Araki Megumi. Ce n'est que mon opinion... Mais quand il s'agit d'enseigner la discipline à quelqu'un, je crois que la douleur est la méthode la plus efficace.

Avant il était du genre …
Attentif ; Megumi est une personne qui reste dans son coin, mais qui regarde, écoute et agit en fonction de la situation. Il se préoccupe de la vie de ses camarades, autant que celle d'innocents. Pour les personnes avec qui il entretient plus qu'une relation professionnelle, même s'il n'est pas doué pour réconforter ou dire des choses vraiment gentilles, il fera preuve d'une attention toute particulière et trouvera des solutions à leur problème.
Blessant ; Ses paroles sont dures, elles blessent mais il veille à ce qu'elles soient justes. Pour son entourage, il lui mettra la réalité en face, quitte à lui faire peur, pour qu'il comprenne. Pour ses ennemis, il n'hésitera pas à toucher leur point faible avec des mots pour prendre l'avantage.
Brave ; Courageux au combat, face à n'importe quel ennemi, Megumi foncera sur un champs de bataille sans sourciller, sans poser de questions s'il estime que ce n'est pas utile ou nécessaire. Il ira également au devant d’une dispute pour essayer de régler tout ça, même si cela doit mal se terminer. Il prendra son courage à deux mains, et ira.
Calme ; Il n'est pas du genre à avoir la bougeotte, à faire du bruit, à parler trop fort, à vouloir monopoliser l'attention. Il restera bien sagement dans son coin lorsque de grandes décisions seront prises. Bien sûr, il gardera son sang-froid sans égal dans n’importe quelle situation, ne montrant rien, alors que son esprit sera tourmenté par mille pensées en même temps.
Compétent ; Il a de grandes capacités de jugement, même s'il ne prétend pas avoir la meilleure des solutions, loin de là. Il tentera quand même de faire au mieux et d'agir avec compétence sur le moment.
Constant ; C'est quelqu'un de persévérant, qui ne lâche rien, qui ne s'arrête pas lorsqu'il décide d'un choix.
Débrouillard ; même dans les situations difficiles, il parvient à trouver des solutions, et avec une rapidité hallucinante. Il sait se tirer d'affaire et parvenir à ses fins.
Dévoué ; Megumi n'a qu'un seul cœur, qu'une seule vie, et lorsqu'il décide de les donner à quelqu'un, il lui consacre tous ses efforts. Ce trait de caractère le rendra aveugle de tout le reste (avances d'une autre personne, ou proposition de trahison envers son groupe). Il restera inflexible et n'en aura rien à faire.
Efficace ; Sa volonté à toute épreuve fait de Megumi, quelqu'un qui agit pour produire un effet. Lorsqu'il bouge ses fesses, ce n'est jamais pour rien.
Froid ; Autant son expression que son regard, Megumi cache ses émotions sous un visage froid et hautain, des froncements de sourcils constants et des traits neutres. On le considère souvent comme impassible, mais la réalité est tout autre.
Intrépide ; Megumi semble ne jamais trembler, ne jamais faillir, être déterminé à chaque instant, chaque mission qu'on lui confie. Il semble tout simplement imperturbable, et cela a tendance à déstabiliser tout le monde.
Introverti ; Il a du mal à faire la conversation ou à entretenir une, à parler de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Il est de loin l'humain le plus solitaire qui soit, avec une part gigantesque de mystères.
Intuitif ; Se fier à son instinct de survie est plus fort qu'un ordre donné par quelqu'un qui pense tout savoir. Lorsqu'il forme des hommes, Megumi leur apprend à se fier à eux-mêmes, à agir pour sauver leur vie et ne pas mourir inutilement. Parce qu'une vie a énormément de valeur si elle est préservée.
Maniaque ; Au-delà d'être un guerrier accompli, il aimera par-dessus tout, avoir un environnement propre. Un lit fait, des poussières inexistantes, une table nettoyée, une maison impeccable ... Gare à celui qui ne fera pas ses tâches ménagères. Pour autant, prendre part à des combats, se traîner dans la boue, serrer la main ensanglantée d'un de ses camarades mourant et être couvert de sang, ne le gêne pas. Quand il faut, il faut.
Perspicace ; Son sens de l'observation l'aide à comprendre beaucoup de choses et anticiper certaines actions. Ce qui est un véritable atout durant un combat ; ou pour appréhender une personne, une conversation.
Prudent ; Il ne sera pas étrange de voir Megumi battre en retraite ou ordonner un repli si la situation est beaucoup trop risquée. Ce n'est donc pas une faiblesse de reculer si des vies seront préservées. Il sait quand il peut y aller ou pas, mais si un de ses camarades est en danger, alors il oubliera la prudence pour tenter de le sauver, quoi qu'il lui en coûte.
Rancunier ; Il ne suffit que d'une fois pour qu'il ne puisse plus vous encadrer, pour perdre sa confiance (qui est déjà difficile à avoir). Il ne donne que rarement le pardon, préférant passer à autre chose et considérer que la personne ou la chose n'existe plus.
Strict ; Son enseignement, sa manière d'être, de s'habiller, tout respirer une personnalité stricte et une éducation particulièrement à cheval sur des principes ou des protocoles. il l'est autant avec les autres qu'avec lui-même.
Timide ; Se la difficulté à exprimer ses émotions, ses sentiments, Megumi cache une partie de lui extrêmement timide derrière un visage blasé et sévère.
Violent ; Megumi est calme, Megumi ne réagit pas, Megumi n'exprime rien. La réalité, c'est que sa violence, sa frustration, ses doutes sont extériorisées par de l'entraînement ou des combats. C'est la raison pour laquelle il s'absente soudainement, il s'isole, il baisse la tête lorsqu'une terrible nouvelle tombe. Il a besoin de cela, il a besoin d'aller défoncer des mannequins d'entraînement, des bandits, et même parfois, des petits Yôkai (sans savoir ce qu’ils sont réellement).

Aujourd'hui, il est un mercenaire qui se réveille d'un long coma, sans savoir ce qu'il lui est arrivé. Il a oublié quelques années de sa vie, perdu un œil et la moitié de son visage est défiguré. Il essaie de comprendre ce qu'il s'est passé, mais nombre de ses souvenirs se mélangent.

Taille ; 1m60 / Corpulence ; très fine, mais doucement dessinée par des muscles / Cheveux ; noirs mi-longs, et rasés sur les côtés.  / Yeux ; intimidants yeux gris / Signes particuliers ; none

Situation ; il se pense en couple avec Yuudai mais son histoire amoureuse est bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Occupation(s) ; mercenaire à la réputation plus longue que sa propre vie ; on le qualifie souvent de « bête » ou « monstre » à cause de son visage souvent inexpressif et le nombre d’hommes qu’il a tué jusqu’à son accident.

Passe-temps ; découvrir de nouvelles saveurs (cuisine, boissons, etc) ; faire des contrats que personne ne veut (chasser un fantôme, se rendre dans des endroits hantés ou lugubres, enquêter sur des bruits bizarres pour trouver de quoi ça vient etc … il est curieux et friand de surnaturel même si peu de personnes le savent)
Rêve(s) ; éviter les morts inutiles, découvrir un immense secret

Capacité particulière : il sera facile de prendre l'avantage sur lui au corps à corps et sans arme, même si son intelligence et son sens stratégique lui permettra de s'en sortir (et pas forcément indemne). Il manie le katana et un peu les armes à feu, même si cela fait trop de bruit à son goût.

Métier : Megumi fait partie d'une troupe de mercenaires qui s'occupe essentiellement de défendre la veuve et l'orphelin. Ils sont régulièrement engagés par des clans samouraïs, afin de faire des missions d'infiltration ou découvrir des secrets. Le chef de cette troupe étant un homme connu des clans ... Certains lui font confiance.

Sinon Megumi adore les endroits dits hantés. C'est son passe-temps secret, alors il ira là où il entendra des rumeurs étranges, parce qu'il faut bien qu'il aime quelque chose non ?

Il est malgré lui quelqu'un qui déteste les injustices. Il ira défendre le plus naïf des hommes juste parce que ça le fait chier de voir des gens mourir aussi facilement.

Arme : Megumi a apprit à manier le Katana et le fusil à platines à mèches depuis son plus jeune âge. Aujourd'hui, il ne se sert plus d'armes à feu sauf s'il en trouve une sur un cadavre et qu'il est plus judicieux de l'utiliser. Pour le katana, il ne s'en sert plus de manière traditionnelle. Il possède un style de combat bien à lui, du fait qu'il soit assez petit, il mise tout sur sa vitesse et sa précision.

La naissance de Megumi n’a rien eu de spécial. Rien de particulier ne s’est produit à cette date. Pas de chute de météorites, pas de belle nuit étoilée aux mille étoiles filantes, ni même de levé du soleil resplendissant à l’horizon d’une plaine verdoyante, ou encore d’une averse soudaine. Lui-même ne pourrait dire quelle avait été la météo, et il n’était même pas sûr que ses parents puissent s’en souvenir non plus. Il ne pourrait pas non plus leur demander aujourd’hui, parce qu’ils étaient six pieds sous terre depuis des lustres, des insectes plein les os depuis le temps.

Sa naissance avait été plus que normale. Dans un contexte politique bien particulier bien sûr, de guerre, de conflits, de prise de pouvoir, de provinces volées, l’ère Sengoku n’a jamais été de tout repos, mais en soi, cela n’avait pas eu d’impact direct sur lui. Quelques années d’innocence préservées pour plus de vingt ans de combats acharnés, de sang, de cris de douleur. Mais revenons à son enfance. Né dans un clan Samouraï, on lui apprit tout ce qu’il y avait à savoir, sur les bonnes manières, comment préparer et boire un thé, accueillir un allié, traiter avec les ennemis, faire des négociations, etc. Parce que le clan Araki avait un descendant masculin qui pourrait reprendre le flambeau dés qu’il en serait capable, dés qu’il sera assez âgé. Oui, c’était ce qu’on avait prévu pour Megumi. Une vie japonaise typique, une vie de richesse et de complots, une certaine prospérité de l’époque en somme, parce qu’ils avaient une certaine réputation, un certain niveau de persuasion.

Megumi n’était pas particulièrement malheureux, sa condition lui convenait. Il ne saurait dire si son enfance avait été heureuse, mais il ne se souvient pas d’événements particulièrement choquants ou marquants durant sa précieuse enfance de bambin. Après tout, voir des doigts coupés pour trahison était chose courante chez les samouraïs, alors non, ce n’était pas extraordinaire. Même si la première fois, cela faisait tout drôle, mais … Toutes les premières fois sont inoubliables n’est-ce pas.

Dans l’année de ses quinze ans, en 1531, un désastre changea sa petite vie tranquille. Sous ses yeux déjà souillés par le meurtre et la cruauté, ses parents perdirent la vie, comme tous les membres de son clan. Petit prodige, apprécié par les membres du clan, dernier espoir Araki, on l’aida à s’échapper, à fuir pour préserver sa vie. Ses prunelles perdirent leur étincelle de vie, Megumi s’enferma dans le silence après avoir couru pendant plusieurs kilomètres sans que personne ne le poursuive. Lorsqu’il s’arrêta enfin, il était perdu au beau milieu d’une forêt, bouleversé, sans repères. Il n’avait plus de famille, plus de maison, plus d’endroits où aller. Il était juste perdu, et ses larmes roulaient le long de ses joues.

Malgré tout, une petite flamme restait allumée dans son cœur. Une flamme qu’il ne connaissait pas à cet instant mais qui s’appelait « instinct de survie ». Il se nourrissait de baies, de poissons difficilement attrapés dans les ruisseaux, de petits animaux qu’il parvenait à chasser, cela dura quelques semaines. Il était maigre, ne ressemblait qu’à un petit squelette ambulant, mais était bel et bien vivant.

Une nuit, près de son petit abri de fortune niché dans le tronc d’un arbre, il entendit les rires d’un groupe d’hommes et de femmes, des rires, de la joie, une sorte de camaraderie qui lui rappela sa famille, son clan décimé. Il descendit alors discrètement pour les rejoindre, les écouter, les regarder de loin, et il réussit à être invisible durant quelques heures, avant qu’un gars le remarque et ne hurle qu’un fantôme les épiait. Si Megumi se souvenait bien, il avait provoqué un mouvement de panique avant que quelqu’un de plus intelligent avance et décide de te parler. Cet épisode, cette rencontre, ces mots marquèrent un tournant dans sa vie.

En effet, bien plus que rester à peine vivant, il voulait donner un sens à cette existence qu’était la sienne. Megumi avait rapidement vu en ces hommes une nouvelle famille prête à l’accueillir, à lui ouvrir les bras, une gentillesse non feinte et une volonté sincère de l’aider qui l’avait touché. Cependant, son regard n’était plus le même, il s’était fermé aux émotions, et son visage n’exprimait qu’une lassitude extrême. Sa voix mit un temps fou à revenir, bloqué par les souvenirs, par un traumatisme dont il ne parla à personne.

Au fil des années avec ces gars-là, Megumi avait développé son potentiel avec la ferme intention de ne plus voir mourir ses compagnons. Cette vision bien utopiste eut raison de faire sombrer son regard encore plus dans les ténèbres à chaque perte, mais il continuait dans cette voie, parce qu’elle était celle qu’il avait choisi. Celle qu’il voulait suivre. Celle que le destin lui avait offert. Il ne comptait pas revenir sur ses choix, il était fier de ce qu’il était devenu, un véritable pilier pour ses camarades, le type que l’on n’oubliera jamais derrière parce qu’il est trop important, trop essentiel aux mercenaires.

Durant l’année de ses vingt-huit ans, on lui confia un jeune homme tout juste sorti de l’adolescence. On demanda à Megumi de le former, de développer son jeune potentiel. Le chef des mercenaires, son ami, son mentor, son sauveur, lui expliqua alors qu’il n’y avait qu’avec une éducation sévère (la sienne) que le gamin pourrait être utile et autonome. Bien que Megumi voulut presque immédiatement refuser, on lui colla sur les bras sans attendre. Le lendemain matin, il devait commencer à l’entraîner, le dresser. Et bien que leur entente ait été difficile au départ, après seulement quelques mois ensemble, ils étaient un binôme de choc. Inséparables, Yuudai était le seul capable de comprendre à la perfection Megumi et appréhender son caractère si calme et impassible.

À cause de cette relation incroyablement solide, Megumi ne comprit pas pourquoi du jour au lendemain, Yuudai s’éloigna de lui, allant jusqu’à quitter leur groupe et briser la confiance qu’avait le plus vieux envers lui. Megumi le prit comme une sorte de trahison puérile et se mit à prendre plus de risques au combat, comme pour se venger, comme pour penser à autre chose et se laisser porter par l’adrénaline de la mort qui plane. La déception était grande. Immense même. Mais Yuudai était parti sans se retourner, sans lui expliquer, sans lui dire au-revoir.

Une grande frustration et une colère certaine naquirent dans le cœur de Megumi, alors qu’on lui collait une nouvelle recrue dans les pattes. Il le forma contre son gré, plus sévère, plus intolérant et exigeant que jamais, mais le nouveau montrait des talents prometteurs, ce qui aida Megumi l’implacable à reconsidérer la chose. Même s’il n’égalerait jamais son premier apprenti.

Malgré son sang-froid, Megumi avait du mal à travailler avec le nouveau, pour la simple et bonne raison qu’il avait eu l’habitude de bosser avec Yuudai pendant environ quatre ans. C’était le seul à avoir tenu bon auprès de lui, à l’avoir supporté, à l’avoir soutenu parfois. Passer de coq à l’âne n’était pas une tâche facile, et pour autant, Megumi se retrouva embarqué dans une romance secrète avec son nouveau binôme un an et demi après qu’il ait fait ses preuves à ses côtés. Leur lien était aussi étrange que torride, comme si le simple fait d’être ensemble était interdit, proscrit. Comme si découvrir leur relation allait provoquer des effusions de sang, des conflits ; Megumi sentait que quelque chose se cachait là-dessous, mais ne demanda jamais, ne posa jamais de questions. Il n’était pas spécialement amoureux de lui bien qu’une affection certaine était née. Il profitait de l’instant présent, de l’affection qu’on pouvait lui donner, même s’il savait qu’il ne serait jamais aussi naturel qu’avec Yuudai à l’époque. Et parfois, lorsque son nouveau binôme lui murmurait des choses au creux de l’oreille, lorsqu’il combattait avec lui, ou lorsqu’ils couchaient ensemble, Megumi avait une pensée pour Yuudai.

Yuudai. Takumi Yuudai. Un nom qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire.

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Megumi se réveille tout naturellement, comme s’il s’agissait d’un matin après une très longue nuit de sommeil, mais l’impression qui lui prend le ventre est étrange. La source de ses cicatrices reste inconnue, il ne se souvient pas, il a beau réfléchir mais rien ne vient. Ce dont il se rappelle, c’est de sa relation avec Yuudai, de leur couple récent qu’ils cachaient pour une raison qu’il ignore encore … Il se remémore des choses, oui, mais Megumi a oublié les événements des trois dernières années. Il a oublié, et certains souvenirs reviennent pour se mélanger avec ceux du passé. La situation est confuse, tout semble vrai pour lui, mais peu de choses le sont réellement.