kagerou (vector to the heaven)

Brasier +Le feu bouillonne en lui. Tel un poison qui s'immisce sous sa carne, son corps entier s'embrase à un unique murmure. Yokai, parole interdite, dénomination maudite d'une engeance infernale. Les émissaires de l'ensemble de sa rage, ces souvenirs encore vivaces dans son psyché ouvrent les portes de la tempête, l'incarnation de Susanoo vient rugir dans les abysses de son être. Aucune pitié ne demeure lorsqu'il fait face à ses démons, eux qui incarnent le mal qu'il s'est juré de chasser. Serment renouvelé par le massacre des siens.
Ether +Esprit vagabond, nulle attache par delà l'archipel du soleil levant, ainsi est son quotidien. Tel est la voie qu'il s'est forgé par delà les flammes de l'enfer terrestre. Les possessions matériels n'ont de valeur qu'auprès de l'homme avide, crédo incertain dans un monde en perpétuel extension, mais l'esprit demeure serein, limpide tel l'eau qui vient caresser la roche. Nul doute ne peut demeurer pour celui qui parcours les routes oniriques du monde des esprits.

Acier + La vertu de l'âme prédomine sur la loi. Un concept profondément ancré. Unique réalité qui pousse au défi ce monde de le faire flancher. Véritable parangon d'une justice céleste, les injustices de l'homme ne peuvent rester impuni. Sans le moindre orgueil, certains le diront défenseur du peuple, d'autres vengeurs misérable. Mais qu'importe, si le sang de l'humanité doit couler, ce ne sera pas entre les doigts des démons, mais de la main céleste, par le jugement divin. Il ne permet à aucun homme, ou femme, d'abuser d'un quelconque statut pour oppresser quiconque, tout être est égaux dans le cycle de l'univers. Il ne peut rester muet, aveugle et sourd face à l'agonie de la vie, quitte à affronter l'acier, qu'il vienne d'un samouraï, ou même du caprice d'un shogun.
Pluie + Brisé, sous la carapace demeure une âme fracturé. Mille éclats étouffés dans l'obscurité, les murmures des spectres du passé qui hante son quotidien. Il se souvient, encore aujourd'hui, de la cruauté de ceux qui lui ont retiré les siens, spectacle sanglant, digne des abysses infernales d'Izanami. Et seules demeurent rage et chagrin, dans une valse morbide, sous un paysage de cendre, secret inavouable, unique survivant ayant fuit le massacre. La rédemption comme dernier espoir. Masque fendue, toujours le coeur sur la main, vestige d'une ère balayé d'un revers de la main. Il n'est qu'ombre passagère, homme dans un pèlerinage éternel. Rictus fugace qui se dessine au coin des lèvres, oeuvrant pour le bien, comme s'il gravait son propre testament dans la roche. Quête démente voilé sous les paysage verdoyant de sa patrie. L'hypocrisie inavoué d'un homme, délicat mensonge qui ruisselle par tous ses pores, tel la pluie qui glisse le long de la roche ou de l'acier.

Quelques traits

Vengeur + Altruiste + Déterminé + Jovial + Valeureux + Pieu + Excentrique + Chaleureux + Réservé + Fier + Paragon + Vagabond + Respectueux + Honnête + Humble + Loyal + Désinvolte + Cultivé + Débrouillard + Bienveillant + Méfiant + Rebelle + Franc + Protecteur + Prévenant + Impitoyable + Observateur + Méticuleux + Patient + Sanguin + Secret

Complémentaires

Accoutumé aux jeûnes, il peut sans problème se priver de nourriture pendant une semaine. Par contre, aussi surprenant que cela paraisse, lorsqu'il peut se sustenter, l'exorciste montre un appétit d'ogre, digne du folklore sur ces créatures. + Il a tendance a refusé lorsqu'on le remercie de ses services par de l'argent, bien que celui-ci est devenu presque essentiel dans la société actuelle, Kagerou conserve une certaine aversion envers la monnaie. + Qu'importe les circonstances, il continue quotidiennement à honorer et prier les Kami tel qui lui a été enseigné, sa foi est un élément immuable de son quotidien, même en tant que nomade. + Chaste depuis toujours, il n'a jamais goûté à la saveur de la chair et celle-ci ne l'intéresse guère. Les charmes, qu'ils soient féminins ou masculin n'animent rien en lui, ni attraction, ni dégoût. Par contre, il peut se montrer très sensible à autrui sur un niveau intellectuel, spirituel. + Il n'accorde aucune valeur aux aspects de genre ou de classe sociale, il n'y voit aucun intérêt, percevant chaque individu comme des éléments faisant partie d'un tout plus vaste. Seuls les Yokai font exceptions à ce principe unique étant, aux yeux de l'exorciste, des anomalies, des immondices du vide à exterminer. + il a un goût prononcé pour la saveur sucrée, et les parfums fruités.

CA : Manipulation d'énergie spirituel Axe majeur de sa formation auprès des moines, Kagerou a appris à user de son énergie intérieur pour renforcer son corps avant d'apprendre à la projeter, pour former une barrière impalpable. Avec le temps, il est devenu particulièrement talentueux pour en user offensivement, tandis que son usage défensif est particulièrement moyen.

CA : Medecine Axe mineur de sa formation au sain du temple où il a grandi. Malgré tout, les connaissances de Kagerou en terme de médecine et d'herbologie font de lui un excellent guérisseur. Un talent qui, jusqu'à présent, lui a très souvent couvert le gîte et le couvert au fil de ses pérégrinage. Ainsi que sauvé sa propre vie.

CP : Voyageur Parcourant les routes du Japon depuis bientôt une décennie, il est devenu fin connaisseur de ce vaste pays. Ainsi, les tracés, les routes, la faune et la flore deviennent particulièrement familier aux yeux de l'exorciste, usant de cela pour guider ses pas et avec le temps il s'est forgé un excellent sens de l'orientation, développant sans cesse ses connaissances sur sa patrie, ainsi que ses mystères, bien qu'une infinité lui échappe toujours. Par contre, il serait bien incapable de reprendre une vie de sédentaire, abandonnant bien souvent ses foyers de fortune au bout de quelques jours.

Armes : Cestes de pugilat Une paire d'armes occidentale acquisent sur un marché. Une bien étrange trouvaille qui plut à l'exorciste, unique bien issu de contrée lointaine, d'après le marchand, ce sont des antiquités issu d'un peuple qui vivaient aux frontières avec le berceau du monde Européen. Il semble fait d'un métal particulièrement clinquant et la qualité du travail du cuir est de bonne facture pour une vieillerie.

bâton de marche Fidèle compagnon de route, un des rares trésors de son temple, un bâton prenant sur son extrêmité la forme d'une crosse. D'après les dires de ses formateurs passés, un esprit habiterait l'objet et s'éveillerait lorsque son propriétaire se montrera digne de sa puissance. Jusqu'à aujourd'hui, nulle force occulte ne s'est manifesté de la part de l'artefact. Finalement, ce récit s'égare dans la mémoire de l'exorciste, pour s'éteindre à petit feu. Hormis cela, c'est un bâton de très bonne manufacture, il peut autant servir de bâton de marche comme d'arme. Assez flexible, il en garde néanmoins une imprésionnante résistance.

Les pupilles s'élèvent vers l'azur, souffle creux qui vient offrir le rythme, valse délicate qu'est celle de la vie. Un écho vague, similaire aux chants des kamis, perceptible pour les plus sages, au coeur des nuits sans lune. Ou serais-ce les grondements des spectres obscurs, engeance des enfers, la mort qui gronderait de par delà son domaine sinistre ? Nul ne sait, nul ne pourrait savoir. Vie et mort, cycle subtile de l'existence, énigme indéchiffrable aux yeux de tous, le secret des divinités célestes. Si ces deux forces contraires sont indissociables l'une de l'autre, tel le yin et le yang... Rictus narquois qui se dessine aux creux de ses lèvres, ironie même de l'humanité, blasphémateur par sa propre pensée plus que par ses propres ambitions. Les pensées s'égarent, tentant vainement de balayer le feu qui rugit sous sa carne, immortel brasier, similaire à l'oiseau sacré, Suzaku. Phénix fait de flamme, oiseau vermillon qui déchire les cieux par son éclat. Cet éclat. Oui, cette lumière qui ravive sans cesse l'incendie dans son coeur, voilà la source de ce chaos demeurant. Mais comment un homme pourrait il s'en délivrer ? Les voies sacrées semblent décidément impénétrables. C'est vrai au fond, il n'a guère la sagesse de ses aînés. Ainés. Une pensée qui vient le frapper, tandis que ses yeux se closent, à l'ombre d'un arbre, face à l'infinité du monde céleste.

Et tel un écho, issu des vestiges passés, l'obscurité l'appelle, se redessine sous ses paupières, traçant, dans son songe, les contours d'un refuge si familier, couvert de son délicat manteau d'ivoire immaculé. Il se souvient encore, de ce fameux jour, cette nuit que ses songes le condamnent à revivre, sans cesse. Il le sait, il sait exactement ce qu'il va se passer. Pourtant, il reste ainsi, immobile, figé au milieu de la cour du temple tandis que la vie du temple semble défiler à toute allure sous ses pupilles, jusqu'au crépuscule. Pourquoi ? Cette question revient sans cesse, tandis que la culpabilité le met à genoux, la douleur venant ronger chacun de ses tripes de l'intérieur. Il ne veut pas, il refuse. Tout ce qu'il souhaitait, c'était préservé cet unique quotidien au temple. Celui qu'il a connu depuis toujours, la seule existence qu'il a connu. Oui, il voulait retrouver les dortoirs paisibles, ces déjeuners bruyants au sein de la salle commune, ses nombreuses leçons, aussi assommantes soient elle, puis les heures de méditation, prière, les travaux, les pèlerinages et chaque instant qu'il avait partagé avec lui. Futoshi, son père, bien qu'il ne soit pas son géniteur, il le savait parfaitement bien. Mais il était celui qui avait accompagné chacun de ses pas, celui qui lui avait tout enseigné. Il était tout, tout comme Izanagi était le père de toute chose. Des larmes roulent le long de ses joues, tandis que la nuit tombe, tandis que la lune s'élève d'un rouge sanglant. Il connait la suite, que trop bien. Car il recommence, à nouveau, le massacre, toujours plus déformé par la rage qui l'habite, les engeances infernales qui s'engouffrent entre les murs du temple, rompent les barrières protégeant ce lieu saint. Les visages se déforment, le doux manteau d'hiver se gorge de carmin. Au fond de lui, il a cette certitude, il aurait dû mourir cette fameuse nuit et emporter avec lui les vestiges de ce lieu, la mémoire de cette folie qui abrite le monde.

Puis, tout se brise, en un instant, l'obscurité se rompt tandis qu'une légère main se pose sur son épaule. L'exorciste rouvre les yeux, retrouve cet azur bien distinct. Le corps engourdit, muscles raidis par ce cauchemar, répétition d'une nuit à jamais marquer dans son psyché. Lentement, ses yeux se tournent vers la source de son réveil, une main minuscule, celle d'un enfant. Un doux sourire vient alors son visage, neutre jusqu'à présent, tandis que quelques mots délicats viennent rompre le silence.

<< Puis-je faire quelque pour toi, mon enfant ? >>

Le môme sursaute légèrement, les doigts tremblants. L'espace d'un instant, il semble chercher quelque chose dans son kimono, avant de sortir une petite bourse et de la tendre à l'exorciste, le regard braqué vers le sol, visiblement gêné d'avoir interrompu le sommeil du voyageur. Il vient murmurer quelques mots, à peine compréhensibles. Merci d'avoir soigné ma maman. C'est ce qu'il comprit, tout simplement. Son sourire s'élargit, tandis qu'il prend la bourse pour la remettre dans la poche de l'enfant, accompagné de quelques mots.

<< Merci à vous de m'avoir accueilli, petit. Range moi ça. Va plutôt acheter une belle pâtisserie à ta mère avec cet argent, je n'en ai pas besoin. >>

Sans un mot supplémentaire, il se releva puis dépoussière grossièrement sa tenue avant d'abandonner son modeste refuge à l'ombre de cet arbre. Laissant derrière lui, un discret village au milieu de la forêt. Reprenant sa route, déchiré entre le poids du passé et la douceur du visage de cet enfant, heureux certainement de retrouver sa mère en meilleure santé.