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Tous les groupes sont ouverts ; petit message de nouveautés ici ; intrigue toujours en cours (avance bien) ; avatars féminins priorisés
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Sangeki a subi une refonte discrète, n'hésitez pas à lire le Guide pour en savoir plus. Le forum prend un nouveau chemin, avec l'aide de sa communauté !
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Grosses MAJ ; nouveau design, nouveau codage + petits ajouts importants ; découverte ici
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Nouveau changement de design et petit événement léger hors intrigue pour s'amuser en attendant la rentrée !
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Un changement de papier peint pour Sangeki pour bien commencer le mois de juin avec des petits changements en vue ! Thème des avatars : Lanterne ; pour fêter la fin de notre premier évènement !
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Petite mise à jour avec quelques nouveautés, lisibles dans ce petit sujet ! Thème des avatars : enfance.
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Nous sommes en novembre 1551. La météo peu clémente apporte beaucoup de pluie et de vents froids. Les températures tournent autour de 10°c. Un sujet commun post-intrigue est ouvert à tous ; permettant de créer des rencontres et de ramasser tous les blessés présents. Une belle manière de faire son entrée parmi nous.
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De récit en aventures

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05/06/21, 09:42 am
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De récit en aventures

Feat Ōzora no Koe



Quelques notes de shamisen, le silence, puis l'on frappa alors sur un binzasara puis l'on termina avec quelques percussions sur un kakko. Ainsi commença le spectacle de ce soir : un conte récité à l'aide d'un théâtre d'ombres. Sur l'immense panneau se dessinaient ainsi les formes joyeuses et bourrues de deux bûcherons pris par une tempête de neige. Comment le public savait cela ? Grâce à l'homme installé sur un coussin posé à même le sol, comme les trois musiciens qui l'accompagnaient, et qui narrait ainsi la légende de Yuki Onna. D'ailleurs apparaissait enfin sa silhouette ondulante gracieusement au dessus des deux premiers « protagonistes », ombre légère représentant la glace et qui, pourtant, était devinée grâce à la lumière d'une bougie.

Cette Yokai de glace était réputée pour sa grande beauté mais aussi pour le destin qu'elle réservait aux hommes. Les malheureux perdus dans ses contrées étaient alors prisonnier de son jugement implacable. Si pour la plupart le sort était la perte de l'énergie vitale et une prison de glace, l'histoire que narrait en ce soir la voix suave du conteur décrivait un autre aspect de cette gracile créature. Une histoire d'amour. Car si le vieux bûcheron perdit la vie sous le souffle glacé de la femme enchanteresse, celle-ci épargna son apprenti sous la promesse que jamais il ne devrait jamais raconter ce qu'il avait vu en cet instant.

La musique continua alors au rythme des marionnettes tandis que le jeune homme se tut pour que le public puisse admirer la scène qui s'offrait à eux. Ce n'était certes pas une façon habituelle pour lui de réciter ainsi ses histoires mais cela lui offrait un challenge en somme tout assez plaisant à relever. Au moins pourrait-il rajouter cela à ses compétences, pensa-t-il amusé tandis que son sourire dissimulé à moitié par la pénombre s'ouvrit pour narrer la suite.

Une suite qui malheureusement se présenta bien moins heureuse que ne l'était le conteur. Lourd fardeau à porter pendant toutes ces années ? Désir de vouloir épater une fois de plus celle qu'il aimait ? En tout cas le personnage principal de l'histoire fini un jour par rompre son serment et tandis que sa femme était en train de coudre, ce dernier lui raconta alors le soir où il avait rencontré la Yokai. Tout d'un coup, la marionnette de la jeune femme sursauta et la voix du conteur se fit plus impérieuse, tentant de son mieux de dégager le courroux que devait ressentir l'esprit en cet instant. Après tout, la femme que l'apprenti avait épousé était en réalité la Yuki Onna qui était tombée amoureuse en cette nuit. Par amour elle ne le tua pas, contrairement à ce qu'elle lui avait promit jadis, mais s'enfuit et lui intima que s'il n'élevait pas correctement leurs enfants, alors elle reviendrait pour le châtier.

Quelques volutes se dessinèrent pour imiter la transformation de la jeune femme en brouillard et la lumière s'éteignit enfin sous les applaudissements du public. Au moins la prestation avait plut et Iwajirō pu soupirer de soulagement avant de s'incliner respectueusement et se disparaître à son tour derrière les panonceaux. Encore une journée où il avait mérité son repas ainsi que les quelques pièces qu'on lui avait accordé. Certes, ce n'était pas une vie facile mais elle le forgeait tout comme la pluie le faisait sur la roche. Année après année, elle le modelait avec patience et minutie et peut-être inculquait-elle en lui la sagesse.

Du moins elle lui avait permit à apprendre à percevoir le monde autour de lui, à y voir chaque petit détail, même ceux qui cochaient. Ainsi, après avoir bu son thé et être sorti afin de prendre quelques instants l'air, il découvrit non loin de l'auberge dans laquelle il résidait pour cette nuit une jeune femme se faisant harceler par quelques hommes. Décidément la bêtise se présentait là où il ne s'y attendait le moins et tandis qu'il s'approchait du groupe afin de calmer les tensions, il ne savait pas qu'il allait devenir à son tour le protagoniste d'un tout nouveau récit.

« - Ce soir, je n'ai point conté une histoire d'amour pour que l'on oppresse ainsi une demoiselle. »

Son ton se voulait neutre mais il trahissait malheureusement un peu trop son mécontentement et ainsi de fils en aiguilles le ton monta, à l'aide de l'état d'ébriété dans laquelle était les paysans. Tentant de garder son calme et de leur faire retrouver la raison, le conteur fini par apercevoir une silhouette dissimulée par l'obscurité de la nuit et par sa couleur de peau inhabituelle : bleu. Il ne fallu par longtemps pour l'homme de faire le lien entre la présence de cette créature et la libido exacerbée des rustres face à lui. Les propositions plus que suggestives, l’intonation de leur voix : ils étaient sous l'effet de la présence d'un Amanojaku. Ce petit Yokai avait la mauvaise manie d'exacerber un peu trop le « satyriasis » chez ses victimes. Voilà qui allait rendre sa tâche bien plus difficile.

Lui qui voulait tout simplement se reposer...

Il tenta alors d'inviter la jeune femme à rentrer auprès de lui dans l'auberge mais cela ne plus guère à l'une des victimes du démon qui menaça le duo d'une petite lame. Certes, elle n'était guère de bonne facture mais elle suffirait à faire des dégâts, surtout qu'il n'avait pas son arme pour les protéger. Nouveau soupir de sa part, lui qui avait prôné l'amour durant la soirée n'avait pas envie de se quereller en cet instant, d'autant plus que la tension accumulée l'avait quelque peu fatigué.

Il semblerait que son geste fut très mal perçu car l'instant d'après on lança l'assaut et alors qu'il donnait une légère pression à sa protégée afin de la diriger vers sa destination afin d'y trouver sécurité et aide, il para du mieux qu'il pu l'attaque en tournoyant sur lui-même. Son « Perceur Prismatique » lui manquait cruellement en cet instant mais ses entraînements allaient l'aider à garder leur attention sur lui tout en esquivant les coups. Du moins c'était ce qu'il espérait contrairement au petit Oni qui avait d'autres projets pour celui qui avait osé saboter ses plans.

La nouvelle cible se retrouvait alors être le conteur lui-même et sa seule option fut de fuir un peu plus loin afin que l'escarmouche ne provoque pas de dégâts ou de victimes. Utilisant donc ce qu'il lui tombait sous la main pour parer les lames de ses opposants, le brun tentait de trouver un bâton qui pourrait l'aider d'une part à calmer les ardeurs des trois hommes et de l'autre chasser la créature malfaisante.

Ses espérances ne furent pas vaines car un peu plus à l'écart, près d'une vieille ferme abandonnée, il trouva son bonheur dans une fourche. Toutefois cet instant de joie lui fut fatal car cela lui fit baisser sa garde et il sentit bien vite son erreur par la morsure de l'acier s'enfonçant dans son abdomen. L'élan qu'il utilisa pour se détacher de l'arme lui permit alors de saisir la sienne et tandis qu'il appuyait sur sa blessure d'une main, l'autre tenait fermement son seul moyen de protection. Un étau qui se voulait ferme pour essayer d'oublier la douleur qui commençait à irradier là où le carmin mouillant désormais la longue tunique aux couleurs d'or et de bronze.

« - Cela va ruiner ma soirée... »

Murmura-t-il tandis que des rires suggestifs s'élevaient dans les airs. Ceux à la fois des humains mais aussi du petit Oni qui se frottait déjà les mains du spectacle qui allait bientôt se dérouler. Ce conteur de pacotille voulait une scène ? Il n'allait pas être déçu, pensa l'être malfaisant sans savoir que dans toute bonne pièce de théâtre, il y avait toujours des retournements de situation...



Halloween

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De récit en aventures

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Un regard plein d’affection. Tourné vers les montagnes. Tu étais éloigné de ton cher et tendre village. De tes protégés. De ta fiancée. Mais tu avais un devoir. Il y avait quelques courses à faire et, y aller seul t’était préférable. Tu les préférais à l’abri. Derrière ces arbres, ces forêts qui leur serviraient de bouclier si besoin. Qui, peut-être, les cacheraient. Ce fut le cas pendant bien des années. Tu étais toujours plus rassuré de les savoir là-bas. Et puis de toute façon, tu n’avais pas vraiment besoin d’aide pour ce déplacement. Il était rare que tu partes. Alors, dès que c’était le cas, cela te faisait un peu bizarre…. Kiku aurait sans doute appréciée venir, mais tu ne lui avais pas permis. Peut-être que parfois, tu étais trop protecteur. Mais, après tout, c’était ton rôle. Dans un petit village de passage, tu décidais de te poser. Tu fus curieux face à un spectacle qui était donné. Tu avais l’habitude d’écouter les histoires. Les humains étaient passionnés par ça.

Parfois, il en faisait trop.

Pour avoir toi-même été une légende, bien plus locale aujourd’hui. Tu savais quel engouement ces êtres pouvaient-ils avoir. Qu’ils savaient bien raconter et qu’ils savaient se mettre dans des ambiances toutes particulières. Ils aiment être écoutés. Comme beaucoup de personnes. Ton visage se plonge sur ce petit théâtre. Les scènes. La musique. Le fait que cela parlait d’une Yuki Onna était plutôt amusant. Enfin… Toi, tu t’en fichais un peu. Mais tu repensais à ta chère Kiku et sa mère. La yokai dans cette histoire n’était un malfrat. C’était une histoire d’amour. À la fois tragique et douce. Tu ne comprenais pas tout. Et tu observais le tout avec mélancolie. Tu n’étais pas triste. Mais tu te rappelais de ta condition. De l’amour que tu portais aux humains. L’amour que tu portais à ceux que tu protégeais. La façon que tu avais d’aimer ta fiancée… N’étant jamais réellement sûr de la source de tes sentiments.

Tu rejoins les applaudissements.

Certains ont finis par débattre. Les avis divergent, mais beaucoup semblaient réellement enthousiasmer. Voilà qu’une vieille connaissance te reconnut. Un jour croisé sur un chemin perdu du Japon. Bien plus jeune à l’époque. Voilà qu’il vint t’adresser la parole alors que les rides avaient recouvert son visage. Il fut surpris. Mais respectueux. Tu n’avais pas changé, normal qu’il soit déstabilisé. Tu étais resté plutôt silencieux. Tu le laissais parler. S’exprimer. Tu étais plus du genre à l’écoute. Et en soit, il t’était agréable de voir cet humain toujours en vie et plein d’enthousiasme. Mais quelque chose te sortit de cette discussion. Une aura. Une odeur. Celle d’un yokai. Il s’était un peu éloigné… Vous étiez dans un village humain… Il serait embêtant que celui-ci soit un fauteur de troubles. Malheureusement, c’était le cas de beaucoup de tes compères. Voilà pourquoi on vous appelait démons. Tu dis devoir partir. D’un ton neutre. Calme et serein. C’est avec respect que tu le quittes. Ton regard se perd. Observe. Mais c’était trop tard. Tu ne le trouvais pas. Une jeune demoiselle semblait cependant en panique et s’était rué dans tes bras pour te demander de l’aide. Et bien… Voilà une affaire que tu avais à régler.

Tes pas te menèrent vers une ferme qui semblait abandonnée. Et quelle ne fut pas ta surprise ? Un petit malin semblait s’amusait. Un Amanojaku hein… Tu ne comprenais pas trop ce genre de yokai. Mais, actuellement ça risquait de tourner mal. Tu avais reconnu le jeune homme dans le pétrin. Les humains étaient toujours ta priorité. Toujours. C’était dans ta nature de vouloir les protéger. Mais désormais, tu ne t’amusais pas à juste tuer. Juste prendre le chemin le plus facile. Si tu pouvais éviter de faire couler le sang, tu le préférais. Tu avais l’habitude d’être un passif. Tu n’avais plus vraiment l’habitude de te battre. Ni même l’envie. Mais tes devoirs restaient ancrés en toi. Tu dégaines ta lance. Tu utilises son pommeau pour assommer un des hommes. Sans tarder, tu te retournes et menaces directement ton ennemi avec ta lame. Avec nonchalance. Et un calme presque pesant :

« Toi l'Amanojaku. Arrête-toi de suite. Si tu te rends, je ne te ferai pas de mal. Sinon je n’hésiterais pas. Laisse ces humains en paix. C’est là tout ce que je te demande. »

Tu restais humble et poli. Mais tu avais ce côté glacial. Te voilà sous forme de démon. La peau noire comme l’ébène. Tes yeux dorés et perçants. Tes cornes et ton corps recouverts de marques bleutés. Voilà l'Oni de la légende qui se manifestait. Ami des humains. Protecteur et porteur de rumeurs et de prières.
@Iwa
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15/06/21, 02:52 pm
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De récit en aventures

Feat Ōzora no Koe



Le destin pouvait être bien cruel ou souriant mais qu'importe comment les êtres le percevaient, il se devait de garde un certain équilibre. Tantôt des hauts, tantôt des bas : on ne savait guère se qu'il pouvait réserver. Telle fut justement l'origine du retournement de situation et à leurs tours chasseurs et proies s’échangeaient leurs place dans un ballet presque ironique tant il était millimétré pour un ascenseur émotionnel que plus intense. Voilà que le mesquin esprit se retrouvait mis à mal par si ce n'est un Oni, en tout cas un bien supérieur en tous points à son être. Lui qui aurait voulu se délecter du chant de souffrances qu'aurait pu apporter l'importun, le voilà désormais dans une situation des plus inconfortables.

Mais loin de s'en réjouir le conteur se sentait presque honteux d'avoir provoqué une telle situation, lui qui pensait à la base remettre des faquins à leur place et ainsi éviter à une demoiselle de finir dans une situation des plus inconfortables, le voilà être la victime de ses humeurs et l'origine de tensions entre deux Yokais. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres pincées tandis qu'il resserrait un peu plus le contact entre sa main et la plaie par laquelle s'échappait toujours le liquide carmin qui mouillait un peu plus à chaque seconde sa longue tunique. Une bien piètre manière de se reposer, pensa-t-il quelque peu amer alors que la douleur tirait les traits de son visage. Malgré ses quelques marques, le conteur semblait garder son calme face à ce qui se passait devait ses orbes ambrées. En un instant, il était passé d'acteur à simple spectateur et ce n'était pas pour lui déplaire même si les circonstances n'étaient pas à convenance.

Silencieux, il regarda l'auteur de son attaque perdre ses moyens face au nouvel arrivant, examinant d'un œil vif la moindre émotion qui pourrait être retranscrite dans un récit. La bouche grande ouverte en guise de surprise, les yeux exorbités par la peur ou encore les grosses gouttelettes de sueur qui suintaient le long de son crâne. Au moins cela dépeignait parfaitement l'image que l'on pourrait se faire de quelqu'un ayant complètement perdu le contrôle de la situation.

Mais plus que le petit esprit dont il avait éveillé le courroux, s'était le nouvel arrivant qui le fascinait de par sa prestance ou encore la retenue dont il faisait preuve. Bien que prompt à faire étalage d'une mince partie de ses pouvoirs en prenant son apparence aussi enchanteresse qu'effrayante. En tout cas sa présence permit au grand brun de reprendre un peu plus contenance et malgré la douleur qui l'accablait, le voilà tenter de se redresser comme pour signaler qu'il était prêt à prêter main forte au puissant nouvel arrivant si cela devait s'en révéler nécessaire et bien que toujours aussi tiré, son visage affichait une détermination par les éclats dans ses prunelles aux couleurs de la roche.

Tandis que la proie reprenait contenance, le chasseur quand à lui fini par abdiquer avant que son existence ne soit mise en péril. Un peu d'amusement ne valait en rien le risque de perdre la vie et il préféra obtempérer plutôt que de se frotter aux menaces proférées à son encontre. Battu jusque dans sa fierté, il rebroussa chemin afin de s'éloigner au plus vite de l'arme pointée dans sa direction.

Face à ce final, le conteur soupira de soulagement tout en détendant ses épaules. S'en était fini. Tout était terminé. Pendant ce temps les hommes, qui avaient été pris par l'influence de l'Amanojaku, reprenaient peu à peu leurs esprits et s'enfuirent avec leur collègue assommé. Seuls restaient désormais le protecteur et le conteur et un silence les engloba. Pour sûr l'humain lui était reconnaissant pour ce qu'il avait fait mais il n'arrivait pas à trouver les mots. Aucun son ne sortait de ses lèvres entrouvertes tandis qu'il se prit à examiner son sauveur. Une véritable légende vivante étant devant lui et il en avait perdu toute son éloquence. Devait penser l'autre de lui en cet instant ? Un conteur de pacotille ? Un humain provoquant désastre ? Un fou se prenant pour plus fort qu'il ne l'était ?

Tout aussi silencieusement qu'il l'avait été devant l'altercation des deux créatures ce dernier fini par poser son arme improvisée contre le mur de la vieille bâtisse qui avait failli devenir son lieu de sépulture. Ceci fait, il s'inclina respectueusement devant le Yokai et ferma ses paupières tandis que sa bouche, elle, s'ouvrait finalement correctement pour laisser échapper quelques paroles.

« - Merci à vous pour votre aide et désolé de vous avoir mêlé à une telle situation. »

Le ton était tout aussi calme que grave, l'heure n'était pas aux éclats de joie mais au respect profond. Voyager avait ses avantages et bien que ce qu'il entendait de-ci de-là avait toujours été vague, il savait reconnaître un être par les quelques descriptions que l'on faisait de lui. Un Yokai protégeant les humains et dont les traits caractéristiques semblaient coller aux paroles qui étaient arrivées jusqu'à ses oreilles, il n'y en avait guère une myriade.

Toutefois s'être détendu fini par lui porter préjudice car l'adrénaline quittant ses veines, se fut au tour de la douleur de parcourir tout son être et plus sérieusement là où l'acier avait déchiré la chair. Iwajiro s'obligea alors à s'asseoir à coté de la fourche tout en faisant un peu plus pression sur sa blessure. Il déglutit avec difficulté mais essayerait de tenir aussi longtemps que son sauveur ferait acte de présence. Il tenta de nouveau le dialogue.

« - Heureusement que vous étiez là car sans vous je serai en bien moins bon état. Comment un humble conteur pourrait vous remercier pour les tracas que vous avez pu avoir ? Une tasse de thé ? »



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La paix est une mélodie dont tu ne te lasseras jamais. À côté, des cris d’agonie que ce pays vit, toi finissant par les ignorer. Comme si tu en avais trop fait. Comme si cela t’avait trop pesé. Ce n’était pas un manque de courage. Tu étais juste las. Ta flânerie t’aura retiré le goût des combats. À force, tu avais perdu bien des choses de ce côté-là. Ce n’était pas une mauvaise chose à tes yeux. Pourtant…. Pourtant, tu semblais avoir gardé une aura imposante. Surtout pour les petits yokais. Celui qui était en face de toi semblait avoir perdu ses moyens. Son expression montrait à quel point il ne s’attendait pas à cela. Était-ce de la peur qu’il éprouvait à ton égard ? Tu n’en savais rien. Tout ce que tu souhaitais, c’est qu’il lâche l’affaire sans faire plus de bruits. Si la situation pouvait prendre fin de façon pacifique, tu en serais bien content.

L’humain que tu cherchais à défendre semblait blessé. Pourtant, il s’était redressé. Comme s’il voulait prêter main forte. Son visage, affichant une détermination qui ne t’avait pas échappé. Il te rappelait quelqu’un… Par cet éclat dans son regard. Où malgré les blessures, on continue le combat. On décide de se relever. Esprit fort malgré un corps faible. Beaucoup d’humains savaient faire preuve de volonté. C’était chez eux, quelque chose que tu aimais. Mais le brun n’eut besoin de faire quoi que ce soit. L’Amanojaku avait tiré sa révérence. Une plaisanterie ne valait pas le prix de sa vie. Il semblait en avoir conscience. Ta lame était comme un rempart dont il préférait s’éloigner. Voilà une sage décision. Baissant ton arme. Tu ne montrais aucune hostilité. Les humains semblaient libres et les voilà partis, traînant leur compagnon que tu avais assommé. Mais... Il n’y en avait qu’un qui était resté.

Un silence demeura.

Ton regard se pose sur lui. Ah… C’était bien le conteur de tout à l’heure. Sa prestation avait été fort intéressante et a beaucoup plu au public. Il avait sauvé cette femme venu chercher de l’aide auprès de toi. Sans doute, était-il quelqu’un qui avait le cœur sur la main. Mais tu n’étais pas assez doué pour vraiment deviner ce genre de choses. Les émotions sont encore une énigme dont tu ne trouves pas la solution. Arriveras-tu seulement à la résoudre un jour ? Tu n’en savais rien. Tout ce que tu faisais, c’était observer humains et yokais. Sans jamais vraiment savoir faire le premier pas. D’où cet instant sans un mot entre vous. Tu remarquas cependant le sang qui coulait tout le long de son bras. Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, le voilà qui se montre bien respectable. Il s’incline et te remercie. S’excusant au passage.

Sa voix était calme et à la fois grave. Mais sous ce moment d’inattention, voilà que son corps lui rappelle la situation. Alors qu’il te demandait comment il pouvait te remercier. Tu pris forme humaine, pour ne pas paraître trop effrayant à ses yeux. Tu ne voudrais pas qu’il soit mal à l’aise en ta présence :

« Patientez quelques instants, je vais bander votre bras. »

Déchirant un morceau de tissu de tes vêtements, tu l’enroulas autour de son bras tout en prenant le temps de répondre à ses dires :

« Vous n’avez pas besoin de me remercier pour cela. Ce n’était pas grand-chose. Restez-en vie que mon aide ne soit point vaine…. Cependant, j’accepte l’invitation à prendre le thé.»

Après tout, tu avais l’habitude des offrandes. Hop ! Un nœud bien serré pour ne pas que le sang continue de couler. Les humains sont fragiles. Ils peuvent facilement mourir d’une petite hémorragie. Tu n’avais pas de soins sur toi, l’emmener au village serait plus sage. Tes yeux d’or se plongent dans ceux de la roche. Avec calme et sérénité :

« Je vais vous aider à aller jusqu’au village, quelqu’un sera sans doute plus apte à vous soigner que moi. »

Tu lui tends la main pour qu’il puisse se relever. Si ton aide, il acceptait de prendre. Un humain de plus que tu n’arrivais pas à abandonner à son sort.
@Iwa
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15/06/21, 08:05 pm
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Sagesse et patience, telles étaient deux vertus que le conteur aspirait un jour à acquérir au fil de ses pérégrinations et de l'expérience acquise par ces dernières. Peut-être y arriverait-il mais malheureusement il ne pourrait jamais être aussi sage et de bon conseil que les êtres de loin ses aînés. C'était une quête pour le moins impossible mais il tenterait au moins de s'y rapprocher le plus possible et cela paya lors de sa rencontre avec l'être en face de lui car après un long moment à passer à se regarder l'un l'autre, son interlocuteur avait fini par répondre à ses paroles ou du moins sa question.

Patienter quelques instant ? Pour lui bander sa plaie ? Voilà une bien étrange requête mais qui prouvait à elle seule que l'être en face de lui n'était aucunement hostile ou courroucé par ses actes passés. Si de prime abord Iwajiro avait été quelque peu surpris par sa demande, un léger soulèvement de sourcil pour preuve à l'appui, il s'y était conforté et avait même défait – tant bien que mal il devait l'avouer – la partie recouvrant la cicatrice ensanglantée. En voyant le résultat de son entreprise, il ne put que serrer les dents face à la longue estafilade qui longeait son bras et avait ruiné une bonne partie de sa tunique et de sa chemise.

Il se prit même à penser, avec une certaine ironie, que son acte altruiste allait lui coûter cher auprès d'une couturière et en ria presque. Toutefois le fil de ses pensées s'arrêta net tandis que le démon laissait place à une forme bien plus humaine mais dont les yeux dorés trahissaient néanmoins la véritable nature. Le voilà bien moins intimidant pour la plupart des humains mais le conteur devait avouer que l'apparence comptait beaucoup moins à ses yeux que les actes et malgré l'ampleur de sa stature et de sa prestance, il sentait de la bienveillance dans l'autre être au point qu'il ne le craignait point. Cependant il remercia mentalement cet égard à son encontre et laissa libre accès à la plaie qui tirait.

L'autre avait raison et bien que faisant tout d'un coup bien plus jeune, il lui semblait bien plus sage que lui et il avait raison sur le point qu'ils trouveraient une personne bien plus à même de soigner cela. La blessure lui prenait tout le bras et si elle n'était pas correctement traitée, une infection ou tout autre problème de ce genre pourrait le mener vers une fin prématurée. Hors ce n'était guère une option acceptable d'autant plus que son sauveur lui avait intimé de rester en vie. Un léger sourire fini par apparaître tandis qu'il acceptait, de sa main valide, l'aide proposée.

« - Ainsi soit-il, je vous offre le couvert pour ce soir. »

Puis il retourna dans son mutisme, profitant du calme et de la sérénité d'une soirée dégagée. En croisant la lune il se prit à repenser à ce regard qui avait croisé le sien. L'or et l'ambre deux éléments de base pour façonner bijoux et autres objets à la valeur incommensurable. Peut-être presque autant qu'une amitié mais il ne pouvant en demander autant à son noble sauveur, peut-être au moins se contenter de quelques anecdotes afin qu'il soit connu un peu plus loin que cette contrée. Au moins cela était dans ses cordes.

Les voilà qui s'éloignaient de la ferme abandonnée pour retourner sur leurs pas mais de manière moins hâtive et précipitée que lors de leur départ et l'air frais calmait un peu la douleur qui mordait son bras. Son autre main désormais libre de son arme improvisée, il pouvait au moins s'en servir pour faire pression sur l'épicentre de sa blessure et aider le garrot que l'autre être avait eu la bonté de lui faire. D'ailleurs, il devait avouer s'en vouloir pour le fait que le Yokai ait dû déchirer ses propres vêtements pour lui porter secours. Comme quoi, un conteur devait rester hors des récits et non en devenir l'un des protagonistes.

Arrivés à l'auberge, il invita son compagnon d'armes à s'installer au niveau de l'une des terrasses tandis qu'il prenait commande auprès de la tenancière et allait quérir un soigneur. S'étant fait une petite notoriété grâce à la soirée et sa réputation toujours florissante, on traita rapidement ses requêtes alors qu'une serveuse apporta deux tasses et une théière à l'endroit qu'il avait indiqué... en plus d'une assiette de tofu aux amandes. Cela serait un cadeau en plus de sa part et qui accompagnerait à merveille leur thé du soir. Ceci fait, il espérait que ses soins ne seraient pas trop long afin de ne pas faire trop attendre son invité. Autant dire qu'il ne prit guère son temps pour se changer et se rendre présentable pour son honorable sauveur.

« - J'espère que ma petite attention ne vous déplaît en aucune façon. »

Finit-il par dire tandis qu'il abandonnait la chaleur de l'auberge pour la fraîcheur de la nuit étoilée. Désormais habillé d'un kimono à la place de sa tunique mais aux tons similaires à cette dernière, il avait fait envoyé les vêtements abîmés à une couturière afin que celle-ci puisse s'en charger le lendemain. Sa voix de nouveau neutre venait de briser le silence tandis qu'il s'avançait vers la table et s'y assit tout en offrant un sourire poli à l'encontre de son sauveur.

« - Je ne savais pas quel pâtisserie vous aimeriez pour accompagner votre thé, alors j'ai pris une valeur sûre. »

Cette fois son ton était quelque peu plus enjouée et le timbre de sa voix plus calme et posé que précédemment. Une inclina une nouvelle fois sa tête respectueusement avant de reprendre de nouveau la parole. S'amusant à se rendre compte qu'il devenait bien plus loquace qu'en temps normal.

« - Je me nomme Yamamoto Iwajiro et je suis à jamais votre débiteur. »



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Les humains étaient à tes yeux des êtres précieux. Si tu avais pris la vie de nombreux d’entre eux, ta nature t’empêchait de réellement les détester. Tout n’était qu’une suite de choix. C’était ainsi. Malheur à celui qui prend trop la confiance, sinon, il se rendra compte que ce n’est qu’un sombre gouffre qui l’attend. Malgré tout, si tu avais choisi quels humains, tu protégerais au péril de ta vie. Si tu avais décidé d’arrêter de voir si grand. Tu ne pouvais t’empêcher d’aider ceux que tu croisais. C’était un fait. S’abstenir était parfois la meilleure voie. Mais, pour cette fois, tu ne pensais pas avoir agi mal. Et si c’était ce que ton instinct te disait, tu lui faisais pleinement confiance. Un sourire sincère et une main qu’il a accepté de saisir. Ton aide ne fut point refusée. Tu t’es alors chargé de le ramener jusqu’au village.

Dans un silence qui pour certains pourrait paraître pesant, tu y trouvais un calme agréable. Aucun mot ne s’échangeait sur ce retour. Était-ce mauvais pour autant ? Non. L’air frais pouvait largement suffire. La nature parlait à votre place. Le vent sifflant. Les feuilles dansantes. Vos pas résonnants dans la terre où chaque être retourne. Ton regard était calme et se portait sur la lune. La nuit était une partenaire depuis bien des siècles. En y pensant, tu allais devoir coucher là… Au moins, tu pourras profiter un peu plus du village et de ses humains. Observer toujours un peu plus. Toujours de loin. D’un regard protecteur et neutre.

Une fois arrivé à l’auberge, le brun n’eut pas à attendre longtemps avant d’être pris en charge. Sous les conseils avisés de celui que tu avais sauvé, tu t’installas sur une terrasse. Tu attendras. Le temps qu’il soit soigné, qu’il se change, etc. Il fallait patienter un petit moment. Mais pour un être aussi âgé que toi, ce n’était rien. Une année entière pour un humain ne représentait qu’une petite seconde pour toi. C’était une différence dont peu se rendaient compte. Les yokais ont bel et bien une notion du temps parfois plus éloignée que les humains. Mais, rares sont ceux qui sont comme toi. Pour qui les années défilent. Sans cesse. Témoin de ce Monde. Témoin de Son Évolution. Ta vision des choses étaient encore plus éloignée. Tu étais bien différent de tous ces mortels. Tu avais l’habitude à force. En tant qu’aîné, la Mort et la Vie ne sont que des faits du Cycle qui ne t’affectent point… Ou du moins, pas à ce que tu ne le saches.

Une charmante serveuse vint déposer deux tasses de thé ainsi qu’un petit met. Du tofu aux amandes, semblerait-il. Peu de temps après, le brun était de retour dans une tenue adéquate. Le savoir hors de danger était rassurant. Sourire aux lèvres, rejoignant la table, il venait te rejoindre pour passer quelque temps en ta compagnie pour te remercier :

« Ne vous inquiétez pas, je ne suis point difficile en ce qui concerne les offrandes… Ou devrais-je dire la nourriture humaine plutôt. »

Tu te nourrissais de cela après tout. Contrairement à de nombreux démons. Dévoré de la chair humaine serait contre-nature pour toi. Et dévoré tes compères… Le goût était bien trop répugnant. La tasse en main, tu humais l’odeur florale qui s’en dégageait. Une petite gorgée avant de répondre à la présentation de l’humain :

« Enchanté Yamamoto. »

Tu reposes délicatement le thé sur la table :

« Aujourd’hui, on me nomme Ōzora no Koe, mais vous êtes libre de m’appeler comme bon vous semble. Vous n’avez pas à vous en faire, je vous ai aidé de mon plein gré, nul besoin d’en faire trop.»

Ton regard se pose sur le sien. Ta voix était posée, tes gestes élégants. Si tu paraissais bien jeune sous ta forme humaine, tu t’adressais avec sagesse, cela se ressentait. Sans tes yeux, on pourrait parfaitement croire à un jeune garçon à la grande éducation. Tu n’avais rien d’un démon dans tes manières :

« Comment va votre blessure ? J’espère que cela n’est pas trop douloureux. »

Un souvenir revient et tu t’inclines alors respectueusement vers Yamamoto :

« Je tiens à vous remercier de la part de la demoiselle que vous avez sauvée. Je suis persuadé qu’elle fut très reconnaissante de votre acte. Mais grâce à vous, j’ai pu calmer un yokai qui aurait pu causer plusieurs dégâts. Qui sait ce qui serait arrivé à ces humains s’ils avaient été trop longtemps sous son contrôle. Que cela arrive pendant mon passage en ces lieux est une aubaine, mais… Si vous n’aviez pas agi, je ne l’aurais peut-être pas remarqué. Alors, acceptez, je vous prie, mes remerciements personnels. »

D’ailleurs, s’il était un humain et un conteur… Certains n’avaient pas réellement conscience de la vérité sur votre existence. Vous, yokais. Les démons restent aussi de simples contes et légendes. Il avait vu ta vraie forme. Il n’avait pas semblé plus apeuré que cela, par ce qui s’était passé. Par toi. Il était peut-être un connaisseur qui sait… Mais les garçons dans son genre devraient faire attention à leur témérité.
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22/06/21, 05:57 pm
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Après qu'il se fut présenté, se fut au tour de son sauveur d'en faire autant et alors qu'il gardait le silence tout en l'écoutant attentivement le conteur répéta à plusieurs reprises son nom dans sa tête. Ozora no Koe, la voix du firmament. Le démon avait un fort beau nom. Très poétique même. Cela n'en était que plus inspirant et il voulait désormais connaître son histoire afin de le transformer en récit digne de pouvoir voyager au gré du vent et de rendre honneur à cette voix porteuse d'espoir. Un démon gardien ; un protecteur de l'humanité.

Poliment le saltimbanque inclina une nouvelle fois sa tête en guise de salut face à l'identité révélée de l'Oni. Mais avant de poser des questions, un peu de repos était de rigueur pour ces deux protagonistes car même s'il n'avait été que le seul blessé dans cette épopée, il ne doutait nullement que l'autre avait tout aussi besoin d'un peu de calme et d'une compagnie agréable pour endigué le flot d'émotions qui les avait transporté il y avait quelques temps de cela et ça commença par une remarque amusée de la part de l'humain.

« - Une offrande, voyez plutôt cela comme un remerciement d'un humble sot. »

Même lui avouait sans rougir qu'il avait été un peu rapide dans ses agissements plus tôt. Agir de la sorte sans avoir même évaluer correctement le danger était digne des néophytes ou des suicidaires. Devant la détresse de la jeune femme, Iwajiro avait perdu son sang froid et avait agit. Voilà là sa plus grosse erreur et sans nul doute que son instituteur l'aurait sévèrement gourmander pour cela. Il semblerait bien que de longues années à errer sur les chemins et l’enivrement de la liberté eurent raison des principes qu'on lui avait jadis inculqué. Quelques cours de remise à niveau lui seraient très certainement bénéfiques.

Après sa remarque, un léger rire voleta entre les deux protagonistes avant que le plus grand n'attrape à son tour sa tasse et souffla sur la volute de fumée qui s'en dégageait la faisant danser au rythme de son souffle. Puis il but à son tour une gorgée, ce n'était pas une cérémonie alors il pouvait se permettre, l'espace de cet instant, de ne pas suivre à la lettre tous les rudiments pour boire son thé. Le goût fruité était apaisant et la chaleur qu'il prodiguait contrastait parfaitement avec la fraîcheur qui commençait à les envelopper. Une question simplette traversa alors son esprit : son invité était-il incommodé par le froid ou cela ne le gênait aucunement ? Pour le moment il n'en faisait aucunement référence et cela le rassurait mais si une soirée passée sous les étoiles le gênait, il était plus que disposé à lui offrir une table pour le soir. Après tout la vie coûte bien plus que cela.

« - Ce serait mentir que de dire qu'elle ne fait plus mal mais au moins elle me permettra de me rappeler que ma place se trouve derrière le papier et non sur le champ de bataille. Je devrais me cantonner à réciter des aventure et non les vivre. »

Cela avait été lâché sans amertume, presque avec un certain détachement comme pour rassurer le démon que cela ne le touchait presque pas. Mis à part la pagaille qu'il avait créé de par ses agissements, il n'avait rien fait d'extraordinaire. Tout du moins rien comparé à la prouesse qu'avait réussi son invité. Il souffla une nouvelle fois et prit une seconde gorgée du breuvage avant de reposer sa tasse. Au moins le thé serait un excellent remède à défaut de cataplasmes et autres traitements fournis. Son geste se trouva bénéfique car les paroles qui suivirent d'Ozora lui firent écarquiller les yeux d'une certaine incompréhension avant de retrouver un visage plus serein tout de même rehaussé de son sourire mystérieux.

« - Nul besoin de me remercier pour cela. J'ai agit sans réfléchir et cela aurait put finir bien plus mal sans votre intervention. Néanmoins je les accepte en gage de respect. »

Ce n'était pas tous les jours qu'un Yokai remerciait un être humain et encore moins un qui semblait aussi sage et vieux que lui. Pour une personne qui ne connaissait pas les deux protagonistes et dont les oreilles auraient joué aux indiscrètes, elle aurait même été très surprise de voir un homme montrer autant de respect à quelqu'un de bien plus jeune que lui. Surtout que l'homme en question était aussi richement habillé, même le kimono qu'il avait échangé à la place de sa tunique été marqué par une multitude d'éléments décoratifs. Pas vraiment à la portée de la première bourse venue. S'installant plus confortablement, il ne savait pas réellement comment demander des détails sur la vie de son sauveur, alors il tenta d'en savoir plus d'une manière détournée. Restait à voir si le chat était décidé à jouer avec la pelote qu'il lui tendait.

« - C'est bien la première fois qu'un être mystique me vient en aide, est-ce là une habitude que vous avez là ? Si tel est le cas alors je dois être chanceux. »

Il fallait dire que des Onis protégeant les humains n'étaient pas légion et même si une rumeur faisait état de l'un de ces êtres voyageant sur les terres d'Izumo, il doutait fort qu'un jour il puisse en rencontrer un.



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Une vie était précieuse. Il fallait en prendre soin, surtout pour ces humains pour qui, le Monde est si dangereux. Un rire et une ambiance tranquille. Il serait préférable pour tous que le quotidien soit ainsi. Un simple moment où ne sont guère invités les tourments. Vouloir se mêler de ce qui ne le regarde pas n’était pas mal. Mais, parfois, il fallait faire attention. Parfois, il fallait réfléchir et se faire une raison. Faire face à la réalité et l’accepter, mais peut-être que tu étais juste trop âgé. Tu étais quelqu’un de détaché. Des sentiments, tu en avais. Mais pas assez, à moins qu’ils soient trop bien cachés. Tu pouvais comprendre que certains Hommes veulent goûter aux aventures. Tu n’étais personne pour juger cela. Absolument personne. Malgré tout, tu préférais qu’ils fassent le choix de rester derrière le papier. De rester loin des conflits. La Vie serait trop facile cependant… Tu tenais à leur vie, à leur sourire. Mais ce Monde avançait par les guerres et les pensées amères. Par les oppositions et les contradictions :

« Vouloir aider autrui est une qualité. L’empathie est quelque chose dont il faut être fier d’éprouver. »

Ce que tu n’avais pas réellement :

« Mais, en effet, agir sans réfléchir peut mener à des répercussions irréversibles. Que j’intervienne était une chance. Vous auriez pu mourir. Néanmoins, je pense qu’il faut malgré tout que vous preniez ces remerciements comme une preuve d’un acte mérité. Voyez-les aussi comme un moyen de vous amener plus loin si le cœur vous en dit. »

Cette conversation pourrait paraître amusante. Le plus jeune semblait être le plus vieux dans sa façon de penser. Et il était vrai que l’humain se montrait fortement respectueux envers ta personne. Tu avais l’habitude qu’on agisse de cette façon avec toi. Cela ne te choquait pas. En réalité, ce serait plutôt si l’inverse se produisait que tu pourrais être surpris… Quoiqu’il en faut pour te surprendre. Après tout, tu étais quelqu’un de difficile à comprendre. Avec un certain manque de sentiments. Tu étais un homme calme. Trop calme peut-être. Une nouvelle gorgée et ton regard qui transperce ses yeux ambrés. Qu’il se montre curieux ne te paraissait guère surprenant :

« En effet, c’est une habitude. Mais… Plus qu’une habitude, je dirais que c’est dans ma nature. »

Sincérité. Tu n’avais aucune raison de lui cacher la vérité. Tu n’étais pas vraiment du genre à mentir. Sauf si le besoin se faisait ressentir. Sauf si tu ne voulais pas blesser la personne. Parfois, tu préférais te taire. Parfois, tu disais des mots amers. Mais, à ce moment-là, tu n’avais pas à le faire :

« Des Onis dans mon genre, il n’en existe peut-être plus. Si cela était dans notre nature d’origine, trop nombreux sont ceux qui ont trouvé une autre voie… Plus sanglante. Plus conforme aux descriptions qu’on fait aujourd’hui.»

Cela remontait à tellement longtemps… Lorsque les terres étaient couvertes de sang. Lorsque la violence était encore plus présente entre yokais. Où les humains étaient encore plus faibles. Qu’ils peinaient à survivre. Sur bien des manières. Tu ne te souvenais pas vraiment des détails en y repensant. Mais il te suffisait de réfléchir quelques instants. Pour que de ton regard démoniaque, tu retrouves cette vue qui a marqué les débuts de ta vie. Ta nature d’Oni. En réalité, tu n’avais plus croisé de démons comme toi depuis trop longtemps. Tous étaient devenus les figures qu’on retrouvait dans des gravures, estampes ou masques. Effigies bien différentes. Tu en venais toujours à te demander comment ils avaient pu changer autant. Ou pourquoi tu n’avais pas toi aussi pris une voie différente. Pourquoi tu avais persisté à rester en tant que Protecteur. Enfin… Dans tes pensées, tu commençais à radoter un peu…

Comme quoi tu étais vraiment un vieux.
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05/07/21, 10:54 am
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Quelle drôle d'ironie que voilà. Le plus petit faisait la morale au plus grand mais ce dernier, loin de s'en offusqué, s'en amusa grandement. Un léger sourire sur le visage, il l'écoutait ainsi dévoiler son point de vue. L’empathie, un sentiment dont il fallait être fier. Oui, cela sonnait bien. Peut-être qu'un poème l'ayant pour thème sera un bon travail sur soi comme sur la question. Cela pouvait aussi être une façon à lui d'honorer le Yokai protecteur. Quoi de plus beau qu'une ode ou un hymne traitant sur le partage et l'altruisme.

Le conteur, après avoir écouté les encouragements de son aîné hocha de la tête avant de lui répondre, d'un ton oscillant entre l'amusement et la gratitude. Ce soir serait une nuit basée sur l'apprentissage de la sagesse. Quoi de mieux qu'un ciel étoilé, décoré de douce volutes aux parfums ambrés pour planter ainsi ce décor dédié à la réflexion et l’introspection. Pour accompagner ses pensées, le brun attrapa de nouveau sa tasse entre ses mains, de manière lente et calculée, avant de souffler dessus et de profiter d'une nouvelle gorgée.

Le contraste entre la chaleur de la boisson et la fraîcheur de la bise était saisissant et pourtant bienfaiteur. Ce n'était qu'un bref instant, quelques seconde fugaces dans l'immensité du temps qui passait pourtant pour l'homme s'était comme une immensité de bonheur. Une thé. Une conversation agréable. Un paysage des plus poétique. Il ne lui en fallait pas plus pour être heureux. L'argent, pourtant pilier qui faisait ce monde, ce pouvait guère tout offrir et les bonheurs les plus simples étaient parfois les plus appréciables.

Juste un peu de simplicité et une grande touche d’authenticité.

Cela lui changeait grandement du masque de conteur et d'acteur qu'il devait sans cesse porter pour satisfaire au mieux ses prestations. Alors devoir simplement être spectateur et naturel avait pour lui quelque chose de rafraîchissant.

« - C'est une belle vision que voilà alors je vais accepter votre gratitude sans plus de cérémonie. »

Accepter les autres points de vue, les comprendre et un pas vers la sagesse qu'il cherchait tant à acquérir. De plus cette conversation avait réussi à tourner vers le passé du protecteur. Un des rares Onis à avoir gardé sa nature d'origine ? Leur discussion était de plus en plus intéressante. Ces êtres étaient-ils autrefois tous des protecteurs du genre humain et du monde ? Qu'est-ce qui avait bien pu ainsi les faire changer du tout au tout ? Était parce que leurs protégés avaient fini par avoir peur d'eux qu'ils avaient changé ou était-ce une raison toute autre qui les avaient ainsi transformé ? Cela soulevait des questions toutes plus intéressantes les unes que les autres, mais loin de vouloir assommer son interlocuteur avec, le conteur préféra demander de façon tout à fait fort singulière l'autorisation de parler des hauts faits de la mystique créature. Les ambres luisant d'une douce mais incassable volonté, il reprit la parole.

« - Dans ce cas, peut-être serait-il temps qu'on leur rappelle ce qu'ils eurent été jadis. »

Voilà pourquoi il avait choisi la voie de conteur vagabond plutôt que le poste sécuritaire de scribe : cette vocation à vouloir que l'homme n'oublie pas les traditions ni même le folklore qui l'entourait et qui l'avait façonné au rythme des années passées. Retrouver ce qui avait été perdu. Réanimer les souvenirs afin que la vision biaisées des Yokais et autres esprits mystiques ne soit plus. Afin que l'autre lui fasse confiance, il se devait donc d'ouvrir son cœur si longtemps caché derrière son masque de pierre.

« - C'est pour cela que j'ai quitté mon foyer, alors je vous demande l'autorisation de compter vos récits, votre vision du monde. »

Le grand homme reposa sa tasse et s'inclina, les yeux clos, en attendant la réponse de « Ōzora no Koe » .



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Une brise légère vient caresser ta peau. L’odeur du thé que tu sentais à plein. Tu te réchauffais. Laissant tes lèvres toucher la tasse pour ainsi, t’abreuver. Il était agréable d’avoir ce genre de moment. Où le respect et l’amabilité étaient les notions phares. Celles qui prenaient le plus de place. Le brun avait un caractère tout à fait serein, et, s’il avait plus tôt d’une façon quelque peu inconsidérée, il semblait honnête et noble. C’était une de ces âmes humaines qui avaient une valeur véritablement inestimable. Bien qu’en réalité… Pour toi, tous les humains avaient de la valeur. Et malgré cela, il fallait faire des choix. Le monde n’est pas parfait. Il ne fait que suivre son cours. Le temps nous apprend sagesse. Le temps nous lasse bien rapidement. Pourtant, tu savais toujours profiter de ce genre de moments. De ces instants. La tranquillité. Rien n’était mieux que cela. Dans une pensée discrète, tu espérais que ce garçon trouvera une voie heureuse. Qu’il ne rencontrera pas trop de batailles. Qu’il fera un peu plus attention à l’avenir. Pour rester en vie.

Tu le souhaitais de tout cœur.

Tes paroles pouvaient déconcerter les autres. Après tout, rare étaient ceux qui savaient quelles furent vos origines. Cela remontait à si longtemps. Peut-être dans ses pensées, beaucoup de questions se sont dévoilés. Tu parlais avec sincérité, car, tu ne voyais pas pourquoi tu cacherais tout cela. Certes, tes compères n’existaient sans doute plus. Certes, ils avaient peut-être tous emprunter la voie obscure. Tes mots n’en devenaient qu’incompréhensibles et curieux. Certains pourraient ne pas te croire même. Un Oni… Même ton physique était trompeur. Que Iwajiro croient en tes paroles ou non t’importait peu. Tu savais que c’était la vérité. Mais, tu ne comptais pas imposer tes pensées. Semblerait-il que cela avait éveillé le conteur en lui. Rappeler ce qu’ils eurent été jadis. Ton regard semble plus apaisé. Comme si un sourire s’y dessinait. Bien que sur ton visage, rien ne se dévoilait.

Il était sculpté dans le marbre.

Sa demande t’arrête quelques instants. Pas que tu te sentais perturbé mais… Comment expliqué ? Tu étais quelqu’un qui apparaissait dans de trop nombreux récits. Parfois trop héroïques comparé à la réalité. Et c’était à cause de ça que tu fus vu comme un Dieu. Que tu fus auteur de déceptions humaines. Tu observes le thé qui laissait quelques ondes au rythme du vent. Au rythme de ton souffle. Une gorgée de plus, un souffle qui s’échappe de tes lèvres et ton regard qui se plonge dans celui de l’humain. Tu reposes la tasse avec calme :

« Me voyez-vous flatter, néanmoins, je pense que mon identité s’exprime dans bien des récits, surtout dans cette région. Bien qu’il est vrai que rien ne mentionne mon nom « Ozora no Koe »… On me prend surtout pour un dieu, j’imagine que cela accompagne ces terres. Après tout Izumo est connu pour cela.. »

Sous ces expressions solennelles et respectueuse, tu réfléchis quelques instants. Il restait un conteur, tu pouvais comprendre son désir. Lui-même semblait vouloir s’ouvrir à toi. Lui qui avait quitté son foyer pour cela. Ton dos droit. La tête haute, c’est avec dignité que tu décides de lui adresser la parole :

« Cependant, si, à mes yeux, conter mes récits me paraît bien inutile. Partager ma vision du monde ne me dérange nullement. Bien que je me demande si des humains seront aptes à comprendre, ils peuvent toujours servir j’imagine. Mes paroles seront à vos soins, et, je suis persuadé que vous saurez les utiliser d’une façon respectable. Certains pour donner un aspect plus poignant et pour avoir plus de public se donnent à cœur joie d’exagérer les choses. Pourtant, rien qu’en vous regardant, je pense que ce ne sera pas le cas. Vous respecterez ma volonté j’en suis certain. »

Comme pour rythmé tes paroles, le souffle du vent se manifeste. Laissant quelques notes de musique derrière lui :

« Dites-moi exactement ce que vous voulez savoir. Posez-moi vos questions.  Je vous répondrais avec la plus grande sincérité que je vous dois. »
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08/07/21, 11:07 am
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La tasse reposée sur son socle réverbérait l'image du conteur, trahissait son léger sourire énigmatique tandis que d'un mouvement fluide du poignet, il leva sa main puis son index. Il ne prétendait pas avoir la science infuse, loin de là, mais partager des opinions contraires était quelque chose de très enrichissant et une occasion qui lui malheureusement donnée que trop peu souvent.

« - Loin de moi vouloir être impertinent mais je trouve qu'au contraire les récits sont à la fois très instructifs et sources de réflexions. Ils peuvent être porteurs de morale ou simplement faire rêver... »

Derrière chaque épopée, il y avait une part de vérité et la découvrir était un trésor très enrichissant. Toutefois l'homme commençait à se demander si le démon pensait que conter ses récits était inutile à cause d'une grande humilité. Ce qu'il craignait était que sa vie ou ses paroles soient distordue pour tout simplement plaire. Si toutefois cela était un point crucial pour attirer l'attention de son auditoire, le fait de colporter des ragots ou falsifications était quelque chose qu'il abhorrait et même si cela devait signifier un public désapprobateur, il préférait réciter le fruit de son dur labeur de recherches plutôt que des rumeurs capturées en traversant les rues. Portées à ses oreilles par le vent comme le ver dans le bec d'un oisillon.

« - Ils peuvent même amener les plus fous à vouloir voyager. »

Toute récompense obtenues de ses efforts n'en étaient que plus méritantes et précieuses à ses yeux, aussi gardait-il aussi précieusement que jalousement le recueil dans lequel il avait déjà pu inscrire quelques légendes. La vie de conteur n'était pas aussi aisée que ce que les gens pouvaient penser et il n'était pas rare, du moins à ses tout débuts, de devoir passer un ou deux jours le ventre vide et le nez collé à des manuscrits aussi anciens que poussiéreux.

« - Certains peuvent se braquer et cacher leur peur derrière de l'hostilité mais il y aura toujours des âmes pour écouter la vision d'un monde qui n'est pas la leur. Ce sont ces êtres là que je veux toucher. »

Tout comme un enfant jadis, collé contre sa mère tandis que cette dernière lui racontait une histoire. Certes elle était tragique et le petit garçon aux joues gonflées et rougies ne manqua pas de le signaler à la dame sereine qui le tenait entre ses bras, mais il y avait une beauté et une morale qui poussait à la réflexion. Ainsi lorsque la femme vint expliquer tout cela à ce petit bout d'homme, elle insinua sans le savoir une graine profondément en lui et qui ne ferait que croître au fil des années et la triste bouille fini par laisser place au visage placide qu'il arborait désormais.

Ainsi était né le conteur, celui qui parlait. Toutefois ce soir, il troquerait son rôle contre celui de spectateur. Que voulait-il savoir au juste ? Beaucoup de choses pour être honnête, il voulait connaître les expériences passées de l'être devant lui ; aussi bien douces que blessantes, du moment qu'elles furent enrichissantes de savoir et de réflexion. Une histoire n'avait pas besoin d'être joyeuse ou rocambolesque, ce qui importait était le message et la vérité qu'elle transportait.

« - Ce que je veux savoir, si cela m'est permit, est tout simplement ce que vous voudrez bien partager avec moi. Je ne suis que votre auditoire, à vous de me conter ce que vous voulez. Apprenez-moi ce qui vous semble le plus pertinent. Ce que vous voulez vraiment que le monde connaisse de vous ou de vos semblables. »

Il aurait été curieux de savoir comment pouvaient être les Onis autrefois, alors qu'ils n'étaient pas encore rongés par cette brutalité qui les caractérisait. S'ils étaient comme Ozora, alors ils devaient être un peuple sage et bon. Ce qui l'intéressait aussi était de creuser sur l'origine qui avait pu les conduire à changer de nature. Leurs pouvoirs ? Une lassitude ? Une rancœur ? Peut-être que son interlocuteur avait les réponses, peut-être pas mais au moins ses paroles pourraient l'orienter vers une voie. Empli d'espoir et avec un certain sourire espiègle malgré ses ambres froides, il termina son temps de parole.

« - Ce soir, vous serez le conteur et moi votre public. »



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Le monde est d’une diversité que tu connaissais. Tu l’observais simplement. Mais tu t’es installé et tu t’es éloigné. Éloigné de tout ça. Malgré les années tu ne changeais pas. Pratiquement pas. Sans les conteurs dans ton village. Sans tes histoires, les habitants de Morinosora ne connaîtrais pas ce monde. Sans aucun doute. Tu ne les empêchais pas de partir, loin de là. Mais, peut-être que ta surprotection les avaient simplement empêcher de penser ainsi. Comme si tu les avais enchaînés à ces terres. Cette famille que vous étiez. Il y en avait toujours au moins un qui décidait de voyager. Cela t’allait. Néanmoins, beaucoup se sentait en sécurité, personne ne voulait partir. A tes yeux c’était une bonne chose. Ce n’était qu’un avis biaisé. Car il s’agit là de tes paroles en tant que protecteur. Les savoir à ta portée ta rassurait, c’était évident. Ce sentiment était-il vraiment le plus confortable pour eux ?

Qui sait…

Face à tes mots, le brun semblait prêt à t’écouter. Écouter ce que tu avais à lui dire, afin d’assouvir son savoir. De lui donner de quoi continuer sa vie en tant que conteur. De nouvelles histoires. De nouvelles notions. Des mémoires. Il voulait que tu lui partages tout ce que tu voulais bien lui dire. Tout était bon à prendre pour lui. Ce que tu voulais que le monde connaisse de toi ou de tes semblables. Sous son sourire, il t’affirmait que ce soir, les rôles étaient inversés. Tu serais le conteur. Lui le public. Ce n’était pas comme si tu avais l’habitude. Les petits étaient souvent curieux sur ta vie et posaient beaucoup de questions. Là, il te laissait libre. Totalement libre. Qu’est-ce que tu voudrais transmettre ?

Tu ne savais pas.

Il te fallait réfléchir quelques instants. Plonger ton regard dans ce léger reflet au creux de tes mains. Qui s’agitaient avec un simple coup de vent, tandis que l’odeur du thé, elle, persistait. Tu y bois une gorgée. Peut-être l’avant dernière. Tes yeux se posent sur le ciel. Ce ciel étoilé. Ce ciel que tu avais tant observé. Qui t’avait permis d’avoir ce nom… Tu avais passé tant de nuits. Il était difficile de toutes les compter. Tes iris se fondent de nouveau sur ceux d’Iwajiro. Prêt à parler :

« Être conteur ne me dérange guère, mais, il m’est difficile de vraiment choisir ce que je veux apporter. Ma vie est bien trop longue, avec toutes ces années que j’ai vécu, je m’y perds facilement. Cependant… Axons-nous en premier lieu sur ce que nous étions Onis. Nous, les démons si craints. De cela en découlera mon message.»

Si tu prenais ce rôle, autant le faire réellement. Avec le ton qu’il fallait. Bien qu’il était plutôt neutre, tu savais donné un rythme. Donner des rimes, une mélodie :

« Mes compères et moi, n’étions pas ainsi autrefois. Notre origine se trouve bien au-delà de tous ces nouveaux récits. Protégeant les humains, nous étions que des esprits qui ont été avilis. Ce fut le cas pour mes compères tout du moins. Pourquoi n’est-ce point mon cas ? Je n’en sais rien. A l’époque, famine et pauvreté vous ravageaient. Vous qui n’aviez personne pour guider… Vous qui, par les yokais, étiez dévorés… Mon rôle était de vous assurer sécurité. Je m’y suis toujours engagé. Votre peine devait être bien grande, et ô grand jamais, je n’en voudrais ceux qui me considèrent comme un Dieu. Je ne peux leur donner raison cependant. Malgré mes pas qui m’ont guidés à travers tout le japon. Ma nature ne m’a jamais montré une autre direction ou des mauvaises attentions. Et l’amour que je porte aux humains, est d’une sincérité que nul ne peut contester. Cependant, nul être n’est tout puissant. Même un grand démon. »

Ton regard se fait plus sérieux :

« La faiblesse revient avec force pour ceux qui n’ont de cesse flâner pendant des années. La sagesse ne vient que pour celui qui a pu réellement observer. Mais elle n’est pas absolu. Un évènement peut facilement rendre quelqu’un idiot ou ridicule. Nous sommes tous mûris par les émotions qui nous composent et ce n’est point un mal. Ô humain, depuis des centaines d’années, vous apprenez. Je vous ais vu apprendre à labourer la terre. Apprendre à miner et forger. Je vous ais vu vous donner une culture. Des traditions et des coutumes. Comme les Onis ou n’importe quel démon, vous évoluez et vous perpétuez avec diversité. Certains ne changent pas. D’autres font partis de ceux qui révolutionnent les idées. »

Une seconde de répit pour ce message que tu préparais. Celui que tu voulais vraiment donner :

« Voilà ce que je vais vous transmettre. Ce n’est parce que vous n’avez pas la vie éternelle que vous êtes faibles. Il n’y a pas besoin de crocs ou de griffes pour se défendre. Vous avez le pouvoir de créer la vie. De vous relever. Vous vous débattez, ce, depuis bien des années. Les erreurs sont pour tous un moyen d’avancé. Si vous vous liez, si vous vous protégez et que vous vous aimez, vous connaîtrez la paix. Si la guerre survient, dites-vous que c’est un moyen d’évoluer. Pleurez les morts ou gardez votre fierté. Votre diversité fait votre force. Mais prenez conscience de votre force sans vous abandonnez au ciel. Si votre espèce perdure, malgré les crises, c’est parce que vous faites en sorte de survivre. Parce que vous vous donnez les chances d’y parvenir. Ce n’est pas grâce aux Dieux ou à qui que ce soit d’autre. Vos actions, vos émotions, vos déceptions ne dépendent pas d’eux. Vos croyances ne sont qu’une force motrice que vous décidez d’utiliser pour votre avenir. C’est grâce à ce cœur si précieux, à cette âme perdue entre lumière et ténèbres. »

C’est avec une douceur que tu regardais le jeune humain. Avec honnêteté et une bienveillance qui se discernait dans ce visage glacé :

« Croyez en vous avant tout et soyez fier de ce que vous êtes. Levez la tête et soyez fier d’être humain. Votre beauté se définit de bien des façons. »
@Iwa
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09/07/21, 01:22 pm
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De récit en aventures

Feat Ōzora no Koe



Le petit sourire serein gravé sur son visage, Iwajiro regardait le Yokai réfléchir face à sa demande. Roche et marbre s'élevaient face à face et pourtant l'érosion faisait déjà son office : d'un coté l'amusement et de l'autre la surprise. Il semblerait que malgré les nombreuses années passées sur cette terre, ces petits humains que Ozora semblait affectionner pourraient toujours le surprendre. D'un coté cela ne pouvait que flatter le conteur même s'il ne s'en targuerait jamais. Et bientôt l'or rencontre de nouveau l'ambre tandis que le protecteur commença son récit.

Autant captivé qu'impressionné, le fils de la roche écoutait avec attention les paroles de son interlocuteur. Toutefois les premiers mots avaient failli le faire sourire d'amusement face à leur connotation, ces mots qui étaient l'opposé de son apparence. Vie trop longue où il serait facile d'y perdre les souvenirs, seuls des aïeuls pouvaient se targuer de cela.

Mais bien vite le sérieux reprit le dessus et une certaine tristesse parsema les iris de l'humain, devoir occire ses pairs pour sauver ses protégés, Ozora avait dû être confronté à un bien triste dilemme que voici. Était-ce pour cela qu'il se cachait derrière ce masque de marbre tout comme lui arborait celui de terre cuite de l'acteur et l'orateur. Par peur des sentiments ?

Échanger leur rôle était décidément une expérience enrichissante tant bien par les sages paroles de l'Oni que par les réflexions qu'il entraînait. La terrasse était devenue le théâtre de leur nouveau rôle et les deux acteurs les jouait à la perfection, guidés par le rythme de la mélopée environnante. Même la nature s'était accordée pour que le spectacle n'en soit que plus grandiose : étoiles pour lumières, vent pour instruments et chant des grillons pour musiciens. Avec de tels accords, comment ne pas vivre la plus belle des représentations ?

Silencieux, le grand brun écoutait avec une certaine ferveur son maître de cérémonie et en aurait presque été jaloux de telles prouesses. Arriverait-il un jour à capter ses spectateurs comme lui le faisait ce soir ?

Les paroles de l'Oni se transformaient dans sa tête en des images, il s'imaginaient les Yokais – naguère bons et protecteurs – se perdre dans une folie à cause de la faim. Les bergers se retournaient contre leurs troupeaux dans une faim insatiable et pourtant Ozora avait levé son bâton contre eux, la transformant en arme, pour protéger les plus faibles. En contrepartie, ces derniers l'avait rendu fier en devenant plus fort. Ils avaient fait de leurs faiblesses leur plus grande force.

Tout simplement en apprenant.

Comme il le faisait en cet instant. Si l'un tombait, il se relevait plus fort et avec gravé sur son corps l'expérience acquise. Tout comme les mains deviennent rugueuse à travailler la terre ou le dos se courber de trop écrire, le corps garde en mémoire les expériences tout comme les montagnes accumulent sur elle la végétation. Solide et pourtant changeante, elle s'érode mais ne perd jamais rien car là où la roche s'envole, se posera autre chose : un goutte de pluie, un grain de poussière...

Il y avait de l'amour dans son récit, à n'en pas douter. Tant de sagesse acquises durant toutes ces années à les voir évoluer afin de surmonter toutes les épreuves rencontrées. Une fois la morale données, se fut au tour d'Iwajiro d'offrir un humble sourire rempli de reconnaissance et le voilà incliner respectueusement la tête pour remercier le démon de sa leçon. Sagesse et amour avaient été les maîtres mots et il les utiliseraient avec parcimonie afin de ne pas les dénaturer.

« - Cette beauté se caractérise par l'éphémérité de nos existences. Aussi courte soit-elle, elle n'en est que plus précieuse. Car son éclat est fugace mais intense. »

Ne pas se dénigrer même si comparer à certains titans vivant dans ce monde, ils n'était que de minuscules fourmis. Ne jamais avoir peur de l'inconnu et toujours continuer d'avancer. Il semblerait que son recueil finisse un jour par regorger de maximes et autres morales, ce constat ne fit que renforcer sa volonté et à continuer à chercher toujours plus profond la vérité. Il devrait noter tout cela avant d'aller se coucher s'il ne voulait pas perdre les mots exactes de son aîné.

Délaissant son invité du regard quelques instants, le conteur se concentra sur sa tasse désormais tiède et termina le breuvage. Le liquide avait beau avoir refroidi, il continuait à répandre sa douce chaleur dans la fraîcheur de la nuit. La représentation était terminée et désormais chacun regagnait son rôle. Le conteur se prit même à voir en la créature mystique, un égal avec qui il pourrait parler en toute simplicité. Pourtant, comparé à ce géant, il ne resterait qu'une puce. Mais il espérait une puce qu'il appréciait.

« - Alors, que pensez-vous de ces sucreries ? »



Halloween

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Ōzora no Koe

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Feat : Xiao - Genshin Impact

De récit en aventures

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Dieu protecteur. Dieu qui n’a point peur. De multiples façons on t’a imagé. Sans que tu ne l’ais désiré. Tu n’avais jamais eu ce désir de devenir un être du ciel. Tu voulais simplement protégé les faibles. Si fus un temps où tu acceptais ce titre divin, aujourd’hui tu voulais en voir la fin. Peut-être était-ce égoïste de ta part. Toi qui était si veinard. Mais voilà, sans doute les déceptions avaient été trop nombreuses. Ou douloureuses ? Qui sait… Tes sentiments étaient trop bien cachés sous ce visage délicat. Tu préférais voir les humains avancés. Tu aimais voir les humains évolués. C’est ainsi que tu avais toujours vécu. Sans aucune animosité, juste avec des choix faits. Alors, lorsque le brun t’avait demandé de lui raconter ce que tu voulais, si tu avais un message à faire passer… Toi qui n’avait jamais prié, toi qui avait été adulé… Tu voulus donner de la force à ceux que tu as toujours protéger. Tu voulais leur offrir des mots rassurants. Qu’ils soient fiers et qu’ils avancent petit à petit. Ne serait-ce qu’un peu. Sans trop se fier aux Dieux.

Qu’ils regardent droit devant eux.

Face à ton récit, Iwajiro t’offre un sourire. Il s’incline avec respect, sans doute pour te remercier. Il affirmait que ce qui caractérisait leur beauté était qu’elle soit si éphémère. Ainsi, elle n’était que plus précieuse. D’un simple mouvement de la tête tu affirmais ce qu’il disait. C’était là une conversation en parfait accord et tu étais rassuré de savoir que ça n’avait pas mal tourné. Après tout… Soyons honnêtes… Tu avais osé dire des choses qui ne devrait peut-être pas être répété. Certains ne s’en douteraient point, mais, au plus profond de toi tu venais de critiquer les croyances des humains. Tu avais insinuer qu’ils se fiaient trop à eux. Que les Dieux n’avaient jamais rien fait pour eux. Pourtant, peut-être que vu la façon dont tu l’avais dit cela passerait ? Il fallait aussi être ouvert d’esprit pour comprendre tes paroles et vouloir se les approprier.

Ce n’était pas à la portée de tous.

Les leçons semblaient être terminées. Iwajiro porta le sujet de discussion à autre chose. Des sucreries tiens. Tu ne t’attendais pas trop à ce qu’il vienne là-dessus. Mais après tout, ce n’était pas désagréable :

« Les sucreries sont plutôt bonnes… Ma foi je ne suis point difficile. D’ailleurs, je vous remercie pour celles-ci. Et pour votre écoute… Il est agréable de parler avec vous. »

Tu ne te sentais pas vu comme quelqu’un de trop différent. Juste comme un aîné, malgré vos apparences… Peut-être qu’il te voyait plus comme un égal ? Tu aimerais que ce soit le cas… Il t’était toujours appréciable d’avoir des personnes qui ne te voyaient pas comme un être trop à part. Bien que c’est un peu le cas… Là, vous parliez en tout simplicité. Sans complexité. Peut-être que tu ne faisais que d’espérer après tout. Peut-être que tu allais encore être déçu… Pourtant il y avait quelque chose que tu voulais essayer. Une curiosité qui t’avait saisi sans que tu ne puisses la prévoir. Tu fermes les yeux quelques instants. Ressens le vent chantant. Les doigts entrelacés, dans une position assurée et élégante. Face à face, les yeux qui regardent droit devant soi :

« Yamamoto… Pourrais-je vous demander quelque chose ? »

Quelques instants de silence… Comme si tu hésitais à le dire. D’habitude tu n’étais pas trop du genre à faire ces demandes… Tu demandais juste à ce qu’on te considère pas comme un Dieu, mais, tu avais un peu pris l’habitude d’être considéré comme un maître, un seigneur et un aîné. Pourtant, tu voulais t’y essayer :

« Puis-je vous demander de me traiter comme un égal ? Sans que vous vous souciez de mes origines, de mon âge ou de quoique ce soit. Tutoyez-moi si vous le voulez… Je suis curieux de savoir ce que c’est de parler avec un humain sans qu’il me considère comme un seigneur ou autre. »

Tu étais sincère dans tes paroles. Etait-ce prétentieux de ta part ? Tu ne savais jamais comment les humains pouvaient réagir.
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01/08/21, 07:01 pm
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De récit en aventures

Feat Ōzora no Koe



La conversation si solennelle prenait un tournant bien plus léger à travers les pâtisseries. Le conteur ne pouvait être qu'heureux d'apprendre qu'elles étaient au goût de son invité, de même que leur discussion lui soit agréable. Comment un être tel que lui, qui avait vécu bien peu et ne pouvait donc guère raconter d'incroyables aventures pouvait intéresser le Yokai ?

« - C'est un plaisir partagé. »

Au moins il ne l'ennuyait pas avec ses pensées peu orthodoxes, bien au contraire il semblait les accepter et les comprendre. Au moins après fuir des villageois, il ne devrait pas faire de même avec les créatures surnaturelles. Pendant qu'Ozora s'occupait de ses présents, Iwajiro terminait son thé avec un certain apaisement. Après une soirée forte en émotions, quoi de mieux que ce doux breuvage pour se réchauffer le cœur et apprécier un fumet envoûtant en bonne compagnie. Ses épaules se détendirent et s'abaissèrent tandis que ses yeux se levèrent vers les cieux étoilés.

Qu'importe la nature ou la force des différentes créatures de ce monde, le ciel sous lequel tous étaient sous ce même toit et pouvaient en jouir de manière égale. Pouvoir ou non ; Humains ou créatures spirituelles, tous pouvaient admirer la beauté qu'offrait leur monde. De ses paysages comme des mélodies qu'il leur offrait. Dans ce mélange harmonieux et quelque peu rêveur, le voyageur humain fini par baisser ses yeux pour rencontrer ceux d'or et concernés du dieu vivant.

Un silence puis ce dernier reprit la parole, bien plus sérieux alors qu'il lui posait une bien étrange question. Lui demander quelque chose ? Il n'avait pas besoin de lui faire pareille demande, après lui avoir sauvé la vie il avait comme qui dirait une dette envers lui qu'importe ce que « l'homme » pouvait bien lui dire. Ainsi, il hocha dignement la tête en guise d'affirmation et l'invita à poursuivre.

« - Faites donc. »

Vint alors l'étrange requête et si les yeux du grand brun s'écarquillèrent quelque peu, il garda le reste de son visage le plus placide possible. Que pouvait-il bien penser en cet instant ? Il semblerait bien que cette requête tenait à cœur au protecteur mystique et après les paroles qu'il avait eu, il comprenait désormais tout ce que cela impliquait. Toutefois loin d'en être terrifié, il fini par laisser échapper un sourire aussi bienveillant que complice. Ozora no Koe ne voulait pas ou plus être traité comme une divinité mais comme un un égal.

Les deux mains qui tenaient la tasse finirent par lâcher leur prise pour se croiser devant son visage. Il était bien rare que des gens veuillent créer un lien avec le conteur itinérant et bien encore plus rare qu'une créature aussi puissante que mystique n'en fasse le vœu. Le silence que son vis-à-vis avait instauré, il allait lui-même le briser en répondant à sa question. Alors ses lèvres closes se descellèrent et sa voix grave s'éleva à son tour.

« - Dans ce cas, ce sera avec grand plaisir. »

Comme il était étrange de se lier avec des autres êtres, lui qui ne faisait que passer de ville en ville sans jamais s'y arrêter plus que nécessaire. Pas de liens. Pas d'attaches. Afin qu'il puisse aller là où le vent pouvait le porter. Mais là pourquoi pas, se lier d'amitié avec un être. Avoir un endroit où se reposer quand il serait fatigué de ses longs voyages. L'ambre rêveuse fini par se plonger de nouveau dans le firmament des étoiles et il se prit à murmurer ses propres interrogations.

« - Je dois avouer que je suis curieux, pour ma part, de voir ce que cela fait que de parler à un ami. »



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