Hoshino Ishie - Le futur est passé

Ishie est une femme sérieuse, ayant toujours eu du mal à se détendre, à se laisser aller. Toujours droite elle à du mal à sourire, un air concentré sur le visage, comme si elle calculait ce qui lui passait devant le regard continuellement quand elle ne fait rien.

Elle essaie de son mieux d’être avenante, d’aider les gens, mais est souvent maladroite, bien plus habituée à être sur le terrain à batailler qu’à aider les blessés.

Elle est toujours respectueuse des autorités supérieures, répondant aux ordres avec réactivité.

Se jetant toujours à corps perdu dans les batailles, elle est souvent imprudente et se blesse bien trop souvent, cumulant les temps de convalescence longs.

Une arme à feu toujours à portée de main, elle est paranoïaque, le danger peut être partout et venir à n’importe quel moment. Ses alliés peuvent aisément se reposer sur elle, Ishie les protégera de son propre corps si besoin en est.

Ayant perdu beaucoup de personnes à travers les années elle a du mal à s’attacher aux gens.

Souvent de primes abords elle sera froide, distante, mais à force de se côtoyer elle se montrera finalement un plus chaleureuse.

Elle sera aussi toujours loyale envers les gens qui l’aident et lui montrent de l’affection.

La jeune femme est aussi sceptique, du genre à ne croire que ce qu’elle voit, et des choses elle en a vu, combattu.

Astucieuse, elle s’est toujours sortie de situations désespérées grâce à sa débrouillardise même quand elle était aux portes de la mort. Elle est toujours pleine d’énergie, et même si elle ne le montre pas directement ça se ressent, elle ne tient jamais en place très longtemps, voulant toujours aider là où elle peut.

Elle est une bonne tacticienne et au besoin peut diriger un groupe d’hommes dans une bataille qui ne semble pas à leur avantage.

Des fois, on dirait qu’elle tient plus du robot que de l’humain cependant son cœur bat pour l’action et le risque.

Taille-1m70 / Finement Musclée- Porte un uniforme militaire une majorité du temps

CA : //

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CP : Tir - Habituée des guerres à son époque elle a été entraînée aux armes à feu dès sa jeunesse, apprenant à rester stable pour viser et à ne pas paniquer, ce qui lui permet de tirer avec précision dès qu'elle à une arme à feu en main. Elle est par contre incapable d'utiliser un arc.

Endurance - Apte à tenir des combats longs, ses améliorations corporelles lui permettent de courir longtemps et de ne pas s'épuiser trop rapidement si elle doit s'échapper de situations épineuses.

Survie - Elle connait énormément de choses qui lui permettent de survivre en zone dangereuse, comme faire un feu et quand le faire ou trouver des endroits pour dormir où elle est à l'abri, ou encore comment penser ses blessures graves le temps de rejoindre un médecin.

Armes : Tanegashima - Fusil
CZ-100 9mm Parabellum (27 balles utilisables)

Tokyo, sa lumière, sa technologie, ville prisée par de nombreuses personnes, toujours animée, presque surpeuplée.
Une âme de plus venait se joindre à cette dense population. Une petite fille.
Un être en forme, né dans un camp, loin des hôpitaux de la ville, sous le bon soin de ses parents et d’une médecin militaire. Une tente, voilà où l’enfant à vu le jour, au milieu des blessés et des mourants, son destin déjà choisi alors qu’elle n’avait pas poussé son premier cri.

Les extérieurs de la ville accueillaient un grand nombre de militaires, de médecins, de gens qui ne devaient pas être vus dans la cité pour ne pas effrayer les habitants, pourtant tous savaient la guerre qui se déroulait dans le pays.
Pour les sept premières années de sa vie, Ishie, car c’est le nom que ses parents lui ont donné, à vécu à Tokyo avec une nourrice.
La petite s’était toujours demandée pourquoi elle n’avait pas un prénom de fille, pourquoi les autres trouvaient ça étrange.
Elle n’était pas turbulente, toujours silencieuse, peut-être un peu triste de ne voir ses parents qu’une ou deux fois par an.

Sa vie était plutôt monotone, elle apprenait avec sa gardienne, mangeait, apprenait, mangeait, dormait, encore et toujours.
Le temps passait, Ishie continuait de grandir, n’allait pas à l’école, apprenait de chez elle, pour être en avance, lui disait-on, l’histoire, la géographie, le japonais, chaque matière standard. Un cycle éternel jusqu’à ses 14 ans, son apprentissage se concentrant également sur la guerre qui soulevait le japon, les conflits internes avec les habitants.
Les progrès technologiques étaient cependant ce qu’elle préférait. Voir quel robot avait vu le jour, quelle nouvelle prothèse était donnée aux soldats amputés, tout allait si vite, les progrès technologiques étaient nombreux, et les découvertes étonnantes.

À ses 14 ans, elle fut amenée dans une école pour la première fois, un collège militaire où elle apprendrait les stratégies sur le terrain, les réalités des conflits ou encore des apprentissages au tir et des mises en situations théoriques.
On ne lui avait pas posé de questions sur ce qu’elle voulait faire, tout le monde estimant qu’elle suivrait la voie de ses parents. Et ils avaient raison, elle n’avait jamais réfléchi à ce qu’elle voulait réellement, se laissant porter par ce qu’on lui avait toujours dit.

« Tu seras certainement une grande combattante comme tes parents. »

« Tu vas suivre la voix de tes parents n’est-ce pas ? »

Et elle avait toujours été d’accord, droiture, contrôle, respect, des mantras qu’Ishie à toujours juré de suivre, d’appliquer. Ce sont les premières choses qu’elle a retenu de ses cours. Ils étaient nombreux, tous ou presque enfants de militaires, c’était leur destin, ce qui était attendu depuis leur naissance, ils savaient déjà se tenir, ils étaient prêts à apprendre plus, encore plus.

Elle y passa 4 ans dans cette académie, elle y apprit tout ce qui lui serait utile sur un champ de bataille, positionnement, règles, comment tirer, quand se reposer, où se cacher quand c’était nécessaire. Elle avait un ami sur place, Katsu, ils étaient ensemble en pratique, en cours, ils s’appréciaient pour leur personne, au-delà de leurs capacités, une chose rare dans le milieu où ils évoluaient.
Ils se suivirent pendant l’apprentissage, et même après, ils furent placés dans la même unité, essuyant les malheurs ensembles, les pertes, les sauvetages, les combats injustes et les meurtres injustifiés.

Tout ça jusqu’à l’année 2024, ils étaient en plein combat, des tirs fusaient de la ville face à eux, on leur avait ordonné de contourner pour prendre les rebelles à revers, a demi pliés, ils courraient tous à couvert, allant vers une ruelle à l’écart quand un bruit perturba Ishie.
Pas grand-chose au vu du chaos ambiant, mais assez proche pour qu’elle l’entende, hurlant aux autres de se jeter à terre plus loin, elle n’avait aucune idée de ce qui leur arrivait dessus sur le moment.
Les quelques secondes qui passèrent lui parurent une éternité, Katsu était figé, le regard vers le bruit d’impact qui venait de se faire entendre, Ishie se jeta donc sur lui, le poussant au sol, le couvrant de son corps, les protégeant comme elle le pouvait.
Ce qui venait d’exploser ressemblait à une petite grenade, du moins de ce qu’elle se souvenait, la douleur qui rongeait le côté droit de son corps était insoutenable, peut-être hurlait-elle, elle ne savait pas, un bruit blanc lui polluait l’ouïe. Elle se sentait tirée, au sol, comme retournant vers l’endroit d’où elle venait, sa vue était floue, tout tournait autour d’elle.
Puis tout fut noir. Silencieux. Pendant si longtemps.

Quand elle revint à elle, elle était à l’hôpital, un véritable hôpital, ce qui était étrange, une chambre blanche, des murs solides.
Elle ne sentait plus la partie droite de son corps, n’arrivait pas à bouger sa jambe, ni son bras comme si elle n’avait plus de muscles.
Clignant des yeux, rétablissant sa vision elle vit ses parents dans un coin de la pièce, Katsu dans un autre, les deux premiers dormaient alors elle fit en sorte d’attirer l’attention de son ami, un son rauque, fatigué, sortant de sa bouche, le faisant lever le regard instinctivement, les larmes lui montaient aux yeux, et elle s’efforça de lui sourire, comme elle pouvait.
S’ensuivirent des larmes, des excuses, et des explications quand un médecin arriva.
Ils l’avaient reçu en très mauvais état, elle avait été envoyée en urgence à l’hôpital, un bras arraché et sa jambe brûlée entièrement. Ils avaient dû l’amputer.
Ils l’avaient ensuite mise en unité de soin intensifs, et lui avaient installé deux prothèses avant de la mettre un mois entier dans une capsule régénératrice expérimentale. Ils ne savaient pas si ce serait efficace, et si elle se réveillerait, mais tout semblait avoir fonctionné.

Elle subit plusieurs semaines de réhabilitation, pour apprendre à se servir de ses prothèses et s’habituer à leur sensation, Ishie se sentait plus forte, ces prothèses étaient un miracle, c’est comme si elle n’avait jamais rien eu, ça ressemblait à de vraies parties humaines, rien de robotique ne se voyait.
Elle ne tarda pas à retourner sur le terrain, reprenant sa place dans son escouade, avec Katsu également.
Plus que jamais elle était motivée à combattre, les menaces en face grandissant également avec le temps, ils étaient meilleurs, leurs adversaires aussi. Ils fêtaient les victoires, pleuraient les morts, haïssaient les défaites.
Plus jamais ils ne sous-estimaient leurs adversaires, faisant plus attention que jamais à ce qui les entourait.

Trois années de plus s’écoulèrent, les batailles s’étaient calmées, ils avaient plus de repos.
Ce jour-là, ils étaient en ville, une petite ville de campagne, calme, ils devaient juste patrouiller, tout devait être facile.
Rien n’était jamais facile, pourquoi l’humain oubliait si facilement…
Ils riaient un peu, blaguaient, ils n’avaient que ça à faire en marchant, regarder autour d’eux que rien d’étrange ne se passe.
Et tout allait bien.
Rien n’allait bien. Au milieu d’une rue, les six soldats avançaient, puis un écran de fumée se forma. Ils auraient dû être attentifs, c’était juste à leurs pieds, puis l’inquiétude les saisit, les armes étaient sorties et les tirs fusèrent autour d’eux, ils ne voyaient rien, puis à ses côtés une personne s’écroula, puis une autre, une troisième.
Un cri, puis deux, des ennemis, un tir, elle avait touché, elle avait été frôlée, le sang s’écoulait de son flanc, rien de grave.
Elle agitait son arme, dans le vent, c’était inutile, elle était totalement aveuglée, elle essayait de sortir de l’écran de fumée, appelant ses compagnons avec empressement. Un coup de couteau vint lui balafrer l’œil gauche, elle y voyait encore moins bien. À l’aveugle, elle se mit à fuir, espérant que Katsu et les autres seraient avec elle, pas loin.

Elle était remontée jusqu’au camp, courant, paniquant, elle qui était d’habitude si posée, réfléchie. Elle n’était qu’angoisse, paranoïa, se sentant suivie. Larmes et sang brouillaient sa vue toujours plus.

À nouveau, elle était soignée, on l’empêchait de retourner sur les lieux, elle voulait retrouver Katsu.
Mais rien n’y fit, quelques heures plus tard, ce furent les corps de ses amis qu’elle vit arriver un par un dans l’unité de soin. Elle s’était ruée sur chacun des lits, relevant les draps qui couvraient ses amis, pas un seul n’était vivant. Finalement, elle fit face à Katsu, le visage blême, le corps criblé de balles, les yeux clos.

Elle était au sol, les larmes coulaient sur ses joues, le désespoir était trop lourd à porter. Elle était debout, la haine impossible à contenir. Elle était près de lui, lui tenant la main, le suppliant de revenir, lui jurant qu’ils arrêteraient, qu’ils pouvaient être heureux ensembles, loin de ces conflits.
Elle était dehors, essayant de fuir, de retourner là où elle avait échoué misérablement.
Elle était dans une chambre d’hôpital, ses parents dans un coin de la pièce et le vide dans l’autre.
Elle voyait, mais ne voyait pas, abattue, elle était le silence, la colère, la vengeance.

Une fois de plus, elle dut s’adapter, c’était plus simple, un œil ça se stabilisait seul, il n’y avait pas d’apprentissage pour voir.

Et encore trois ans, trois ans de deuil, de revanche, elle refusait d’être placée dans une nouvelle escouade, elle travaillait seule, ou elle remplaçait des gens, mais elle ne s’attachait plus. Son cœur était de chair, mais son comportement de pierre.
Ishie portait bien son nom, peut-être que c’était le destin.

Une dernière fois, elle accepta d’aider un groupe, prenant la place d’un de leur membre blessé. Son fusil à la main et l’arme de Katsu dans son holster à la taille. Elle ne l’avait jamais quitté, c’était sa façon de se souvenir.
Elle était concentrée, éliminant les cibles au loin, touchant et tuant sans scrupules, tout se déroulait comme prévu.
Puis elle cligna des yeux, une fois, un tir, touché, deux fois, encore, trois… Le silence. Une prairie, verte, luxuriante, comme un rêve, plus de combat, plus de bruit, son fusil disparu. Seul à sa ceinture, le pistolet de Katsu lui prouve qu’elle est bien vivante et qu’elle ne rêve pas.
C’est le destin qui lui offre une nouvelle chance, une nouvelle vie.
Et voilà maintenant un an bientôt qu’elle découvre ce nouvel univers.

Ishie était arrivée près d'une grande ville, quand elle y avait mit les pieds le choc du changement l'ébranla.
Tout semblait si vieux, comme dans les livres d'histoire qu'elle avait étudié, comme si elle avait plongé des siècles dans le passé. L'incompréhension était telle que sa tête tournait, elle n'avait plus rien, n'avait aucune idée de quoi faire.
Alors elle avait pénétré dans la ville, comme une ancienne capitale, Edo lui répondit-on quand elle posa la question.
Les femmes et les hommes l'observaient en murmurant, comme si elle était une bête de foire. Et c'est peut-être ce qu'elle était, avec son uniforme militaire sale, ses étranges accessoires.
Alors elle avait erré dans la ville, continuant d'attirer l'attention, jusqu'à se faire repérer par des soldats. Ishie fut emmenée, elle suivit sans rien dire, comprenant que sa présence puisse gêner dans la ville. C'est à ce moment qu'elle fit la connaissance du général de l'armée d'Edo. Ils avaient vu un grand rai de lumière éclairer le ciel, l'événement était rare mais pas inconnu.
Elle dut faire des pieds et des mains pour expliquer qu'elle-même ne comprenait pas, qu'elle ne savait pas, qu'elle était juste un soldat à son époque, qu'elle était en plein combat quand soudainement tout avait changé.
Ils avaient ri en entendant qu'elle était soldat comme eux, elle leur prouva qu'elle ne mentait pas, prouvant qu'elle pouvait facilement battre un homme. Qu'elle pouvait apprendre bien vite à tirer avec leurs fusils, eux-mêmes ayant du mal à s'en servir, la technologie était nouvelle pour eux. Et à force de temps, la jeune femme arriva à prouver sa valeur, ils firent un deal, elle vivrait dans la ville, ils lui apprendraient le monde où ils étaient, et en échange elle leur apprendrait à être efficaces avec leurs armes.

Elle fut ahurie d'apprendre l'existence de Yokais et autres créatures étranges, l'utilisation de magie, des exterminateurs et des exorcistes. Il lui fallut plusieurs mois pour apprendre
tout ce qui lui était nécessaire, avant de pouvoir mettre un pieds hors de la ville.

Elle était maintenant prête à sortir, à aider la population, à combattre les menaces. Peu importe le lieu, peu importe l'époque, si on la regarde dans les yeux, on peut toujours y voir soit un robot soit un être vivant.