouleversé…

- Je...Je n’ai plus que toi, ma mère est partie, mon père ne donne plus signe de vie...Les personnes du village disparaissent comme les étoiles dans le ciel et je me retrouve seule...Je voulais croire en ta lumière...Mais tout cela n’était que... Mensonge ? Sois honnête avec moi...Je suis en âge de comprendre, mais explique moi, parle moi, je t’en supplie…

Ce fut la phrase de trop, la voilà, cette larme qu’elle retenait depuis longtemps, tristesse et noirceur. Elle ne devait pas craquer, sinon elle perdrait encore le contrôle de ses pouvoirs. Elle cacha alors son visage entre ses mains et tourna sa tête automatiquement, elle ne voulait pas montrer l’impact de tout cela sur elle.

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04/07/21, 06:16 pm
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Moonlight sonata

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Vous vous faisiez enfin face à face. Ton regard porté sur le sien. Son sourire doux qui disparaît comme une brise. Le vent pouvait tout balayé. Tu le savais. Tu avais cette impression à chaque fois. Parfois tes paroles pouvaient blesser. Parfois ton comportement pouvait agir comme des épées. Des lames qui viennent s’enfoncer. Kiku était fragile. Une fleur délicate. Il lui suffirait d’un rien pour qu’elle s’envole. Qu’elle fonde en larmes. Et tes paroles que tu pensais n’être qu’une brise agissait comme une tempête. Ce sujet était sensible pour elle. Ce sujet ne faisait que la tourmenter. Il fallait en parler, c’est ce qu’elle pensait. Dans ces moments-là tu te sens toujours u peu à part. Un peu trop loin. Parce que tu es incapable de comprendre ce qui se passe dans son esprit. Kiku baisse la tête. Semble prendre son courage à deux mains. Semble prête à se dévoiler. A s’exprimer.

Silencieusement, tu pris le temps de l’écouter.

Ami. Frère. Confident. C’étaient des rôles que tu avais souvent possédés. Et sous ces différents rôles tu as été à ses côtés. Tu avais cette notion de famille. Sans réellement l’avoir. Mais, tu comprenais où elle voulait en venir. Ce qu’elle voulait dire. Et ses mots te rappellent à quel point la demoiselle est innocente. Pure. Tu lui avais avoué. Elle avait été offerte par son père. Tu lui avais avoué. Et elle avait été blessée. Dans ses pensées, tu restais à ses côtés pour cela. Kiku se demandait comment tu la voyais. Kiku se demandait si elle n’était qu’une récompense. Si elle avait de l’importance. Le fait qu’elle t’appelle simplement Ozora te faisait comprendre qu’elle était sérieuse. Qu’elle était sincère. Et qu’elle avait besoin de réponses. Elle qui avait cru en toi.

En ta Lumière.

Lumière ? Tu ne comprenais pas. Tu ne comprenais pas pourquoi elle pensait que tout n’était que mensonge. Pourquoi elle réagissait de cette façon. Tout ce dont tu étais sûr. C’est qu’elle était triste. Les larmes viennent perler son visage. Tu pouvais le deviner, même si elle se cachait. Même si elle refusait de se montrer à toi. Tu savais qu’elle était en train de souffrir. Tu savais qu’elle était en train de craquer. Par ta faute. Tu étais le responsable de tout ça. De sa peine. De ses tourments. Pourtant, à cet instant…

Ton coeur restait de marbre.

A quel point étais-tu insensible ? A quel point étais-tu blessant ? Pendant combien de temps tu allais continuer ainsi ? Tu ne comptais pas rester là sans rien faire malgré tout. Tu n’aimais pas non plus la voir comme ça. Tu dus réfléchir cependant. Réfléchir quelques instants à ce que tu devrais lui dire. Faire face à ces quelques miettes de sentiments. Et essayer d’être franc, sans lui laisser encore plus de tourment :

« Kiku, je sais que tu pleures, regarde-moi s’il te plaît. »

Ta voix était cristalline. Pure et délicate. Rien ne semblait pouvoir la troubler :

« Je ne me souviens pas t’avoir vu comme un trophée ne serait-ce qu’une seule fois. Je ne sais que trop bien à quel point les vies sont importantes. Et je sais que tu es un être vivant. Je t’ai en premier lieu vu comme… Une personne qui pourrait m’apprendre des choses. M’apprendre une autre façon d’aimer. Peut-être que oui, au début je ne t’ai vu que comme un moyen d’apaiser ma curiosité. Mais… Sache qu’aujourd’hui, c’est à ta personne que je me suis attachée. Enfin, je pense m’être attaché. Tous comme les humains, je veux aussi te savoir en sécurité, c’est une preuve suffisante que tu es importante. Même si je ressens peu de choses, je suis persuadé que c’est vrai. Il m’est toujours difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Sur la façon dont je t’aime. Mais, je peux t’assurer que je ne me force pas à rester à tes côtés. Que j’apprécie les souvenirs que l’on se construit ensemble. Si la dernière fois je t’ai sauvé, ce n’était pas par charité. Je ne pense pas que tout soit un mensonge. Mais, c’est à toi de voir. De me croire ou non. Tu es en droit de faire ce que tu veux de mes paroles. »

Tes yeux dorés se plongent dans son regard, en espérant que cela lui suffirait. En espérant qu’elle comprendrait ou que tu n’avais pas tout fait empirer. Tu étais tellement différent.
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05/07/21, 12:27 pm
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MOONLIGHT SONATAFeat -  @Ōzora no Koe

La douleur dans son coeur devenait bien plus importante qu’elle ne le pensait, sentant son corps devenir de plus en plus froid, son sang bouillonnant dans ses veines. Elle avait peur, elle ne devait pas craquer, pas ici, pas maintenant. Mais son coeur lui faisait mal, aimé était-il naturellement douloureux ? Ou c’était sa propre relation qui l’était ? Au grand jamais elle n’aurait voulu faire subir cela à Oz, est ce que son amour le rendait insensible ? Est ce qu’elle existait dans ses pensées et dans son cœur ? Pourquoi tout devenait compliqué lorsqu’ils parlaient ensemble, comme si tout l’univers lui montrait du doigt avec ardeur que cette relation devient toxique pour eux deux ? La demoiselle retenait ses larmes du mieux qu’elle le pouvait, une main devant son visage et l’autre sur son coeur. Tout aurait été si simple si elle n’avait jamais surpris cette conversation, entendre des bouches de son père qu’elle était un présent pour l’aide du yokai. Comment une âme si innocente comme la sienne pouvait devenir aussi dangereuse qu’une tempête de glace ? Est-ce que c’était pour ça que sa mère n’était plus là pour elle ? Combien lui a-t-il fallu de temps pour pouvoir prendre son courage à deux mains pour surmonter cette douleur qui la faisait tant souffrir ? Tant de questions qui se révèlent soudainement dans l’esprit de cette jeune Yuki Onna. Elle comprend mieux maintenant l’impact des paroles de sa mère enfant. Une femme comme elle ne pouvait sans doute pas aimer ainsi, le risque était trop grand, des vies pourrait être en danger et peut-être, elle devra se briser pour s’en échapper.

Appeler Oz par son prénom signifiait beaucoup pour elle. Petite fille, elle lui avait donné ce nom en souvenir des lumières dans le ciel, aussi lumineuse et pourtant si lointaine. Depuis toujours, elle ressentait cela, le fait que cette étrange personne n’était pas si accessible que cela, que son admiration et ses sentiments ne l’atteigne pas. Encore aujourd’hui, tout cela n’est que chimère, la gentillesse d’Oz n’était sans doute pas dirigée vers elle, tenait-il à elle finalement ? Cette souffrance si forte ne devait pas prendre le dessus sur son self-contrôle, elle était bien plus forte que cela, plus forte que la douleur elle-même. Kiku fuyait son regard, ne pouvant plonger ses prunelles instable dans celles de marbre de son interlocuteur. Est ce qu’elle voulait encore plus souffrir de ne le voir nullement touché par ses mots ? Par son désespoir ? Elle secoua doucement la tête et essaya de réfréner son afflux d’émotion soudaine, elle ne devait pas craquer, prend sur toi, se dit-elle, dans une pensée aussi fugace que sa force.

Les paroles d’Oz lui parviennent alors, il savait qu’elle pleurait ? Il l’avait vu ? Non, il ne devait pas la voir ainsi, il ne devait pas revoir ce visage inondé de douleur qui l’avait blessé dans le passé. Kiku pourrait fuir, là maintenant, abandonner qui elle est et s'exiler, oublier son amour pour ne plus en souffrir, mais...Mais sans Oz, elle n’était qu’une coquille vide, sans âme. Il était sa lumière, qu’il le veuille ou non. Ils avaient passé trop de temps ensemble, partager trop de souvenirs, pour que la jeune yokai puisse vivre différemment ainsi. Alors elle se fit violence, elle tourna doucement la tête, ses mains cachant maintenant son visage, ne voulant pas montrer sa faiblesse. Cache tes pouvoirs, n’en parle pas...C’était ce qu’elle se disait, ne pas lui montrer pour ne pas en souffrir. Être une enfant de Yuki Onna avait des conséquences néfastes pour la demoiselle, en dehors de son tempérament bien différent de celui de sa mère, la jeune femme ne contrôlait pas ses pouvoirs, un échec de cette espèce. Si sa mère la voyait ainsi, serait-elle fière d’elle ? De son parcours ? De son amour inconsidéré pour un homme qui ne la regarde même pas comme une femme ?

Sa voix était cristalline, comme à son habitude, ne montrant rien, aucune émotion, aucune vie. Elle écarta doucement ses doigts, ne montrant simplement qu’une partie de ses yeux et encore, les ombres de ses mains cachant cette vision. Elle ne comptait pas lui montrer son visage, ce visage détruit par la tristesse. Il reprit alors la parole, des mots parfois blessants, parfois apaisants. Il était ainsi, ne sachant pas l’impact de ses mots sur le pauvre cœur bien instable de la jeune demoiselle. Les dire d’Oz était sincère, elle le sentait au plus profond d’elle, sachant pertinemment que l’entendre parler aussi précautionneusement était rare. Il n’était pas du genre à faire cela, enfin si, avec les enfants des villages, mais rarement avec elle. Devant tant d'efforts, elle baissa doucement ses mains, laissant apparaître ses joues noyées par les larmes et ses yeux embrumés par la douleur. Puis il prononça le mot, celui qu’elle rêvait d’entendre depuis son enfance, depuis qu’elle était devenue une adolescente. Il l’aimait, dans une façon bien à lui, mais il l’aimait. Tout le reste devint inaudible, la voilà maintenant bloquée sur ses mots, sur cette phrase qu’elle n’oubliera jamais. Le voir se confier ainsi à elle ne la laissait pas de marbre, elle était profondément touchée. Puis viennent les larmes, de nouveau, bien plus importantes, bien plus imposantes. Progressivement, elle se sentait plus légère, elle enfouit sa tête entre ses mains et pleura pour de bons. Tout était si soudain, si honnête et maladroit, mais elle était heureuse. Le silence fut remplacé par les pleurs et par sa voix qui tremblait. Elle décide alors de se laisser entraîner par ses émotions et tomba dans les bras d’Oz. Elle enfouit sa tête contre la nuque de celui-ci et se laissa aller à la libération de cette douleur.

- - Je...Je ne sais pas quoi dire Oz...Je...Je t’aime vraiment d’un amour sincère. Tu es ma lumière quoi que tu dises. Tous nos souvenirs, nos moments passés ensemble depuis ma naissance...Tout cela ne peut disparaître. Quoi qu’il arrive, je veux être avec toi, je veux partager ma vie et mes expériences avec toi, prêt de toi, prêt de ton cœur...Je souhaite qu’un jour tu puisses voir mes sentiments. Si je te suis ce n’est pas parce que je veux te convaincre de mes sentiments, mais parce que je veux passer le plus de temps avec toi, découvrir des choses et surtout apprendre à te connaître...Sans toi je suis une coquille vide Ozora….Tu es ma moitié...Je...Nous sommes destinés depuis la naissance et je ne veux pas t’imposer cela alors si...Si un jour tu en ressens l’envie, je te laisserais partir...Mais en attendant ne...Ne m’abandonne pas Oz…

La voilà craquée, se fondre dans un flux d’émotion et de sentiment qu’elle ne voulait pas montrer. Elle ne contrôlait plus rien, ne devenant que le fantôme d'elle-même. Autant de souffrance qui lui traversait l’esprit, venant de disparaître comme une traînée de poudre. La bombe à retardement venait d’être lancée...Mais jusqu’à quand tiendra-t-elle le coup ?

- Tu es bien plus qu’un ami, confident ou frère, tu es une part importante de ma vie. Chaque souvenir, chaque moment de rire et de pleur, chaque aventure, chaque endroit que nous parcourons je ne le voit qu’avec toi. Tu es dans ma mémoire, car nous partageons un lien bien plus fort...Je te connais Oz et je sais comment tu es….Et la maintenant, je sais que tu es sincère et que tu parles ainsi pour me réconforter, me calmer. Je te remercie pour tout cela...Tu es une personne aussi lumineuse que les lueurs dans le ciel, tu es...Mon Ozora no Koe…

Elle secoua la tête contre sa nuque et redressa sa tête doucement, essuyant ses larmes en faisant un sourire timide et innocent. Ces paroles n'avaient pas vraiment de sens, un peu chamboulés et mélangeaient, mais ses sentiments eux étaient aussi brillants que la lune.

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07/07/21, 12:01 pm
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Moonlight sonata

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Au début elle te cachait son visage. Au début elle écoutait le flot de tes paroles. Te laissait parler. Sans vouloir se montrer. Pourtant elle finit par daigner se dévoiler. Son regard noyé par des larmes. Tu ne comprenais pas pourquoi ces dernières sont devenues plus intenses. Ses pleurs brisaient le silence alors qu’elle laissa sa tête contre ta nuque. Au creux de tes bras, tu sentais la chaleur de sa vie. Tu sentais ses sanglots. Tu entendais ses mots. Tu avais une sensation étrange au creux de ta poitrine mais, peut-être n’était qu’une impression ? Tu l’écoutais se confesser. Te disant à quel point elle t’aimait. Kiku était amoureuse. Kiku voulait passer sa vie à tes côtés. Elle voulait apprendre à te connaître. Elle te demandait de ne pas l’abandonner maintenant. Tel un supplice. Tu te figes quelques instants. Tandis que ta fiancée relevait ta tête. Essuyant ses larmes. Un sourire timide et innocent se dessinant sur son visage. Tu la regardais quelques instants. Avec une douceur sans fin. Tu lèves la main pour aussi essuyer une dernière larme sur sa joue. Avec tendresse. Et dans un geste délicat, tu la ramènes contre toi. Lui offrant cette étreinte. Il y avait des mots que tu voulais lui dire.

Mais si tu le faisais cela la blesserait sans doute.

Kiku n’avait été proche qu’avec toi, tout du long de sa vie. Et sans doute qu’elle le restera pour les années restantes de sa vie. Alors, il était normal que tu deviennes celui qu’elle aimait. Peut-être même parce qu’en soit, vous ne lui avez pas réellement laissé le choix. Au final, comme elle ne voyait que toi… Peut-être qu’elle passait à côté de choses. Peut-être qu’à cause de ça, elle ne rencontrera pas la personne qui était réellement l’élu de son cœur. A cause du contexte, tu ne pouvais pas être sûr que c’était ton rôle. Que c’était toi qui devrait partager la vie avec elle jusqu’au bout. Si tu lui disais cela, comment le prendrait-elle ? Si tu lui disais cela, quel regard t’offrirait-elle ? Son visage sera-t-il une fois de plus meurtri par les larmes ?

Sans te rendre compte, ton étreinte se fait un peu plus forte. Son corps un peu plus contre le tien :

« Je pense apprécier avoir une place aussi importante dans ton cœur. J’en suis plutôt flatté j’imagine. Mais... »

Tu voudrais lui dire que ce ne serait pas à elle de te laisser mais bien à toi. Tu voulus lui dire. Mais tu as réfléchi. Et tu t’es résigné :

« Mais, sache aussi que pour moi, forger des souvenirs avec toi est agréable. »

Bien que qui sait s’ils ne deviendront que des souvenirs lointains. Qui s’effaceront peut-être avec le temps. Pour toi, ce n’était que des petits moments de ta longue vie. Il fallait l’avouer. Importants. Certes :

« Bien que pour moi, en tout honnêteté, le temps passé avec toi n’est qu’une infime partie de toutes mes années d’existence. Alors, laisse-moi te faire une demande. »

Tu l’écartes un peu de toi. Tu lèves ta main. Ecartes quelques-unes de ses mèches et dépose délicatement tes lèvres sur son front. Un doux baiser fait avec une réelle tendresse. Tandis que ton regard vient se déposer de nouveau sur son visage. Un sourire aurait presque pu se dessiner sur ton visage. Il aurait dû. Pourtant il n’es pas apparu. Tu n’as pas pu. Ton expression, bien que pleine de douceur et sans doute d’affection, restait malgré tout imperturbable. Il t’était toujours difficile de sourire. Ce n’était presque pas naturel pour toi de d’avoir des expressions. Peut-être même des émotions. Ou bien c’était juste que tout cela était bloqué en toi. Comme pour te protéger :

« Reste en vie le plus longtemps possible. Actuellement tu es ma fiancée, mais, je ne veux pas que tu te raccroches uniquement à cette idée. Le monde est bien plus grand que tu ne puisses le penser. Bien qu’il ne cesse de changer. Si tu veux mettre des termes à notre relation, sache qu’aujourd’hui, tu es ma promise. Le jour où nous célébrerons vraiment cette union, sera le jour où tous les deux nous serons sûrs que c’est ce qui nous correspond. Le jour où chacun de nous deux pourra dire ses sentiments avec sincérité, sans doute, et avec un regard ouvert. Cela vaut sans doute plus pour moi. Honnêtement, je ne saurais dire combien de temps cela me prendra pour vraiment définir l’amour. Pardonne-moi de te faire attendre encore et je comprendrais que tu refuses. Tu es en droit de me dire non ne l’oublie pas. »
Awful
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31/07/21, 09:28 pm
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MOONLIGHT SONATAFeat -  @Ōzora no Koe

La douleur se lisait sur son regard, elle était triste, son cœur lui faisait mal, et pourtant, sa confiance en Oz était aussi intense que son envie de vivre à ses côtés. La jeune femme ne voulait pas montrer sa tristesse, sa colère et sa douleur. Pourtant, lorsqu’elle dévoile son visage empli de larmes, elle voit une rapide lueur traverser les yeux de son fiancé. Dans son coeur, une lumière éclairait son coeur, le rendant un peu moins sombre. Sentant chaque geste près de ses joues, Kiku pencha légèrement la tête et ferma un peu les yeux, son regard rougit par les larmes. Son visage ne ressemblait plus à la douce demoiselle qui souriait tout le temps et profitait de sa vie si insouciante et innocente. Elle essaie de calmer ses larmes, mais elles continuèrent inlassablement de couler le long de ses joues. Elle allait craquer, elle le sentait et pourtant, pourtant...Lorsqu’il la prit dans ses bras, un flot soudain la submergea et avec difficulté, elle releva ses mains pour venir saisir en tremblant le haut de son fiancé, dénué de sentiment apparent. Pourquoi aimer, était-il si compliqué, si douloureux, si injuste ? Depuis toute petite, elle n’avait connu que lui, sa gentillesse, sa protection, son écoute et sa douceur, alors pourquoi éprouvait ce genre de sentiment était si difficile ? Cachant sa tête contre le torse de celui-ci. Elle le sentait la serrer un peu plus contre lui, leurs corps bien plus proches qu’avant...Mais elle était tellement jeune, encore dans la fleur de l’âge pour parcourir et découvrir des contrées.

Pourtant, elle ne voyait pas son avenir sans lui, il était devenu une partie de sa vie, de ses joies et de ses souvenirs. Il appréciait la place qu’il avait dans son cœur ? Mais comment pouvait-il savoir qu’elle place, il avait dans ses pensées ? Il l’ignorait sûrement, mais un jour, il le verrait...Elle l’espérait...Et si jamais cela n’arrivait jamais ? Elle secoua la tête pour essayer de fuir cette idée et garder les souvenirs qu’elle avait actuellement. Les souvenirs qu’il forgeait avec elle étaient agréables ? Est ce que cela veut dire qu’il ne les oubliera jamais ? Ses paroles voulaient sortir, mais elles restèrent bloquées dans sa gorge, refusant de sortir, comme bloquées. Face à ce silence, Kiku tendit l’oreille et n’entendit aucun battement de cœur...Alors pourquoi ses yeux laissaient transparaître tant de sentiment et d’émotion ? Elle souffrait intérieurement tandis que son coeur criait à l’aide, qu’on l'écoutait, qu’on lui ouvrait les yeux avant qu’il ne soit trop tard...Mais qui l'écoutait ? Personne, elle ne connaissait personne après tout, ne restant que l’ombre d’elle-même.

Il avait une demande à lui faire ? Elle ressentit soudainement la peur, son corps trembla un peu et elle se retrouva décalée de cette chaleur si confortable, si bienveillante. Ses yeux étaient cachés derrière des mèches de cheveux humides, d’un geste doux, Oz écarta ses cheveux et vint déposer un doux baiser sur son front. Fermant les yeux, les larmes continuaient de couler avec moins d’intensité. Elle rouvrit les yeux pour plonger son regard dans celui de son fiancé et écouta attentivement ses paroles. Aussi dure qu’elles pouvaient l’être, Kiku baissa la tête instinctivement et serra doucement les poings, entraînant le tissu dans celle-ci en même temps. Refuser ? Comment pourrait-elle le quitter ? La vie dehors l’effrayer, le fait d’être seule la tétaniser alors, dire non ? Elle secoua alors la tête, montrant son désaccord face à cette demande et releva les yeux, force et sincérité dans le regard.

- Je comprends ta demande...Mais je ne peux pas penser une seule seconde à te quitter Oz...Je te connais depuis toute petite, le monde extérieur me fait peur...Qui pourrait me considérer comme une amie ? Moi, Yuki Onna ? On est détesté par les humains, nous n’apportons que peine et désespoir...Je t’ai toujours regardé, au début comme un ami, maintenant comme celui que j’aime.

Elle baissa la tête et lâcha les vêtements d’Oz, tournant la tête vers le ciel, elle prit une grande inspiration en laissant un léger sourire triste se dessiner sur son visage si enfantin d’ordinaire.

- Je n’ai pas besoin que tu m’ouvres ton cœur tout de suite...Regarder dans tes yeux et suffisants..Tout ce que tu renfermes, je le perçois dans tes yeux...Je sais que ce monde est vaste...Mais je veux le découvrir avec toi...Je veux te connaître, dompter ton cœur pour qu’un jour, tu puisses voir mes sentiments et les comprendre...Je te promets de rester en vie jusque-là mais si...Si un jour quelques choses m’arrivent alors promet moi quelques choses…

Elle sécha ses larmes d’un geste de la main et tourna sa tête vers son fiancé, les yeux embrumés par les larmes et dit doucement, sans colère ni ressenti.

- Promets moi que tu m’enterras quelque part dans ton coeur et que jamais...Jamais tu ne m’oublies...Même si ce n’est que mon prénom ou même mon sourire...C’est tout ce que je demande...C’est peut-être trop demander...Mais je serais heureuse de juste rester dans tes souvenirs précieux…

Une brise se leva de nouveau, des lucioles venaient d'apparaître en bas de l’arbre où ils étaient logés et commencèrent à monter vers eux. Les étoiles dans le ciel brillaient d’une lumière intense et presque cérémonieuse. Ce vœux qu'elle avait dans le cœur, elle espérait qu’il la comprendrait. Penchant un peu la tête sur le côté, elle sécha la larme qui venait de quitter ses yeux et prit une grande inspiration avant de se tourner une dernière fois vers Ozora.

- Je ne compte pas partir et t’abandonner Oz...Je t’aime d’un amour bien plus fort que la lueur dans le ciel. Je ne suis peut-être qu’éphémère dans ta vie, mais si un jour, tu arrives à voir en moi celle qui peut partager ton cœur et tes douleurs, alors je pourrais vivre ma vie avec bonheur. En attendant, je me satisferais de ce que tu peux m’offrir...

Elle prit la main d’Oz dans la sienne et déposa un petit baiser dessus avant de la relâcher et de finalement descendre de son perchoir. Atterrissant dans une petite brume de neige, elle s’étira alors et sourit doucement, son coeur était meurtri, mais pour son bien, elle mettrait tout cela de côté pour essayer de vivre une vie paisible et peut-être, un jour, vivre un amour sincère avec celui qui partage sa vie et ses pensées depuis enfant.

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31/07/21, 10:30 pm
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Moonlight sonata

love makes you blind
it breaks your heart from behind

Pourquoi tu ne ressentais rien ? Pourquoi il y avait quelque chose d’inexplicable en toi ? Peut-être un chagrin. Un que tu étais incapable de sentir. Incapable de dire. Même lorsque tu la voyais ainsi. Ta douce fiancée. Prise aux cris et à la douleur. Qui semble accablé par un certain malheur. Un malheur dont tu étais l’auteur. Ton âme est fermée. Ton âme ne peut crier. Tu n’as aucune tristesse qui se dégage. Alors que tu as tant de larmes en toi. Bien que tu ne les sens pas. Bien que tu ne les vois pas. Tu avais beau lui offrir une étreinte. Tu n’étais pas capable de savoir ce qu’il se cachait derrière. Pourquoi tu la serrais encore plus contre toi. Pourquoi tu voulais sentir sa chaleur contre ta peau. N’était-ce qu’une pâle imitation. Tu ne savais pas. Et même avec ces questions qui te hantent. Rien n’y fait. Tu ne t’en soucis pas plus que cela.

A quel point es-tu impassible ?

Face à ses tremblements. Même ce baiser. L’avais-tu fait avec un véritable sentiment derrière ? Qui pourrait le dire ? Tu étais entouré. Si bien entouré. Et pourtant, tu restais éloigné. Tu écoutais simplement ses paroles. Observant son visage baissé. Sentant les vêtements froissés. Tu ne savais pas à quoi t’attendre. Tu n’arrivais pas à prédire ses réactions. Ses mots se glissent en toi. Et le plus dur pour toi. C’est que tu as du mal à comprendre. Non… Tu sais très bien. C’est juste que toi tu es différent. Mais tu n’as pas le temps de dire quoique ce soit de plus. Tu vois son sourire attristé. Alors tu n’oses pas répliquer.

Pour elle te regardait dans les yeux lui suffisait. Pour elle, t’avoir à ses côtés la comblait. Elle veut découvrir le monde avec toi. Mais à ce moment-là tu étais incapable de lui dire toi aussi. Parce que tu ne voulais pas partir. Voyager c’était t’éloigner de ce village. De ceux que tu voulais protéger. Mais si tu ne voulais pas… Sera-t-elle enchaînée ici avec toi ? Kiku veut te connaître. Dompter ton coeur. Mais même s’il y avait quelque chose qui battait dans ta poitrine… Quels sentiments s’y trouvaient donc ? Quelle idée de vouloir aimer un être aussi vide que toi.

Tu ne voulais pas qu’elle te connaisse plus que ça.

Ton passé. Ce que tu avais fait. De quelle façon te verrait-elle après ? Ne serait-elle pas blessée ? De savoir que tu as agi comme un connard. Un bâtard. Que tu as fait des massacres. Qu’à cause de cette insensibilité tu as menti… Ne croirait-elle pas que tu le fais avec elle ? Comme tu l’avais fait pour lui ? Quel personne découvrirait-elle ? Tu ne lui avais même pas précisé que tu étais vraiment bien plus âgé. Oh elle le savait. Elle savait que tu avais des centaines d’années de plus qu’elle. Mais, lui avais-tu un jour dit que tu avais passé plus de 1000 ans sur ces terres. Que tu avais déjà sans doute massacré certains de ses compères. Peut-être même des ancêtres.

Puis tu entends sa promesse.

Ses mots se déversent. Et… Tu ne sais pas ce qu’il se passe dans ta poitrine. Mais, tu te retiens de lui dire bien des choses. En effet… Bien qu’elle soit une yokai, Kiku allait sans doute mourir avant toi. Pourquoi pensais-tu ça ? Parce que ça a toujours été le cas. Ils sont tous partis avant toi. Tous ceux qui sont prêts de toi finissent par mourir sous tes yeux. Pourtant s’était ancré… Tu allais encore vivre trop d’années à supporter toujours plus de morts. Même si Kiku sera sans aucun doute celle qui passera le plus de temps à tes côtés. Au final elle finira par mourir et te laisser. C’était ainsi que tu pensais. C’est toutes ses années qui ont forgées cette façon de penser.

Aussi cruelle pouvait-elle être.

Un baiser vint se déposer sur ta main. Comme si elle faisait une allégeance. Elle descend de son perchoir. Et pour une raison inexplicable, tu voulais tendre la main pour la rattraper. Mais tu t’es résigné. Cependant tu ne voulais pas juste la laisser comme ça, sans un mot de ta part. Tu la rejoins et lui fait face :

« Kiku. »

Une douceur comme à ton habitude. Avec son goût d’amertume :

« Je comprends parfaitement tes sentiments. J’accepte tes paroles. Et, si tu veux bien croire en mes paroles, sache que je n’ai jamais eu l’intention d’oublier ta personne. J’en serais bien incapable. Je ne suis pas encore sénile je te le garantis. Les tombes sont aussi faites pour cela. Pour ne pas oublier les personnes chères qui nous ont quittés. Pour ne pas oublier qu’elles aussi ont marqué leurs pas sur Terre. »

Ton regard se pose vers le Ciel. Tu savais pertinemment que nombreux n’avaient pas cette chance. Par les guerres. Ou autre malheur :

« Cependant, je ne peux pas te laisser dire que tu n’as aucune chance de te faire des amis. Les humains, ne nous détestent pas tous. Loin de là. A Morinosora, sache que tous seront toujours là pour toi. Je sais bien que tu as un peu plus de mal. Mais, je te garantis qu’ils sont d’une gentillesse inouïe. »

Une bienveillance et un amour sans fin se découlait dans ton regard. Tu ne te voyais pas voyager. De ce fait, tu voulais l’inciter à un peu plus se sociabiliser. Au moins avec tes protégés… Même si ça, tu ne pouvais pas le décider. Tu aurais tellement de choses à lui dire en plus. Mais tu préfères rester silencieux. Encore et toujours silencieux.
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31/07/21, 11:38 pm
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La jeune femme n’était pas vraiment habituée à faire confiance aux humains, pour elle, ils étaient la cause de la disparition de sa mère. Dans ses rêves, elle voyait une silhouette qui lui paraissait si chaleureuse, si bienveillante, sans visage. Elle lui manquait, comme son père, Oz était devenu son pilier, mais le savait-il ? Dans un sourire triste intérieur, elle ne laissait rien passer sur son visage. Pourquoi devait-elle vivre ainsi alors qu’elle pourrait s’enfuir et ne plus jamais revenir ? La réponse était simple, l’amour. Ce sentiment peut donner des ailes, mais peut aussi être condamné. Par amour, on peut se sacrifier, vivre ou même mourir, tout peut devenir paradisiaque et d’un coup, un véritable enfer. Tous ces sentiments se battaient, se chevauchaient. Tout n’était que quinquaphonie dans sa tête et pourtant, aujourd’hui même, Kiku se sentait plus sereine, plus sûre d’elle et de ses sentiments. Même si elle était encore jeune, elle ne pouvait nier ce qu’elle ressentait. Tout n’était pas si éphémère qu’elle le pensait. Au fond, elle pourrait mourir à n’importe quel moment, la vie est aussi courte qu’un clignement d'œil. Un jour, on respire, celui d’après on meurt. Pourtant, elle n’en avait pas peur, elle serait prête à l’accepter. Maintenant, au sol, elle marchait un peu et s’arrêta enfin, regardant le ciel pensivement. Son cœur était tourmenté, mais son esprit était en paix. Les étoiles continuaient leurs vies, et même si leur longévité était aussi longue que la leur, ils finissaient tous par disparaître, laissant derrière eux que des traces invisibles à l'œil nu. Les larmes avaient arrêté de couler le long de ses joues, la nostalgie se répandant maintenant sur son visage.

Est-ce que c’était impossible pour elle d’apprendre à le connaître ? De parler de son passé était-il si douloureux ? Il est vrai qu’elle ne lui avait jamais demandé ce genre de détail, ni même son âge...Mais au vu de sa prison qu’il cache dans son coeur, il a dû vivre des choses douloureuses. C’était égoïste de sa part de vouloir parler de souvenir qu’il risquerait de la blesser. Mais pourtant, elle voulait en savoir plus, comprendre et peut-être l’aider ? Elle se sentait un peu abandonnée, mais ce n’était pas vraiment le sentiment. Elle ne pouvait pas le forcer, même si elle le voulait, elle n’en avait pas la force. Mains dans son dos, elle laissa la brise rafraîchir son visage meurtri par les larmes passées et elle soupira un peu. Le temps était vraiment agréable. Elle entendit soudainement Oz qui l'appelait. Tournant légèrement la tête, elle regarda celui-ci la rejoindre et lui faire finalement face. Plongeant son regard dans le sien, elle comprit rapidement qu’il voulait lui répondre et lui dire quelque chose...Sans doute par rapport à ce qui venait de se passer. Kiku écoutait ses paroles avec attention, fronçant un peu les sourcils puis les apaisa aussitôt...Il avait raison en soit, mais elle n’était pas dans sa tête, il lui avait lui-même dit qu’il ne se souvenait pas de tout, alors comment être sûre qu’il ne l'oublierait pas ?

- Je sais et je suis contente que tu me le dises...Cependant, lors de nos conversations, tu m’as bien dit que tes souvenirs n’étaient pas tous fiables, que tu en oubliais beaucoup...Je te fais confiance, mais on ne peut savoir si dans un futur lointain, tu ne finiras pas par m’oublier. Je sais que je suis faible et que je peux mourir comme ces étoiles dans le ciel…

Kiku sourit tristement et baissa un peu la tête pour se cacher, elle avait un peu honte de ses paroles. Elle ne savait plus vraiment quoi penser, quand il s’agissait de ses sentiments envers Oz, tout devenait tellement difficile. Alors elle se tut et écouta la suite, un peu distraite, pensive et perdue. Qui a dit que les relations étaient simples ? Les humains, étaient-ils gentils ? Comment pouvait-elle le croire ? Les yokai ne trahissaient quasi jamais leurs proches alors que les humains se laissaient avoir et changeaient d’avis aussi vite que leurs pensées. Puis elle releva la tête et le vit, cet amour qu’elle ne percevait que quand on parlait de ses protégés. Une douleur au coeur lui parvint et elle posa sa main près de son cœur. Pourquoi cela lui faisait aussi mal alors qu’elle le savait ? Il tenait aux humains, plus qu’à elle...Serait-ce de la jalousie ? Non, elle ne devait pas, elle le connaissait, elle savait son amour pour eux alors elle sourit tristement et laissa une nouvelle larme couler en le regardant.

- je vois qu’ils peuvent te faire ressentir des émotions aussi intenses... Alors qu’avec moi, tu restes tellement insensible...J’ai compris Oz...Je comprends et je le conçois...Autant arrêter de souffrir et de l’accepter…

Elle sourit doucement et rigola un peu avant de se tourner et de soupirer. Elle sécha sa larme une nouvelle fois et ferma les yeux. C’était dur, mais elle le savait, elle le sentait, elle n’aurait pas autant de chance qu’eux. Quelques minutes passèrent en silence et elle haussa les épaules avant de se retourner et de lui tourner le dos.

- Je sens que tu ne veux pas les quitter, alors je ne te forcerais pas à le faire. Tu veux que je me sociabilise avec eux...Je ne sais pas, cela prendra du temps, je n’ai pas confiance... Même si nous avons partagé beaucoup de choses ensemble, je ne peux pas...Je suis instable, je ne contrôle pas, mais capacités...au moindre problème, je deviens un danger, je ne peux décemment pas les laisser entrer dans mon cœur.

Elle toucha son propre bras en tremblant un peu, elle contrôlait la neige et pourtant, la voilà en train de trembler de froid...Au loin, on pouvait entendre les bruits des enfants en train de rigoler, des discussions entre adultes et puis plus rien, le silence. Elle n’osait plus le regarder et resta ainsi, silencieuse et dos à la personne qu’elle aimait le plus.

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Fais face aux conséquences de tes mots. Kiku, elle, ne les oublierait pas de sitôt. Oui tu lui avais dit parfois que tu ne te souvenais pas de tout. Où tu étais né ? Tu ne le savais. Le visages de ceux que tu as tués ? Tu les oubliés. Ceux que tu as protégés ? Certains en ta mémoire ne sont pas rester. Peut-être que dans une futur lointain… Non… Il est vrai que tu lui avais dit… Mais c’était surtout pour fuir. Fuir la conversation. Qu’elle ne cherche pas à plus en savoir. Il était vrai que certains moments de ton passé restaient flous. Mais, les personnes qui t’ont vraiment marqués ? Non jamais. Kiku avait une place particulière. Bien que tu ne saurais définir cet amour. Bien que tu ne saurais dire quel type d’amour c’était… Tu le savais. Elle était unique à tes yeux. Tu n’en trouverais pas deux. Et malgré son importance, tu ne cessais de la blesser.

A observer ce sourire triste qui se dessinait.

Ton amour pour les humains et surtout pour les villageois de Morinosora était quelque chose d’inéluctable. Irréfutable. C’était bien un sentiment profond que tu ressentais vraiment. Un des seuls… Et tu ne te rendais pas compte que cela pouvait affecter la demoiselle. Tu ne rendais pas compte de ce genre de choses… Malgré sa larme. Tu restes inerte lorsque tu entends ses mots. Il faisait plus froid. A cause de la brise ? Tu entends son rire. Tu la vois se retourner puis partir. Insensible. Oui tu es insensible. Elle te tourne le dos. Et tu la regardes. Tu ne comprends pas. Tu ne sais pas quoi faire. Chaque fois qu’un mot sortait de ta bouche, n’était-ce que pour lui faire du mal ?

Tu vois un fossé face à toi.

Il se trace. Comme si la terre s’écroule. Vous sépare de nouveau. Tu n’étais pas un Dieu. Tu ne faisais pas parti des Cieux. Alors pourquoi étais-tu si loin ? Pour eux… Pour elle… Pourquoi ?  Pourquoi tu ne laissais rien transparaître sur ton visage ? Ce silence est presque pesant… Bien qu’il y avait les rires des enfants. La voix des humains. Tu avais l’impression que le monde t’imposait une pression. Rendant le tout presque sourd. A part Kiku. Ses paroles se répètent. Elles se répètent sans cesse. Tu la regardes. Tu ne veux pas… Tu ne veux pas laisser comme ça. Mais tu étais bien incapable de lui prendre la main. De la saisir. De la rattraper.

Tu n’arrivais jamais à savoir quoi faire.

Tu avais l’impression de toujours choisir les mauvaises paroles. Au point où tu ne savais plus quoi dire. Pourtant… Pourtant, il le fallait :

« Tu n’es pas faible. Et je t’assure que cela t’apportera quelque chose. Même si ça prend du temps, je peux t’assurer qu’ils ne feront rien. Je suis moi-même un monstre et pourtant ils m’ont toujours aimé. Si tu es instable, ils comprendront. Tu n’as pas à te considérer comme un danger. Mais je ne te forcerais pas à te rapprocher d’eux... »

Ah… Tu t’en rendais compte que tu parlais encore des humains. Que tu montrais encore ton amour pour eux. Pas pour elle. Tu voudrais lui dire que tu n’étais pas insensible face à elle. Et à la fois… A la fois que pouvais-tu faire face à cette réalité ? Oui tu étais différent avec elle. Tu montrais moins les choses. Pourtant tu pouvais lui dire ça… En espérant que ça marche cette fois. Que ce n’est pas un nouveau faux pas :

« Kiku… Je ne sais pas si me sentiments sont plus intenses quand je parle d’eux… Je ne sais pas vraiment définir mes émotions. Mais, c’est surtout que c’est dans ma nature de démon. Si je suis né, c’est uniquement pour les protéger. Je les vois d’une façon différente pour ça… Néanmoins… Même si… Je ne suis pas très expressif, voir pas du tout, je l’admets… Sache que si je t’ai déjà souri ce n’est pas pour rien. Même les humains n’ont pas cette chance. Je pense que c’est juste que… Notre relation n’a rien à voir avec ma nature de yokai mais avec ma personne. Alors, de ce fait, je suis bien incapable de m’exprimer. Cependant, je t’assure que tu as une grande importance à mes yeux. »

Tu la regardes avec sincérité. Bien que tu ne savais pas si elle oserait te regarder :

« Ōzora no Koe. C’est ainsi tu m’as appelé. Les humains ne m’ont jamais donné de nom. Tu es la seule qui l’a fait. Et ce geste, jamais je ne pourrais l’oublier. Tu ne t’en rends sans doute pas compte, parce que je ne t’ai rien dit. Mais… Je suis persuadé que cela m’a fait plaisir. Au plus profond de mon être. Je me suis senti un peu plus moi. Et c’est grâce à toi. »

Tu poses ta main sur ton coeur. Celui qui semble sceller. Que tu n’arrivais pas à dévoilé entièrement :

« Jamais je ne pourrais t’oublier. »
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01/08/21, 02:43 pm
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La douleur était intense, elle aurait voulu fuir comme les petits flocons de neige qui la composaient quand elle ne tenait plus. Se laisser entraîner par le vent et ne plus se retourner. Elle le savait, son amour pour les humaines était aussi fort, depuis tellement longtemps. Elle voulait être plus, mais elle n’était qu’une goutte dans un océan d'émotions et de sentiments piégés. Cela lui faisait mal à espérer, mais encore plus mal de se rendre compte qu’elle ne valait pas mieux qu’un humain. Penser ainsi lui faisait mal, aussi mal que de se rendre compte que ce qu’elle pensait d'enfant n’était qu’un remerciement pour l’aide de celui-ci. La vie réserve des surprises, mais aussi des destins que nous traçons de nous-même. Est-ce que son destin est de continuer à vivre ainsi ? Brisé jour après jour, sourire après sourire ? Est-ce que sa promesse finira par disparaître dans des larmes et du sang ? Est ce qu’au final, elle méritait ce bonheur qu’elle voulait tellement. Depuis l’abandon de ses parents, elle était seule face à tout et seul Oz était restée près d’elle, partageant sa vie et ses souvenirs. Lorsqu’elle ferme les yeux, elle ne peut imaginer un moment de sa vie sans lui, une présence, une pensée, un soutien, il avait toujours été là pour elle. Alors pourquoi aujourd’hui, c’était la goutte de trop ? Elle le connaissait, elle savait comment il était, mais elle ne pouvait s’en empêcher, jalouser des humains qui naissent et meurent plus vite qu’eux. Est-ce qu’elle finira comme eux ? Oublier malgré leurs impacts dans son coeur ?



Elle venait de creuser un fossé qui les séparait maintenant, tout son être voulait partir loin d’ici, ou alors revenir en arrière pour ne pas naître ainsi ? Pourquoi fallait-il qu’il soit si insensible et qu’il ne lui parle pas ? Il connaissait sa vie, son passé et son présent, alors pourquoi ne pouvait-elle pas le connaître ? C’était tellement injuste, elle voulait apprendre à le connaître, mais de lui-même, il mettait ce fossé entre eux. Tellement de questions envahissaient son esprit maladroit et perdu, est ce qu’elle n’était que de passage dans sa vie ? Secouant la tête, elle ne voulait pas y croire, c'était trop dur. Elle voulait se retourner, sauter dans ses bras et pleurer contre lui jusqu’à ce que ses larmes se calment d’elle-même, mais cela n’était possible, tout n’était que rêvé et espoir en vain.

Elle se mordit la lèvre et écouta ses réponses, ne les comprenant pas. Comment pouvait-il aimer ses êtres si faibles ? Puis elle se rendit compte de ses pensées et fut choquée... Ce n’était pas bien, pourquoi ressentait-elle autant de rancœur alors qu’ils ne lui avaient jamais rien fait ? Kiku n’était pas du genre à laisser les pensées des autres lui dicter sa conduite. Elle avait bien vu quand leurs compagnies, ils ne leur avaient jamais fait de mal. Toujours joyeux, souriant et joueur, jamais aucun d’entre eux ne l'avait maltraité... Alors pourquoi cette rancune dans son coeur ? La voilà instable, respirant calmement pour essayer de réguler sa respiration et de calmer ses battements de cœur irréguliers et rapides. Elle se rappela sa colère et sa tempête de neige tout autour d’elle, gelant tout ce qu’il se trouvait à sa portée. Secouant la tête, elle posa une main sur son front et sourit nerveusement. Est-ce qu’il pouvait le croire ? Croire en ses êtres changeant en un rien de temps...Est-ce que leurs attaches ne la rendaient pas malheureuse ? Ils vieillissent plus vite qu’elle, alors pourquoi s’y attacher... Bataille interne, douleur profonde, des choix qui ne lui laissaient aucun moment de répit.

- Encore ses humains ! Est-ce que je dois mourir pour que tu me regardes comme tu les regardes, Oz !

Elle le dit d’un ton criant, comme un appel à l’aide. Elle posa sa main sur ses propres lèvres et se la mordit à sang. De quel droit se permettait-elle ce genre de parole ? Elle était blessée, son corps devenait progressivement froid et l’air autour d’elle perdait quelques degrés. La yokai le pousse dans ses retranchements, essayant de capter un quelconque sentiment, attache ou tout autre ressenti, mais tout n’était que flou pour elle. Fermant les yeux, elle cacha sa main légèrement saignante par la morsure et laissa les paroles de son fiancé venir à ses oreilles. Au fond, Kiku le comprenait, mais elle ne voulait plus, c’était un sentiment bien étrange pour elle. Il tenait à elle ? Elle ne rêvait pas ? Malgré son amour pour les humains, en tant que personne, il tenait à leurs liens. Son coeur loupa un battement et elle reposa sa main prête de son cœur, ses yeux devenant de nouveau humides et se retint du mieux qu’elle put, son corps tremblant légèrement et regarde les étoiles, pensives.

- Pour moi, tu n’es pas éphémère comme ses lucioles, ou des humains...Pour moi, tu es celui qui m’a vue grandir, qui m’a offert un sourire aussi précieux que des mots. Tu es bien plus important que tu ne le penses...Je suis abjecte à te reprocher ton amour pour les humains...Tu es née pour eux et moi...Je suis née pour toi…

Sa voix se noua dans sa gorge et elle laissa son corps s'affaisser sur l’herbe légèrement dansante. Fermant les yeux et mettant sa tête entre ses mains, elle pleura en silence. Elle ne pouvait s’empêcher d’être blessante et poignante, dans quel but ? Cela ne lui servait à rien et pourtant, pourtant, là voilà en train de se laisser entraîner par un tourbillon de doute et de peur. Le sol devenait légèrement gelée, quelques flocons de neige tombèrent autour d’elle. Ozora no Koe ? Il est vrai que c’était elle qui lui avait donné ce nom, car pour elle, l’appelait comme tout le monde n’était pas ce qu’elle voulait. Elle pensait que chacun avait le droit à un nom, leur permettant de s’attacher à quelque chose qui les décrivait bien. Elle se rappelle pourquoi elle l’avait appelé ainsi et un sourire triste traversa ses fontaines de larmes. S’il ne pouvait l’oublier, alors pour elle, c’était quoi ? Elle l’avait dans la peau, chaque pensée allant directement vers lui.

- Oni-sama, je trouve que vivre sans nom c’est triste...Je vous appelle toujours comme ça, mais, en vous regardant et en regardant les étoiles vous me faites penser à elle...Vous êtes lointain tout en paraissant si proche..Vous êtes froid en extérieur, mais chaleureux à l’intérieur. Vous êtes mon étoile oni-sama. Pourrais-je avoir l’honneur de vous donner un nom ? Que pensez-vous de Ozora No Koe ? Je trouve qu’il vous va bien, vous êtes bien plus proche de moi maintenant Oz-ama. Merci d’être là pour moi, je vous adore !

Elle releva la tête et tourna celle-ci vers Oz, un sourire triste sur le visage et pourtant, une chaleur inconnue dans le regard.

- Je n’ai pas oublié, je n’oublierais jamais ce soir-là...Je n’étais qu’une enfant et pourtant, vous avez accepté mon nom...Je ne suis qu’une gêne et pourtant, vous m’avez accepté…

Cette fois, un vent glacial s’échappa de son corps et se répandit autour d’elle, ce n’était pas encore aussi dense que ce fameux soir, mais cela montrait dans quel état elle se trouvait actuellement.

- Est-ce que j’ai même le droit de pouvoir rester près de vous ? Vous me repoussez et ne me parlais pas...Je ne suis plus en enfant, je peux comprendre votre histoire... Depuis ce soir-là, je sais parfaitement que vous n’êtes pas comme tout le monde...Mon père à tuer des gens et pourtant, je l’aime quand même...Alors même si vous l’avez fait, ce que j’ignore, pourquoi cela mettrait en péril mon amour pour vous ? Doutez-vous de moi ? De mes sentiments, depuis que je suis née et que j’ai appris à marcher ?

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La Mort. La Mort est toujours près de toi. Elle te nargue. Les morts… Ils s’entassent, après les années, toujours derrière toi. Tes souvenirs étaient composés de cadavres. Tu avais construit un havre. Un abri pour ceux que tu voulais protéger. Mais tu ne comptais plus le nombre de décès. Oui. Les humains sont si fragiles. Comme si une simple brise suffisait à ce que tu te mettes en deuil. Tu ne ressens pas de tristesse. Tu les enterre avec délicatesse. Tu as vécu sur des champs de batailles. Tu as connu le sang se répandant sur toi. Voyant humains dévorés. Yokais que tu avais massacrés. Ton long chemin de vie n’était qu’une marche macabre. Mais où chaque âme te laissait de marbre. A cause de ça tu étais las. Las des combats. Tu préférais ta paix. Tu voulais la conserver… Mais au final pouvais-tu changer l’essence même de ton existence ? Kiku crie. Sa voix parvient jusqu’à toi avec force.

Tu avais l’impression de t’être pris un coup de poing.

Les humains. Les villageois. Ils représentaient tout pour toi. Tu parlais d’eux, comme un père parlerait de ses enfants. Comme une mère aimerait ses enfants. Est-ce qu’elle devait mourir ? Non. Non… Tu ne voulais pas qu’elle pense ça. Tu ne voulais pas qu’elle croit ça. Alors pourquoi tu ne réagissais pas ? Pas une peine dans le regard. Pas une colère. Rien. Tu restais impassible. Incapable de savoir ton ressenti. Incapable de ressentir. Etait-ce là ton châtiment ? Pour ne pas devenir un véritable monstre. Une calamité. C’est ton cœur que tu devais scellé ? Etait-ce pour ça ? Tu ne savais pas. Tu ne le sauras pas. Tu ne cherchais pas à le savoir. Tu as simplement absorbé les paroles de ta fiancée. Tu lui as répondu avec calme. Tu lui as dit qu’elle t’était précieuse.

Sans savoir comment elle réagira face à tout ça.

De nouveau elle pleure. De nouveau elle te déverse cet amour pour toi. Elle te rappelle que tu lui est spécial. A chaque fois tu étais incapable de répondre à tout ça. Devrais-tu de nouveau la prendre dans tes bras ? Tu ne sais pas. Devrais-tu lui dire de nouveaux mots ? Tu doutes. Tu te rappelais de ce soir-là. Tu te rappelais et tu te disais que cela t’avait véritablement marqué. Ozora no Koe. Tu te le répétais. C’était ton nom et tu y tenais. Bien qu’il soit plutôt long. Tu t’étais attaché à ce prénom. A ce qui te donnait une vraie identité. Tant que tu le porteras, tu ne pourras pas oublier Kiku. Tu ne pourras pas. Parce que chaque fois qu’on t’appelle. Chaque fois qu’on t’appellera. Tu te souviendras de son sourire alors qu’elle t’a ainsi nommé. Ce souvenir, tu le garderas pour l’éternité. Tu le savais.

Kiku relève la tête vers toi, avec ce sourire sur le visage. Cette tristesse dans le regard.

Un rappel à vos souvenirs. Encore une fois elle se rabaisse. Ne disant être qu’une gêne. Elle semblait se trouver abjecte. Elle semblait se reprocher tant de choses. Te reprocher des choses. Le vent était glacial. Il laissait des frissons parcourir ton corps. Il te transmettait ses émotions. Tandis qu’elle t’apportait de nouvelles paroles. De nouvelles lames dans ce coeur. Tu la repousses ? Pas pour toi. Tu ne lui parles pas ? Oui tu lui fais bien ça. Son père a tué des gens mais elle l’aime quand même. Pourquoi ce ne serait pas le cas pour toi ? Oui… Tu le sais tout ça. Mais c’était bien plus complexe que cela.

Pour les humains tu étais un Dieu.
Pour les yokais une calamité.

Que les années soient passés, ne changent rien à ce que tu as fait. Que tu aies tué ou non, cela ne change rien que ton coeur soit glacé. Tu n’es pas quelqu’un qui peut lui offrir un amour comme il se doit. Parce que tu ne sais pas ce que c’est. Ce que ça représente et ce que l’on ressent. Il y a bien trop de choses à taire. Aussi terrible que cela puisse paraître… Lui cacher encore et encore ne te faisait rien. Malgré cette tristesse qu’elle laissait transparaître :

« Je ne doute pas de toi. Je ne douterais jamais de toi. Je suis différent de ton père, cela n’a rien à voir avec le fait que j’ai déjà tué. Je n’ai juste… Rien à te raconter… De toute façon mon histoire est trop longue, ces détails sont futiles. Je n’ai jamais changé. Celui que je suis actuellement est le même que celui d’avant. C’est juste qu’à chaque époque je me suis adapté. J’ai joué mon rôle, je continuerais de le jouer. Tu ne trouveras rien d’intéressant sur moi dans mon histoire. Je ne cherche pas à te blesser. Je suis sincèrement désolé… Cela ne veut pas dire que tu n'as pas le droit d'être à mes côtés. Je te l'ai dit, tu es ma fiancée. Tant que tu voudras de ce titre, tu auras ta place auprès de moi. Si je ne voulais pas de toi tu ne serais pas là.»

C’était en parti vrai. Tout autant que tu mentais. Tu étais cruel. Mais tu cherchais à l’éloigner de cette réalité. Tout en essayant de lui faire preuve d'un peu d'honnêteté. Tu faisais comme tu as toujours fait.
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