Déménagement
Le Staff s'est embrarqué dans un nouveau projet, et si vous souhaitez jeter un oeil, c'est par ici !
Super Staff


MAJ
30
MAI 22
intrigue terminée, résumé dispo ICI ; nous passons en novembre 1551 ; thème des avatars : sang et blessures.

1
MAI 22
nouveau design et news ici ; intrigue toujours en cours (bientôt finie) ; thème des avatars : printemps.1
MAR 22
Tous les groupes sont ouverts ; petit message de nouveautés ici ; intrigue toujours en cours (avance bien) ; avatars féminins priorisés
2
JAN 22
Nouveau design mis en place + roulette qui reprend + thème des avatars : Kimono !
16
DEC 21
Sangeki a subi une refonte discrète, n'hésitez pas à lire le Guide pour en savoir plus. Le forum prend un nouveau chemin, avec l'aide de sa communauté !
30
NOV 21
nouveau sujet de petites news pour décembre qui approche ! n'oubliez pas vos calendriers de l'avent !
25
OCT 21
Grosses MAJ ; nouveau design, nouveau codage + petits ajouts importants ; découverte ici
5
SEPT 21
!! RECHERCHE EXTERMINATEUR/SPIRITUEL !! Missions et quêtes ouvertes ; DC gratuit pour le mois ; changement de mois INRP pour juillet ; ménage de la rentrée fait (membres + sujets)
31
JUIL 21
Nouveau changement de design et petit événement léger hors intrigue pour s'amuser en attendant la rentrée !
31
MAI 21
Un changement de papier peint pour Sangeki pour bien commencer le mois de juin avec des petits changements en vue ! Thème des avatars : Lanterne ; pour fêter la fin de notre premier évènement !
2
MAI 21
Petite mise à jour avec quelques nouveautés, lisibles dans ce petit sujet ! Thème des avatars : enfance.
2
AVRIL 21
Ouverture du forum, allez lire le sujet d'ouverture pour une vague de feeels !
Super PV
SITUATION
Nous sommes en novembre 1551. La météo peu clémente apporte beaucoup de pluie et de vents froids. Les températures tournent autour de 10°c. Un sujet commun post-intrigue est ouvert à tous ; permettant de créer des rencontres et de ramasser tous les blessés présents. Une belle manière de faire son entrée parmi nous.
Super copains
Invité
Bienvenue chez toi.
Le Guide contient toutes les informations relatives à notre univers (règlement, contexte, annexes ...). Contexte inspiré de plusieurs oeuvres, univers med-fantasy au Japon Féodal. Avatar 200x320px. Communauté chill, bienveillante et accueillante.
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Akane // Fleur de sang

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Akane

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Akane // Fleur de sang  Left_bar_bleue0/21Akane // Fleur de sang  Empty_bar_bleue  (0/21)
Pièces d'or Pièces d'or: 1549
Akane
Akane
✦ Yôkai ✦ Niveau 5
05/05/21, 06:18 pm
Akane
Let's play a game.

Feat : Oda Nobunaga ( Avenger) / FGO

Akane

Ft Oda Nobunaga (Avenger) F/GO

Akane // Fleur de sang  Ft2iVKs
Nom ;
Prénom(s) ; Akane ( Fleur rouge )

Date de naissance ; 21/06/1002
Âge ; 549 ans
Lieu de naissance ; Japon / Province de Hida

Race ; Tengu ( Yokai Oiseau )
Genre ; Femme
Orientation sexuelle ; Aime tout ce qui est beau

Situation ; Marié à Sasori mais libre de faire ce qu’elle veut
Occupation(s) ; Manipulatrice professionnelle et Femme par intermittence
de Sasori. Créatrice de conflits

Passes-temps ; Importuner les humains, créer des conflits afin de mener les gens à se battre, détruire des relations.
Rêve(s) ; Créer la plus grande guerre du Japon et prendre le rôle de sainte sauveuse

Caractère ;
Joueuse : Que ce soit des jeux sans importance juste pour un peu d’argent ou des choses de plus grande importance comme jouer la vie d’un homme par simple ennui elle aime entraîner les gens autour d’elle dans des amusements malsains et souvent effrayants pour ceux qui en sont les victimes


Tourmenteuse : Elle aime manipuler et insuffler des idées contradictoires dans l’esprit des gens juste en jouant de mots et de douces insinuations. Elle apprécie particulièrement de tourmenter les humains et les moines quand ils sont assez alcoolisés pour être faibles d’esprit.


Moqueuse : Appréciant se moquer des faiblesses des gens qu’elle n’apprécie pas elle cherche toujours à appuyer là où ça fait mal, et quand elle apprécie la personne elle appréciera à la taquiner souvent et à rire de petites choses, elle aime qu’on lui rende ces piques.

Versatile : Elle peut passer de très amicale à colérique en un battement de cils selon la situation et ses émotions sur le moment, un mot de travers ou qui lui déplaît peut lui faire radicalement changer de comportement en un instant

Effrayante : Des regards de braise dans un tempérament de glace, son regard même au naturel ne donne pas envie d’engager la conversation, elle n’a pas l’air très avenante.

Mesurée : Quand elle parle elle mesure toujours son ton de voix et ses paroles, souvent très mielleuse elle aime laisser traîner sa voix sur les fins de phrases, elle évite le plus souvent la vulgarité, ayant un standing auquel elle aime se tenir.
Les moments où elle ne fait plus attention à tout ça, c’est quand elle se repaît d’un bon met.

Glauque : Sa chevelure rouge rappelant le sang, des petits bijoux fait d’os et son sourire carnassier font d’elle de prime abord une personne étrange et un peu effrayante. Son regard fasciné quand une goutte de sang perle sur une personne face à elle. Elle n’hésitera pas une seconde à s’approcher pour lécher la personne, provoquant souvent des regards de dégoût.

Gracieuse : Comme un rapace se fondant sur une proie elle semble glisser quand elle se déplace, fluide elle montre une certaine prestance dans ses mouvements. Elle ne supporte pas de se montrer sous un mauvais jour, préférant faire preuve de finesse dans ses déplacements et ce même quand elle se bat.

Narcissique : Elle recherche toujours l’admiration des autres, qu’ils aiment sa personne sans condition, qu’elle se fasse remarquer en résolvant des conflits qu’elle crée elle même.

Supérieure : Elle regarde toujours les gens de haut, en même temps que feraient des vers face à une grande prédatrice ? En tant qu’être supérieur, elle ne veut pas s’abaisser pour faire plaisir à certains.

Sadique : Son petit plaisir c’est de faire souffrir les gens, qu’ils crient, se tordent de douleur, la supplie de les épargner. Qu’ils pleurent, hurlent et se mettent à prier la mort de venir les chercher.
Elle voue un amour aux yeux des gens, et s’ils se conservaient éternellement elle en ferait sûrement collection.

Douce : Quand Aakane apprécie quelqu’un elle est d’une tendresse sans égale, la voix calme et posée, malheureusement peu de personnes ont le droit à ce petit traitement de faveur.

Forte : Elle ne démord jamais de ses opinions, est combative et elle tient tête aux gens quand elle estime avoir raison. Elle est aussi une combattante hors pair quand elle manie son katana.

Protectrice : Pour ceux qu’elle aime elle prendra plus de risques, se fera blesser plus facilement, sa force est aussi sa faiblesse. Elle ferait n’importe quoi pour sauver un jeune Yokai qui aurait des problèmes.

Confidente : Akane sait garder un secret quel qu’il soit tant qu’on le lui demande de le faire.

Honnête : Elle dira souvent ce qu’elle pense, sans aucun filtre, sans pincettes que ce soit positif ou négatif. Quitte à blesser la personne face à elle.

Dérangée : Elle aime le sang, la souffrance, les cris de douleurs et par dessus tout le faire elle même. Elle s’amusera de la haine, de la peine, de ceux qui ont trop mal. Tout ce qui fait la faiblesse des gens la fera rire à gorge déployée.

Langoureuse : Elle n’est ni pudique ni sainte, elle apprécie presque trop les contacts charnels, mais ne laisse tenter que par des personnes étranges et qui n’ont pas peur du sang.

Masochiste : Elle aime souffrir, et elle aime qu’on la fasse souffrir quitte à se mettre en danger pour voir son propre sang couler.

Délicate : Quand une chose précieuse lui est présentée elle y fera toujours attention, que ce soit un Yokai ou un objet, si elle doit le protéger elle sera douce et attentive.

Taille ; 1m65 / Corpulence ; Finement musclée Cheveux ; Rouge sang Yeux ; Rouges également Signes particuliers ; Cheveux ayant la douceur de plumes

Histoire ;Dès sa naissance Akane savait se faire entendre, petite créature à peine éveillée qu’elle se trouvait déjà à briser les oreilles de ses parents en hurlant. Un doux duvet sur le haut du crâne et des yeux rouges perçants.

Elle était née dans une grande bâtisse qui dominait les hommes du haut de sa montagne, dans un lieu empreint d’un calme naturel. Seuls quelques rapaces se faisaient entendre à l’extérieur, comme répondant d’un cri commun aux pleurs de l’enfant.
Akane, le prénom n’avait été choisi que lorsqu’elle avait ouvert les yeux, leur faisant directement référence, une fleur rouge… Destinée à semer le chaos, à aimer la destruction. Rouge, comme le sang dans ses veines, rouge comme ses yeux, le rouge de la colère, de la puissance.
La seule enfant de deux Tengu, un couple qui s’aimait et qui appréciait faire honneur aux vieilles légendes à leur sujet.

Ah ! quelle réputation avaient ces créatures… Protectrices des montagnes, guerriers émérites maniant le sabre avec habileté. Seule était vraie la dernière affirmation.

Les parents d’Akane étaient plutôt représentés par les vieilles légendes, qui étaient beaucoup plus divertissantes, les enlèvements de moines et autres croyants, les incendies qui se répandaient bien trop rapidement, ils étaient perfides et vicieux.
Une femme gracile aux longs cheveux bruns tenait une enfant lui ressemblant particulièrement dans ses bras, lui contant de vieilles histoires sur les leurs, plus vite elle apprendrait mieux elle serait éduquée.
Un grand homme fin et musclé se tenait dehors un katana à la main, près de lui une jeune enfant tenant à peine sur ses jambes, s’amusant à imiter son père en riant.

Un livre, une histoire, un entraînement. C’est dans le calme que la petite Akane grandissait doucement.


Lentement le temps passait, quatre puis cinq années avant un léger problème.

Des hommes sur la montagne et une petite fille instable sur une branche les observant sous la forme d’une humaine à demi corbeau, affublée d’ailes et d’une queue plumeuse, de serres à la place de ses pieds qui hurlait pour appeler à l’aide. Ces hommes ne devaient pas être là pourtant, il n’y avait jamais personne sur sa montagne. Des hommes hurlants, comme en colère pour une chose que la petite ne comprenait pas.

Deux êtres fortement semblables à la petite qui se posaient un sourire carnassier aux lèvres avant de se jeter dans le vide fondant sur leurs proies comme les charognards qu’ils étaient, laissant une terre rougie de sang et d’entrailles.
La petite qui descendait à son tour se penchait au-dessus du sol en rigolant, jouant avec un bel objet rond et sale, le prenant dans sa main elle s’avançait vers sa mère.

« Tiens maman, un cadeau, il est joli hein. Il est rouge, et bleu ! »

Elle couvait sa progéniture d’un regard empli de fierté, elle commençait enfin à grandir et elle était exactement comme ils l’avaient rêvé. Il fallait l’admettre le bleu de cet œil était vraiment joli !

« On le lavera à la maison et tu pourras y goûter si tu veux. »

Des étoiles dans les yeux la jeune fille était heureuse ! Elle avait attrapé pour la première fois son repas, même s’il était déjà à terre quand elle avait eu. Ce jour-là Akane était ravie, elle passa la journée à jouer à combattre contre des animaux dehors.

Doucement le temps s’écoulait, les mois, les années s’enchaînaient. Elle passait de plus en plus de temps seule, ses parents partant à nouveau plus librement à leurs affaires.

Ils avaient moins peur de la laisser seule, elle apprenait vite après tout, elle savait se faire entendre aussi. Si une personne s’approchait elle saurait sûrement l’effrayer assez pour qu’il ne l’approche pas.

Elle commençait aussi à apprendre à ressembler à une humaine. Apparemment c’était important pour une Yokai de savoir-faire ça pour quand ils descendraient de la montagne avec elle.

Quand ses parents n’étaient pas là elle passait donc son temps à essayer de tenir le plus longtemps possible son apparence humaine. Se débarrassant de ses serres, de sa queue de plumes et de ses ailes, la seule chose qu’elle avait et dont elle ne pouvait se débarrasser c’est la texture de ses cheveux, aussi doux qu’un duvet d’un oiseau à peine né, elle ressemblait à une enfant délicate, cachant au monde son rôle d’oiseau de chasse.

De longs cheveux bruns, un caractère bien affirmé, froid et combatif, ses parents la laissaient chasser sa propre nourriture de plus en plus souvent. Si elle n’attrapait rien des fois elle ne mangeait pas. Il était temps qu’elle s’améliore afin qu’ils puissent partir plus longtemps et plus souvent. Sûrement se passait-il des choses. Elle n’était encore jamais descendue de la montagne, elle ne se tenait pas assez correctement comme une bonne humaine encore. Le temps n’était pas venu et en bas semblait-il que les ennuis approchaient.

Les entraînements étaient de plus en plus épuisants, comme si une menace s’approchait de plus en plus, l’an 1018 venait d’arriver, le mois de janvier était froid cette année-là, Akane venait d’atteindre ses 16 ans, son caractère s’affirmant de plus en plus, elle aimait se battre, elle chassait vraiment bien, aimant jouer avec son repas avant qu’il ne meure. Son regard rouge empli d’admiration quand le sang coulait des plaies de ses pauvres petites proies si faibles.

De plus en plus d’invités se présentaient sur le domaine depuis 3 ans maintenant, Akane avait enfin le droit de savoir ce qu’il se passait, lors d’une discussion avait une amie de ses parents elle avait appris qu’un village d’humains était maintenant installé dans la montagne et ses parents se préparaient à le détruire. Jusque-là ils n’avaient fait que récupérer quelques mets de choix là-bas, mais maintenant les humains savaient qu’ils étaient là et voulaient frapper les premiers, c’est pour cela qu’en bons Yokai ils allaient attaquer en plein mois de janvier, là où leurs cibles étaient les plus fragiles, où ce serait amusant de jouer avec eux.

Enfin, pour la première fois elle était autorisée à les accompagner, à attaquer pour de vrai un village, elle n’aurait pas pu être plus heureuse, se délectant rien qu’à l’idée de participer à sa première chasse sur des humains.
Quittant sa forme humaine qu’elle maintenait presque totalement à sa guise maintenant elle retrouva ses ailes, ses serres, s’étirant puis s’envolant.

TW Violence

Passant près du village, laissant s’échapper de sa gorge un hurlement strident elle vit des personnes sortir de chez elles tremblant légèrement, armes en main, tout sauf prêtes, sortis de leur demeure en plein milieu de la nuit, ils s’agitaient dans tous les sens attisant les instincts de rapace d’Akane.

Un deuxième cri et elle fondit sur la cible la plus proche, atterrissant toutes serres dehors sur le visage de la pauvre victime, le lacérant de toute part, faisant couler le sang sur la neige déjà sale du village.

Perdue dans sa contemplation de ce carmin se répandant sur le sol elle ne vit qu’au dernier moment l’homme qui se jetait sur elle, lui lacérant le côté de son katana. Elle laissa échapper un gloussement sombre, voyant son propre sang se mélanger à la neige, comme déclenchant un instinct elle envoya valser l’homme, léchant le sang qu’elle avait sur les doigts, et s’approcha une deuxième fois de lui. Cette fois elle avait la puissance, l’ascendant, un sourire carnassier sur les lèvres elle lui écrasa le poignet, lui faisant lâcher son arme dans un bruit d’os brisés. S’agenouillant près de lui elle s’approcha de sa gorge et d’un coup sec tira avec ses dents sur la veine prête à exploser sous l’adrénaline, sa bouche se remplissait d’un sang chaud et elle se lécha les lèvres en fixant la vie s’échapper de l’homme.

Elle ne contrôlait plus ses mouvements, comme si le sang était tout ce qu’elle voulait, elle ne s’était jamais autant amusée, chasser de petits animaux serait bien ennuyeux maintenant.

Elle continuait de fondre sur ses proies, tranchant, déchirant, lacérant de ses serres tout ce qu’elle pouvait trouver. Elle était couverte de sang, prise d’une soif insatiable de ce liquide, d’une envie de violence irrépressible, elle se sentait vivante, elle savait ce pour quoi elle était née.

Comme une révélation devant tout ce rouge, elle était sur cette terre pour s’amuser, pour faire peur, pour laisser sa marque de terreur aux hommes.

D’en haut la neige n’était plus, fondant sous le carmin qui s’écoulait, le village était une nouvelle fois calme, comme si tout le monde dormait une nouvelle fois, pour l’éternité, il ne restait rien des êtres peuplant le village

Un clignement d’œil et la conscience lui revenait, un rire s’échappait de sa gorge puis une vive douleur. Comme si son côté la lançait, comment avait-elle fait pour oublier qu’elle était blessée, elle regardait autour d’elle heureuse et confuse à la fois. Était-elle vraiment la cause du massacre qui l’entourait ? Elle jetait un œil à ses parents qui finissaient d’achever les gens qui souffraient encore, ceux qui n’étaient pas tout à fait morts. Puis ils vidèrent les maisons des femmes et enfants encore cachés, que de faibles humains… Qu’ils étaient idiots, avoir voulu s’attaquer à des Yokai qui vivaient là depuis si longtemps.

Au moment de rentrer l’inquiétude s’était immiscée dans les regards des parents d’Akane. Comme si elle avait fait quelque chose de mal, d’effrayant même pour eux, pourtant elle avait fait un massacre, et un beau, ils devraient être fiers non ?
Elle reçut les soins nécessaires à son rétablissement, salement amochée au côté et ayant plein d’autres plaies plus légères, elle s’était battue à corps perdu, et déjà elle voulait y retourner.

Akane avait été convoquée au dîner ce soir-là, ses parents mécontents qu’elle ne se soit pas contrôlée. Elle avait pour ordre de s’entraîner avec le maître d’armes pour apprendre à se battre sous forme humaine. Et pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs de Tengu elle travaillerait dur avec sa mère, le schéma était, matin combat classique à l’arme, et après-midi maîtrise des pouvoirs.
À peine avait-elle le droit de quitter la demeure qu’elle y était de nouveau coincée pour apprendre, quel ennui ces années à venir.

Dans la nuit froide de janvier, elle avait fermé les yeux, tout cela l’avait épuisée. Mais des rêves vinrent la hanter la nuit, lui rappelant ce qu’elle avait fait. Le sang, les morts, la souffrance et un point qui lui avait échappé. Comme une lumière sur le cou de cet homme dont elle avait léché le sang. Comme si elle savait instinctivement où frapper. Elle en parlerait à sa mère.

Jour après jour, mois après mois. Elle s’entraînait sans relâche, maniant le Katana, apprenait à se servir de ses pouvoirs, capables d’influencer des décisions d’humains juste en parlant près d’eux, capable de crier pour désorienter des opposants bien que ça ne durait que quelques secondes.
Sa voix était une arme puissante mais difficile à maîtriser, pour que son pouvoir ne se déclenche pas par accident alors qu’elle parle juste,

An 1040, voilà que son entraînement touchait enfin au bout. Elle s’en sortait de mieux en mieux, elle était lassée de sa vie coincée dans cette montagne, elle voulait pouvoir partir, apprendre d’elle-même des choses sur le reste du monde.
Pour cela, elle avait obtenu comme permission de descendre essayer ses pouvoirs sur des humains à longue durée.
Akane avait enfin pu partir pour quelque temps, s’amusant à créer des conflits, puis à les résoudre d’elle-même. Elle avait tout contrôle sur ces idiots, elle les dominait comme elle le désirait, ils n’étaient que marionnettes et jouets à ses yeux.
La Tengu faisait des aller-retour entre chez elle et les villages de la région d’Hida, tranquillement, découvrant, s’adaptant et apprenait à se comporter comme une humaine quand il le fallait.
Plus le temps passait, plus les victimes s’entassaient et moins elle semblait normale. Une lueur sombre voilait ses yeux de plus en plus suivant le temps qui passait.

An 1050, la terreur en ville, les nouvelles d’un arrivant Yokai, des feux de forêt, tout cela rendait curieuse la jeune femme qui se demandait ce qu’un yokai venait faire ici à part brûler des choses.
C’est ainsi qu’elle fit la connaissance d’un Yokai légèrement plus vieux qu’elle et plutôt amusant, la même lueur dans le regard qu’Akane, elle sut qu’ils étaient faits pour s’entendre.
Elle était étonnée qu’un Yokai de cet âge ne maîtrise pas sa forme humaine et ses pouvoirs, où alors était-ce elle qui avait vécu dans une cage dorée, qui s’était entraînée tellement qu’elle était en avance ? Peu lui importait, elle passa beaucoup de temps avec ce garçon sur les 10 années suivantes, l’aidant à s’entraîner régulièrement et jouant avec lui avec ces pauvres humains.

En 1060, son ami était reparti chez lui, Akane trouvait ça dommage, elle qui s’était enfin trouvé une personne pour s’amuser ! Elle retournait donc à son quotidien, ennuyant les voyageurs, malmenant les habitants de la région, volant où bon lui semblait quand elle se lassait d’un endroit.
Dans les 4 années qui suivirent, elle s’était trouvé une nouvelle occupation, se faisant inviter à des tables de jeu, bluffant, gagnant de l’argent, faisant disparaître les trop bons joueurs, s’amusant avec quelques Yokai qu’elle trouvait sur sa route, attirant des ennuis à quelques humains sur les routes.
Elle se faisait de plus en plus chasser des villages, sa folie la rendait de moins en moins humaine, et son apparence qu’elle s’était créée se transformait avec elle. Ses cheveux autrefois bruns viraient au rouge de la pointe vers la racine, plus son envie de sang, son envie de chaos grandissait plus ça se dépeignait sur ses cheveux. Rouge comme le sang, carmin comme ses yeux, son nom ne pouvait pas mieux lui aller, correspondant à tout ce qu’elle représentait.
Cependant, ses cheveux commençaient à la trahir par leur couleur et dans les rues les gens se méfiaient de plus en plus d’elle, ce n’est pas comme si elle avait l’air gentille.
Toujours proche des lieux où les ennuis se créaient, proche du sang, des gens blessés qu’elle prétendait ne pas avoir réussi à aider.

Sa soif de sang grandissait, et plus le temps passait, plus elle était seule moins cette envie de destruction s’en allait. Alors elle noyait son ennui dans de longues soirées langoureuses dans les bras d’autres Yokai, dans de l’alcool et une dépravation sans égale, elle ne reculait devant rien. Aimant souffrir, aimant faire souffrir, elle se délectait de sa propre souffrance, riait de ses peines.
Et ainsi, 4 ans de plus passèrent. Un soir en rentrant chez elle, le seul endroit où elle se faisait la peine de paraître comme une bonne enfant, elle apprit qu’elle avait reçu une invitation de Sasori, elle était conviée à un banquet. Ce serait l’occasion pour elle de rencontrer le frère dont il lui avait tant parlé.

Il y avait encore un bon mois avant le banquet, Akane avait eu tout le temps de se préparer, le voyage serait un peu long, mais en volant elle n’en aurait que pour quelques jours, tout dépendait de ce qu’elle croiserait sur son chemin. Elle ne savait pas non plus combien de temps dureraient les festivités, ni même pourquoi elles avaient lieu, mais bon, c’était l’occasion pour elle de rencontrer de nouveaux Yokai et de s’amuser un peu dans le même temps.

La Tengu traînait dans le domaine de la famille de Sasori, c’était le jour du banquet, le 31 juillet 1064, leur domaine était superbe et elle était tout de même ravie de revoir son ami, elle aurait sûrement l’occasion de le taquiner et de le provoquer, elle voulait voir comment il avait évolué lui aussi, et voir si elle pouvait toujours avoir le dessus.

Il y avait de nombreux Yokai à la fête, le père de Sasori était très accueillant et Akane ne pouvait montrer que du respect pour l’homme, ce qui était rare chez elle. Elle eut l’occasion de rencontrer Kiseki également, le frère Hanyo de Sasori, ils étaient une drôle de famille, et une étrange tension alourdissait l’air.

Elle ignora l'étrange situation, préférant profiter de sa soirée pour s’amuser, jouer et danser. Prenant également le temps de sympathiser avec d’autres Yokai. Kiseki s’était éclipsé à un moment donné mais elle n’y avait pas prêté attention, préférant souffler de mauvaises idées à certains Yokai en riant, pour une fois elle ne s’ennuyait pas, il y avait tant à faire, c’était la première fois qu’elle se rendait à un si grand rassemblement de Yokai, pouvant arborer son plumage rougissant avec fierté, n’hésitant pas à draguer les personnes à son goût. En général elle laissant à ses parents ce genre d’évènements ne voulait pas être bridée dans ses idées, mais pour une fois ils n’étaient pas là alors elle ne pouvait que se faire plaisir.

Le temps avançait doucement et elle vit Sasori s’éloigner comme inquiet, le suivant doucement à travers les couloirs de la demeure elle commençait à être inquiète elle aussi le suivant jusqu’à une porte, le voyant se figer soudainement. Elle s’approchait pour voir ce qui lui arrivait et vit dans la pièce le corps allongé du jeune frère. Posant doucement la main sur l’épaule de son ami elle le vit sursauter, il ne risquait pas de faire quelque chose sur l’instant, elle prit alors les devants, se précipitant sur le corps du garçon au sol. Tâtonnant à la recherche d’un signe vital elle souffla de soulagement et se mit à appeler Sasori pour le faire sortir de sa torpeur. « Sasori ! » Rien… Plus fort. Toujours rien.
Utilisant alors son pouvoir elle cria une nouvelle fois « SASORI ! »
Un léger mouvement de sa part, il était enfin reconnecté au monde. « Il est vivant, juste blessé, ça devrait aller ! »

Un sourire déformé par la colère, par la haine, elle connaissait déjà la suite et bien qu’elle aurait aimé assister à son déferlement de colère Akane prit la décision de rester s’occuper de Kiseki.
Le prenant contre elle pour l’emmener dans son lit et ordonnant avec froideur à une personne qui passait d’aller chercher quelqu’un pour le soigner.
La maison trembla sur la colère de Sasori et de son père, elle ne sut que plus tard ce qu’il s’était passé dans le salon quand elle était encore près de Kiseki.

Finalement le banquet qui avait si bien commencé s’était terminé en drame familial, elle avait donc bien vite quitté le domaine des Ryomen-Sukuna dès que la situation s’était apaisée et qu’elle eut rassuré un peu plus son ami ! Lui jurant de voir comment il s’en sortait avec ses pouvoirs une prochaine fois.

Finalement si les banquets se finissaient tous de la sorte elle avait eu raison de ne pas s’y rendre avant, bien qu’elle était heureuse d’avoir pu porter main forte à Sasori et Kiseki. C’était sûrement les seules personnes qu’elle protégerait avec véhémence quoi qu’il en coûte. Sasori car il était l’ami sur qui elle pouvait compter, pour se battre, pour rire et même pour causer des désastres.

Et Kiseki car il était le frère tant aimé de Sasori et parce qu’il était un peu comme un enfant précieux à ses yeux bien qu’il soit plus vieux qu’elle. Même pour ses parents elle n’avait pas tant d’affection… Car même s’ils lui avaient tout appris elle savait qu’ils la surveillaient de près de par ses actions et son comportement, ce qui agaçait au plus haut point Akane.

Après tous ces évènements il était temps qu’elle retourne à son domaine, non sans évacuer ses nerfs sur les humains qui passaient trop près d’elle. En même temps elle n’avait pas pu évacuer toute son énergie et sa colère pendant ce banquet il fallait bien que quelqu’un en fasse les frais, surtout si elle voulait paraître correctement devant ses parents.

Début septembre 1064, elle était rentrée depuis quelque temps, mais presque à chaque fois qu’elle quittait le domaine elle y revenait soit couverte du sang d’un autre, soit blessée, le liquide carmin s’écoulant de plaies toujours plus nombreuses, le plus effrayant restant le sourire malsain qu’elle arborait toujours.

La seule erreur de ses parents a été dans sa jeunesse, quand ils l’ont laissé attaquer le village avec eux, quand ils l’ont laissé seule à ce moment, ces minutes de combat qui lui ont fait connaître l’amour du sang, la rage du combat. C’était trop tôt pour laisser une Yokai se battre et croquer dans de la chair crue. C’est sûrement ces événements qui lui avaient donné son insatiable soif de sang. Son désir de combat, et son amour pour la souffrance. Et pourtant, ils aimaient leur fille, ils étaient fiers d’elle, qu’elle remplisse le rôle qu’ils voulaient. Mais il fallait la contenir, trouver un moyen de la contenir. Il fallait qu’elle se tienne en société. Ils savaient pour ses conquêtes nombreuses, ils tenaient à l’image qu’ils renvoyaient, tous deux voulaient trouver une solution pour que leur famille ne tombe pas en disgrâce à cause des affres de la jeune femme.
Alors ils réfléchissaient. Ils essayaient de lui donner des cours de maintien, estimant que ceux qu’elle avait eu étant jeune ne suffisaient pas.
Mais il était trop tard, elle était irrécupérable, leur riant au nez quand ils lui faisaient des remontrances, ne supportant plus les moqueries de leur fille qui les jugeait maintenant comme s’ils n’étaient plus rien pour elle.
D’année en année, ils essayaient de la tempérer, de calmer ses ardeurs brûlantes, en réussissant seulement à perdre de plus en plus la confiance de la jeune femme qui passait plus de temps chez Sasori que chez elle. Tous deux étaient proches, très proches, ils s’amusaient, des jeux dangereux, du combat et de la séduction, mais jamais rien de plus sérieux.
Jamais elle ne se sentait plus vivante qu’en allant joyeusement voir qui massacrerait le plus de victimes sur un champ de bataille, elle était plus à sa place là-bas que chez elle.

Pour remédier à cela, un jour qu’elle revenait d’un séjour avec Sasori les deux parents l’attendaient devant la porte de la demeure. C’était l’été 1102, elle venait d’atteindre ses 100 ans et venait de les fêter joyeusement avec des amis. Mais la mine sévère de ses parents l’intrigua et elle se planta avec nonchalance devant eux attendant la suite des évènements.
La sentence venait de lui tomber dessus comme un marteau. Un mariage arrangé. Ils avaient un mari pour elle, un Tengu, un peu plus noble qu’elle, respectueux et qui saurait la contenir.
Un rire sauvage s’échappa de sa gorge, jamais, elle n’avait jamais imaginé devoir épouser quelqu’un juste parce qu’ils la pensaient folle. Elle secouait la tête toujours en riant.

« Tu le rencontreras demain. L’arrangement a été fait avec ses parents. »
Ils ne plaisantaient pas, le lendemain matin sa mère vint la réveiller, la forçant à bien se vêtir, se coiffer, et comme par mesquinerie lui tendit un beau Kimono comme tenue.
À peine sa mère sortit qu’elle revêtit une de ses tenues habituelles, bien plus adaptées pour du combat, et beaucoup moins inconfortable. Elle dénoua également sa longue chevelure rouge, seul ce qu’il y avait au-dessus des épaules était encore noir comme quand elle était enfant.

En sortant de sa chambre sous le regard dépité de ses parents, elle tombait nez à nez avec l’inconnu. Le jaugeant de haut en bas, elle ne put retenir un rire et une phrase cinglante. « Vous voulez vraiment me marier à ça ? Vous savez que je préfère les gens qui ne ressemblent pas à des proies. »

Écartant le Tengu de son passage elle reprit sa forme naturelle et s’envola dehors ignorant superbement le garçon qui la suivait.
Ce jeu continua de longues années, mais rien ne faisait, jamais elle ne développait d’intérêt pour cette personne. Il était trop fade, trop gentil, il était le typique Tengu protecteur comme le disaient certaines histoires, d’un ennui mortel. Il a essayé de nombreuses fois de parler, de la calmer, de contenir ses colères, mais jamais elle ne l’a estimé.
Tout ce que cela avait engendré, c’était plusieurs années sans voir Sasori, des massacres moindres, trop surveillés. Elle ne pouvait plus susurrer à l’oreille des hommes pour les voir s’énerver les uns contre les autres.

C’est un jour de mai 1037 qui la sauva de son ennui, quand très sérieux Sasori qu’elle avait enfin pu voir lui demande de l’épouser.
Elle recracha sa nourriture sous le choc de la demande si inattendue, puis ne pouvant s’empêcher de rire elle donna un léger coup à Sasori. Il ne devrait pas plaisanter avec ça ! Pourtant, le visage si sérieux qu’il arborait la perturbait, était-il sérieux ? Allait-il rire au moment où elle croirait ses paroles ? Il semblait que non, ses traits tendus ne laissaient passer aucune trace d’amusement.

"Tu es amoureux de moi ?!"
"Quoi ? Dis pas de bêtises."
"Ouf j'ai eu peur. Alors pourquoi tu sembles sérieux tout à coup ?"
"Mon père m'a dit d'épouser une Yôkai. Et j'ai pensé à toi. Je pense qu'on pourrait s'entendre."
"Donc tu es sérieux."

Elle se levait en soupirant, réfléchissant, c’est une demande qui la prenait au dépourvu et pourtant, c’était si sensé. Elle tournait en rond dans la pièce, pesant le pour et le contre, tous deux se connaissaient depuis longtemps maintenant, presque un siècle. Il n’y avait aucun sentiment gênant entre eux, pas d’histoire d’amour niaise, ils pourraient tous deux se faire plaisir de leur côté tout en gardant les petits bonus de leur relation. Après tout, l’amitié qu’ils partageaient était déjà si étrange que même un mariage n’y changerait rien. Et puis tous deux partageaient les mêmes pensées, les mêmes façons de voir les choses.

"Ça peut marcher. Que veux-tu en échange ? Dis le moi et je te l'offre."
"Tu veux marchander ? Remarque : tu as raison, si je dois m’enchaîner à toi pour la vie, autant avoir des garanties."
"Comme si tu en avais réellement besoin. Tu m'aimes, tu ne veux pas l'avouer, c'est tout."

Après tout pourquoi pas, au moins elle ne mourrait pas d’ennui avec lui au contraire, elle serait libre de faire ce qu’elle veut, elle pouffa une nouvelle fois un regard amusé vers son ami.
Elle réfléchit quelques instants à ce qu’elle voulait, une chose importante qu’elle avait en tête, elle le regardait très sérieuse.

« Des enfants… Je veux des enfants. »

Pensive, un léger sourire sur les lèvres, oui des enfants, c’est ce qu’elle désirait, elle avait le temps, mais pouvoir éduquer un enfant, le voir grandir et changer, et lui offrir la liberté qu’il mérite, une vie heureuse où il pourrait faire ce qu’il voulait. Elle voulait voir grandir un être adorable, après tout, elle avait toujours eu un faible pour les enfants. Le voir évoluer, changer, développer ses pouvoirs.

"Tu en auras. Et tu as tout intérêt à les rendre puissants." *

Il riait lui aussi maintenant et Akane offrit un nouveau coup sur le bras avant de l’embrasser avec provocation. Elle adorait leur relation, leur amitié un peu étrange et dérangée. À espérer qu’avec tout ça, ses parents acceptent, comme ça, elle serait libérée et pas forcée d’aimer une personne qu’elle haïssait.

Dans les deux années qui suivirent tout se passa à la perfection. Une alliance entre sa famille et les Ryomen-Sukuna fut signée. Ses parents avaient été rassurés après l’échec du mariage auquel elle avait été promise, au moins, elle avait un bon mari, et tous pensaient que les deux étaient fous amoureux l’un de l’autre, ce qui arrangeait leurs affaires.
Tout se déroula tranquillement. L’annonce des fiançailles avait soulagé tout le monde, la cérémonie avait été belle et ils avaient parfaitement joué leur rôle de jeune Yokai éperdument amoureux l’un de l’autre.
Elle avait reçu de sa mère un Katana à la lame carmin, forgée de fer et du sang de sa mère qui avec de la maîtrise devrait lui permettre de canaliser et améliorer ses pouvoirs, c’était sa première arme à elle réellement et elle avait été tellement heureuse qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de l’essayer durant leur voyage de noces.
Ils s’étaient adonnés à la danse parfaite pour ce voyage, ils avaient repeint une plaine du sang de soldats, donnant une image parfaite du couple qu’ils formaient.
Du rouge sur eux, les yeux, les cheveux, la passion et un bouquet de folie pour sublimer le tout.  

Le temps passait, un sablier qui tournait infiniment, sans jamais se fatiguer. Pour Akane qui n’avait jamais pu quitter sa province natale, hormis pour se rendre dans la province de Mino qui était toute proche, le temps se faisait long, elle s’ennuyait tant, elle avait ce désir en elle, celui de partir loin, de se créer sa propre vie, de quitter ses parents qui voulaient toujours le contrôle. Eux qui voulaient sans se lasser une fille parfaite, mais qui n’y arrivaient pas. Un jour, peut-être, seraient-ils assez déterminés pour abandonner l’enfant qu’ils avaient déjà et en faire un autre, quelqu’un représentant plus l’image de la famille.
Mais Akane ne serait jamais l’enfant qu’ils voulaient, alors il était temps pour elle de voler de ses propres ailes, loin du domaine familial, trouver une nouvelle demeure à habiter, ailleurs.
Peut-être plus au sud, là où elle n’avait jamais été, où elle serait seule, pouvait être libre de ses mouvements.
Elle utilisa l’excuse d’avoir envie de se rapprocher un peu de Sasori, prit ce que lui donnait ses parents, une partie importante de ses affaires et quitta le domaine.

Elle avait jeté son dévolu sur une petite maison reculée, habitée par une famille d’humains dont elle se débarrassa rapidement, assez modeste la demeure restait coquette. Elle était maintenant aux frontières entre la province de Mino et celle de Shinano.
Elle étala sur plusieurs mois ses aller-retour entre chez ses parents et son nouveau coin douillet afin d’y laisser toutes ses affaires.
Elle était heureuse d’être enfin loin de sa famille, prête à vivre sa propre destinée sans plus s’attirer d’ennuis à cause du sang qu’elle accumulait sur ses mains.
Elle jouissait d’une grande liberté et croisait des Yokai qu’elle ne connaissait pas. De nouvelles rencontres, de nouvelles relations, des journées de jeux, de souffrance, de passion, encore et encore, sans jamais se lasser.
Des fois, elle voyait Sasori, d’autres fois Kiseki était avec lui. Souvent, ce dernier était absent, les deux autres s’adonnaient à leurs éternels jeux malsains.
Puis ils repartaient. Akane vivait une vie qu’elle aimait, découvrant toujours plus, grandissant toujours, évoluant à travers un monde de violence, causant et résolvant des conflits, se faisant apprécier par certains et haïr par d’autres.

Un temps, elle s’était entichée d’une jeune femme, mais s’était lassée rapidement, trop faible, pas assez combative, elle l’avait tuée tristement dans une dispute.
Les relations avec plus faible qu’elle étaient définitivement une mauvaise idée, si une personne ne résistait pas à un coup de Katana ou deux ce n’était plus amusant.

Une autre fois, elle avait gardé avec elle un enfant humain, elle avait fait tuer ses parents par des amis de la famille et avait décidé de voir au bout de combien de temps il deviendrait ennuyant. Ça ferait un peu d’entraînement pour les enfants qu’elle voulait. Même si les siens seraient bien plus merveilleux, bien plus puissants.
Il tint 2 ans avant de mourir, il semblerait qu’elle l’ait oublié chez elle sans qu’il n’y ait de nourriture et quand elle est revenue le corps était rongé par la chaleur de l’été. Elle le jeta aux bêtes, il n’était même plus bon à goûter.

Elle continua ses essais morbides sur des questions qu’elle se posait. Un humain peut mourir d’ennui en combien de temps ? Quand devient-il fou si on ne lui donne pas d’affection ? Combien de fines entailles peut-on faire dans un corps avant qu’il ne perde trop de sang ?
Encore et encore… Beaucoup se sont approchés de sa demeure sans jamais revenir vivants chez eux.
Elle tenait à sa tranquillité et à ses expériences.
Puis un jour elle fut lassée de tout ça. Akane commençait à tourner en rond.
Seule, c’était tout de même beaucoup plus répétitif et la créativité de Sasori en matière de torture et de massacre lui manquait.

Un soir lors d’une de ses sorties, un de celles où elle se demandait depuis quand elle n'était plus chez elle, des jours ou des mois ? Combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait quitté sa demeure ? Elle perdait le cours du temps à errer de la sorte, elle était loin de chez elle, n’avait pas vu Sasori depuis longtemps, ses parents elle les avait presque oubliés à force.
Cape sur le dos et cheveux couverts, elle revenait d’avoir dépouillé des hommes idiots et trop alcoolisés profitant du pécule qu’elle avait amassé pour manger un morceau.
Un cri éveilla son attention, dans une demeure, des larmes et des pleurs, la souffrance d’un enfant. Des hommes riaient et en tendant l’oreille elle entendit parler de Yokai, elle vit rouge soudainement, toujours ces idiots d’humains voulant la mort de petits Yokai, et après tous s’étonnaient qu’elle les haïsse du plus profond de son cœur.
Un petit Mujina était recroquevillé dans un coin, attaché, encore incapable de se défendre seul, soufflant une seconde elle dégainait son Katana avec la plus grande délicatesse, faisant chanter doucement la lame contre le fourreau.
Elle attendait, de longues minutes passaient, les pleurs de l’enfant ne cessaient pas, mais elle attendait. L’occasion qu’elle voulait se vit arriver rapidement, un des hommes ouvrit avec fracas la porte et à peine un pied dehors que sa tête roulait sur le sol, tranchée net, proprement.
Un bruit sourd sur le sol, les autres étaient maintenant en alerte, Akane enjambait le corps pour entrer, enlevant sa capuche, révélant sa chevelure rouge et un sourire carnassier accroché au visage.
« Insectes… Vous êtes vraiment des incapables, kidnapper un enfant innocent par crainte de s’attaquer à plus puissant, ridicule. »
Leurs visages incrédules faisaient rire la Tengu, qu’ils étaient pitoyables, soudainement effrayés, incapable de réagir alors qu’elle avançait, quelques pas et elle était juste devant eux.
« MONSTRE ! ABOMINATION »
« Oh continuez, vous me flattez, je vous écoute ! »
Un soupir, ils étaient déjà à court de compliments, quel dommage, elle déclencha ses pouvoirs, hurlant, fort, elle attirerait tous le village pour montrer qu’on ne touche pas aux enfants Yokai.
Découpant les 3 hommes sans ménagement, elle s’approchait du petit rapidement, les pas dehors se renforçant.
« Tout va bien maintenant, n’aie plus peur. »
Prenant sa forme Tengu, elle sortit de la demeure, l’enfant accroché à son cou. Elle était posée sur le toit, nonchalante, prête à faire une sortie fracassante, usant encore de ses pouvoirs.
« Je vous INTERDIS de toucher aux enfants Yokai. Je traquerai n’importe lequel d’entre vous se décidant à ne serait-ce que blesser un enfant. »
Elle jetait à leurs pieds la tête du premier homme qu’elle avait abattu et au même moment une flèche se planta dans son épaule. Il y avait courageux, peut-être un exorciste, ou un moine.
Akane retirait dans une maigre grimace la flèche de son épaule, léchant le sang sur ses doigts, avant de finalement prendre son envol pour ramener l’enfant chez lui, loin de ces humains.
Le petit l’avait guidé jusqu’à une grotte aménagée dans la forêt et elle appela les parents du petit qui étaient anéantis par la disparition de leur enfant.
Il ne devait même pas avoir une dizaine d’années, il était encore trop jeune pour être dans un village.
Elle apprit qu’il s’était échappé le matin lors de leur chasse et qu’ils ne l’avaient pas retrouvé, ils avaient passé la journée à le chercher dans la forêt ayant trop peur de s’approcher du village proche.
« Faites attention la prochaine fois, les villageois ne devraient pas vous ennuyer pendant quelque temps, mais essayez de vous éloigner du village avant qu’ils ne décident de vous traquer jusqu’ici."
Elle repartit comme elle était arrivée, rentrant finalement chez elle, après tant de temps, s’éloignant de là où se trouvait le petit village du Mujina.
La maison était couverte de poussière, pas de trace de quelqu’un qui serait passé.
Il semblait que l’année était 1377, c’est ce qu’elle avait brièvement entendu, d’après le calendrier des humains. Elle avait déjà plus de 350 ans… Le temps lui semblait infini.


Elle était assise à même le sol de sa demeure, tout était nettoyé, fatiguée Akane nettoyait la lame de son Katana, légèrement encrassée par le temps, gorgée de sang.
Une odeur de brûlé envahissait ses narines et le papier figé dans ses mains en cendres expliquait la situation. Sa main légèrement noircie par le morceau de bois en feu qu’elle avait attrapé pour détruire la missive. Le fil rouge qui avait retenu fermée la lettre à ses pieds.
Ce rouge toujours omniprésent dans sa vie, partout, sur elle, autour d’elle, sur son passage, toujours.
C’était amusant à quel point sa vie se résumait juste à cette couleur. Mais en même temps quel ennui si ce carmin n’était pas là, que ferait-elle de sa vie ?
Les yeux clos, quelques instants, elle se figeait pour réfléchir. Si elle avait été l’enfant que ses parents avaient voulu, une tengu tenant sa réputation et faisant honneur aux siens.
Jeune enfant, elle aurait été joyeuse, n’aurait pas sauvagement massacré les habitants de ce village, les aurait juste fait fuir.
Elle n’aurait jamais aidé Sasori à détruire tant de vies. Se seraient-ils opposés ?
Elle s’imaginait, ses cheveux encore bruns, mariée au jeune homme qu’ils voulaient, cet être pathétique qu’elle avait rencontré.
Souriante, elle se baladerait avec fierté aux bras d’un homme avec qui elle protégerait ces humains comme s’ils le méritaient.
Elle serait appréciée par ces gens peut-être. Elle rendrait également visite à ses parents régulièrement, et ne massacrerait que ceux qui veulent la souffrance de ces humains. Se pourrait-il même qu’elle les apprécie et tue d’autres Yokai pour leur bien.
Elle serait mieux habillée, mieux coiffée, plus douce, plus souriante, moins effrayante, elle ne vivrait peut-être plus seule dans cette demeure loin de tout.
Une larme roulerait sur sa joue quand elle apprendrait qu’elle attend un enfant, qu’elle aimerait de tout son cœur.
Non, non, elle ne pouvait pas penser à tout ça ! C’était idiot, absolument irréfléchi, pourquoi devrait-elle se faire apprécier, POURQUOI !
Elle n’était pas ici pour plaire, ou pour avoir une vie heureuse et un mari aimant.
Elle n’avait pas quitté les siens pour rien ! Elle n’aurait jamais fait l’erreur de rester, et imaginer une vie telle qu’elle aurait pu être ne changera rien. Elle était fière de ce qu’elle était, de qui elle était !
Pourquoi se laissait-elle atteindre par une lettre pareille, comme si les écrits de ses parents devaient avoir de la valeur. Comment avaient-ils eu vent de sa demeure, elle était partie si longtemps… Ils n’auraient jamais dû savoir.
« Non, non, non… Ils ne peuvent pas revenir ici. Ils n’ont pas le droit ! Pas le droit de contrôler ma vie à nouveau ! Par pitié. Jamais ! Jamais ! Je ne veux plus les voir… Pitié »
L’angoisse, la fatigue, la peine, le poids des longues années s’écrasant d’un seul coup comme un marteau sur son crâne.
Une larme sur le sol, des cris, seule au milieu de nulle part, elle extériorisait enfin. Détruisant tous les vieux souvenirs qu’elle avait, dans le feu, par les fenêtres, ou de ses propres mains, rien n’était épargné.
« Changer… Plus, encore. Je ne dois plus dépendre de mes souvenirs. »
Vêtements carbonisés, décorations brisées, murs abîmés, tout y était passé. Il ne restait plus rien d’intact dans cette demeure.
Comment ses parents pouvaient lui proposer de venir rencontrer l’héritier de sa famille. Un enfant qu’ils ont recueilli il y a des années. Cet enfant, semblait-il parfait en tout point, tout ce qu’elle ne serait jamais. Elle n’était plus leur fille, c’est ce qu’elle voulait, mais elle ne voulait plus rien à faire avec eux, ne pas rencontrer son remplaçant.
La provocation lui brisait le cœur, comme un appel pour se moquer d’elle.
Le jour où elle se tiendrait au sommet du monde, où elle serait reconnue de tous, ils comprendraient leur erreur, personne ne serait mieux qu’elle. Peu importe qui elle devrait massacrer pour arriver à ses fins.
Essoufflée au milieu de la pièce ravagée, des larmes séchées sur les joues, un sourire fou sur le visage, elle avait besoin de voir Sasori pour en parler avec lui. Il serait sûrement de bon conseil dans la situation à laquelle elle faisait face.

Mais voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de son ami.
Normalement il ne venait pas souvent la voir, mais tout de même assez régulièrement pour qu’elle n’ait pas à s’inquiéter de savoir s’il est vivant ou mort, blessé ou agonisant.
Elle décida donc d’aller voir dans son domaine à lui, peut-être que le chef des Ryomen-Sukuna, son père saurait quelque chose.

Musique d'ambiance
Le voyage était rapide, maintenant qu’elle vivait plus proche, et le domaine des Ryomen était toujours aussi beau. En arrivant, on lui indiquait que Sasori était dans sa chambre, mais qu’il était faible, comme malade. Personne ne savait réellement pourquoi, ni ce qu’il s’était passé pour lui durant son absence.
Sourire aux lèvres, prête à ennuyer son ami, Akane prenait la direction de la chambre de ce dernier, chemin qu’elle avait fait tant de fois il y a longtemps.
Ne prenant pas la peine de frapper à la porte, la politesse n’était pas son fort, elle tomba face à face à une vision effroyable.
Les yeux écarquillés, le visage déformé par l’horreur, elle avait vu maintes horreurs dans sa vie, mais jamais elle ne s’était préparée à cela.
Sasori, lui qui avait toujours été fort était mince, creusé, couvert de sang. Il était comme figé, comme si le temps autour de lui était arrêté, où alors c’était Akane elle-même qui était figée, ne sachant que faire.
D’un soubresaut elle reprit le contrôle de son corps, faisant fi des dizaines de pensées qui se bousculaient dans son crâne. Elle se précipitait sur le corps de son ami au sol hurlant à pleins poumons, pas de colère, pas de haine, mais pour la première fois de sa vie de peur.
« SASORI ! »
Comment faire… Son corps tiède dans les bras, elle continuait de paniquer, le cœur chaud battant dans les mains de son ami, faiblement, de plus en plus lentement. Akane continuait de hurler, démunie face à ce sang se répandant partout dans la chambre, teintant le sol pour longtemps.
« Sasori, je t’en prie reste avec moi, quelqu’un va arriver, ils vont te réparer.
Je te déteste tu sais ! Tu ne peux pas avoir été faible à ce point. Tu dois te reprendre ! Fais quelque chose ! Bouge, remets-le à sa place ! C’est un ordre ! »
Pourquoi ne pouvait-elle pas voir le futur, elle aurait pu l’aider avant que tout cela n’arrive, elle ne voulait pas le perdre, elle tenait à lui, il était sûrement la personne la plus chère à ses yeux. Le seul ami ne lui ayant jamais été fidèle. Et voilà qu’il mourrait à petit feu sur le sol, seul, voulant abandonner le monde entier. Que s’était-il passé ces dernières années pour qu’il soit comme ça…
Si elle devait faire un seul vœu sur le moment, ce serait que Sasori se réveille comme si tout était juste un cauchemar, qu’il aille bien, qu’il survive.
« Je te jure de rester avec toi Sasori, je partagerai ta peine et je réparerai ton cœur, c’est une promesse. Même si je suis loin d’être compatissante, je ferai tous les efforts que tu veux ! On fera tout ce que tu veux d’accord, mais ne meurt pas. Je veux pas que tu me laisses seule, tu dois encore t’élever. On réalisera tes rêves. Et si tu ne survis pas, je souillerai ton cadavre jusqu’à ce que tu sois le plus hideux possible ! »
Même si je suis loin d’être compatissante, je ferai tous les efforts que tu veux ! Ils iraient ensemble jusqu’au bout du monde pour prouver leur supériorité, tout ne pouvait pas s’arrêter là, pas après sa disparition pendant si longtemps. C’était impossible… Inconcevable… Akane refusait de comprendre que c’était peut-être la fin de son ami, elle le tenait contre elle, précieusement, le tenant au chaud, essayant maladroitement de remettre le cœur à sa place, bien que ce soit peut-être vain. Elle n’avait jamais soigné personne, ne savait pas quoi faire, elle était perdue.
Alors elle parlait, encore et encore, criant à l’aide pour faire venir quelqu’un de capable. Des larmes de peur roulant sur ses joues, de réelles larmes de tristesse, aucune rage, aucune colère, elle se sentait faible, n’avait pas le contrôle, c’était si douloureux...

Les jours avançaient et l’état de Sasori n’évoluait presque pas. Akane tournait en rond dans le domaine des Ryomen-Sukuna, inquiète plus qu’elle ne l’avait jamais été auparavant.
Elle avait obtenu une chambre jusqu’au réveil de Sasori pour qu’elle n’ait pas à voyager chaque jour pour demander des nouvelles.
Elle s’était installé une routine en attendant, le matin elle se levait, demandait des nouvelles de son ami, sortait dehors s’entraîner pour évacuer la frustration qui la submergeait, le midi et une partie de l’après-midi elle restait à son chevet au cas où il se réveille par miracle.

Il était nourri avec les os de son frère, ça le maintenait en vie le temps qu’un moyen de remettre son cœur en place soit trouvé. Les pouvoirs curatifs de Kiseki étaient impressionnants et la dévotion envers son frère encore plus. Une personne fut finalement trouvée, quelqu’un qui pourrait rendre le cœur de Sasori à nouveau fonctionnel, juste différemment. Le seul souci était que cette personne avait besoin d’ingrédients rares et qui ne se trouvaient pas forcément au domaine. Akane prit alors une partie de la liste et alla là où il était nécessaire pour récupérer ce qui lui ramènerait son ami.
Arrachant des raretés des mains de Hanyo et faibles Yokai, payant même des humains sur des marchés pour en récupérer d’autres, allant même jusqu’à voler chez ses parents et s’y introduire pour récupérer un ingrédient facilement.
Après quelques jours, elle était revenue, chargée de ce qu’elle avait dû récupérer, tout soigneusement emballé et séparé. Le reste du temps, elle reprit ses habitudes pour ne pas gêner, elle ne pouvait rien faire de plus.
La Tengu discutait un peu avec les membres de la famille de Sasori, laissant le Yokai faire ses rituels et concoctions. Ils n’avaient plus qu’à laisser le temps passer, espérant que la magie soit assez puissante pour le soigner, remettre un cœur à sa place magiquement n’est pas chose aisée, et rien ne disait que tout allait marcher correctement.
Les nuits, elle dormait peu, et se retrouvait souvent dehors à observer le ciel étoilé dans le calme, elle n’avait pas versé le sang d’autrui depuis qu’elle avait trouvé son meilleur ami le cœur dans la main, affaibli dans sa chambre. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui était arrivé tout ce temps pour qu’il finisse ainsi. Toute cette histoire lui prenait aux tripes, elle était énervée contre elle-même de s’inquiéter autant, mais elle ne pouvait s’en empêcher, jamais elle n’aurait imaginé être tant attachée à Sasori. C’est ainsi qu’elle se rendit compte que finalement, elle tenait à lui, beaucoup, elle n’avait plus grand monde autour d’elle et voir qu’il pouvait être faible et triste lui faisait peur. Elle ne voulait absolument pas qu’il lui arrive la même chose un jour, non, Akane ne voulait pas être rongée par la souffrance, la peine ou le désespoir, ce n’était pas comme ça que sa vie devait être. Une fois Sasori réveillé elle ne serait plus abattue et pourrait reprendre le cours de sa vie, détachée comme elle l’avait toujours été.

C’est au bout de deux semaines, alors qu’Akane et Kiseki étaient dans la maison qu’ils entendirent un bruit sourd venait de la chambre de ce dernier. Comme un corps qui tombe au sol… Les deux ouvrirent la porte avec fracas pour trouver un Sasori bien réveillé, mais étalé sur le sol.
Se saisissant d’un de ses bras et Kiseki de l’autre, ils le remirent dans le lit.
Le visage clos, soulagé, mais ne voulant pas le montrer Akane s’appuya à l’un des murs. Si on l’observait avec attention, on pouvait voir un léger rictus narquois se former sur ses lèvres.
Heureuse et soulagée, mais surtout moqueuse, il payait le fait d’avoir voulu s’ôter le cœur au prix fort.
La jeune femme fixait son ami avec attention et il lui rendait bien, elle ne savait pas quoi dire, n’avait pas de remarque cinglante à lui envoyer, il ressemblait à un nouveau-né, perdu, c’était triste à voir. L’inquiétude de ces derniers jours avait totalement disparu de ses traits et elle avait repris toute sa consistance au moment où l’annonce fut faite. Sasori était définitivement sorti d’affaire, il allait vivre. Il y avait cependant une question qui la dérangeait, et qui gênait tout le monde, une question que personne n’osait poser et ce fut Akane qui prit les devants.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Un ton froid, sans appel, ça sonnait presque comme un ordre plus que comme une interrogation. Mais ce fut une question sans réponse, il ne savait plus. Il avait oublié 50 ans de sa vie en l’espace d’un battement de cœur. Il ne savait même plus en quelle année ils étaient.
Le regard qu’elle lui portait était inquisiteur, elle voulait des réponses, pas qu’on lui dise qu’on ne savait plus, c’était ridicule, comment pouvait-on oublier pourquoi on voulait se débarrasser de son propre cœur.
Une femme avait expliqué tout le processus pendant qu’Akane dans son coin réfléchissait avec intensité, tournait et retournait en boucle tout ce qu’elle avait vu dans un effort vain de reconstituer les faits qui lui étaient inconnus. La seule chose qui soulagea la jeune femme, c’est que malgré ces 50 années d’absence, il n’avait pas changé d’un pouce, toujours hautain, sûr de lui, désinvolte.
Sasori manquait par contre toujours de repos, maintenant qu’il était réveillé, il allait devoir apprendre à vivre avec le flux de magie qui le maintenait vivant, mais il devait encore se remettre, laisser à son corps le temps de se renforcer à nouveau.
Alors Akane attendrait au domaine, qu’il se remette, qu’elle puisse parler longuement avec lui, elle avait beaucoup à raconter, et beaucoup à montrer à son ami, ça leur ferait pas de mal de passer un peu de temps ensemble. Elle pourrait aussi lui montrer à quel point elle lui en voulait, et à quel point elle était rancunière qu’il ait disparu et essayé de se laisser mourir comme l’un de ces pitoyables humains en mal d’amour. Il valait plus que ça et il avait intérêt à lui montrer ! Elle n’allait sûrement pas lui témoigner de suite l’affection qu’elle avait pour lui et jamais elle n’irait lui raconter à quel point elle s’est inquiétée.

HANYÔ/YÔKAI
Rang : C
Pouvoir : Voix perçante ( Elle peut calmer ou causer des tensions entre les gens juste avec sa voix et les intonations qu’elle y met ) Mais principalement sa voix peut produire un son strident désorientant pendant deux ou trois secondes ses ennemis ( surtout quand elle s’énerve et qu’elle cri)
Arme : Katana à lame rouge forgée avec le sang de sa mère
Capacité passive : Rage de sang ( Si elle boit le sang de son ennemi en combat elle peut voir ses points faibles )


Akane // Fleur de sang  MleA8fC
Akane // Fleur de sang  GRTS8dB

C’est Sera le retour ! Je me suis faite embarquer par Ken dans mon amour des psychopathes !


Code:
<span>[b]Oda Nobunaga (Avenger) [/b]</span> ✦ nom de la série → F/GO<a href="#">Akane</a>

Halloween
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Akane

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Akane // Fleur de sang  Left_bar_bleue0/21Akane // Fleur de sang  Empty_bar_bleue  (0/21)
Pièces d'or Pièces d'or: 1549
Akane
Akane
✦ Yôkai ✦ Niveau 5
13/05/21, 03:48 pm
Akane
Let's play a game.

Feat : Oda Nobunaga ( Avenger) / FGO

Akane, Fleur de sang

Suite et fin

Akane était restée encore un peu au domaine des Ryomen-Sukuna pour aider Sasori dans ses entraînements sans réels événements marquants. Ils avaient juste pris le temps de discuter un peu et de passer du temps ensembles avant qu’elle ne reparte dans ses errances, ils avaient tout deux leurs vies respectives et elle savait que son ami avait d’autres choses à faire avec son frère. Alors elle était repartie dans ses éternelles errances pour encore longtemps.

Bien des années s’écoulaient, les massacres étaient de moins en moins fréquents, comme si la flamme qui brûlait dans le cœur de la jeune femme faiblissait une fois de plus. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, elle se sentait fade, lasse, ce qui faisait ses couleurs s’évaporait avec le calme.
Elle ne faisait qu’errer, ne s’étant pas donné la peine de reparler à ceux qui lui étaient proches depuis des années, comme si ça ne lui importait plus.
Elle ne savait pas gérer ses émotions, avait disparu de la circulation, ne faisait plus parler d’elle, ni par la crainte ni par le sang. Elle s’était effacée, n’avait plus rien pour vivre, plus rien qui la faisait rire ou sourire, la longue vie qu’elle avait devenait monotone, moins de conflit, juste l’éternelle haine entre Yokai, Hanyo, et autres humains.
Voilà dix longues années qu’elle était seule à voyager à travers le pays, ne laissant aucune trace de son passage, elle avait toujours réussi à retomber sur ses pieds, à retrouver l’amusement, les émotions, mais plus rien ne lui venait. Une vie où elle n’était qu’une ombre, cheveux dissimulés, elle gagnait sa vie en jouant et repartait.
Après tout, elle ne s’était jamais retrouvé de demeure après l’événement de la lettre.
Un jour de pluie, gris et morose une voix attira son attention, curieuse, elle s’en était approchée, il s’en dégageait une aura d’attraction, comme si quelqu’un essayait de la charmer.
Elle était nez à nez avec une jeune femme qui chantait perchée sur une fontaine, des gens lui offrant des pièces, à manger, et même essayant de l’inviter à boire un verre.
Akane était subjuguée, ne pouvant la quitter des yeux une seconde, des yeux verts profonds, une chevelure noire aux reflets bleutés, elle était magnifique, hypnotisante.
En une seconde, tout changea, l’eau de la fontaine derrière se noircit, la pluie devenait plus dense, les humains étaient accablés par le froid et la lourdeur de la pluie, comme un torrent sauvage.
Ce qu’ils ne pouvaient pas voir, c’est que tout cela venait des larmes que versait la jeune femme, des larmes salées de colère et de haine. Akane soutenait le regard de la jeune femme, interrogateur, surpris derrière les pleurs, lui souriant à pleines dents, aimant la rage qui se dégageait de l’inconnue.
Si, longtemps qu’elle n’avait pas vu tant de haine, trop longtemps que tout était calme.
Un homme, cependant, se démarqua du lot. Avançant avec assurance vers la femme de la fontaine, n’ayant pas fait attention à la présence d’Akane derrière lui. La pluie s’arrêtait soudainement alors que la peur soudaine de la femme déformait ses traits.
Une peau plus foncée et un look atypique, il était certainement un des exterminateurs du clan Kurage en voyage. C’était de mauvaise augure, et la Tengu ne voulait sûrement pas qu’une autre manipulatrice de la voix meurt de manière si naïve.
Prenant le temps de changer son apparence Akane se jetait sur sa cible depuis les airs, en piqué, ne sortant pas son katana.
Elle avait juste besoin de le blesser pour s’en débarrasser rapidement, mais c’était sans compter sur les réflexes impressionnants des exterminateurs. Il avait esquivé l’assaut avec facilité, il devait être vraiment expérimenté. Elle sortit donc son Katana et lança un combat de lames contre l’homme, sa capuche ayant libéré ses cheveux rouges, et l’excitation du combat laissant place à un sourire carnassier sur son visage.
Elle n’avait jamais eu la réelle occasion de se battre contre un exterminateur alors elle n’irait pas le sous-estimer.
Les lames s’entrechoquaient avec force et vitesse, sifflant l’une contre l’autre. Ils paraient, attaquaient, les regardait c’était comme regarder deux personnes danser à l’unisson, c’était une danse magnifique mais mortelle. Akane s’amusait aussi à prendre de la hauteur, puis vint le moment où elle se jeta sur son adversaire et se fit blesser par sa lame, laissant une marque sur toute sa cuisse, le liquide chaud coulant une nouvelle fois, depuis si longtemps. Mais du côté de l’exterminateur, le sang coulait également, elle l’avait griffé et se léchait maintenant la main en le fixant dans les yeux avec provocation. C’était terminé, cet homme arrivait au bout de sa vie, il aurait sûrement réussi sa mission, tuer cette jeune femme, si Akane n’était pas passé par là au bon moment. Le hasard était un de ses grands amis. Le bras droit et la gorge de l’homme se mirent à luire d’un rouge vif, lui indiquant où frapper pour être sûre de se débarrasser de l’homme. Elle ne voyait pas les points faibles classiques, mais les vielles blessures et points faibles des humains autres que leurs points vitaux. Et ce qu’elle voyait était réel, le bras droit avait une défense nettement moins efficace, ce qui fit que lorsque l’homme tourna son corps pour défendre sa faiblesse, il ouvrit totalement sa garde et sa gorge à gauche la laissant sans protection, donnant l’occasion parfaite à Akane de frapper pour tuer. Le katana venait de fendre l’air dans une feinte parfaite et trancha nettement la carotide de l’homme, laissant le sang s’écouler de la plaie et l’homme s’étouffer lentement, impuissant.
La tengu s’approcha lentement de la fontaine où la femme était encore totalement effrayée, l’inconnue se mit à paniquer, suppliant pour sa vie, pleurant à chaudes larmes.

« Allons, tu es une Yokai, tu ne devrais pas te montrer si faible. C’est ridicule. Il est mort de toute façon. Tu aurais pu t’en occuper toi-même. Il m’a blessé tout de même. Tu devrais être reconnaissante. »

L’inconnue la regardait un mélange de peur et d’admiration dans le regard, elle semblait jeune, comme n’ayant jamais réellement été présente sur cette terre, comme si elle n’y connaissait rien.
Akane lui prit la main, les emmenant loin du petit village, l’entraînant à sa suite pendant des heures jusqu’à trouver un endroit où dormir au sec et où elles ne seraient pas retrouvées.
Elles avaient discuté longuement, la jeune fille n’avait qu’une vingtaine d’années, très jeune encore pour une Yokai, elle ne savait pas faire grand-chose à part chanter pour charmer grâce à sa voix, c’est ainsi qu’elle se nourrissait et qu’elle avait échappé aux humains.
Elle était une Ningyo, une femme poisson et avait malencontreusement été attrapée par des pêcheurs, elle avait réussi à s’enfuir en maintenant par instinct sa forme humaine, mais ne connaissait rien au monde en dehors de sa rivière.
La petite était trop gentille, Akane savait qu’elle mourrait si elle restait seule, elle avait donc décidé de rester avec la jeune femme, elle s’appelait Kiyo.
Jusqu’en 1400, la Tengu avait pris la jeune femme sous son aile, lui apprenant à charmer correctement avec sa voix, à créer des leurres, et à maintenir sa transformation humaine de plus en plus longtemps afin qu’elle puisse vivre sur terre.
Souvent, elles se rendaient toutes les deux près de points d’eau afin que Kiyo puisse passer du temps sous sa forme Yokai, ce qui n’était pas chose évidente au vu du nombre de pêcheurs toujours présents pour chercher de quoi se nourrir.
Ce furent d’ailleurs 10 années où de nombreux pêcheurs avaient mystérieusement disparus, leurs cadavres retrouvés flottants à la surface de l’eau à moitié dévorés. L’attachement d’Akane pour sa protégée grandissait de jour en jour, elle lui apprenait tout ce qu’elle savait, lui montrait comment se défendre, la faiblesse des humains. Elle avait une compagne de route maintenant et toutes deux s’amusaient énormément, découvrant de nouvelles manières d’être destructrices.

Cette même année de 1400 de nombreuses rumeurs couraient à Mino et Hida, parlant des Ryomen-Sukuna, d’un banquet et de la nouvelle tête de la famille. À avoir fait en sorte d’être introuvable pendant deux décennies Akane avait loupé bien des choses, des événements importants, il était temps qu’elle se rende au domaine de son ami, ne serait-ce que pour le féliciter de sa nouvelle position, et lui présenter Kiyo par la même occasion.
Elle était en retard pour le premier jour de banquet, mais il se disait qu’un autre banquet avait lieu le lendemain au domaine et que des humains étaient invités. Beaucoup dans la ville louaient le seigneur Sasori pour sa bonté d’âme.
Il fallait qu’elle aille vérifier d’elle-même s’il n’était pas possédé par un bon démon, ce qu’elle entendait lui paraissait bien trop étrange.
C’est ainsi qu’elle se rendit au deuxième jour du banquet bien apprêtée avec Kiyo, capuche dissimulant ses traits. Les rumeurs avaient dit vrai, il y avait bien un banquet pour humain, et il interdisait toute attaque sur les êtres de Mino et Hida, il protégeait bien ces êtres avec son frère.
Elle savait qu’elle n’aurait pas dû s’éloigner alors qu’il était encore en fin de convalescence.

Akane ne s’était plus éloigné pendant quelques années, ayant trouvé une demeure pour y vivre avec Kiyo et passant énormément de temps au domaine Ryomen-Sukuna, les seuls moments où elle quittait la province de Mino, c’est quand des conflits arrivaient proche, elle allait se défouler sur les champs de bataille, aidant toujours un côté, ou l’autre, voir les deux pour rendre les hommes confus.
Elle s’amusait tout en continuant d’apprendre à Kiyo ce qu’elle devait savoir.
La Tengu ne prenait jamais assez de temps tranquille pour porter un enfant elle-même, ce serait un trop gros poids. Elle n’avait pas oublié ce qu’elle avait dit à Sasori presque trois siècles auparavant, mais elle n’était pas prête, loin de là.
Elle passait du bon temps, entourée de personnes qu’elle appréciait, ne subissant plus la solitude qu’elle s’était si souvent infligée, ce n’était pas si mal d’avoir des gens proches, elle ne passait plus de temps à s’ennuyer, ayant toujours des choses à faire et elle continuait d’aller s’amuser régulièrement, en jouant, se battant, et même en aidant parfois à protéger ce que Sasori appelait sa fourmilière de Yokai trop agressifs.

L’année 1409 marquait également ses 270 ans de mariage avec Sasori, et pourtant, Akane n’avait jamais fait attention que si longtemps s’était écoulé depuis qu’elle avait accepté la demande de son ami.
Sasori l’avait surpris cette année-là en l’emmenant voyager, juste tous les deux. Ils n’avaient pas fait ça depuis leur nuit de noces. Ils étaient partis, juste eux deux dans une de leurs habituelles folies, massacrant tout et n’importe quoi sur un champ de bataille, ils s’amusaient, se nourrissaient, comme des années auparavant. Akane ne s’était plus autant amusée depuis des décennies, Sasori était définitivement la meilleure personne pour ce genre de festoiement. Quand tout deux rentraient finalement à Mino son mari, ami, l’avait mené jusqu’à un grand manoir, lui en offrant les clefs.
Il était magnifique, et ne manquait pas d’espace. Il s’était souvenu qu’elle voulait des enfants, et avec un tel espace elle pouvait recueillir tous ceux qu’elle voulait, leur apprendre, les entraîner, les faire grandir et surtout les aimer, à sa manière.
Avec une demeure pareille, elle serait heureuse, Kiyo pourrait y vivre aussi, jusqu’à ce qu’elle parte à nouveau. Akane s’était attachée à cette Ningyo, le temps qu’elles passaient ensemble lui était précieux.
Elle avait visité le manoir immense, chaque pièce, chaque recoin, elle était émerveillée par tant de beauté. Elle avait enfin un endroit réellement à elle, dans la province de Mino toujours, elle ne serait jamais loin de Sasori et serait bien installée.
Ils n’étaient peut-être pas amoureux, ce n’était pas leur genre, mais elle aimait Sasori à sa façon, et ce cadeau était une pure merveille. Elle l’avait taquiné gentiment, se moquant un peu pour le remercier, elle était réellement heureuse.

De 1410 à 1548 Akane, s’était mise en tête de parcourir le pays, recueillir les enfants Yokai qui auraient vu leurs parents assassinés, qui auraient été délaissés ou encore qui ne recevraient pas l’amour qu’elle estime qu’ils méritent.
Peu importe le type de Yokai, elle prenait bien soin de ne laisser aucun enfant de côté.
Elle aimait apprendre à les connaître, leur donner le confort dont ils avaient tous besoin dans sa nouvelle demeure.
Certains étaient gravement blessés, les humains n’arrêtaient jamais de haïr ces enfants innocents plutôt que de leur apprendre qu’ils peuvent être différents, et pour ces mêmes raisons elle n’arrêtait pas de détester ces vils êtres. La tengu avait arrêté de compter combien d’humains elle avait tué, combien de Yokai faibles, elle avait dû achever, combien d’enfants malheureux, elle ne pouvait pas sauver.
Elle avait fait en sorte qu’il y ait toujours des gens pour s’occuper des enfants sur son domaine, une personne pour les entraîner également, et enfin des Yokai pour les protéger, jamais plus ils ne seraient seuls et sans défense.
À chaque fois qu’elle revenait avec un nouvel enfant, elle prenait le temps de dîner avec eux, de partager quelques moments avec chacun avant de repartir sur les routes, elle ramenait aussi des souvenirs de chaque région qu’elle visitait pour les enfants.
En 119 ans, certains étaient aussi repartis, s’estimant prêts à s’en aller, elle était heureuse de voir les enfants peureux d’autrefois devenir de vrais Yokai combatifs et forts, elle ne pleurait pas de leur départ, jamais, elle savait que ça arriverait pour chacun d’entre eux avec le temps.
Sa vie était toujours la même, des enfants turbulents en plus, sa demeure était devenue une grande bâtisse bruyante et joyeuse.

Musique
Un jour, en 1529 lors de l’un de ses voyages dans une lointaine région elle avait trouvé une petite Jorogumo, une petite fille araignée avec trois pattes brisées et la majorité de ses yeux crevés, Akane s’était approchée doucement, essayant de rassurer la petite effrayée qui n’avait cesse de hurler, la pauvre enfant était couverte de sang et la Tengu sous le choc ne savait même pas si la petite pourrait survivre au voyage.
Transformée pour lui faire moins peur la petite avait fini par se calmer doucement, rassurée par les paroles d’Akane, malheureusement un nouveau cri fendit la nuit, un cri de haine et de rage, une mère en colère voulant récupérer son enfant.
La Jorogumo s’était mise à se tordre dans tous les sens, plus effrayée que jamais, pleurant et suppliant pour fuir loin de la mère.
Akane s’était redressée, elle n’avait pas le temps de partir avec la petite, elle se ferait rattraper, alors elle la déplaça de manière à la dissimuler plus loin du combat.

TW SANG

Akane regardait partout autour d’elle, essayant de voir où se trouvait la femme, mais ne voyait rien, la mère Jorogumo venait de tomber des arbres directement sur la Tengu qui venait de hurler pour se défendre, gagnant assez de temps pour se dégager de l’emprise qui l’avait soudainement clouée au sol. Son katana était déjà dégainé et Akane savait que pour l’éliminer, elle devait frapper son point faible, mais celui-ci se trouvait sous la cage thoracique de la créature, endroit inatteignable ou presque. Elle s’était donc lancée dans une bataille presque perdue d’avance, frappant de son arme pour trancher les pattes elle se prit une autre des pattes dans la cuisse, laissant un trou large qui saignait avec abondance, elle n’avait pas pu retenir un cri. Akane continuait de se battre, à corps perdu pour sauver cet enfant, continuant de se faire blesser, une coupure au bras gauche, l’incapacitant et de son côté aucun de ses coups ne pouvait percer la carapace de l’araignée…
La douleur lui faisait voir flou, elle titubait à force de perdre du sang, elle en perdait trop, n’avait plus assez d’adrénaline pour combattre, une flaque rouge grandissait sous ses pieds.
Légèrement recourbée, vacillant légèrement, elle s’était jetée dans un dernier assaut désespéré, espérant glisser sous la femme pour transpercer le bon endroit, mais elle fut cueillie par un coup de patte qui venait de lui lacérer l’abdomen. Akane était vaincue, immobile à terre, au bord de l’inconscience, elle ne pouvait plus faire un mouvement, elle gisait dans son propre sang, des coupures sur tout le corps. Elle n’avait pas réussi à sauver cette enfant. Et sa vie n’était pas loin de lui glisser entre les doigts. Dans une grande cruauté, et une mauvaise idée, la Jogorumo ne l’avait heureusement pas achevée, espérant qu’elle se vide seule de son sang.
La Tengu était là, sur le sol, recroquevillée, elle respirait difficilement et ses plaies avaient du mal à se refermer, à cicatriser, normalement pour un Yokai ça allait plus vite.
La fleur de sang sous elle se mélangeait à la nature, comme un tapis de tulipes qui lui faisait un lit douillet pour l’emmener vers des songes meilleurs.
Une lourde inspiration et un sursaut vif, Akane se réveilla vivement, difficilement elle s’assit, observant autour d’elle, des murs en bois, elle était allongée sur un futon dans une modeste maison, une pâte étrange, filandreuse, encore sur ses lèvres et ses plaies, et à côté une bouteille.
Une vieille femme assise près d’elle.
« Vous êtes enfin réveillée. Cela fait une semaine que je vous soigne, ne parlez pas. C’est un des enfants Jorogumo qui vous a emmené ici. Il vous remercie d’avoir voulu sauver sa sœur. Il m’a donné ceci également. »
Akane saisit dans ses mains une fleur séchée, rouge comme le sang, comme celle de la clairière où elle s’était battue. Elle paya la vielle femme pour les soins et remèdes qu’elle lui avait donné et deux jours plus tard elle était sur la route pour rentrer totalement remise sur pieds.
Les seuls stigmates qu’elle avait encore étaient une cicatrice à l’épaule et une qui courrait le long de son dos. Invisibles si elle décidait de ne pas le montrer.

1549, l’année où le pire des enfers se déchaînait sur le Japon, en 500 ans de vie Akane n’avait jamais vu ça, de la haine, de la colère, partout et tout le temps, le pays se battait contre lui-même pour récupérer les fragments de la perle de Shikon, il se disait partout qu’un seul de ses fragments pouvait donner un immense pouvoir. Elle avait également appris qu’une jeune prêtresse était à la recherche de ces fragments afin de reconstituer la perle ou du moins c’est ce qu’Akane avait compris. Elle veillait avec attention sur ses enfants, qu’aucun des morceaux ne soit ramené dans le domaine. Et la première année elle s’occupait juste de protéger ses enfants et la province de Mino qui subissait des assauts de partout et tout le monde. Peu importe l’espèce tous voulaient cette pierre, mais la chercher reviendrait à mourir.
En un an de batailles, elle n’avait pas été blessée autant que quand elle avait voulu sauver cette enfant. Le poids de cet échec faisait qu’elle s’améliorait de bataille en bataille, combattant pour ne plus subir de défaites aussi écrasantes.
Malheureusement tout n’était pas toujours tout rose, et un jour à sa porte venait de frapper un enfant, un petit Yokai, aux cheveux noirs de geais, avec deux ailes, en pleurs.
« On m’a dit de venir ici, je cherche Akane, j’ai besoin d’aide ! Mamie, et Papi, ils se font attaquer par un gros méchant, à cause d’un morceau de caillou ! Il faut que tu viennes. »

Elle n’avait pu se retenir de rire face au petit garçon. Alors finalement ses parents avaient besoin de son aide maintenant, eux qui avaient toujours considéré ses massacres comme de la folie, ils n’arrivaient pas à combattre un simple Yokai.
Mais elle refusait de faire de la peine à ce petit. Il avait l’air si triste, peut-être étaient-ils bons avec lui. Jamais ils n’auraient dû se complaire dans l’oisiveté, abandonnant la guerre pour la protection. C’était faible et ça leur coûtait cher.
Elle n’avait pas revu son lieu de naissance depuis près de 300 ans et elle avait eu un rictus mauvais en voyant le lieu partiellement détruit et ses parents se battant de leurs dernières forces, leur enfant adopté gisant sur le sol inconscient.
Elle avait dégainé son katana et s’était battue en s’amusant contre le Yokai qu’elle jugeait ridicule. Il ne serait jamais fort, et ses parents non plus.
Akane s’était saisi du morceau de la pierre et l’avait amené au bord d’une rivière, hésitant fortement à le jeter à l’eau, toute cette puissance qui se trouvait dans un si petit caillou.
Elle venait de le laisser tomber dans la rivière, cette pierre rendait fou, et Sasori ne serait pas heureux si elle ramenait ça à Mino alors qu’il s’était déjà débarrassé de deux morceaux auprès de la prêtresse. Alors cette pierre allait suivre le cours de l’eau et Akane elle, allait retrouver les enfants.
Elle avait continué de se battre jusqu’à la destruction de Naraku, envoyant au loin les personnes voulant les morceaux de cette pierre qui détruisaient leurs terres.

Dernière bataille
1551, la fin des combats, et Akane laissant partir à sa porte 3 des enfants qu’elle avait recueillis.
Sasori qui souvent vient lui prêter main forte avec tout ce petit monde. Elle continue ses voyages sur les routes du Japon afin de trouver d’autres enfants Yokai qui ont besoin d’être protégés.
Il y a d’ailleurs une fleur rouge dans un panier sur sa porte d’entrée. Si cette fleur n’y est pas, c’est qu’Akane est en voyage.
Et bien sûr, elle ne cesse de faire parler d’elle en bien et en mal à travers tout le pays.
Mais l’avenir réserve toujours des surprises.


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j'ai décidé de te faire un message digne de ce nom, comparé au premier Akane // Fleur de sang  4202045491

ALORS RE-BIENVENUE sur Sangeki avec cette psychopathe en puissance !! Je ne me sens même pas coupable de t'avoir embarqué dans ce duo de folie Akane // Fleur de sang  1869189037 je suis même super content, parce que j'aime bien ta façon d'écrire et en général, ta motivation ! Akane // Fleur de sang  1722652469

Voilà, du coup, bon courage pour la suite même si tu attends que je ponde le reste de mon histoire pour avancer Akane // Fleur de sang  1869189037 on se retrouve pour des RP juste après les validations de nos mariés Akane // Fleur de sang  770421602 Akane // Fleur de sang  770421602 Akane // Fleur de sang  770421602
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N'aies pas peur, respire ...

Re-bienvenue à toi sur Sangeki, le Fléau.

Alors waw ! Ce personnage de folie. J'aime beaucoup son développement, même si je t'ai fait beaucoup de commentaires au fur et à mesure  Akane // Fleur de sang  38766976 la façon dont elle veut s'émanciper de ses parents, comment elle les défie, puis son évolution avec les enfants, je trouve ça un peu triste quand ils s'en vont, mais bon c'est la vie Akane // Fleur de sang  3704795428 en tout cas, ta fiche s'est lue très rapidement, et le fil conducteur est super intéressant ! J'ai hâte de la voir continuer d'évoluer, et de faire des RP avec !! Akane // Fleur de sang  2160947705

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