When the wind picks up (ft Yoichi)

La chaleur Primait sur les vents froids, le contraste est radical, elle enveloppe afin de se mélanger à l’unique source de chaleur humaine. L’exterminateur avait pris l’habitude, entre voyage, mission et reconnaissance, il ne cessait de parcourir des terres et des villages. Pourtant, il demeurait impatient de reprendre son chemin vers son village, sa terre d’accueil, retrouver les bras réconfortant de son frère, son unique source de réconfort. La solitude lui plaisait, mais l’empereur ne tarda pas à faire ressentir son besoin de compagnie, il gardait constamment cette routine. Seulement, il ne pouvait s’empêcher de montrer une certaine instabilité, ce sentiment qui amplifiait sans cesse son esprit, qui parcourait tout son corps, un sentiment d’inconfort, d’imposture. Bien qu’il ne puisse comprendre l’état d’esprit de ses confrères ni comment il avait bien pu se retrouver englouti dans ce nouvel environnement. L’empereur devait se convaincre qu’une certaine forme de plaisir et de reconnaissait se dissimulait au fond de lui, la reconnaissance de ce chef qui l’accueillait depuis plusieurs années maintenant.

Le temps s’était écroulé depuis son retour, la vie continuait bêtement sa route, les journées reprenait le cours du temps, la joie laissant maintenant place à la routine. L’empereur n’aimait pas l’inaction, il n’aimait pas se laisser lentement allée dans un quotidien morose, répétitif. Pourtant, il devait aussi faire preuve d’ouverture, il ne pouvait simplement pas priver ses camarades de la seule chose qui faisait deux ce qu’ils sont. Alors il prenait le temps de se reposer, retrouver son énergie perdue à travers certaines missions, il aidait de son mieux à se rendre utile au sein du village. Cette chaleur l’empêchait de bien accomplir ses responsabilités, il avait besoin de bouger, se dépenser, demeurer actif afin d’évité l’insolation. Alors il longe les chaumières, il prend diverses routes, il arpente les arbres et quelques jardins qu’il croisait, mais jamais il ne s’approchait de la forge. L’empereur préférait la bise à la chaleur étouffante de la forge, il ne comprenait toujours pas comment on pouvait travailler dans ces conditions. Il faut croire que l’exterminateur n’a pas suffisamment la fibre artistique ni le talent nécessaire pour se permettre un tel honneur.

Seulement, une idée germa lentement dans son esprit, s’il ne pouvait rester immobile, alors pourquoi pas se rendre aux abords du village, près des portes de bois imposante. Plus il réfléchissait, plus il se disait qu’un petit entrainement ne serait de trop, dans un coin isolé tout en surveillant les alentour. Seul et isolé, l’empereur se laissait aller dans une concentration dont lui seul connaissait le secret, il devait faire confiance à son instinct, il devait pousser davantage son seul de tolérance. Il savait qu’il devait combler quelques lacunes, il devait faire preuve de plus d’endurance, dépasser davantage sa force et ses capacités. Il ressentait son énergie spirituelle traverser lentement son corps, son essence s’insinuer dans ses veines, augmentant ainsi ses chances d’allumer cette flamme en sommeil. L’exterminateur parvient finalement à manifester son shikigami, le faucon impérial qui se tenait à ses côtés, s’envola lentement dans le ciel. Les yeux de l’empereur changèrent lentement, prenant une couleur différente, elles brillaient, laissant un sentiment étrange. Il pouvait voir à travers le regard de son faucon, cela engagea quelques complications, son incapacité à faire autre chose, un handicape qu’il devait corriger, travailler, mais cela lui demandait beaucoup de concentration et d’énergie.

Puis l’empereur détecta rapidement une présence, personne n’échappait à sa perception, un sentiment familier, qui lui permettait de prévoir les mouvements à proximité, des gens proches de lui, mais aussi des inconnus. Au moment où son faucon revient auprès de lui, le contact visuel disparue aussi vite qu’elle arrivait, laissant ses iris s’accrocher vers l‘horizon. Cette silhouette qui se rapproche, son regard qui détail l’apparence du garçon qui approchait vers lui, sa chevelure tressée sur le côté, d’un rouge aussi éclatant que le sien, lui rappelant le rubis. Il ne pouvait détacher son regard des siens, des pupilles clairs, si bleu, qui contraste assez avec le rouge de ses cheveux. Alors pourquoi il semblait inconfortable? Alors que son visage exprimait peu d’émotions, à la fois intrigué et déstabilisé par la présence avenante du garçon, se gênant pas pour lui adresse la parole de manière si à l’aise et naturel.

- Tu te trouves au village Nihonmatsu... À Mutsu dans l’est du Japon..

L’empereur n’aimait pas les longues conversations, cela ne lui convenait pas, mais parfois il n’avait pas le choix, on ne cessait de lui dire d’être plus chaleureux avec les autres. Alors pourquoi ferait-il une exception? Pour un inconnu qui n’avait pas le sens de l‘orientation? Pourtant il se trouvait devant lui, à élargir ses phrases, prononcé plusieurs mots d’un seul coup le déstabilisait. Seulement, l’exterminateur ne parvenait à comprendre son intérêt soudain pour le garçon au cheveux rubis.

- J’ignore ou tu comptes te rendre... mais nous avons pour coutume de ne laisser aucun voyageur seul hors du village... Je m’appelle Ishida Yoichi et lui c’est Kuroko, mon familier Shikigami...

Dit-il en laissant sa main parcourir le pelage sombre du faucon sur son épaule, autant ne pas prendre de chance, il ne comptait pas se tenir au côté de l’inconnu sans protection, autant qu’il ne trainait aucune arme sur lui, après tout il était dans son village, cela le rassurait en cas de complication.