Ichihara Umeko ; Les deux faces d'une même pièce

Passes-temps : Effrayer les gens ou les perdre, faire des farces plus ou moins gentilles, voyager, voler des objets pour les revendre à la personne à qui elle les a volés, Boire.

Selon le moment de la journée elle voudra soit Se débarrasser de sa génitrice en la faisant maudire pour se venger, pouvoir voyager le restant de ses jours Ou bien Vivre en paix avec tout le monde, se faire pardonner sa nature par sa mère et pouvoir vivre à ses côtés jusqu’à sa mort.

Caractères :

Caractérielle elle s’énerve pour tout et n’importe quoi, un rien l’agace et l’énerve, elle monte la voix très facilement et surtout quand on décide d’être tactile avec elle.

Intolérante au contact physique elle ne supporte pas qu’on la touche même si c’est pour l’aider ou la soigner, elle déteste qu’on lui montre de l’affection.

Intransigeante elle déteste voir les gens faire des erreurs et n’hésite pas à leur rappeler pendant des jours la moindre maladresse.

Souvent l’air agacé elle se ferme souvent aux autres appréciant son cocon de silence et de paix, elle se parle souvent à elle-même murmurant des choses incompréhensibles. Si les autres la rejette de par sa nature alors elle rejettera les autres.

Farceuse elle apprécie jouer de mauvais tours et plonger les gens dans la détresse. Elle rigole également très facilement de la peine des autres. Mentir pour blesser est un passe temps !

Maline et rusée elle a le sens du commerce, à sa façon tout du moins, jouer de ce qu’elle possède est sa manière de s’amuser

Indépendante, elle sait se débrouiller seule, survivre, elle n’aime pas qu’on lui ordonne des choses et préfère vivre sa vie librement en voyageant





Séductrice elle n’hésitera jamais à jouer de ses charmes pour obtenir tout ce qu’elle désire, elle est sûre d’elle et ne se laisse jamais abattre ! Elle est toujours déterminée à atteindre ses objectifs

Vengeresse elle ne laisse jamais impuni un mal qui lui est infligé, peu importe la gravité de ce qu’elle subit elle renverra toujours la pareille quitte à en mourir un jour. Oeil pour Oeil !
Et des fois si cela touche aux gens à qui elle tient elle peut les venger eux aussi s’ils souffrent.
Nuit /

Fragile elle se met à pleurer facilement de toutes les peines qu’elle ou ses proches subissent.
Elle a un grand cœur et aime prendre soin de ses amis. Elle ne pardonne cependant pas le mal que font les gens qui blesseront ses aimés.

Bavarde elle aura tendance à trop parler pour tout et rien dire toujours enjouée de ce qui l’entoure toujours énergique elle essaie de remonter le moral de toute personne qui est triste.

Danser est l’une de ses activités préférée elle entraînera toujours des gens avec elle pour boire rire et s’amuser jusque tard dans la nuit.

Elle déteste mentir et préfère plaire à tout le monde, elle aide qui elle peut dès qu’elle le peut, ne rechignant jamais à la tâche.

Toujours douce et rassurante elle déteste effrayer les gens, même ceux qui la rejette méritent de l’amour et de la chaleur.

Maladroite elle aura toujours tendance à trébucher sur des pierres ou même dans ses propres pieds ne faisant pas forcément attention à ce qui l’entoure, souvent distraite par des petits détails plutôt que concentrée sur ce qui importe.

C’était la nuit du 9 Novembre 1533, un cri dans la nuit, une naissance bénie, le sourire d’une mère puis les larmes d’un désespoir grandissant.
Umeko, tel était le nom qui lui avait été donné, rare, significatif d’une liberté à venir. Une telle erreur…
Voilà qu’était né un petit être, destiné à être haï par sa propre famille, la femme aurait du s’en douter.
Un homme si étrange, si discret et si peu présent, il ne pouvait être synonyme que de malheur et de mépris. Ce n’est qu’en voyant la petite fille étrange dans ses bras qu’elle avait pourtant réalisé, des oreilles pointaient sur le haut de la tête du petit être, elle n’était pas humaine et ne le serait jamais.

Un rire amer fit écho dans l’air, un rire empli de désillusion, de tristesse et de désespoir. Voilà comment elle avait été trompée, séduite par cet homme renard qui se faisait si bien passer pour humain, elle l’avait aimé au point d’avoir cet enfant et le sort pourtant venait de lui faire réaliser que chaque personne l’ayant mit en garde avait eu raison.

« Voyons, on ne l’a jamais vu avant, tu ne devrais pas t’approcher de lui. »

« Méfie-toi, il est quelque peu étrange, et même peut-être effrayant. »

« Fais attention, il y a beaucoup de gens qui disparaissent dans la région qui sait si ce n’est pas lui le souci. »

Elle avait tout rejeté, sous le charme de l’homme mesquin, trompée, ignorante qu’elle était.
Et le voilà qui se tenait dans l’encadrement de la porte souriant à pleine dents certainement heureux du résultat.

« Oh chérie comme elle est mignonne, quel bel enfant tu m’offres ainsi. »
Sarcasme et mesquinerie étaient tout ce qu’elle entendant dans le ton de la voix de celui qu’elle pensait être son aimé.

Les yeux écarquillés, les larmes tombant sur ses joues voilà qu’elle avait peur.

« Maudit soit-elle ! Maudit sois-tu également ! Je n’ai jamais souhaité que mon enfant soit une créature du mal ! »

Elle avait déposé l’enfant au sol, refusant de s’occuper de cet être qui pourtant n’avait pas conscience de ce qu’elle était.
Cependant, elle ne savait pas qu’une malédiction est toujours entendue par quelqu’un, ou qu’un être sera toujours prêt à réaliser ces funestes demandes.


Puisque la femme refusait cet enfant, c’est ce yokai qui la prit dans ses bras observant la femme le rejeter.

« Je savais que tu me détesterais si tu apprenais ce que j’étais, tu me vois désolé de n’avoir rien dit, mais je n’avais pas le choix, saches que je t’aimerai toujours. »

Akimasa, car tel était le nom du père de l’enfant la prit dans ses bras et partit sans se retourner, il s’occuperait de sa fille comme il le voulait. Il avait toujours désiré un enfant et il était heureux qu’elle lui ressemble, ne serait-ce qu’un peu.


Huit ans s’écoulèrent paisiblement, Umeko grandissait calmement, elle était une enfant turbulente et maladroite, souriante mais un peu sauvage par moment, une petite fille haute en couleur.
Ils vivaient tous les deux dans une maison reculée, loin des villages humains, et loin des Yokai également, ils étaient paisiblement installés dans une forêt, ils étaient en paix, faisaient fuir les voyageurs trop imprudents.
Un soir Akimasa la laissa seule dans leur petite demeure pour aller chasser, c’était plus simple de nuit, plus rapide et elle était en sécurité après tout.

Si seulement il s’était douté de quelque chose, après seulement quelques minutes d’absence un autre homme pénétra dans la bâtisse discrètement, silencieusement.
Umeko dormait profondément, peut-être rêvait-elle même, sauf que le rêve se transforma en cauchemar.

« Oh, petite, si tu savais toute la souffrance que ta mère a souhaité pour toi. »

Douleur, larmes, hurlements, puis le silence. Umeko se réveilla en pleurant, chamboulée, effrayée.
Puis ce fut un autre cri qui se fit entendre déchirant la nuit, faisant s’envoler les oiseaux, le cri d’un Yokai imprudent qui s’était attaqué à la mauvaise petite fille, le cri du personne qui avait vu la mort et la haine s’incarner devant ses yeux avant de rendre son dernier souffle.

Akimasa entra dans la chambre de sa fille tâché du sang de l’intrus, il regardait sa fille avec attention, elle n’était ni blessée, pas une trace de son sang sur le sol, mais les réminiscences d’une magie qui n’apportait que malheur se répandaient dans la pièce.
Malédiction était le mot qui marqua le silence.

Il ne pouvait qu’attendre pour comprendre, pour le moment la petite fille devait être consolée, il s’était déjà occupé du problème de toute manière, il ne pourrait qu’aider sa fille à vivre avec.

Très vite, il comprit le cœur du problème, c’est comme si elle était divisée en deux morceaux, il avait une enfant brisée avec lui, ses émotions et ses sentiments avaient été distinctement séparés, le jour était bercé par la violence, la haine, les mauvais tours et autres.
La nuit était la joie, l’amour, la douceur et l’attention.
Elle était comme le jour et la nuit, la même chose et pourtant deux facettes si différentes.
Une malédiction si étrange et si faible. Qui sait ce que tout cela cachait réellement, comme si être une Hanyô n’était pas déjà suffisant pour souffrir.

Tous deux apprirent à vivre avec, adaptant leurs activités aux émotions d’Umeko. Les jours, mois, années continuaient de défiler, ils ne pourraient pas continuer de se cacher indéfiniment dans cette forêt, la jeune femme se faisait assez âgée, il fallait qu’elle découvre le monde.
Elle allait avoir 16 ans, elle maîtrisait assez ses aptitudes pour enfin sortir sans danger pour elle autre que la haine des humains et des Yokai.
Ils quittèrent leur demeure exactement le 09 novembre 1549. C’est ce jour-là qu’Umeko comprit la face cachée de sa malédiction, c’était son anniversaire, ils étaient partis à minuit exactement, elle pourrait profiter d’une découverte dans la bonne humeur ainsi.
Si seulement tout se passait comme prévu, qu’elle ait un bel anniversaire au moins une fois.
Ils étaient sur la route depuis quelques heures quand des Humains sans raison apparente les attaquèrent elle et son père, il était mention de morceaux d’une perle qu’ils auraient peut-être en leur possession, il fallait tuer ces démons.

Umeko et son père se défendirent de tout leur cœur, Akimasa se battait à corps perdu, au milieu de cette prairie rougeoyante sous la lumière de l’aurore, la jeune femme effrayée était perdue, ne sachant que faire, seulement armée de ses griffes et de ses dents, son père déchirait, tuait, il était blessé aussi, gravement, la pauvre Hanyo pleurait, puis le soleil éclaira la plaine de ses premiers rayons…
Un clignement d’œil suffit à Umeko pour que son visage se ferme, que la colère déforme ses traits et qu’elle se jette à son tour sur les hommes, déchirant leur chaire de ses griffes, arrachant leur peau entre ses dents, le sang remplissant sa bouche. Elle grognait, hurlait, attaquait sans contrôler, jusqu’à ce que l’herbe soit recouverte d’un rouge gluant, sale.

S’approchant de son père elle se mit à genoux, désespérée, énervée, déchirée entre haine et regret.
Il murmura doucement des mots inintelligibles, qu’elle seule comprit. Elle porta le cœur à l’ombre d’un arbre, près d’une forêt, rappelant l’endroit où ils avaient vécu toutes ces années.
Elle creusa de ses mains, mettant le corps dans la terre, enterrant son père comme l’auraient fait des humains, se jurant de revenir le voir un jour. Il y avait un village pas loin, elle retiendrait son emplacement.


Umeko n’avait jamais saisi la réelle malédiction qui la frappait, son père ne l’avait jamais su non plus, préférant ignorer cela, mais ce jour là c’est la vérité qui était venue à elle.
Chaque 09 novembre, (jour de sa naissance), depuis ses 8 ans une catastrophe se produisait.
Leur maison prenait feu, le court d’eau était à sec, des attaques avaient lieu et autre.
Le malheur était destiné à la frapper ce jour de chaque année, et il semblait que c’était pire chaque année, mais cette fois, c’était trop. Elle trouverait sa mère, se vengerait, annulerait cette malédiction, elle refusait de perdre quoi que ce soit d’autre.


Après des adieux à son père, elle reprit la route, les deux années suivantes furent empreintes de solitude, de voyage et de danger.
Le pays entier, Yokai comme Humains semblaient à la recherche de cette fameuse pierre, et souvent où elle allait, elle entendait parler d’une jeune femme accompagnée d’un Hanyo et d’un petit Kitsune qui faisaient des miracles, sauvant des gens, récoltant les fragments de cette pierre aux pouvoirs fabuleux. Elle se prit souvent à se demander si elle pourrait rendre fier son père si elle avait cette pierre, puis la nuit la rattrapait et sa bonne conscience avec, Umeko abandonnait toujours cette idée, se disant qu’il serait sûrement triste qu’elle cause le malheur.

Elle vivait d’objets qu’elle volait aux gens discrètement et qu’elle revendait, ou en aidant les personnes en volant ce qu’ils voulaient et en se faisant payer pour ça.
Elle se cachait pour échapper aux gens la nuit, et le jour furetait, jouait de mauvais tours, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait été en danger et s’était échappée de peu.

Puis toute cette histoire arriva à sa fin, elle entendit à travers le pays que la pierre n’était plus, que les Yokai s’étaient calmés. Voilà deux ans qu’elle n’avait pas été voir la tombe de son père, elle entreprit un voyage retour vers ce village et cette forêt qui abritait la dépouille de son père.
Elle était revenue au début de son voyage, elle ne savait pas où elle allait continuer maintenant, mais elle savait que son voyage était loin de se terminer.

Umeko s’assit devant la tombe de son père, la nuit était tombée, le temps était beau, il faisait déjà chaud pour un mois d’avril.
Il était temps de tout lui raconter, tout ce qu’elle avait fait pendant deux ans, son admiration pour Kagome et Inuyasha dont l’histoire la fascinait, les brèves rencontres bonnes et mauvaises qu’elle avait eut sur sa route, finalement au lever du jour elle s’endormit contre l’arbre sans idée de ce que l’avenir allait lui réserver, mais pleine de rêves et de désirs pour les temps qui allaient venir.