Déménagement
Le Staff s'est embrarqué dans un nouveau projet, et si vous souhaitez jeter un oeil, c'est par ici !
Super Staff


MAJ
30
MAI 22
intrigue terminée, résumé dispo ICI ; nous passons en novembre 1551 ; thème des avatars : sang et blessures.

1
MAI 22
nouveau design et news ici ; intrigue toujours en cours (bientôt finie) ; thème des avatars : printemps.1
MAR 22
Tous les groupes sont ouverts ; petit message de nouveautés ici ; intrigue toujours en cours (avance bien) ; avatars féminins priorisés
2
JAN 22
Nouveau design mis en place + roulette qui reprend + thème des avatars : Kimono !
16
DEC 21
Sangeki a subi une refonte discrète, n'hésitez pas à lire le Guide pour en savoir plus. Le forum prend un nouveau chemin, avec l'aide de sa communauté !
30
NOV 21
nouveau sujet de petites news pour décembre qui approche ! n'oubliez pas vos calendriers de l'avent !
25
OCT 21
Grosses MAJ ; nouveau design, nouveau codage + petits ajouts importants ; découverte ici
5
SEPT 21
!! RECHERCHE EXTERMINATEUR/SPIRITUEL !! Missions et quêtes ouvertes ; DC gratuit pour le mois ; changement de mois INRP pour juillet ; ménage de la rentrée fait (membres + sujets)
31
JUIL 21
Nouveau changement de design et petit événement léger hors intrigue pour s'amuser en attendant la rentrée !
31
MAI 21
Un changement de papier peint pour Sangeki pour bien commencer le mois de juin avec des petits changements en vue ! Thème des avatars : Lanterne ; pour fêter la fin de notre premier évènement !
2
MAI 21
Petite mise à jour avec quelques nouveautés, lisibles dans ce petit sujet ! Thème des avatars : enfance.
2
AVRIL 21
Ouverture du forum, allez lire le sujet d'ouverture pour une vague de feeels !
Super PV
SITUATION
Nous sommes en novembre 1551. La météo peu clémente apporte beaucoup de pluie et de vents froids. Les températures tournent autour de 10°c. Un sujet commun post-intrigue est ouvert à tous ; permettant de créer des rencontres et de ramasser tous les blessés présents. Une belle manière de faire son entrée parmi nous.
Super copains
Invité
Bienvenue chez toi.
Le Guide contient toutes les informations relatives à notre univers (règlement, contexte, annexes ...). Contexte inspiré de plusieurs oeuvres, univers med-fantasy au Japon Féodal. Avatar 200x320px. Communauté chill, bienveillante et accueillante.
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» Birthday Roulette
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Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles !

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Sasori

Feuille de personnage
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Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Left_bar_bleue3/36Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Empty_bar_bleue  (3/36)
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Sasori
Sasori
✦ Yôkai ✦ Niveau 7
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Sasori
Don’t look up without permission. It’s unpleasant.

Feat : Ryomen Sukuna by Lykos
Sasori

Feat Ryomen Sukuna de Jujutsu Kaisen

551YO (23/07/1000)
Mino


Mâle
se force hétéro, volage


Seigneur de Mino et Hida
Mino


caractère ambitieux : il veut être reconnu, que son prénom soit sur toutes les lèvres et qu'à chacun de ses passages, on le craigne ou le vénère

créatif : la torture est un véritable art pour lui et il n'hésite pas à créer de nouvelles manières d'étendre ses talents. il sait également peindre de magnifiques paysages, sur des parchemins ou des toiles. lorsqu'il peint, ce sera sans doute les seuls moments où il est serein.

charismatique : si on le voit, si on le croise, on se sent écrasé par sa prestance et son charisme. c'est indéniable, on se sent un moins que rien

confiant : il ne doute pas de son talent, de ses pouvoirs et de sa supériorité en raison de sa lignée de puissants Yôkai

déterminé : à devenir plus fort, à entraîner Kiseki pour qu'il devienne aussi puissant que lui malgré qu'il soit Hanyô, sur ses objectifs. il ne recule devant rien, rien ne lui fait peur

enjoué : dans sa façon de parler, les traits de son visage, sa manière de marcher, tout respire un étrange sentiment de malaise mélangé à de l'enthousiasme, comme s'il préparait quelque chose en permanence (ce qui n'est pas totalement faux)

entreprenant : quand il veut quelque chose, il l'a. il prend les choses en main quand il le faut.

influent : dans les provinces de Mino et Hida, il est connu pour ses bienfaits auprès des humains, les protégeant des invasions de Yôkai, il est vénéré. Certains humains ont même abandonné les vrais dieux pour le prier lui. autant dire qu'il se sent plus à cause d'eux. en fait, son action n'a rien de charitable loin de là.

intelligent : il réfléchit souvent à ce qui est le mieux pour lui et/ou pour son frère. malgré son intelligence, il est parfois trop impulsif pour réfléchir correctement.

leader : son charisme pousse n'importe qui à vouloir le suivre et en faire un chef. c'est inné, c'est comme ça

persuasif : il arrive à faire croire presque n'importe quoi à beaucoup de gens, et cela pourrait presque être considéré comme une capacité passive tant il excelle dans la persuasion (le mensonge)

protecteur : il n'hésitera pas à se mettre en danger pour les personnes qu'il estime (ou les personnes qu'il veut dévorer lui-même). pas touche à son frère, sauf si vous voulez mourir.

tenace : il ne lâchera pas le morceau. jamais. même s'il venait à être blessé, presque aux portes de la mort, il continuerait de se battre.
_______
coléreux : quand la colère l'envahit, seul Kiseki est capable de l'arrêter, et ce, en une fraction de seconde.

cruel : la torture, la captivité, repousser les limites de l'humanité, ou bien de la résistance des Yôkai/Hanyô en excerçant des choses abominables ...

dépensier : il couvre son frère de cadeaux, il dépense énormément en vêtements, en tissus de luxe, en armes et objets anciens aussi (il aime avoir une belle collection d'objets rares)

hautain : il regarde tout le monde de haut, tout le temps. c'est lui le meilleur après tout.

hypocrite : il aide les humains pour mieux les trahir ensuite. il aime ce sentiment de pouvoir être un dieu alors qu'il ne fait ça que par pur égoïsme, pour son égo, pour se sentir grand. Même s'il est DEJA grand !

impulsif : il réagit vite, très vite.

lunatique : ses humeurs sont assez changeantes, d'une minute à l'autre, on peut avoir le Sasori calme laisser place à Sadik.

manipulateur : il n'hésite pas à manipuler son monde pour obtenir ce qu'il veut, et se divertir surtout. n'oublions pas qu'il s'ennuie très vite.

mégalomane : lui, lui et lui. y a que lui dans son monde. sauf quand Kiseki est dans les parages !

menteur : il ment comme il respire, on ne sait jamais quand il dit de vraies choses ou s'il est encore en train d'embobiner pour parvenir à ses fins.

nonchalant : bien qu'enjoué, il a aussi ses côtés nonchalant. il est capable de rester assis sur son "trône" des heures, à regarder un combat, une bataille de samouraïs, sans lever le petit doigt. encore une fois, pour se divertir.

pervers : la souffrance, il aime la voir sur le visage des autres.

possessif : on ne touche pas à ce qui lui appartient, sinon c'est le drame.

volatile ; ne reste jamais en place au même endroit pendant très longtemps, il s'ennuie vite.

Physique environ 1m90 / Corpulence ; virile, musclée, carrée / Cheveux ; noirs en-dessous, roses au-dessus / Yeux ; rouge sang / Signes particuliers ; des marques noires partout sur son corps semblables à des tatouages ; des ongles pointus et noirs ; des canines épaisses et pointues ; une cicatrice semblable à un Dahlia rose au milieu de la poitrine
La légende de Ryomen-sukuna dit qu'il est apparu dans la province de Hida où il a désobéi à la cour impériale et a fait souffrir les gens. Il a donc été expulsé de la province en 377 et était considéré comme un méchant et ennemi de l'empereur.

Cependant, une autre légende dit que les gens des provinces de Hida et Mino traitaient Ryomen-sukuna comme un héros et un bienfaiteur et l'adoraient. Ryomen-sukuna est considéré comme Kaiki, et il est dit qu'il a introduit Bouddhisme dans la province de Hida. Dans de nombreux autres vieux temples des provinces de Hida et Mino, Ryomen-sukuna est vénéré. Au Sanctuaire Minashi-jinja, dans la province de Hida, on vénère la montagne Kuraiyama en tant que shintaizan (une montagne vénérée comme le lieu d'habitation sacré d'une ou plusieurs divinités), mais sa divinité enchâssée est inconnue, donc une théorie affirme que Ryomen-sukuna est une divinité cachée du sanctuaire.

Croire à l'une ou l'autre n'est pas du ressort de Ryomen-sukuna, seuls les Humains attachent une importance capitale à l'existence des Dieux.

Une part d'Histoire se cache dans ces légendes, mais il serait bien trop facile de vous dire laquelle est la bonne, et laquelle a été inventée de toutes pièces. Ce Ryomen-sukuna légendaire est le père de Sasori et Kiseki. Puissant Yôkai, il est cependant descendu dans l'estime de nombreux clans démoniaques lorsqu'il engendra deux enfants : Sasori et Kiseki, un Hanyô.

Mino - 23 et 30 juillet 1000
Le hasard a fait que deux de ses femmes tombèrent enceinte et accouchèrent à quelques jours d'écart de deux fils. Bien qu'ils n'étaient pas tout à fait du même sang, Ryomen-sukuna le Père les considérait comme des jumeaux, comme la prunelle de ses yeux sans aucune différence. Il avait souhaité un fils pour perpétuer la lignée des géants, et le voilà avec deux sur les bras. Il était le papa le plus heureux du monde. Ou presque. La jalousie commençait à se faire ressentir dans son harem, la mère de Sasori faisait tout pour séparer les garçons dés que le père avait le dos tourné. Elle essayait par tous les moyens de montrer sa supériorité face à l'humaine qui avait engendré un bâtard, Kiseki eut bien assez souvent les oreilles sifflantes, tant elle l'humiliait et l'insultait au quotidien. Elle qui avait espéré que Sasori le déteste au moins autant qu'elle, l'effet inverse se produisait : il désirait protéger son cadet et l'éloigner de cette horrible sorcière. La vérité, c'était que cette femme s'occupait tellement de sa haine, qu'elle oublia de donner de l'amour à son fils. Ce dernier se tournait naturellement vers Nadeshiko, la mère de Kiseki. Douce, attentionnée et joueuse, elle s'occupait des deux garçons comme les siens.

Mino - Années 1005 à 1027
L'enfance de Sasori fut donc assez douce en soi, si on fait abstraction de sa génitrice, qui le détestait tout autant que Kiseki. Il aimait énormément sa maman d'adoption et ne se cachait pas pour le montrer. Déjà petit, il aimait provoquer et se sentir plus grand que les autres. Avec les autres Yôkai de son âge, il était du genre à mener tout le monde par le bout du nez et avoir ce charisme d'enfant énergique. Bien sûr qu'il est tombé sur plus fort que lui, mais cela ne l'a jamais arrêté. Bien au contraire, il s'est entraîné durement afin de pouvoir dépasser les plus vieux que lui et ainsi ne plus se faire intimider. Sa quête de puissance et de pouvoir a donc commencé très jeune.

Mino - Avril 1027
Lorsque Nadeshiko est décédée, il apprit à ses dépens ce qu'était la mort. Cela créa en lui un vide, un choc, un manque. L'immortalité des Yôkai, comme son père et lui, mais aussi celle des Hanyô comme Kiseki, ne pouvait être transmise à un humain. Il changea suite à cette tragédie, il devenait plus sombre encore, comme s'il vivait dans un autre monde.

départ à Hida - novembre 1050
Pour la première fois de sa vie, il formulait une requête à sa génitrice : l'emmener dans la province de Hida, afin de lui enseigner l'art de la magie de feu. Une magie qu'elle maniait à perfection, étant une élémentaire de feu.

En faisant la promesse à Kiseki qu'il reviendrait pour lui, après être devenu plus fort pour porter son clan sur un seul doigt, il prit donc le large en quête d'un nouvel horizon. Il n'était encore qu'un jeune adulte (d'apparence humaine), un bébé Yôkai qui faisait ses premiers pas dans le monde des Puissants. Sa génitrice avait accepté de l'aider ; il ne savait pas pourquoi et restait méfiant envers elle. Cependant, il était quelqu'un d'assidu, et chaque jour, il travaillait toujours plus. Le manque de son frère jumeau se faisait ressentir mais c'est ce qui l'aidait à tenir bon.

retour à Mino - mars 1060 Environ dix ans plus tard, il décidait de rentrer au bercail, avec une seule idée en tête : revoir Kiseki et lui faire un câlin. Il avait appris grâce à sa nouvelle amie à avoir une apparence un peu plus humaine. Il apprit à connaître malgré lui, sa génitrice, mais il ne l'aimait pas pour autant. Après tout, il s'était simplement servi d'elle pour apprendre à maîtriser, ne serait-ce qu'un peu, ses capacités. Tout comme s'était servi d'elle, son père, pour l'hérédité de ses pouvoirs. S'apercevoir que son fils était encore plus mauvais qu'elle, qu'il avait agi de cette façon dans l'unique but de pouvoir protéger son cher frère, la rendait folle. Extrêmement en colère. Jalouse. Avec une rancœur profonde, elle décidait de rester à Hida un moment, laissant Sasori rentrer chez son père, dans la province de Mino.

Autant dire qu'après sa longue et interminable absence, Sasori était encore plus collant avec Kiseki. Il ne le lâchait pas et le surprotégeait comme une maman avec son poussin nouveau-né. Cela durait des semaines, puis des mois. Jusqu'à ce que la génitrice de Sasori rentre elle aussi à Mino, avec l'espoir que son fils ait grandi, mûri, compris que Kiseki était un être faible et abject.

Mino, domaine Ryomen-sukuna - 31 juillet 1064
Tes yeux se posaient sur elle, cette femme qui t'avait donné la vie. Elle n'avait pas remarqué que tu l'observais, son regard à elle était tourné vers Kiseki. Une lueur de haine à l'état pur se baladait dans ses iris, tu savais qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle le détestait et toute autre émotion de cette famille, mais cela semblait empirer avec le temps. Tu te disais qu'il fallait qu'elle accepte, plus elle agissait comme ça, et plus tu aimais Kiseki. C'était étrange, mais il était ton jumeau, comme sorti de la même femme. Tu ne ressentais aucune différence vis à vis de lui, par conséquent, tu ne comprenais pas vraiment ce qu'elle ressentait. Ton père avait organisé une sorte de banquet, il y avait donc un regroupement de Yôkai en tout genre. Tout le monde mangeait, dansait, festoyait, et même si la présence de Kiseki faisait grimacer certains, par respect pour Ryomen-sukuna, ils se contentaient de l'éviter.

Comme à ton habitude, tu te tenais près de ton frère, te retenant malgré toi de lui tenir la main comme si vous n'étiez encore que des enfants, tu n'avais cependant pas l'intention de le lâcher d'une semelle. Kiseki ne semblait pas à l'aise, mais tu ne savais pas quoi faire pour l'aider. Il s'éclipsa à un moment donné, pour manger et passer dans la salle de bains, tu fixais sa silhouette s'éloigner, puis s'effacer de ton champs de vision.

La nuit était bien entamée, cela devait faire une petite heure que tu discutais, riais et chahutais avec tes amis. Tu t'éclipsais rapidement pour chercher Kiseki qui avait juste disparu et n'était jamais revenu. Tu déambulais parmi la foule à sa recherche, essayant de te concentrer sur les odeurs pour retrouver la sienne. Une légère effluve de sang survolait la pièce, mais tu ne l'avais pas sentie avant de te focaliser dessus. Curieux et inquiet, tu te décidais à la suivre, et ce fut donc le nez en l'air que tu sortais du hall pour prendre le chemin vers la chambre de ton frère. Tu avais accéléré la cadence de marche en devinant d'où provenait cette odeur de sang, et, sur le pas de la porte, tu n'en revenais pas. Kiseki était allongé sur le sol et ne bougeait pas. Pour la première fois de ta vie, tu avais peur. Peur de faire un pas, pour te rendre compte qu'il ne respirait plus, qu'il t'avait quitté, que tu ne l'avais pas protégé. Tu étais paralysé, tu ne voulais pas y aller, tu avais envie de fuir, courir loin, déverser ta haine sur quelqu'un, peu importe qui.

Perdu dans ton esprit, tétanisé, tu sursautais lorsqu'une main se posa sur ton épaule. Prêt à tuer la personne venue. Une jeune femme que tu connaissais bien t'avait suivi, et passait son regard par-dessus ton épaule. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle accourait vers Kiseki, elle semblait te parler, mais tes oreilles bourdonnaient tellement que tu n'entendais pas. "SASORI !!" Elle utilisait son pouvoir lorsqu'elle hurlait ton prénom, et cela te réveilla immédiatement. "Il est vivant, juste blessé, ça devrait aller !" Ton sang n'avait fait qu'un tour à ce moment-là, cela te rassurait mais ta colère ne disparut pas pour autant. Avec un regard fou et un sourire mauvais, tu te mettais à poursuivre la deuxième trace d'odeur de sang. Celle-ci partait dans une autre direction que la chambre de Kise.

De nouveau dans le hall, tu parcourais la salle des yeux, à la recherche d'un potentiel coupable. Il y en avait trop, les Yôkai n'étaient pas fan des Hanyô, et depuis la naissance de Kiseki, nombreux étaient ceux qui voulaient la chute des Ryomen-sukuna pour récupérer l'emprise sur Hida et Mino. Qui pourrait faire une chose pareille ? Qui ... ? Ton regard se portait sans le vouloir sur la silhouette de ta génitrice, aux côtés de ton père. Elle semblait bien guillerette, mais ce ne fut que lorsqu'elle croisa tes yeux, que tu compris. Tu venais de saisir ce qu'elle avait fait, pourquoi elle était si heureuse, libérée d'un poids. Ni une ni deux, tu fonças sur elle sous ta forme démoniaque complète pour la propulser à quelques mètres plus loin. Ton père réagit immédiatement, te plaquant sur le sol en te hurlant dessus, il te demandait ce qu'il te prenait, pourquoi tu faisais ça devant les invités. Tu le regardais droit dans les yeux, la rage dans la gorge, tous les regards de la salle étaient tournés vers toi mais tu n'en avais rien à faire.

"Elle a essayé de tuer Kiseki !"


Autant dire qu'elle a failli mourir à son tour lorsque le père Ryomen-sukuna a appris cela. Sur le coup, il s'est tellement énervé qu'il a détruit une bonne partie de la salle. Nombreux sont ses amis qui ont du le retenir de l'étriper sur place. Au lieu de la tuer, il la plaçait dans une prison de la propriété en attendant de faire une enquête. Le rétablissement de Kiseki était plus long que prévu, elle avait utilisé quelques poisons pour ralentir sa guérison, mais il n'était plus en danger. Il fallait juste qu'il se réveille. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Sasori était là, près de lui, à attendre impatiemment. Il tournait beaucoup en rond mais refusait de le laisser. Il ne l'abandonnerait plus. Il se le jurait.

Et puis ... Tout le monde s'y attendait, après bien des questionnements, Kiseki avoua que la sorcière était la coupable.

Mino, sous-sols du domaine (prison) - 31 juillet 1065
Par attachement ou responsabilité, le père la laissait vivre dans la prison du domaine. Sasori n'était pas d'accord avec cela, elle méritait de mourir pour s'en être prise à son jumeau. Quelques années après l'événement traumatisant des garçons, Sasori n'en pouvait plus d'attendre, il se préparait à la détruire pour qu'elle ne nuise plus jamais à personne. Alors une nuit ... Il se faufila dans les couloirs afin de rejoindre les souterrains.

L'adrénaline commençait à monter doucement dans ton corps, chauffant peu à peu tes membres déjà brûlant avec l'adrénaline et la nuit d'été. Tu te glissais dans les couloirs comme les ombres dansantes des bougies allumées. Les petites flammes crépitaient, donnant une ambiance absolument parfaite pour ce que tu préparais. Tu espérais que ton père dorme à point fermé, que son intuition serait également éteinte pour ce soir. Il connaissait bien ses enfants, et tu avais du prendre sur toi pour être prêt, pour ne rien lui montrer, pas un seul changement de comportement qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille. Tu inspirais un grand coup avant de descendre les escaliers rapidement, ceux menant aux souterrains, où la sorcière était retenue captive.

Le corridor était sombre, très peu éclairé, le seul indice qui t'indiquait l'endroit où elle se trouvait exactement, était une petite lueur orangée qui s'échappait des barreaux. Tu t'approchais à pas de loup, sans bruit, c'était rare quand tu étais discret. En règle générale, on te voyait, on t'entendait, on te pressentait de loin. Pas ce soir-là. Elle fut donc surprise de lever les yeux, de t'apercevoir, elle ne savait pas ce que tu faisais là. Et dans son expression, sa posture, son regard, tu devinais qu'elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Un large sourire se dessinait sur ton visage alors que tu attrapais les immenses barreaux de la cellule. Tu tirais dessus, utilisant ta force monstrueuse pour la faire sortir de la pierre. Elle reculait au fond, effrayée, elle tentait même des attaques sur toi, brûlant ta peau, jusqu'à ta chair pour certains endroits. Tu ne faisais même pas de grandes enjambées pour la rejoindre, la cellule n'était pas non plus luxueuse.

Elle tentait de s'emparer de ton bras, posant ses doigts sales sur ta peau parfaite. Sans hésiter un seul instant, tu déclenchas ton bouclier d'os, transperçant sa main comme une vulgaire feuille tombée à l'automne. Le sang s'écoulait de la plaie, glissant le long de son bras, que tu te permis de lever pour pencher légèrement la tête, la fixant d'un air malsain. "Alors, tu ne t'y attendais pas, n'est-ce pas ? Et oui ! J'évolue ! Sans toi !" Son visage n'exprimait rien d'autre que de l'horreur, de la surprise et de la douleur. Elle essayait de prononcer des mots, mais sa voix ne sortait plus. Seules les larmes répondaient à ses échos silencieux. Ton sourire s'agrandissait devant ce spectacle.

Sa force n'était rien comparée à la tienne, elle ne faisait sans doute même pas un centième de tes dégâts. C'était pour dire à quel point elle était faible, sa seule force était dans sa fourberie, oui, elle n'avait que ça. Mais cela ne suffisait pas à te battre, te résister, t'affronter. Tu n'avais pas non plus besoin de te transformer, de lui montrer ton apparence démoniaque, tu allais la tuer avec les mêmes traits que ton frère. Tes doigts attrapèrent le bas de son visage sans douceur et tiras dessus pour l'approcher de toi. "Qu'est-ce que tu ressens maintenant ? As-tu peur ?"

(ATTENTION VIOLENCE & SANG) Parce qu'au moment où Kiseki s'est fait attaqué par cette sorcière, il devait être effrayé. Tes ongles pointus s'enfoncèrent dans le visage de cette femme, jusqu'à déchirer sa peau, jusqu'à ce que le sang coule, jusqu'à ce que les muscles de sa mâchoire soient visibles. Tu te retenais de l'arracher, tu voulais faire durer le plaisir. Son autre bras vint se poser sur ta gorge, essayant de la serrer, enflammant ses mains pour te faire reculer, vaciller, peut-être avait-elle voulu te faire lâcher prise. Cependant, tu haussas simplement les sourcils, légèrement surpris par sa tentative, et tu pouffas de rire. "Oi oi, qu'est-ce que tu essaies de faire ? Vas-y, continue. Pour voir qui est le plus fort." Tu posas alors ta main libre sur son cou à ton tour et commenças à chauffer tes paumes. "Ganbare, ganbare !" Tu l'encourageais à faire plus, à renforcer son pouvoir. "Essaie de m'arracher la tête pour voir !" Tu riais de la situation, elle faisait tout son possible, parce qu'elle savait que si elle ne faisait aucun effort, elle allait mourir. Pris dans un excès de folie, tu serras plus fort sa gorge, sentant exploser les muscles, le sang s'échappant de tes doigts. "Ar-rête ... Sas-" Elle n'eut pas le temps de terminer ton prénom que tes doigts écrasaient déjà ses cervicales, faisant gicler les pressions sanguines sur ton visage. Des sons effroyables de rupture se faisaient entendre, l'écho se propageait largement dans les couloirs des souterrains.

Tu clignas des yeux, en penchant la tête, déçu. "Aaaah ~ Tu n'étais pas très résistante en fin de compte." Tu passas ta langue sur les morceaux de chair éparpillés sur la peau de tes doigts. Le goût était différent de ce que tu avais imaginé, cela n'était pas du tout comme les Humains. Alors la chair des Yôkais était puissante à ce point. Un nouveau sourire carnassier remonta tes pommettes, tes dents rougies par le sang et les morceaux de peau.

Lorsque tu repris le contrôle de toi-même, il ne restait plus grand chose de ta génitrice. Tu t'étais tout simplement goinfré de sa chair, avec la ferme conviction que tu deviendrais beaucoup plus fort.

Tout de même blessé, ta peau fondue au niveau du cou et sur le torse, ton os d'avant bras expulsé sans réussir à le rétracter (tu n'en étais qu'à tes débuts d'apprentissage), tu commenças à grimacer légèrement, l'adrénaline redescendant doucement, la douleur s'infiltrait insidieusement. Fier de toi, tu récupérais ce qu'il restait sur le sol, les nombreux os ensanglantés éparpillés dans la cellule, laquelle était complètement repeinte, tout comme ton corps et ton visage d'ailleurs. Tu remontas les marches pour retrouver la chambre de ton frère, dans laquelle tu entras sans frapper. Après tout, il faisait nuit noire. De toute façon, il avait l'habitude que tu viennes le voir sans raisons. Tu posas tes fesses sur son lit, en tenant fermement dans tes mains les bouts d'os de ta génitrice, quand il se réveilla enfin, paniqué par ton état. "Elle ne te fera plus jamais de mal, Kise. Je te protègerai."


La suite des actes de Sasori ne resta pas impuni. Lorsque Ryomen-sukuna apprit ce qu'avait fait son aîné, il ne sut comment réagir. Il vacillait entre la colère et la fierté. La colère d'avoir désobéi à ses ordres de ne pas aller la voir, de ne jamais lui adresser la parole, d'avoir tué sa propre mère. Mais il était également fier de le voir évoluer en grand frère modèle, en abominable Yokai. Bien que son geste ait été plus que cruel et discutable, le père ne pouvait pas tout simplement bannir le seul fils qui tiendrait la lignée. Il aimait Kiseki bien évidemment mais il savait qu'il ne pourrait pas engendrer d'autres Ryomen-sukuna et ainsi faire perdurer le clan sur des millénaires. La punition de Sasori a donc été de trouver rapidement une épouse et de la garder jusqu'à ce que le père meurt. Autant dire que ce n'était pas tout de suite et que ça pouvait durer des années lumières. Tu étais encore un jeune Yokai et tu devais déjà t'encombrer d'une femme. Il te laissait le choix mais elle devait être 100% Yôkai, ce point n'était pas négociable.
07/1000 naissance des frères Ryomen Sukuna. les deux parents de Sasori sont deux Yôkai.

1005-1027  enfance assez douce, Sasori considère la maman de Kiseki comme la sienne et tous deux sont très proches. c'est un gamin énergique avec une âme de leader.

04/1027 Nadeshiko décède de vieillesse, Sasori apprend que la vie humaine est courte dans une vie démoniaque. ça lui fait quelque chose, il sombre.

11/1050 Sasori demande à sa mère de l'emmener à Hida, afin de lui apprendre à utiliser ses pouvoirs de feu. Il promet à Kiseki qu'il reviendra après être devenu plus fort. Il part donc à Hida quelques jours après.

03/1060 Sasori revient à Mino pour voir son frère. Sasori a appris à arborer une apparence un peu plus humaine, il est impatient de revoir Kiseki. La mère de Sasori se rend compte qu'elle a été utilisée par son propre enfant, et nourrit une haine profonde pour Kiseki. Après la longue absence de Sasori, les deux frères ne se lâchent plus.

31/07/1064 une soirée organisée par les Ryomen Sukuna qui tourne au drame. Sasori sent que sa mère prépare un mauvais coup ... Kiseki est gravement blessé par cette femme, la colère de Sasori est immense. Il prend aussi conscience qu'il peut perdre Kiseki et a encore plus envie de le protéger. La mère de Sasori est enfermée dans les sous-sols du domaine, mais pour lui, c'est une punition bien trop douce ; elle voulait tuer Kiseki.

31/07/1065 Sasori met son plan à exécution et va tuer sa mère lui-même. Suite à cela, la grande punition de son père est qu'il doit se trouver une femme à épouser 100% Yôkai.

05/1137 Après bien des années, il demande finalement à son amie d'enfance, Akane, de l'épouser. Un bon compromis vu qu'elle souhaite des enfants et que lui, a besoin d'une femme compréhensive et aussi folle que lui. C'est un arrangement qui leur convient.

1139 annonce de leur fiançailles (juin 1137), cérémonie de mariage (juin 1139), voyage de noces (septembre 1139).

1140-1327 Sasori voyage beaucoup.

1328 rencontre avec un moine reclus, peignant des tableaux magnifiques. Sasori est d'abord intrigué, puis tombe amoureux. Il disparaît de la circulation (de Kiseki, d'Akane) et vit son amour à temps plein. 25 ans plus tard, Chiaki est assassiné. Ses derniers mots vont à Sasori : "je t'aime". Il est dévasté.

1353 Sasori n'est que l'ombre de lui-même, il ne cesse d'errer entre la tombe de Chiaki et le chalet brûlé. Il ne se nourrit plus, il ne vit plus, il se contente d'être un fantôme.

1377 Kiseki retrouve Sasori dans un état lamentable. Sasori ne se souvient pas bien de ce moment, il était en train de se laisser mourir à petit feu. A son réveil, il se rend compte qu'il est de retour à Mino, dans une demeure qu'il ne connaît que trop bien. La folie le gagne et sous le coup d'une impulsion pour ne plus souffrir, il s'arrache le coeur.

Deux semaines plus tard, il se réveillait. Son coeur physique n'existe plus, mais il a été remplacé avec une magie étrange qui le maintient en vie. Sasori décide d'oublier Chiaki et de mentir à son entourage ; il raconte qu'il ne se souvient de rien et le fait bien.

1378 Sasori se renseigne sur les prêtres, les moines, leur magie spirituelle. il cherche un moyen de maudire les deux frères afin qu'ils soient unis d'une manière ou d'une autre, qu'ils ne puissent plus jamais être vraiment séparés.

1381 Sasori trouve une kuro miko qui les maudit : Si l’un des deux se faisait blesser d’une manière ou d’une autre, l’autre ressentirait à l’endroit exact de la blessure un picotement désagréable. Plus la blessure est grande, plus le picotement est gênant, voire légèrement douloureux.

1399 voyage à Izumo avec espoir de rencontrer le fameux Oni qui y vit, mais les frangins sont bien vite rappelés par leur paternel en urgence.

1400 annonce de la retraite du père des Yôkai, avec un Sasori qui prend les rênes pour la future génération du clan. Une fête est organisée en l'honneur de ton père qui s'en va, en ton honneur pour être le nouveau chef, pour Kiseki qui va prendre la place de bras droit à tes côtés. Lors de cette fête, Sasori annonce que quiconque s'en prendra aux humains de Hida et Mino signeront leur arrêt de mort.

1409 Sasori invite Akane pour un petit voyage sanglant. Histoire de prendre du bon temps et profiter l'un de l'autre comme avant. Il offre à sa femme un immense domaine afin qu'elle puisse y élever des enfants récupérés lors de ses voyages.

1499 combat de Kiseki et Sasori contre un Yamaarashi. Une fois tué, Sasori récupère des parties de son corps dans le but d'en faire des armes.

1549-1551 arrivée de Naraku, des fragments de la perle. Sasori possédant deux fragments, décide de les donner à Kagome suite à la demande de Kiseki. Les deux frères protègent leurs provinces avec ardeur.
Yôkai
Ryomen Sukuna


Tate no Hone il est capable d'utiliser les os de son corps pour se défendre au corps à corps. Il peut se concentrer et les durcir pour encaisser n'importe quel coup. Il peut également les faire sortir de son corps pour se battre avec, ou empêcher quelqu'un de le toucher par exemple.

Shageki Tosei Sasori est capable de manipuler le feu sans le moindre souci. Bien évidemment, ce pouvoir est loin d'être parfait, et c'est pour cette raison qu'il recherche sans arrêt le combat. Aujourd'hui, il est capable de créer des boules de feu de taille moyenne (la taille d'un ballon de gym) pour les projeter sur les ennemis. La distance varie en fonction des jours, de ses humeurs, et parfois, la colère et l'impulsivité l'empêchent d'être précis. Ce qui a le don de l'agacer encore plus.

Résistance climatique décrire au maximum, tout en restant raisonnable. (ajoutez les lignes de CP si possibilité d'en avoir plusieurs -exterminateurs par exemple)

Armes Kurasshā le Broyeur : une arme qu'il affectionne tout particulièrement, en raison du fait que cette arme a été créée à partir des os de sa génitrice. Après qu'il l'ait détruite, il a décidé de récupérer ses restes pour en faire une Hache toute particulière.
(plus tard, au niveau fer) Elle sera capable d'absorber le pouvoir de Sasori (ou un ennemi) pour balancer des coups encore plus puissants. Il peut aussi manier l'arc, en tirant 2-3 flèches en même temps.


Lykos
27 soon


toujours Lykos, 26 ans, un ouf qui embarque toujours des gens dans ses projets Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1869189037 forgive me Kiki Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 4202045491 ou pas, je suis diabolique  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 770421602  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 770421602

TRIGGERS WARNING : violence sur animaux, insectes !!!

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Sasori

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Sasori
Sasori
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Sasori
Don’t look up without permission. It’s unpleasant.

Feat : Ryomen Sukuna by Lykos
Histoire

Mino, une clairière dans Kuraiyama  - mai 1137 "Épouse moi."

Elle recracha ce qu'il y avait dans sa bouche avant d'éclater de rire. Elle te frappa le bras sans douceur avant de te regarder, les larmes aux yeux. Toi, tu étais on ne peut plus sérieux et c'était sans doute ce qui la fit redescendre. Elle cessa de rire et réfléchit, se demandant sûrement si tu blaguais, si, au moment où elle s'y attendrait le moins, tu allais te marrer et lui dire qu'elle était stupide d'y avoir cru. Elle attendait, attendait mais aucune réaction de ta part, elle commença à s'inquiéter de la sincérité de ta proposition.

"Tu es amoureux de moi ?!"
"Quoi ? Dis pas de bêtises."
"Ouf j'ai eu peur. Alors pourquoi tu sembles sérieux tout à coup ?"
"Mon père m'a dit d'épouser une Yôkai. Et j'ai pensé à toi. Je pense qu'on pourrait s'entendre."
"Donc tu es sérieux."


Elle soupira fortement et se leva pour marcher un peu, un air pensif collé au visage. Vous vous connaissiez depuis des décennies, bientôt près d'un siècle déjà, et tu aimais la taquiner. C'était allé d'un jeu de séduction à une incroyable amitié indestructible. Une amitié avec des petits bonus de temps à autre, lorsque l'ennui arrivait ou que des émotions, comme la colère, prenaient le dessus. Un besoin d'évacuer, de se relaxer, de se défouler. Soit le sexe, soit le massacre. Depuis, malgré quelques années passées à ne pas se voir, vous vous aimiez toujours autant. De manière amicale et complètement cinglée, mais quand même.

Sasori : "Ça peut marcher. Que veux-tu en échange ? Dis le moi et je te l'offre."
Akane : "Tu veux marchander ? Remarque : tu as raison, si je dois m'enchainer à toi pour la vie, autant avoir des garanties."
Sasori : "Comme si tu en avais réellement besoin. Tu m'aimes, tu ne veux pas l'avouer, c'est tout."


Elle pouffait de rire en te jetant un regard taquin. Tu espérais vraiment qu'elle accepterait ta demande en mariage. Les femmes amoureuses étaient à mourir d'ennui, et tu finissais par les dévorer tant elles te cassaient les pieds. Cet énergumène que tu voulais épouser n'était pas animé par un amour à ton égard et c'était la raison de ta proposition.

Akane : "Je veux des enfants."

Tu la fixas surpris, mais ne répondis rien. Son visage était levé vers le ciel, cela semblait lui tenir tellement à cœur. Son regard était posé au loin, comme s'il regardait quelque chose en particulier. Elle était sincère dans son exigence, et tu ne te voyais pas refuser. Après tout, il fallait que tu continues la lignée de géants donc de toute manière, il en aurait fallu au moins un.

Sasori : "Tu en auras. Et tu as tout intérêt à les rendre puissant."

À ton tour, tu te permis de rire. Elle te cogna à nouveau sur le bras avec force et déposa un baiser provocateur sur tes lèvres.

Akane : "Mais peut-être que c'est toi qui devrais prendre un peu d'avance."


Hida & Mino - 1139
Akane était une Yôkai instruite, avec des pouvoirs assez puissants pour permettre aux futurs Ryomen-sukuna d'évoluer vers le sommet. Le choix de Sasori n'avait donc pas été anodin, mais totalement réfléchi. Bien que son père le poussa à choisir une de ses nombreuses prétendantes, même s'il avait voulu que Sasori consente à un mariage arrangé, ce dernier avait toujours réussi à trouver les bons arguments pour refuser, pour gagner du temps. Pour vérifier que Akane était la bonne personne pour partager sa vie sans trop de contraintes. Ils se connaissaient depuis une paire d'années, il avait été sûr de son coup. Elle échappait également à un mariage forcé par sa famille. Le père Sukuna accepta bien évidemment l'alliance, en pensant que Sasori était éperdument amoureux de son amie d'enfance, et les deux tourtereaux jouèrent leur rôle à la perfection. Autant dans l'annonce de leur fiançailles (juin 1137), que durant la cérémonie de mariage (juin 1139), que dans leur voyage de noces (septembre 1139). Lequel fut peint du sang de quelques centaines de soldats humains qui s'apprêtaient à se livrer une bataille épique. Les détails de la suite du massacre sera épargné, tant les deux Yôkai étaient aussi fous l'un que l'autre.

Mino, Hida, Etchu, Echigo, Dewa, Mutsu, Yezo, Mutsu, Shimotsuke, Hitachi, Shimosa, Musahi, Kotsuke, Mutsu - 1140 à 1327
Toute sa vie durant, Sasori voyagea énormément. Il n'aimait pas rester en place. Bien sûr, il appréciait plus que tout la compagnie de son frère et l'emmenait dés que possible, mais il s'ennuyait. Tout simplement. Il n'avait rien de mieux à faire que de tuer de faibles êtres vivants pour son bon plaisir, assister à des querelles humaines, voir le monde changer. Oui, il adorait voir le cours de l'Histoire changer à cause de ses interventions. Il avait la sensation de contrôler des milliers de vie, et cela gonflait son égo déjà surdimensionné. Ses principales occupations étaient (et sont toujours) de festoyer, se battre, se prendre pour Dieu, passer voir Akane de temps en temps, manger à sa faim sans modération, s'entraîner à devenir plus puissant.

En vérité, Sasori était un élève très sérieux lorsque cela concernait son apprentissage, sa maîtrise de pouvoir, mais aussi le développement de son bouclier d'os. Le niveau de cette capacité défensive, donc plutôt passive, ne suffisait pas à le rendre satisfait. Mais que pourrait-il bien faire pour occuper son temps libre ? Ses années démoniaques, si longues, si ennuyantes ? Il cherchait la réponse. Tous les moyens étaient bons pour briser des routines contre lesquelles il se battait au quotidien. Il faisait en sorte qu'aucune journée ne se ressemble, il n'aimait pas avoir la sensation de répéter deux fois la même chose.

Mutsu, aux alentours du Mont Hakurai - 1328
Il rencontra quelqu'un durant l'un de ses voyages, une personne raffinée avec un talent certain pour la peinture. D'un rien, cet individu avait le don incroyable de faire un paysage incroyable, des portraits divins. Même si Sasori avait envie de le manger, il avait tout de même conscience qu'il n'apprendrait rien de cet art fantastique s'il le faisait. Alors il l'observait, nuit et jour, pendant des semaines, sans se montrer. Il restait de loin, ce n'était en rien dans ses habitudes d'agir de cette façon, mais il était tout simplement fasciné.

Le soleil commençait à décliner lentement derrière les collines. La petite maison isolée de l'artiste que tu surveillais était postée sur le haut d'une petite montagne rocheuse. Comme à son habitude, il venait de partir pour se nettoyer dans la rivière à un petit kilomètre de chez lui, et ce fut à ce moment-là que tu en profitas pour t'introduire réellement dans son environnement, pour fouiller dans sa vie. Tu n'étais là que depuis deux ou trois mois, mais il avait réussi à attiser ta curiosité, et surtout, ton admiration pour ses toiles incroyables. Tu pris donc le temps de te promener dans les pièces, touchant du bout de tes ongles pointues le relief d'un paysage peint sur un parchemin étendu. Tu étais absorbé par la beauté, la cruauté avec laquelle il voyait la vie en réalité, mais c'était tout simplement magnifique.

Un bruit t'arrêta dans ta contemplation et ni une ni deux, tu fis volte face. Depuis quand était-il là, à te regarder ? Depuis combien de temps tu te perdais dans la contemplation d'une œuvre ? Tu n'avais pas l'intention de l'attaquer, ni même de lui nuire. Il te regardait fixement sans savoir quoi dire, mais il ne paraissait pas non plus surpris de te voir. "Aimez-vous mes peintures ?" Sa voix était douce, comme une mélodie jouée sur une cithare. Tu ne répondis rien, tournant les talons pour t'asseoir sur le rebord de la fenêtre de la pièce. Il osa s'approcher, comme s'il n'avait pas peur de toi, comme s'il te connaissait déjà. Tu croisais les bras contre ton torse, sans parler, sans avoir envie de t'en aller. "Si vous le souhaitez, je peux vous offrir une toile. Elles commencent à prendre la poussière dans cette pièce de toute façon ..." Tu pris le temps de le détailler ; ses cheveux longs d'un noir corbeau absolu, son visage fin et délicat, son sourire timide mais chaleureux et ... Ses yeux. D'un bleu comme tu n'en avais jamais vu avant. C'était une couleur divine, ou bien démoniquement pure, tu ne savais confirmer l'un ou l'autre. Il avait rougi lorsqu'il avait senti que ton regard se posait intensément dans le sien. "Pourquoi tu vis si loin du village ?" Tu pensais qu'il vivait de la vente des tableaux, mais tu compris bien vite que toutes ses œuvres, sans exception, se trouvaient entasser dans cette pièce à l'odeur de papier et de peintures. "La différence fait peur aux gens. Je ne pouvais plus vivre au village. Ils m'ont accusé d'être un démon, à cause de ces yeux ..."

Après cette petite discussion tout à fait agréable, tu appris plusieurs choses de lui. Tout d'abord, il avait grandi dans un monastère, avait eu l'enseignement, et possédait donc des techniques d'exorcisme, de purification et d'autres choses que tu n'avais pas bien comprises. Avec l'afflux des Yôkai dans la région, il avait été traité comme l'un d'eux et forcé à quitter le village malgré ses puissants pouvoirs de moine. Ensuite, il avait peur de l'ennui au moins autant que toi, c'était pour cette raison qu'il s'était mis à peindre, pour tromper le calme et la sérénité trop pesante des montagnes. Pour finir, il s'appelait Chiaki et était donc à la retraite, bien qu'il n'en ait jamais eu envie. Il désirait aider les gens, les sauver, être dans le feu de l'action, mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus.

Plus les jours passaient, plus tu ressentais une chaleur inconnue au creux de ton ventre. Un sentiment de confort enveloppait tout ton être lorsque tu étais près de lui. Tu n'avais plus envie de partir, tu en oublias tes ambitions, ta famille, ton mariage, Akane, ton frère mais aussi la faim, l'ennui, le désir ardent du sexe. Comme si le centre du monde, c'était lui. Sans doute qu'à ce moment-là, c'était le centre de ton univers.

Les mois ont donc défilé, tu avais simplement disparu de la civilisation pour le reste du monde, mais tu partageais un quotidien calme et serein aux côtés de Chiaki. Il t'apprenait à peindre ; tu étais un bon élève, et doué en plus de cela. Le temps passait vite malgré une vie simple et sans massacres. Parfois, lorsque tu y pensais, tu avais l'impression de n'avoir jamais vécu avant lui, de redécouvrir le monde, et de profiter des instants présents encore plus qu'avant.

Bien que tu connaissais la mort, tu dûs prendre conscience que tu n'y serais jamais assez préparé.

Un jour, alors que tu étais parti dans les forêts avoisinantes chasser le gibier pour le repas du soir, tu sentis une odeur de brûler, une présence de Yôkai à proximité et le parfum du sang. Ni une ni deux, tu te dirigeas vers le chalet de Chiaki en courant, défonçant quelques arbres sur ton passage pour éviter de les éviter et perdre du temps. Du sommet sur lequel tu te trouvais, tu pouvais voir d'immenses flammes détruire la maisonnette. Tu essayas de ressentir la présence de Chiaki, mais la panique te rendait imperméable à ton environnement. Tu dévalas la pente dans ta forme Ryomen-sukuna, jusqu'à démolir une partie du mur du chalet, pour entrer à l'intérieur et ainsi espérer que les flammes s'en échappent un peu. Tu ne craignais pas la douleur ni le feu, bien au contraire, mais tu ne voulais pas perdre cet être devenu si cher à ton cœur. Il n'était pas là, tu ne le trouvais pas, pourtant, il devait certainement peindre à cette heure-ci. Tu essayais de te calmer et te concentrer sur l'odeur du sang. Cela te rappela vaguement la tragédie de Kiseki, mais tu chassas ces images pour te focaliser sur l'odeur du moine. Le parfum semblait s'éloigner sur les hauteurs de la colline, tu le suivis, le cœur battant à tes tempes, les mains tellement serrées que tes ongles entraient dans la peau de ta paume. Plus tu t'approchais de la rivière, plus les traces de sang se faisaient nombreuses. Tu appréhendais, tu n'avais pas envie d'avancer et pourtant, tes pas te conduisaient contre ta volonté sur le chemin des traînées.



Il était là, échoué sur le lit de la rivière, une entaille profonde au travers de son ventre, respirant difficilement, tenant fermement contre lui des rouleaux de papier, des parchemins, bien que beaucoup étaient éparses autour de lui. Tu t'approchas de lui, saisissant alors sa main, la serrant, tu savais qu'il ne tiendrait pas longtemps, qu'il ne pourrait pas parler. Pourtant ... Pourtant ... Tu avais espéré, oui, tu prias de tout ton être un quelconque dieu pour qu'on ne t'enlève pas Chiaki. Tu aurais voulu lui demander ce qu'il s'était passé, mais tu ne voulais pas le faire parler, l'épuiser plus que nécessaire, il avait du mal à rester conscient, il se battait malgré la douleur, malgré le sang se déversant dans l'eau claire. Il restait un peu plus longtemps pour toi. Tu le savais. "Sas-sori ... Je-" Une grimace déforma son visage angélique, tu serras un peu plus sa main, posant sa tête sur tes cuisses, ton autre main caressait ses cheveux avec une douceur insoupçonnée. "Je t'aime." L'ombre d'un sourire, un dernier soupir, il est parti.

Le temps semblait s'être arrêté. Tu ne pouvais rien faire, tu n'avais aucun pouvoir de guérison, ni même de résurrection. Tout ce qu'il te restait ; tes larmes brûlantes et un vide incommensurable.


Mutsu, aux alentours du chalet brûlé de Chiaki - 1353 music
Cette date marquait un terrible tournant dans la vie de Sasori. Ces vingt cinq dernières années avaient été différentes de ce qu’il avait connu pendant trois cents vingt huit ans. Cette histoire lui avait fait connaître la douceur, la chaleur d’une seule et même personne, la vie monotone de deux amants qui partagent le même désir. Sasori avait goûté à l’amour, et il se retrouvait à présent anéanti de l’avoir perdu. Il était resté près de la rivière quelques heures sans bouger, le corps froid de son amant sur ses genoux, devenant de plus en plus raide, de plus en plus morbide. Le regard du Yôkai était perdu dans le vide, il ne savait pas quoi faire, ses repères venaient de s’effondrer en un seul battement de cils. La nuit était tombée depuis un moment déjà, Sasori avait tant bien que mal trouver la force de se lever, emportant bien évidemment avec lui, le corps sans vie de Chiaki, devenu blanc comme les premiers flocons de neige de leur premier hiver. Ses lèvres d’ordinaires rosées étaient à présent de la couleur d’un nuage d’été sans défauts. Ses yeux d’un bleu bouleversant resteraient cachés par ses paupières violettes pour l’éternité. Ses longues mains aux quelques cicatrices légères, vestiges de son ancienne vie sainte, ne toucheraient plus jamais son visage, son corps, ses “tatouages”.

Les pas lents et dénués de détermination, la démarche endeuillée, lourde, mesurée, comme calculée et apprise de nombreuses semaines avant, Sasori marchait vers le chalet, qui avait brûlé, était partiellement tombé ; le bois était noir, émietté ; les poutres formaient des obstacles un peu partout sur le sol. Cependant, le Yôkai n’entrait pas à l’intérieur, s’arrêtant simplement à quelques mètres pour constater les dégâts. Cet endroit aussi, avait disparu, comme si le destin voulait effacer toutes traces de ce qu’ils avaient vécu. Comme si tout n’avait été qu’un mirage. Une illusion.

Après avoir enterré le corps de Chiaki, non sans avoir versé quelques larmes silencieuses, Ryomen junior plaçait quelques pierres sur la terre fraîchement recouverte, laissant sa main quelques longues minutes sur l’une d’elles. Il ne savait plus combien de temps était passé, combien d’heures avaient passé depuis qu’il s’était levé du lit de la rivière pour la cérémonie. L’espace temporel n’avait plus de place dans son monde, il s’en fichait, il était simplement perdu. Et dans tous les sens du terme. Il n’avait pas non plus pris conscience qu’il était resté pas moins d’une semaine sur la tombe de Chiaki, sans bouger, sans manger. Il n’attendait rien, ne voulait rien, restait inerte comme ça.

Il pensait très souvent au regard exceptionnel de son amant ; la manière dont il le fixait tous les jours, en faisant à manger, en le servant, fier de ses plats simples mais délicieux ; en travaillant sur ses peintures, l’aidant à perfectionner des techniques, exigeant mais heureux d’avoir quelqu’un à ses côtés pour partager sa passion ; en allant chasser ou pêcher ensemble, Chiaki le dévisageait toujours ébahi par ses capacités, sa force inhumaine et son corps aussi beau qu’une statue. Bien sûr, le moine savait que Sasori était un Yôkai mais malgré tout, les deux étaient tombés amoureux à la première seconde. Le brun avait également avoué qu’il avait senti la présence de Sasori avant de le rencontrer en personne dans l’atelier de peinture ; il s’était d’abord méfié, puis habitué lorsqu’il avait constaté qu’il ne lui voulait pas de mal. Il s’amusait parfois même à peindre avec lenteur pour que Sasori le regarde plus longtemps. Il n’avait pas su pourquoi il s’était senti protégé avec la présence cachée et silencieuse d’un Yôkai dans sa maison.

Ce qui manquait certainement le plus à Sasori, c’était le contact physique. Ils avaient l’habitude de se toucher la main en marchant côte à côte, se frôler le bras en peignant (sans mentionner les nombreuses batailles, à se lancer les pinceaux, à se barbouiller le visage de couleurs), sentir le parfum de l’autre en se couchant dans le même lit, les caresses traçant le chemin des marques noires sur le corps de Sasori, formant des arabesques agréables et des frissons dressant ses poils. Leur moment privilégié à se découvrir encore et encore, faire l’amour des jours durant, sans se lasser ; les yeux de Chiaki dans ses moments d’intimité ardente étaient hypnotisants, la plus belle image que Sasori avait pu voir dans toute sa vie démoniaque. Il ne les oublierait pas. Il ne pourrait jamais les oublier. Encore fallait-il qu’il en ait la volonté, mais cette dernière semblait envolée. Sasori était une coquille vide, son âme s’était éteinte avec son premier amour, le seul de toute sa vie.

Mutsu, chalet brûlé de Chiaki, puis retour à Mino - 1377 music
Tu ne te souvenais que de flashs. Allongé sur le sol poussiéreux du chalet brûlé vingt cinq ans auparavant, tu avais vaguement entendu une voix. Puis aperçu un visage. Tu avais imaginé la silhouette de Chiaki, ses cheveux noirs éparpillés autour de ses traits, ses incroyables yeux, d’un bleu envoûtant, se posaient sur toi, inquiets. Tu n’entendais pas ce qu’il te disait, mais cela suffisait à te faire sourire. Ta main se levait pour toucher sa joue. Ton cœur fit un bond lorsque tu te rendis compte que ta paume touchait vraiment quelque chose. Ensuite c’était flou, mais les bras de Kiseki étaient venus te serrer contre lui, de toutes ses forces. Puis, tu avais marché, sans vraiment savoir où tu allais, la voix presque oubliée de ton frère raisonnait dans tes oreilles même si tu ne comprenais pas ce qu’il disait. Tu avais mal. Tout ton corps te faisait horriblement mal, mais tu ne comprenais pas.

Lorsque tes quatre yeux s’ouvrirent, tu reconnus le plafond de ta chambre, et lorsqu’ils visitèrent la pièce, tu pus aisément savoir que tu étais bel et bien dans cet environnement que tu avais connu pendant des siècles. Tu étais donc retourné dans la province de Mino, ta terre natale. Tu essayas de te relever, mais de nouveau, ton corps te faisait souffrir le martyr. Si c’était seulement cette enveloppe corporelle qui te faisait mal, tu pourrais facilement le supporter. Cependant ta douleur principale résidait dans ton cœur. Ce maudit organe que tu pensais endurcit et muet depuis ta naissance, à présent, tu le sentais, il était bien là, dans ta poitrine. Une plaie béante saignait abondamment de ce cœur, tu avais mal. Terriblement mal. Tu voulais l’enlever. Le retirer. Le jeter. Tu n’en voulais plus. Tu ne voulais plus sentir cette peine, cette souffrance. Tu étais Sasori, un Ryomen-sukuna, un puissant géant à quatre bras, quatre yeux, un fier combattant, un Yôkai, la terreur de milliers d’êtres vivants sur cette terre. Tu ne pouvais pas te laisser souffrir de cette façon, tu n’avais pas le droit. Revenir à Mino te faisait prendre conscience de cela.

Tu avais réussi tant bien que mal à te lever, à quitter ces draps luxueux et propres pour te diriger devant ton immense miroir sur pied. Tu t’observais avec attention, tu avais perdu du poids, de la masse musculaire, ton teint était blafard, tu ne ressemblais pas à ce que tu avais imaginé. En fait, tu n’avais l’air de rien, d’un minable, d’un être pitoyable. Nerveusement, un rire moqueur s’échappait de tes lèvres. Dans le reflet, derrière toi, la silhouette silencieuse de Chiaki, qui te regardait avec attention. Son visage était triste, tiré par la fatigue, ses yeux avaient perdu en intensité, la couleur te paraissait bien fade. Ou peut-être que ce que tu détaillais si bien, n’était que ce que tu renvoyais. La colère t’envahissait, tu ne pouvais plus gérer ces émotions, tu ne savais plus comment agir, réagir. Tu commenças à avoir peur, ta détresse te rendait malade. Psychologiquement, c’était quelque chose que tu ne pouvais pas supporter. Ce cœur … Cette douleur … Ton cerveau assimilait bien trop rapidement les derniers événements ; Chiaki était mort. Oui, il était mort dans tes bras, avait rendu son dernier soupir allongé sur tes cuisses, et tu n’avais pas pu répondre à sa toute dernière déclaration. Quelques larmes coulaient le long de tes joues en te rappelant avec précision de cette scène, tes yeux remplis de démence fixaient cette silhouette invisible dans le miroir. Il ne ressemblait plus qu’à un mirage, il s’effaçait. Il disparaissait. Comme s’il n’avait jamais existé. Tu allais l’oublier ? Tu allais juste l’oublier comme ça …

Tu mis tes main dans tes cheveux, les serrant dans tes doigts, les arrachant presque. Cela te faisait mal, mais tu ne sentais quasiment pas cette pauvre douleur. Ton visage était mélangé entre la folie, la confusion, la frayeur de ne plus jamais être toi-même, la terreur de l’oublier au fil du temps … Tu souffrais. Tu souffrais beaucoup trop. Tu avais envie que ça s’arrête.



Tu regardais alors ta paume, tes longs ongles teintés de noir, et avec un sourire dérangé, tu plongeas ta main jusqu’à ton poignet dans ta poitrine, brisant par la même occasion ta cage thoracique dans un bruit effroyable. Le sang gicla sur le sol, les effusions se collèrent sur le miroir, il y en avait partout. Tu attrapas à pleine main ton cœur, déchirant les veines qui y étaient accrochées, tu les sentis exploser dans ton corps mais cela ne compta pas. Tu retiras l’organe de son trône chaud et humide, lui faisant prendre l’air ambiant de la pièce. Tout fraîchement sorti, comme un nouveau né, il pulsait encore, émettant des vibrations dans le creux de ta main. Un sourire malsain maintenait tes lèvres vers le haut alors que tu fixais ton reflet. Une infime partie de la silhouette de Chiaki était encore là, dans un coin de la pièce. Ta voix masculine et portante, bien que cassée par le chagrin et les émotions, se faisait entendre dans la pièce. « Je ne souffrirai plus à présent ! Tu vas disparaître de toute façon, tu vas me laisser tout seul. Tu vas m’abandonner, n’est-ce pas ? Tu vas encore t’en aller … » Sans que tu ne contrôles quoi que ce soit, tes larmes dévalèrent encore ton visage, mais ton sourire était toujours collé, comme un masque misérable pour survivre à cette vague de peine intense. « Rends moi mon cœur, arrête de le faire souffrir. Ça suffit … Tu vas encore m’abandonner. Ne pars pas … Reste avec moi … » Tu tombas sur tes genoux, faible et mourant, du sang coulait de ta bouche, et petit à petit, tes yeux se fermaient. Sur le moment, tu avais espéré qu’ils ne s’ouvrent plus jamais. « SASORI ?! » La voix d’Akane retentit, puis le néant t’engloutit.


Sasori s’était réveillé environ deux semaines plus tard, comme si une montagne de Yôkai était passée sur son corps. Il avait du mal à parler, à appeler quelqu’un, ne faisant que grogner de mécontentement en reprenant doucement conscience. Il prenait le temps de reconnecter tous les éléments nécessaires, il essayait de se rappeler doucement mais sûrement. Son caractère et sa fierté ne lui permettaient pas de rester tranquillement sans bouger trop longtemps ; se forçant à être plus concerné par son environnement, il pouvait facilement reconnaître la chambre de Kiseki. Que faisait-il ici et pas dans la sienne ? Il fronça les sourcils, et inspira avant de tenter de se redresser. Par réflexe, sa main se posa sur son torse et une douleur étrange le fit baisser les yeux. Une énorme cicatrice trônait sur le milieu de sa poitrine, il haussa les sourcils et serra les dents. Qui t’avait blessé à ce point ?

Il était rare pour les Yôkai de garder de telles marques sur leur corps. Ils guérissent vite d’ordinaire, il fallait donc que ce soit une plaie très profonde pour que ça laisse une telle trace. Celle que Sasori avait à présent sur son corps ressemblait à un Dahlia aux teintes roses et rouges. Dans sa bouche, un goût affreusement pâteux, comme s’il avait mangé du sable, ou … Des os ? Ceux de Kiseki, peut-être. Que s’était-il passé ? Autrefois, grand Yôkai en puissance, souhaitant être vénéré comme un Dieu ; aujourd’hui, une piètre apparence démoniaque renfermant une confusion totale.

Plus les minutes passaient, et plus il ressentait une douleur intense se propager dans tout son être. Il ne savait pas exactement à quel endroit il avait mal, mais cela semblait se balader contre son gré, puis, son cœur se serrait. Et comme s’il venait d’avoir la révélation de sa vie, il se concentrait sur les battements, la pulsation de ses veines, mais rien. Son corps tout entier était silencieux, il n’y avait aucun pouls, était-il mort ? Non, il ne pourrait pas réfléchir autant si c’était le cas. Il commença à se poser des questions, il voulut confirmer qu’il était vivant, alors il se leva presque précipitamment du lit, mais tituba, et s’étala au sol. Des pas se firent entendre dans le couloir alors que Sasori prenait appui sur ses bras pour se relever. Il sentit alors deux paires de mains l’aider et le soutenir. Il releva les yeux vers les deux personnes qui se trouvaient à présent à ses côtés, des visages aux expressions plutôt difficiles à déchiffrer.

« Kise ? Akane ? » Il était lui-même perplexe face aux deux personnes les plus importantes de sa vie, pourquoi le regardaient-il ainsi ? Il posa alors ses fesses sur le lit, comme obligé, vu que son corps ne tenait pas la route. Sasori attrapa la main de Kiseki, la serrant avec force, l’obligeant à rester à ses côtés, il refusait qu’il s’en aille, qu’il le laisse, qu’il l’abandonne. Ses yeux paraissaient confus une fraction de seconde avant de se focaliser de nouveau sur son frère. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Son regard passait alors sur Akane, jusqu’à la dévisager intensément.

Tel un enfant, Sasori laissa son cadet s’occuper de lui, vérifier son état, sa blessure fraîchement refermée, il avait l’air de le regarder étrangement. Les doigts de l’aîné étaient accrochés au cadet, par le biais du tissu qui recouvrait son torse. Il ressemblait à un petit garçon, mais il voulait être sûr qu’il ne partirait pas. Malgré cela, l’esprit de Sasori semblait perdu quelque part, sans faire spécialement attention à ce qu’il se passait autour de lui, sans remarquer l’expression inquisitrice de son amie d’enfance sur lui, dans un coin de la pièce. Le verdict tomba alors comme un soulagement pour tout le monde : Sasori était hors de danger, il allait vivre. Un petit sourire fendit les traits indescriptibles du Yôkai. « Vous en doutiez vraiment ? » Sasori avait répondu ceci avec un petit air espiègle, comme si rien n’était arrivé auparavant. Lorsque Akane posa la question que Kiseki retenait sur ses lèvres, une ambiance lourde s’empara de la chambre. Contre tout attente, le démon se rallongea sur le lit, comme préoccupé, les sourcils froncés, un air de nouveau absent. Puis, il se redressa sur ses coudes, cette position le fit grimacer, sa peau pliée au niveau de sa blessure. « Je ne me souviens pas. »

« La dernière chose dont je me souviens, c’est de mon voyage. Je cherchai de la distraction alors je suis parti dans diverses provinces. Je sais que j’avais envie de développer mon bouclier d’os. A voir votre tête … Attendez, on est en quelle année ? » Sasori prit un air choqué lorsqu’on lui donnait la date exacte. Presque cinquante ans de sa vie, éclipsées d’un petit geste de la main.

Plus tard, une femme entra dans la pièce pour expliquer à Sasori qu’il s’était volontairement arraché le cœur. Son air naturellement hautain n’avait pas bougé d’un poil en apprenant cela, il écouta avec attention la façon dont on l’avait sauvé. Le gavage d’os de Kiseki pour le maintenir en vie, le temps de trouver un Yôkai capable de le soigner, de remettre son cœur à l’intérieur de son corps. Chose difficile, mais avec des recherches, quelques sacrifices, des ingrédients rares, et une magie puissante, l’organe parvint à être transféré dans son corps, retrouvant sa place initiale. Cependant, n’étant pas possible de rattacher celui-ci à des veines, il était simplement « posé » dans son corps. Le cœur battait bel et bien, mais uniquement parce que la magie le maintenait en vie. Le jour où quelqu’un comprendrait la façon dont il vit, la magie pourrait être effacée et donc il mourrait dans la seconde. « Encore faut-il que quelqu’un parvienne à me toucher. » avait-il dit d’un ton désinvolte. Ce fut donc le grand secret de sa survie ; même en le transperçant de toute part, Sasori ne mourrait pas. C’était plutôt une bonne nouvelle pour lui, il devenait encore plus increvable qu’avant, il allait saisir sa chance et devenir encore plus puissant. L’entraînement qu’il allait s’infliger dans les semaines qui suivaient allait être intense. Il testerait sûrement ses limites.

Avec ces événements, il resta, sur les ordres de Kiseki, au repos. Les deux frères, de nouveau, liés comme les doigts d’une seule main. Sa mémoire lui faisant défaut, Sasori ne voulut pas perdre son temps dessus, il voulait avancer et se projeter. Ses objectifs étaient les mêmes qu’avant sa blessure : devenir fort, protéger ses proches, manger à sa faim, exterminer qui il voulait. Cela rassura son entourage autant que ça l’inquiéta, mais le plus important, c’était qu’il était fidèle à lui-même : Sasori, le Ryomen-sukuna.

La vérité était que tu te souvenais de tout, Chiaki, ton désespoir, ta chute, ta folie … Lorsque tu avais ressenti cette douleur lancinante serrer ton cœur absent, c’était uniquement parce que tu avais de nouveau vu la vie de Chiaki s’échapper, ressenti le vide provoqué par sa mort. Lorsque tu avais pris la main de Kiseki, tu avais aperçu dans un flash le visage souriant et sublime de Chiaki, mais surtout ses magnifiques yeux bleutés … Si tu l’avais tenu si fort, c’était en réalité la sensation de sa main devenant froide qui t’était revenue comme une gifle monstrueuse. Lorsqu’on t’annonçait que tu allais vivre, tu te sentis à la fois soulagé et lourd. Tes souvenirs t’avaient attaqué comme un tsunami déferlant sur tes remparts les plus solides. Lorsque Akane demanda finalement ce qu’il t’était arrivé, tu n’avais pas pu t’empêcher de mentir. Oui, mentir pour te protéger. Tu ne voulais pas en parler, le mentionner, tu voulais l’oublier pour te venger de son abandon. La vie de Kiseki était assez rempli de deuils et de morts, il était inutile d’en rajouter une couche. Alors, oui, tu avais tout simplement feint une amnésie. Tout le reste … Et bien, tu continuas de mentir, sans une once de culpabilité. Ce qui t’avait fait souffrir une fois ne reviendrait pas te hanter. C’était fini, il était parti. Même si aujourd’hui tu as l’air d’être redevenu comme avant, une part de toi s’est éteinte avec lui. Tu es juste trop bon pour le cacher, la peindre de sang et la faire hurler dans la bouche d’autres que toi.

Ouest du Japon - 1378 Quelques mois après le terrible mensonge de Sasori sur son amnésie, ce dernier s’était beaucoup renseigné sur la magie purificatrice qui circulait dans les veines des prêtresses et moines. Il n’avait malheureusement jamais vu Chiaki à l’œuvre, et pourtant, il avait senti une force incroyable se promener dans son corps. Ils n’en avaient jamais vraiment parlé, c’était un passé qui faisait souffrir Chiaki au plus profond de son être, et par respect, le Yôkai n’avait jamais osé demander ou poser de questions. Les nombreuses recherches du géant à quatre bras consistaient à trouver un saint capable de maudire les Ryomen-sukuna ; plus précisément Kiseki et lui-même. Il était nécessaire pour Sasori de se lier à son jumeau, pour la simple et bonne raison qu’il s’était passé beaucoup trop de choses lorsque l’un était loin de l’autre. Son désir de protéger son jeune frère avait considérablement augmenté depuis son réveil. Il avait pris conscience que le danger pouvait être partout, et surtout … Beaucoup de gens s’étaient amusés à blesser Kiseki durant son absence, il devenait peut-être paranoïaque, mais il refusait qu’une nouvelle chose atroce se produise.

Ce fut une période relativement calme pour les deux frères, comme le calme après la tempête. Il semblait que cette fois-ci, ils avaient compris leurs erreurs passées car ils ne se lâchaient plus d’une semelle. Kiseki apprenait énormément de choses à Sasori, notamment pour les métiers qu’il avait fait, et sur la culture humaine. En grand frère modèle, l’aîné adorait l’écouter parler, raconter ses anecdotes, tout en prenant conscience qu’il avait grandi. Il n’était plus l’oisillon chétif du banquet d'il y a quelques siècles, mais un jeune homme accompli qui savait se défendre. Bien entendu, Sasori ne restait pas les bras croisés toute la journée. La vérité, c’était qu’il ne dormait quasiment pas, et pour cause : il souhaitait retrouver son corps massif, sa corpulence de guerrier et avoir enfin la sensation d’être entier, d’être lui-même. Il avait perdu un peu de précision et de puissance dans l’utilisation de son feu. Têtu et fier comme il était, il ne tarderait pas à rattraper son niveau précédent pour le dépasser largement.

S’entraîner était une chose, bien évidemment, mais partir chasser le méchant Yôkai en était une autre. Kiseki aimait protéger les Hommes, bien que Sasori n’y voyait aucun intérêt sur le moment. Lorsque, par simple envie de progresser, ils acceptaient d’aider un village dans la province de Mino, LEUR province, ils étaient remerciés, récompensés, adulés. Même si Kiseki était une personne humble, son frère l’était beaucoup moins et ne refusait jamais ce qu’on leur offrait. Il se sentait grand, puissant et peu à peu, sur le passage des jumeaux, on murmurait des éloges. Le domaine des Ryomen-sukuna se vit couvert d’offrandes, sous l’excitation de Sasori qui ne cessait de jubiler. Il avait toujours voulu être craint, mais aujourd’hui, on le mettait sur un piédestal, et cela lui plaisait davantage. Au fil du temps, par pur égoïsme, il se mit à chérir et protéger ces petites fourmis contre les invasions de Yôkai, les bandits, les samouraïs en manque de femmes ou d’enfants à violer ou battre pour le plaisir.

Chikugo, Kurume - 1381
Ce ne fut que deux ans et demi plus tard que Sasori mit la main sur une Kuro Miko capable de lancer toutes sortes de malédictions. Au premier abord, elle ressemblait juste à une jeune femme un peu sombre, mais sans plus. Lorsque les deux frères débarquèrent chez elle, Sasori prit immédiatement la parole. « Es-tu capable de maudire des Yôkai ? » Comme toujours, il était très chaleureux dans ses propos. Sa question sonnait plutôt comme un ordre, la jeune femme ne semblait absolument pas intimidée. Elle n’avait pas non plus envie de lui répondre à première vue, ce fut donc Kiseki qui s’efforça de lui parler, lui expliquer, lui demander son prix. Sasori boudait juste dans son coin, renfrogné comme jamais, mais il savait que parfois, la gentillesse et la diplomatie de son frère arrangeaient bien des situations.

Le prix était donc « quelques gouttes de sang » qu’elle garderait précieusement jusqu’à ce qu’elle jugerait nécessaire de les utiliser. Le sang de Sasori était particulier et il hésita quelques instants avant de se dire qu’il faisait cela pour la vie de Kiseki. Tout du long, la Kuro Miko envoyait des petits regards étranges à Sasori, le rendant curieux, mais il se contenta d’être silencieux pour cette fois.

Après quelques jours de préparation, la malédiction tombait enfin sur les deux frères. Si l’un des deux se faisait blesser d’une manière ou d’une autre, l’autre ressentirait à l’endroit exact de la blessure un picotement désagréable. Plus la blessure est grande, plus le picotement est gênant, voire légèrement douloureux. Ce fut Sasori qui dicta des règles, pour laisser tout de même un minimum de libertés à Kiseki, et surtout pour éviter que le plus jeune s’inquiète au moindre bobo. Parce que Sasori aimait le danger et les risques, il n’était donc pas rare qu’il soit blessé au cours de ses voyages. Un picotement signifiait qu’il ne fallait pas vraiment s’inquiéter. Deux picotements, la situation devenait inquiétante, les sens en alerte, prêt à agir s’il le fallait. Au troisième picotement, il n’y avait plus à réfléchir, il s’agissait d’une urgence. L’un devait secourir l’autre, quoi qu’il se passait. En réalité, Sasori n’a jamais attendu le troisième picotement pour rejoindre Kiseki au plus vite.

Izumo - 1399
Sasori et Kiseki voyageaient à travers le Japon, visitant chaque recoin, profitant de ces années de répit pour se retrouver et enfin passer du temps ensemble. Réellement. Bien sûr, aidant toujours les faibles petites fourmis pour étendre l’influence des Ryomen-sukuna, Sasori suivait généralement les envies de son cadet. Après ce qu’il avait vécu, l’aîné voulait se remettre de tout ceci, dans le plus grand des silences. Il ne parlait jamais de son mensonge, et évoquait cette période sombre en esquivant parfaitement. C’était sûrement durant cette période qui renforça sa manière de mentir, inventant des mensonges aussi bien qu’il faisait entrer l’oxygène dans ses poumons. Il avait également appris à déplacer son cœur magique à l’aide de ses os. Lui qui pouvait les faire sortir de son corps, il pouvait également les bouger à l’intérieur et les durcir afin de créer un véritable abri pour son organe vital. On lui avait dit qu’il ne vivrait pas si on lui retirait la magie qui avait imprégné cœur, mais il s’était dit que ce serait intéressant de pouvoir faire cela. On ne savait jamais, pour tromper un ennemi ou s’amuser avec des adversaires.

Les deux frères étaient dans la province d’Izumo, ayant entendu parler des croyances locales. Sasori était curieux de savoir si le fameux Dieu de la légende, le Oni, se promenait dans ces contrées au moment de leur passage. Malheureusement, il n’eut pas le loisir de le rencontrer qu’un petit Yôkai messager vint remettre aux enfants Ryomen-sukuna, une invitation du père à rentrer au domaine, le plus rapidement possible. Il était rare que leur paternel les convie de la sorte. D’ailleurs, cela faisait une paire de décennies qu’ils ne l’avaient pas vu. Alors si le père leur demandait de rentrer, ils se devaient de le faire sur le champ. Prenant une nuit pour se reposer dans une auberge du coin, un long chemin de retour allait être entrepris le lendemain.

Mino - 1400
Une fois de nouveau dans la province de Mino, un petit repas de famille attendait les deux frères le soir-même. Avec un peu d’anxiété, parce qu’il s’agissait tout de même du paternel Ryomen-sukuna, les petits plats étaient mis dans les grands lorsque les deux garçons se mirent à table. Après quelques minutes à se regarder en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir dire, annoncer, un raclement de gorge et un petit sourire amusé se fit entendre à l’entrée de l’immense salle à manger. Le père semblait prendre un malin plaisir à garder un silence destabilisant, jusqu’à être assis à sa place de chef de famille. “Ce soir, j’ai quelque chose à vous annoncer, mes enfants.” Sa voix grave, imposante, fit même taire le bourdonnement des moustiques. “Je voulais passer un petit moment avec vous, mes fils. Vous avez tellement grandi. Je n’ai été que spectateur de votre vie même si j'aurais voulu en faire plus. Je n’ai pas voulu vous gâter, je vous ai laissé faire ce que vous vouliez jusqu’à présent, mais il est temps de me décharger de certaines responsabilités. Je me fais vieux, et je pense que notre clan a besoin d’un bon coup de jeunesse en ces murs. Kiseki, je sais combien d’épreuves tu as traversées, je n’ai jamais agi pour que la vie t’apprenne à être prudent. Mais saches que j’ai toujours eu foi en toi, en tes décisions, en ton jugement. Tu ressembles énormément à Nadeshiko et chaque fois que je te regarde, je la vois, elle. Par la suite, je veux que tu continues d’accompagner ton frère, de le soutenir, d’être le pilier de sa vie sur lequel il pourra toujours s’appuyer sans qu’il ne s’affaisse sous son poids. Comprends-tu ?

La discussion était plus sérieuse que ce à quoi les deux frères auraient pu s’attendre. Sasori avait un peu d’appréhension pour la suite, mais il couvrait son frère d’un regard chaleureux. Il était fier de son Kise, ravi de pouvoir le compter dans sa vie. “Sasori.” Le-dit Sasori se redressa droit comme un I et affronta le visage charismatique de son père. “Je ne peux pas dire que tu as été facile à vivre. Il y a beaucoup de choses que tu as faites par égoïsme, et ne penses pas que je ne suis pas au courant de ton mariage avec Akane. Il n’est qu’une façade, je le sais bien. Tu voulais te débarrasser de moi à ce moment-là, n’est-ce pas ?” L’aîné baissa les yeux, pris sur le fait. “Je ne t’en veux pas. Akane possède les qualités d’une épouse qui te correspondra, même si l’amour ne naîtra peut-être jamais entre vous. Elle t’aidera à t’élever, à t’emmener loin, je le sens. Cependant, c’est à toi de prendre la suite des Ryomen-sukuna. Malgré ta cruauté adolescente, tu possèdes de grandes qualités de leader, et je ne doute pas que tu sauras comment gérer la suite du clan. Tu me ressembles tellement Sasori ... “ Il sembla bien mélancolique tout à coup, comme si regarder ses fils lui rappelait son parcours, sa propre jeunesse. "J'aimerais que tu prennes la tête de notre famille, Sasori. J’ai mérité une retraite, j’ai encore plein de choses à vivre mais ma vie se passera loin de vous, loin du Japon.” Un silence répondit à ses paroles, aucun des deux enfants ne savait comment réagir, comment prendre la nouvelle. Jusque-là Sasori n’avait jamais eu de responsabilités, libre comme l’air, il comptait sur son père pour les affaires de la famille. Mais aujourd’hui, la tâche lui incombe et il doit l’accepter.

Quelques semaines plus tard. Tu regardais ton reflet dans le miroir. Ta chambre avait bien évidemment été nettoyée de fond en comble depuis le temps, mais il était difficile d’enlever complètement l’odeur du sang. Et les souvenirs. Tu soupiras tout en remettant correctement les pans de ton kimono, tu avais décidé de bien t’habiller, au moins jusqu’en haut pour le dernier banquet de ton père. Il s’agissait d’une surprise, de ta première action en tant que chef de famille, et tu avais tenu à la mener à bien. Il partait le lendemain pour très longtemps, peut-être pour toujours, alors tout le monde devait fêter cela, et pouvoir lui dire aurevoir. Tu avais donc contacté nombre des familles avec qui il entretenait des liens étroits depuis des siècles. Et pour certains, depuis plus d’un millénaire.

[...] Les musiciens jouaient fort, les invités dansaient, mangeaient, festoyaient comme il se devait. Ton père fut surpris, mais très heureux de cette initiative. Il sembla ému l’espace d’une seconde, mais reprit son masque de puissant Yôkai intimidant. Confiant et fier comme tu étais, tu avais entraîné Kiseki sur le devant de la scène, à tes côtés, et donna quelques coups de cuillère sur ton verre au liquide rougeâtre. Ton discours dura quelques instants, le temps que tu parles librement de ton père et qu’un échange général se fasse. L’ambiance était détendue, festive, joyeuse.

Ton regard s’était alors assombri, et ton expression avait changé en une fraction de seconde. “J’aimerai ajouter des paroles en tant que nouveau chef de famille des Ryomen-sukuna. Des rumeurs circulent sur le fait que Kiseki et moi-même protégeons les humains de Mino et Hida. Laissez-moi vous éclaircir : ces rumeurs sont fondées. Hida et Mino sont les provinces des Ryomen-sukuna depuis plus d’un millénaire, il est donc normal que nous veillons à notre fourmilière.” Ton message sonnait comme une menace. Bien sûr que c’en était une. L’ambiance était devenue plus instable, tendue ; les invités se sentaient sûrement agressés par le ton que tu prenais, ils se regardaient les uns les autres sans savoir comment réagir, sans savoir quoi dire. “Mino et Hida nous appartiennent, et tout ce qui est à l’intérieur également. Les montagnes, les arbres, les animaux, les humains. Quiconque osera s’en prendre à notre famille nous déclarera la guerre. Je prendrai très au sérieux cet affront, et n'hésiterai pas à vous écraser. Par respect pour les liens que vous avez tissé avec notre père, Kiseki et moi vous demandons d’être vigilants quant à vos actions sur nos territoires. Si d’aventures vous souhaitez vous joindre à notre cause, vous serez gracieusement récompensés. Pensez-y comme un investissement. Les humains ne sont pas la seule nourriture que nous pouvons manger.” Tu sous-entendais bien des choses. La tension était palpable, lourde, tu voyais des visages surpris, d’autres perdus dans des pensées internes et profondes. Tu savais que certains se forceront à maintenir une bonne entente jusqu’à la fin de la soirée pour ensuite disparaître, pendant que d’autres, craignant des représailles, s'allieront à votre cause. “Ah, j’oubliais. Demain, un deuxième banquet se fera ici-même. Notre famille humaine de nos provinces, ainsi que quelques-uns de nos amis rencontrés lors de nos voyages seront présents. Je vous invite à faire leur connaissance et prendre un repas en notre compagnie. Je prendrai votre “oui” pour un gage de votre amitié envers nous. Sur ce, passez une bonne fin de soirée. Amusez-vous.


Mino - 1409
Menant des jours relativement calmes mais remplis, Sasori avait l’impression d’être un Roi dans ses deux provinces, recevant des cadeaux, des offrandes toutes les semaines. Dans la gestion du domaine, il semblait être doué, voire même né pour cela, même si certaines situations exigeaient la diplomatie et le recul de Kiseki. Pour cela, il savait que l’un n’allait jamais sans l’autre. Comme l’avait dit leur père, le cadet était un véritable pilier pour l’aîné. Akane était également très présente dans le quotidien des deux frères, et cela n’avait rien d’étonnant vu qu’elle était la femme de Sasori, et avant tout son amie d’enfance.

Le jour de leur deux cents soixante-dixième anniversaire, Ryomen-sukuna en chef invita sa moitié pour un petit voyage, rien que tous les deux. Il n’était pas du genre romantique, mais il avait envie de lui faire plaisir et surtout, de la retrouver, comme quelques nombreuses décennies auparavant. Ils s'échappèrent de la province de Mino pour se mêler à un champ de bataille, où ils tuèrent, dévorèrent et festoyèrent à leur manière. De retour à la “maison”, Sasori offrit à sa précieuse amie, les clés d’un sublime manoir au style typiquement japonais, afin qu’elle s’y installe et adopte des enfants Yôkai abandonnés. Il la savait très attachée à ces garnements, et comme aucun des deux n’étaient prêts à donner la vie naturellement, il lui semblait que c’était un bon compromis. En attendant.

Awa, Île de Shikoku - 1499
Cela faisait quelques jours que les deux frères s’étaient arrêtés sur l’île de Shikoku, dans la province d’Awa. Ils continuaient de faire le tour du pays, Sasori voulait continuer à devenir fort, puissant, d’étendre la “bienveillance” des Ryomen-sukuna, et parfois il inspirait les gens, qui déménageaient dans la province natale des hommes au même sang. Plus le temps passait, et plus Hida et Mino se remplissaient d’humains, mais pas seulement.

Alors que vous preniez le temps de boire un thé dans une rue commerçante, un humain arriva en courant, essoufflé, criant qu’un monstre l’avait attaqué aux environs de la montagne. Avec la gentillesse de Kiseki et ton besoin de combat, vous ne perdîtes donc pas de temps pour rencontrer le monstre en question. Au première abord, la créature ne ressemblait qu’à un vulgaire Yôkai de rang C, et impatient d’en finir rapidement pour découvrir de nouvelles choses, tu pris ta forme démoniaque et t’élanças avec un sourire mauvais pour massacrer d’un seul coup la créature. Mais bien avant que le coup n’atteigne sa destination, des piques te transpercèrent de part et d’autre, te suspendant dans les airs comme un vulgaire grain de poussière. Essayant de retenir l'afflux de sang qui remontait dans ta gorge, tu crachas finalement un filet de liquide rougeâtre, surpris d’avoir sous toi, un Yamaarashi, un démon porc-épic. Ce dernier s’amusa de ton tempérament, et critiqua le fait d’être trop sûr de toi. Heureusement pour toi, ton cœur ne pouvait être touché, protégé par une magie étrange. Ce dernier aurait été traversé par une immense épine, et tu serais certainement mort à l’heure qu’il est.

Dans ta position, il était difficile pour toi de te séparer de toutes ces échardes géantes plantées dans ton corps, mais il était inutile que tu appelles Kiseki, car celui-ci volait déjà à ton secours. Tu te contentas alors de revenir doucement à toi, accumulant tout doucement des flammes dans ta paume. Kiseki se tenait en équilibre parfait sur une épine, et te tendit la main pour t’aider à te dégager de là. Il était rare que tu fasses usage de ta magie, en général, ta force brute était largement suffisante. Cela t’apprendra une nouvelle leçon : développer ta magie afin d’avoir une porte de sortie en cas de problèmes. Attrapant la main de ton frère, tu balanças, de ton autre bras libre, l’unique boule de feu que tu avais été capable de créer en quelques secondes. Cela te permit de prendre de l’élan et ainsi alléger ton poids pour que Kiseki puisse facilement te remonter.

Agacé, le Yôkai se creusa un abri dans le sol et tenta à plusieurs reprises de vous attaquer, en lançant des épines du sol. Plus il avançait, plus vous reculiez vers le village. Il fallait donc en finir au plus vite. D’un commun accord visuel avec Kiseki, tu fis léviter quelques boules de feu au-dessus du sol pour forcer la créature à sortir, ton but étant d’accumuler de la chaleur dans la terre afin qu’il suffoque. Une fois à la surface, Kiseki se chargea de venir arracher ses épines pendant que tu fonçais sur lui. Distrait par la douleur, essayant d’attaquer ton cadet avec des attaques hasardeuses, le Yôkai ne sentit pas tout de suite ta présence. Lorsque ce fut le cas, il était déjà trop tard pour lui. Tu lui jetas de nouveau des petites boules de feu rapides en plein visage pour le désorienter et l’aveugler. Kiseki te rejoignit alors d’un bond, et tous deux vous élançâtes, poings en avant pour le tuer une bonne fois pour toutes.

Tes blessures déjà quasiment guéries sans l’aide de Kiseki, grâce à ton sang démoniaque, tu soupiras tout en allant récupérer quelques échardes encore accrochées sur le cadavre du porc-épic. Tu avais déjà une idée en tête, sans vouloir en parler à Kiseki, qui te demandait ce que tu allais faire de ça. Tu réussissais à esquiver habilement chaque fois qu’il te posait des questions. Tu l’aimais ce petit, beaucoup, à l’infini même.


Tosa, Île de Shikoku - 1500
Le volcan semblait prêt à exploser, à entrer dans une colère sourde et laisser sa lave brûler absolument tout sur son passage. Sasori avait entendu parler de ce forgeron particulier des années auparavant mais n’avait jamais eu le temps de venir le rencontrer en personne. Il s’en était donné les moyens il y a quelques mois, et le voilà de retour devant la maison osseuse de Totosai, célèbre pour ses créations incroyables d’armes Yôkai. Sasori lui avait apporté des matériaux et l’avait gracieusement payé pour se débrouiller avec et forger des armes de bonne qualité. Quand Sasori avait débarqué pour la première fois, il s’était senti chanceux de trouver Totosai chez lui en train de travailler, parce qu’il avait la fâcheuse manie de disparaître, de voyager sur le dos de son taureau à trois yeux. Même si Sasori ne lui avait pas laissé le choix, et un délai assez court pour faire des armes dignes de ce nom, si les rumeurs disaient vraies, le forgeron en était tout à fait capable.

C’était donc le jour où il récupérait ses commandes passées. Totosai arrivait, par chance juste derrière Sasori. Il s’arrêta un instant, peu fier de se retrouver en sa présence, mais ne se démonta pas et passa à côté de lui pour entrer dans le crâne qui lui servait de bâtisse. “Oi Jiji (hey le vieux), vous avez fait ce que j’ai demandé ?” Il sembla hésiter un instant avant de fouiller dans un coin. Il avait intérêt à l’avoir fait, il ne restait que quelques jours à Sasori pour rentrer. Il avait un délais à respecter dans sa course, il ne voulait donc pas perdre de temps. Lorsqu’il s’approcha du Ryomen-sukuna avec un énorme rouleau de tissu un peu vieillot, ce dernier commença à hausser un sourcil, se demandant ce que cela pouvait bien être. Et puis, Totosai dévoila le contenu de l’étoffe beige sous les yeux impatients de Sasori. Il y avait à présent une hache et une lance sur le drap, une aura menaçante se dégageait des deux armes. “Je ne sais pas si ces deux armes seront maniables. Un immense ressentiment empêche quiconque d’y toucher. J’ai dû les couvrir pour ne pas qu’elles me tuent.

Un sourire ravi dressa les lèvres de Sasori qui prit immédiatement la hache en main. Une immense vague de feu entoura le corps du Yôkai, provoquant des bourrasques importantes mais bien rapidement, tout s'apaisa. Totosai affichait une mine totalement ébahie. “Comment est-ce possible ? Enfin bon ... J’imagine qu’elles vous conviennent ?” Un simple hochement de tête répondit à cette question. Sasori était fin prêt à s’en aller, aussi impatient qu’un enfant, content de son cadeau. Mais avant de totalement disparaître dans la fumée étouffante du volcan, Totosai le retint par une nouvelle interrogation. “A qui donc étaient ces os que vous m’avez donnés ? Ils ont été plutôt agressifs et difficiles à forger.” Sasori se tournait alors vers lui, un tout petit sourire en coin, le genre de rictus inquiétant mais victorieux dont lui seul avait le secret. “Ma mère.

De retour à Mino, pour les 500 ans de Kiseki, Sasori lui offrit une magnifique lance, à la lame rougoyante, forgée avec quelques restes de sa génitrice. Celle-là même qui avait essayé d'attenter à la vie de son précieux frère.

Hida, Mino, Musashi, Mino - de 1549 à 1551
Ces deux années furent assez compliquées, épuisantes, autant physiquement que mentalement. Sasori ne mit pas longtemps à apprendre la destruction de la perle de Shikon par une prêtresse maladroite, des morceaux s’éparpillant dans le pays tout entier. Voyant ici une occasion de devenir puissant, même s’il adorait particulièrement l’entraînement régulier et la difficulté à avancer, les premières semaines de cet événement, il partit en quête de trouver et ingérer un fragment. Et qui sait, peut-être qu’il en trouverait plusieurs.

Cependant, lorsque des Yôkai ont ciblé Mino pour avoir ses deux fragments, causant par la même occasion la mort de plusieurs de ses humains domestiques, ainsi qu’une immense peine sur le visage de Kiseki, Sasori chercha à se débarrasser de ce nouveau pouvoir qui coulait dans ses veines. Ce ne fut qu’après un combat contre un puissant Yôkai, qui prit la poudre d’escampette quelques jours avant de revenir et s’en prendre directement aux humains par vengeance, que Sasori comprit. Il s'est alors ouvert le bras et la cuisse pour récupérer les fragments dispersés dans son corps, avec pour objectif de les envoyer loin de chez lui. Pour cela, avec l’aide de Kiseki, il avait entrepris un voyage vers Musashi, pour retrouver cette fameuse prêtresse au village de Kawagoye. Kagome, qu’elle s’appelait. Elle semblait être en charge de la collecte des fragments, et un certain Naraku aussi.

Un Naraku qui a vite fait de devenir son ennemi également, étant donné que c’était lui qui avait envoyé un de ses mercenaires dans ses provinces pour tuer des innocents. Sasori avait hésité à rendre les morceaux de cristal rosé mais l’avait finalement fait pour son frère. Dans son regard, le chef de famille pouvait apercevoir la douleur de perdre des êtres chers.

Une fois débarrassé de ce doux fléau de puissance, Sasori sentit ses pouvoirs diminuer et chercha alors à défier de nombreux Yôkai pour prouver que sa valeur était la même. Cependant, lorsque l’on défie Sesshomaru, il faut s’attendre à ne pas en ressortir indemne. Il se jurait donc d’atteindre un niveau équivalent au sien, et même de le dépasser, de devenir un Daiyokai comme son père avant lui.

Les vingt quatre derniers mois furent longs : la guerre humaine continua de faire rage malgré tout, les apparitions nombreuses des Yôkai devenus fous à cause de la perle, Naraku et ses dégâts un peu partout, Kiseki qui semblait loin de Sasori malgré qu’ils voyagaient constamment ensemble … Sasori n’avait jamais rien montré ; souhaitant avant tout soutenir Kiseki, le maintenir au moins la tête hors de l’eau, même s’il semblait vouloir couler à tout moment, mais il éprouva également une lourde souffrance. Parfois, lorsque ses yeux se fermaient, Chiaki apparaissait ; tantôt son visage couvert de sang, tantôt son corps démembré rampant sur le sol pour atteindre Sasori ... Ce fut difficile pour tout le monde, et Mino se retrouvait en partie détruite. Lorsque tout se calma enfin, cela signait le début d’une nouvelle ère, comme une renaissance, un nouveau souffle.

Mino - avril 1551
Tu peux enfin reprendre ta routine. T’entraîner, devenir puissant, protéger Hida et Mino, aimer Kiseki de tout ton cœur maintenu en vie par de la magie. Aider Akane à élever tous ces petits monstres recueillis sur les routes. Cependant, tout ne se passe pas exactement comme on le prévoit, et de nombreuses choses déroutantes t'attendent au tournant.

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10/05/21, 01:34 pm
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Asdfghjkl, re-bienvenue avec ce DC qui semble déjà de qualitey ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1722652469

J'ai si hâte de voir la suite de la fiche et tout, et ça me hype encore plus pour quand je pourrais faire mon propre DC ! En tout cas on sent déjà que ce perso sera terrible

(...Dans beaucoup de sens du terme xD)

Bref bon courage pour le reste de la fiche, des beusous Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1019938224
PS : Je n'ai aucun regret d'avoir été entraînée dans tout ça ♥
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10/05/21, 01:39 pm
Invité
REBIENVENUE UESH !!!

J'adore déjà ce que tu as écrit D: C'est juste super !!
Hâte dans savoir plus !

Hâte de rp avec vous sempai !

Bonne continuation <3
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Ichihara Umeko

Feuille de personnage
Barre d'xp Barre d'xp:
Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Left_bar_bleue14/15Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Empty_bar_bleue  (14/15)
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Ichihara Umeko
Ichihara Umeko
✦ Hanyô ✦ niveau 4
https://sangeki.forumactif.com/t43-ichihara-umeko-les-deux-faces10/05/21, 01:40 pm
Ichihara Umeko
Let's play a game.

Feat : Tamamo No Mae par Lykos
AAAAH c'est trop cool ! Un psychopathe ! C'est les meilleurs persos ! Je kiffe ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1463258983

Je veux RP avec ce gars là moi aussi ! Ca pourra être explosif avec Umeko en journée ! Et avec Akane on va bien s'amuser ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2933536217

Ouais Re bienvenue Sinon hein ! J'en oublie la politesse !
Toujours plus jouer avec toi !!!! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 3037734518
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Sasori

Feuille de personnage
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Sasori
Sasori
✦ Yôkai ✦ Niveau 7
https://sangeki.forumactif.com/t120-sasori-ne-lisez-pas13/05/21, 05:08 pm
Sasori
Don’t look up without permission. It’s unpleasant.

Feat : Ryomen Sukuna by Lykos
bb Kise ; hehehehehe Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2085493056 j'ai hâte de terminer pour pouvoir RP avec lui, je vais m'amuser à mort Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1869189037 j'aime trop faire des psychopathes. La nouveauté ce sera qu'un jour, il se mangera une gamelle incroyable parce que bon, faut qu'il redescende sur terre à un moment Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 4202045491 bref j'ai hâte que tu me rejoignes pour des RP de folie !!! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1722652469
ps ; je crois que c'est mon talent en vrai Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1869189037

Kiku ; je veux le maximum de lien alors pas de soucis Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2160947705 hâte de terminer pour vous spammer de folie Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2085493056

Umeko : Merci Kikiiiiiiii Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1586550007

je me rattrape vu que je n'avais pas pu jouer jusqu'au bout Katsuki sur OTEC Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 4202045491 fallait bien que j'en fasse un pire Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1869189037 évidemment que je veux RP avec toi voyons ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2085493056

JE FINIIIIS VIIIIIITE Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1722652469
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Ōzora no Koe

Feuille de personnage
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Ōzora no Koe
Ōzora no Koe
✦ Yôkai ✦ Niveau 5
13/05/21, 07:25 pm
Ōzora no Koe
Old memories remain

Feat : Xiao - Genshin Impact
SUKUNAAAAA ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1586550007
Rebienvenue !!  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2160947705
Bon, ce personnage sera foooort intéressant je le sens, ça manquait de psychopathe ici tiens !  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 993494034

Hâte de lire la suite et d'avoir des rps avec twe  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2085493056
(en tout cas il est bg et ce caractère promet mdrrr)

(et oui je poste avec Oz y a quoi ! Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2928052768)
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Sasori

Feuille de personnage
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Sasori
Sasori
✦ Yôkai ✦ Niveau 7
https://sangeki.forumactif.com/t120-sasori-ne-lisez-pas13/05/21, 08:16 pm
Sasori
Don’t look up without permission. It’s unpleasant.

Feat : Ryomen Sukuna by Lykos
Je suis le premier psychopathe, après Sangeki Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 4202045491 du coup je suis content Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1869189037 on est trop gentils par ici Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 2160947705

merci pour la hype, j'ai hâte de le lancer, ça va être putain de cool Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 1722652469
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Kami-sama

Feuille de personnage
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Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Left_bar_bleue200/200Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! Empty_bar_bleue  (200/200)
Pièces d'or Pièces d'or: 99999
Kami-sama
Kami-sama
✦ Voix Suprême ✦ niveau 100
https://sangeki.forumactif.com13/05/21, 11:07 pm
Kami-sama
Let's play a game.

Feat : Lykos & Pinterest

Passage du S.S.

N'aies pas peur, respire ...

Il a un sacré melon celui-là  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 3014841578 Non plus sérieusement ! Comme d'habitude j'ai adoré ! Vraiment ! J'ai réussi à éprouver beaucoup d'empathie et d'affection pour Sasori, malgré son caractère. La relation avec son frère. Chiaki. Je.  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 3704795428  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 3704795428 On a ressenti les émotions dans ton écrit, et, pour te connaître, le passage où il perd son amant, ça m'a touché profondément ;w; Je t'ai déjà dit plusieurs fois ceci mais, je le redis, j'aime ton écriture et ce personnage ! Il me tarde de savoir comment il va foutre sa merde !  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 506399934  Sasori - ne lisez pas, âmes fragiles ! 4031471142  

Nous sommes heureux de t'annoncer que tu es validé ! Sous peu, ton Identité sera peinte par la couleur des YOKAIS et tu pourras ainsi envisager de commencer le jeu avec nous ! Pour fêter ta validation, nous t'offrons 100 pièces d'or ainsi que 5 points à répartir !

Nous allons encore te demander quelques devoirs :
✦ créer le sujet de ton Journal de Bord (JB) en premier
✦ remplir ton profil entièrement, c'est très important (n'oublie pas de générer ta feuille de personnage, pour placer tes petites pièces d'or)
✦✦ dans le cadre "Yôki", ajouter ça
Code:
[b][u]Rang[/u][/b] :
[i]Attaque +1
Magie +1
Défense +1
Résistance +1
Vitesse +1
Endurance +1[/i]

[b][u]CA[/u][/b] :
[b][u]CP[/u][/b] :

[b][u]Niveau d'arme[/u][/b] :
[b][u]Arme[/u][/b] :
[b][u]CA[/u][/b] : à remplir au niveau fer
[b][u]CP[/u][/b] : à remplir au niveau fer
✦ poster ta fiche de liens pour recevoir de l'amour.

Nous souhaitons te solliciter pour participer à la vie du forum :
✦ relève le défi de l'avatar à thème du mois pour recevoir des petites pièces !
✦ fais tourner la roulette de la nature une fois par jour, pour essayer de décrocher la lune !
✦ participe au festival des lanternes pour rencontrer de nouvelles personnes !

Nous tenons à te rappeler que tu as devant toi 2 semaines pour entamer ton premier rp parmi nous. Pas d'inquiétudes, si le délai est trop court, tu peux tout simplement nous MP pour nous avertir de ta détresse.

Bon jeu !


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