Hojo Shigure - Fini

Shigure est une jeune femme bienveillante, elle pense que chaque chose et chaque être a sa raison d'être et c'est pourquoi elle se refuse à pourfendre des yokais si cela n'est pas nécessaire. Elle va même jusqu'à tenter de soigner les yokais blessés qu'elle croise sur son chemin. Bien évidemment, elle essaie également de soigner les humains blessés qu'elle croise. Cependant, elle n'a jamais versé le sang d'un humain même si certains peuvent lui inspirer du dégoût par leur comportement parfois bien pire que celui de yokais.
D'autres traits dominants de la brune sont sa curiosité et son côté passionné. Elle aime bien, en effet, fourrer son nez dans des affaires qui ne la regardent pas forcément et s'intéresse plus ou moins à tout. De plus, lorsqu'elle décide de s'investir dans une affaire, elle veille toujours à aller jusqu'au bout des choses même si cela peut être dangereux.

C'est une demoiselle qui accorde une importance particulière à la loyauté et elle veille à toujours tenir ses promesses quitte à prendre des dangers parfois inconsidérés. Elle est aussi franche et déteste mentir mais il arrive que cette part d'elle lui cause quelques soucis car, on peut dire sans crainte qu'elle manque de tact.
Et, parfois, elle-même vient à maudire son manque de tact qui peut attirer un peu trop l'attention sur sa personne. C'est qu'elle n'aime pas se faire remarquer car elle accorde beaucoup d'importance au regard des autres et qu'elle ne peut lutter contre cette part d'elle alors même qu'elle lui a causé du soucis par le passé.

L'exterminatrice est également une personne calme et réfléchie, cela est surement dû à l'éducation qu'elle a reçu de son clan. Lorsqu'elle se trouve en situation périlleuse, elle ne perd pas son sang froid et cherche l'option qui lui garantirait la chance de survie ou de réussite la plus élevée.
Cependant, si elle aime la vie, elle sait que son existence est éphémère mais aussi qu'elle n'a pas plus de valeur que celle d'une autre. Et si cet aspect de sa personnalité peut sembler positif au premier abord, il s'accompagne d'un certain fatalisme qui pourrait bien, parfois, limiter les actions et les décisions de la demoiselle.

Il arrive évidemment à Shigure de se mettre en colère, souvent à cause du sort injuste et cruel que quelqu'un d'autre, quelqu'un d'innocent, aura subi ou bien parce qu'on s'en sera pris à quelqu'un qui lui est cher. Parfois aveuglée par cette émotion trop puissante pour elle et si peu compatible avec le Souffle de Mercure, il n'est pas impossible que ses compétences de combat s'en retrouvent diminuées. Et hélas, sa nature têtue ne la sert pas, dans ce genre de situation.
Bien sûr, elle n'est pas immunisée à la peur, loin de là. Elle tâche juste de cacher ce genre de "faiblesse" afin de ne pas affecter ceux qui l'entourent. De la même façon, elle n'est pas immunisée au stress, loin de là, c'est une personne anxieuse de nature même si elle essaie de ne pas le montrer.

L'Exterminatrice rêve que les humains et yokais puissent vivre en harmonie. Elle rêve également de suivre les pas de sa mère et de devenir un médecin d'exception même si elle ne s'avère pas bien brillante jusqu'à ce jour.
Shigure a peur des chats et du feu. Mais, ce qui l'effraie plus que tout, c'est la solitude.
Il est à noter que la demoiselle est croyante et que lorsqu'elle se sent menacée ou qu'elle aimerait sauver la vie d'une personne, elle s'en remet à ses compétences mais également à la prière. Les kamis auxquels elle adresse principalement ses prières sont Amaterasu, la déesse du soleil et Tsukuyomi, le dieu de la lune, bien qu'il lui arrive de prier la déesse de la création et de la mort pour le repos des défunts, Izanami.

CA : Souffle de Mercure (lvl1) : Il s'agit de l'école de combat à laquelle notre exterminatrice est initiée, dont la base repose dans l'observation des mouvements ennemi afin de s'y adapter. Les techniques qui en découlent sont caractérisées par leur fluidité, non sans rappeler l'eau qui s'écoule, et leur versatilité. C'est le style parfait pour Shigure dont la force et l'endurance sont loin d'égaler ceux des Kurage et dont la vitesse ne peut être comparée à ceux du clan ninja. C'est par le biais de ses sens aiguisés, de ses réflexes surdéveloppés, de ses connaissances et de son adaptabilité qu'elle brille en combat bien qu'elle préfère toujours essayer d'éviter le combat si c'est possible.

CP : Démonologie (lvl1) : Compétence propre au clan qui se terre dans le Nihonmatsu, sa particularité réside dans le fait qu'elle apporte du savoir à ceux qui s'y intéressent. Ainsi, Shigure possède des connaissances plus étendues que la moyenne sur les yokais, elle sait également distinguer d'un regard, comme si elle pouvait capter l'essence d'un yokai si celui-ci est fondamentalement mauvais ou s'il est possible d'envisager une alliance avec.

CP : Sens affûtés (lvl1) : Les sens de la Demon Slayer sont surdéveloppés grâce à ses nombreux contacts avec des yokais et aux entraînements auxquels elle a été confrontée. Cet instinct et cette expérience qu'elle possède lui permettent de détecter efficacement les menaces qui l'entourent.

CP : Réflexes humains de pointe (lvl 1) : Grâce à un entraînement rigoureux, Shigure a su développer ses réflexes à un niveau plus élevé que la moyenne. Son corps à acquis des automatismes qui lui permettent de réagir rapidement en situation de danger.

Armes : Au cours de sa formation pour devenir une exterminatrice, Shigure a appris à manier le tachi, son arme favorite, mais également le tanto qui est une arme relativement facile à dissimuler.


Compagnon Yokai : Haku
Shigure est très proche de ce yokai qui arbore la forme d'un serpent blanc aux yeux rouges et, celui-ci ne se trouve jamais bien loin de l'exterminatrice. Il vient parfois même s'enrouler autour des membres de sa partenaire pour se réchauffer, pour la protéger ou tout simplement pour se reposer. Bien qu'ils ne parlent pas le même langage, ils parviennent à se comprendre instinctivement.
Haku est toujours présent pour donner un coup de main à sa partenaire. Il va principalement chercher des objets pour elle, si elle en a besoin. Si sa taille est relativement petite de base, n'excédant pas de beaucoup celle d'un bras de sa partenaire qui ne mesure qu'un mètre soixante, Haku peut se grandir temporairement jusqu'à atteindre la taille d'un corps humain. Ce qui lui permet de venir en aide à Shigure lorsque celle-ci se retrouve en danger, en mordant ceux qui s'en prennent à elle par exemple ou en s'enroulant autour de leur corps pour resserrer leur emprise sur eux.

Alors que les fleurs de cerisier venaient d'éclore, un nouveau petit être vit le jour, Hojo Shigure. Ses pleurs s'élevaient. Des visages curieux, des visages inquiets et des visages joyeux vinrent entourer l'enfant et ses parents. Le père, assis à côté de la mère, tenait la petite fille dans ses bras. La mère, épuisée par le travail, pleurait de joie. Une fête fut tenue pour célébrer la naissance d'une exterminatrice en devenir. De nombreux présents furent offerts à la mère pour s'être si bien acquittée de son travail. D'autres présents furent livrés au père, pour le confort et l'éducation de l'enfant. Ce jour d'avril marqua très certainement l'esprit d'Hojo Nagisa et d'Hojo Akihito.

La famille dans laquelle est née Shigure était un peu spécial. La famille Hojo eut occupé le poste de chef de clan pendant longtemps, c'est le grand-père d'Akihito qui mit fin à cette "tradition" en laissant sa place à un autre qui se trouvait être plus méritant. Mais, cette vocation d'exterminateur de yokais n'a jamais quitté la famille si bien que même si ses membres ne semblaient plus vraiment intéressés par le poste de chef, ils n'en demeuraient pas moins respectés et appréciés au sein du clan.
Akihito avait été formé dès son plus jeune âge à l'extermination de yokais mais il était surtout connu pour l'intérêt qu'il portait aux yokais. Sa soeur aînée était aussi exterminatrice, mais elle n'éprouvait pas le moindre intérêt pour cette vocation et ne faisait que profiter de la réputation et de l'argent de la famille. A cause de son comportement exécrable, aucun homme ne voulait d'elle.
Nagisa, elle, était née dans une famille d'exorcistes spécialistes de la médecine et des barrières qui géraient un petit temple non loin de Nihonmatsu. Cependant, elle n'avait pas le talent pour devenir une miko et protéger le temple ou se protéger elle-même, c'est pourquoi son père a décidé de la marier à un exterminateur. Elle était belle et d'une grande bonté. Même si elle n'avait pas hérité des pouvoirs spirituels de sa mère, elle avait appris l'art de l'acupuncture, savait jouer du koto et possédait quelques connaissances médicinales qui lui permirent d'être bien accueillie au sein du clan d'exterminateurs du Nihonmatsu.

Évidemment, à cause de la réputation de ses parents et de ses ancêtres, une lourde pression pesait sur les épaules de l'enfant. Chaque présent qu'elle recevait était lié aux attentes que l'on avait pour elle. Parce que sa mère était douce, cultivée et jolie, elle devait en être de même. Parce que son père était fort, respecté et qu'il s'intéressait aux yokais, elle devait être et faire comme lui. Petite, elle n'était pas en mesure de comprendre tout ce que cela impliquait et tout ce que les adultes attendaient d'elle. L'enfant jouait innocemment avec les jouets qu'on lui offrait. Elle portait innocemment les vêtements qu'on lui offrait. Et, elle riait tout en imitant les grandes personnes. Et, elle écoutait avec un grand intérêt les histoires de yokais et de kamis que ses parents lui racontaient.
C'est à ses six ans qu'elle commença progressivement à réaliser que les adultes n'était pas gentils avec elle gratuitement. Son entraînement d'exterminatrice commença. C'est jeune, mais comme son père le dirait "il vaut mieux commencer trop tôt que pas assez". Shigure était perdue. Depuis toute petite, elle jouait avec le yokai de compagnie de son père, et puis maintenant, on lui disait qu'il fallait pourfendre les démons. N'est-ce pas un peu contradictoire ?
Akihito était exigeant et s'il aimait sa fille, il n'hésitait pas à se montrer dur avec elle. Souvent, la petite était punie et finissait en pleurs, enfermée dans sa chambre. Elle détestait les entraînement. Heureusement, sa mère était là pour la consoler et pour la raisonnée. Elle était le pont qui unissait père et fille lorsque l'incompréhension et la colère les éloignaient l'un de l'autre.

L'adoption d'un orphelin, portant le nom de Zen'ichiro, par le couple Hojo changea la vie du petit être têtu qui leur servait de fille. La présence du garçon, légèrement plus âgé qu'elle la motivait à travailler avec acharnement pour le surprendre et l'impressionner avec quelques mouvements afin d'espérer le voir sourire. Il n'avait pas l'air très joyeux alors, elle voulait essayer de lui remonter le moral aussi maladroitement qu'elle pouvait parfois s'y prendre.
Au cours des mois et des années, Shigure développa ses capacités d'exterminatrice. Les entraînements étaient toujours plus durs, mais la présence de ce garçon qu'elle vint à considérer comme un frère était rassurante et la poussait à aller au-delà de ses limites. Elle revenait toujours blessée mais elle s'en plaignait de moins en moins.
Si au début ses entraînements s'effectuaient exclusivement au sein de sa famille, elle commença à faire des échanges avec d'autres jeunes du clan vers ses dix ans. Évidemment, tout le monde n'avait pas le même âge mais les plus âgés aidaient les plus jeunes. Changer régulièrement d'adversaire était une bonne façon d'apprendre aux apprentis à s'adapter, base du Souffle de Mercure. A côté de cela, la jeune fille doit évidemment lire et mémoriser le contenu de nombreux de parchemins sur les yokais contenus dans les archives du clan, tout en suivant des cours de démonologie. Il ne lui reste donc que peu de temps libre qu'elle passe majoritairement avec Zen'Ichiro.

A onze ans, Shigure s'habillait comme un homme et se comportait comme un homme pour le plus grand désespoir de sa mère. Les membres du clan la regardait étrangement. Certains adultes ne cachaient pas leur déception et certains apprentis n'hésitaient pas à se moquer d'elle. Qu'elle se comporte comme un homme ou une femme, qu'est-ce que cela peut bien leur faire ? La demoiselle était évidemment vexée par les propos de ses pairs et embarrassée par les regards qu'on lui portait. D'autres jeunes filles du clan n'étaient guère plus féminines qu'elle mais ne subissait pas pour autant ce genre de traitement.
Ainsi, Akihito décida d'accorder deux jours de repos par semaine à sa fille afin que celle-ci puisse les passer avec sa mère, Nagisa, pour apprendre à se comporter et à se vêtir d'une façon plus féminine. Certes, ce n'était pas essentiel pour la carrière d'exterminatrice de la demoiselle, mais ses parents voulaient qu'elle soit aussi heureuse que possible, qu'elle prenne soin d'elle et qu'elle trouve un bon mari, ce qui n'était peut-être pas forcément évident en l'état. Ce n'est pas facile d'être une femme forte, cultivée et féminine à la fois.

C'est en 1543 que meurt Hojo Nagisa, mère d'Hojo Shigure et femme d'Hojo Akihito. Elle a été tuée par un yokai alors qu'elle était partie cherchée des plantes médicinales afin de soigner un Demon Slayer qui avait été empoisonné par un yokai lors de sa dernière chasse. Akihito et Shigure étaient dévastés. L'apprentie s'enferma dans sa chambre pendant quelques jours pour pleurer la mort de sa mère. Son père, quant à lui, se laissa aller et enchaîna les coupes de saké. L'étude des yokais qui fut un jour sa passion se transforma en aversion. Et, lorsque la demoiselle sortit de sa chambre, elle découvrit que son père, le coeur chargé de haine envers l'espèce à l'origine de la disparition de sa femme, avait abattu le yokai qui fut son partenaire pendant des années.
La jeune exterminatrice avait été choquée par cette découverte et, si la mort de sa mère l'avait grandement touchée, elle ne pouvait tolérer le comportement d'Akihito qu'elle jugeait cruel et irresponsable. Elle se disputa avec Zen'ichiro qui prit le parti de son père, n'ayant jamais apprécié les yokais. Puis, elle se disputa avec son nouvellement alcoolique de père. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, mais cette fois, Shigure avait eu le sentiment que rien ne serait jamais plus pareil. Des mots forts avaient été prononcés. Son propre père lui avait dit qu'il aurait préféré que ce soit elle qui meurt.
Akihito n'était pas présent aux funérailles de Nagisa et, alors qu'elle priait pour le repos de l'âme de sa mère, la demoiselle entendit des membres du clan parler dans son dos. Est-elle une fille indigne pour avoir défendu un yokai qui n'était pas à l'origine de la mort de sa mère ? Évidemment, tout le monde ne parlait pas dans son dos, ce devait être une minorité, quelques cas isolés. Mais, en cette période sombre, il lui en fallut peu pour que les émotions négatives prennent le dessus sur les émotions positives.

Un an plus tard, son père est parti à son tour. Un suicide. Shigure ressentit de la culpabilité. Jamais ils ne s'étaient rabibochés depuis la mort de sa mère. Elle ne s'était pas excusée pour s'être emportée, pour avoir fait une scène de quelque chose qui ne la regardait pas. Il avait dépassé les limites mais il restait son père. Encore une fois, elle s'enferma dans sa chambre pendant plusieurs jours cependant, le vide dans son coeur était trop important pour que sa douleur, sa tristesse et sa solitude se dissipent peu à peu. Elle se mit à lire et se mit à s'entraîner encore plus qu'avant. Occuper son corps et son esprit lui permettait d'oublier temporairement sa peine.
En 1546, Shigure partit effectuer sa première mission en solo. Cela ne se passa pas vraiment comme prévu et, à cause de son inexpérience, elle manqua de peu de perdre la vie. Par chance, tel un ange gardien Zen'ichiro l'avait suivie, il vint à son secours et la ramena au clan. Mais, cela ne suffit pas à décourager la demoiselle, elle continua ses escapades en dehors du clan, tantôt pour se promener, tantôt pour chasser des yokais par la raison comme par la force. Ainsi, elle s'occupait l'esprit. Ainsi, elle travaillait pour elle mais aussi pour son défunt père. Ainsi, elle devenait plus forte et se faisant, elle espérait trouver une solution. N'est-il pas possible pour les humains et les yokais de vivre en paix ? Faut-il obligatoirement que l'une des deux espèces disparaisse pour que le monde connaisse la paix ?

Shigure commença à porter les vêtements qui eurent appartenus à sa mère. Elle songea à se mettre au koto. Au fur et à mesure que le temps passait, l'image de sa mère commençait à disparaître de son esprit. Cela lui faisait peur. Elle n'avait pas envie d'oublier alors, elle songea qu'imiter celle qui l'eut portée dans son ventre lui permettrait de garder un bout de son existence gravé en elle. Et, la demoiselle prit goût à être femme.
Un peu plus tard, elle ramena de l'une de ses missions, un yokai blessé dont l'apparence était celle d'un petit serpent blanc. Elle décida de s'en occuper malgré les protestations de sa tante et de celui qu'elle considérait comme un frère. L'exterminatrice ne voulait pas succomber à la douleur et à la haine comme son père, elle voulait être comme lui avant qu'il ne se laisse submerger par ces émotions négatives. Elle mit tout son coeur à tenter de soigner le yokai, elle demanda aux aînés qui avaient quelques connaissances en médecine de l'aider à le soigner.
Certains la regardaient avec incompréhension, ils ne comprenaient pas comment elle pouvait être si "normale", si "heureuse" et si "bienveillante" après la mort de ses parents et en prenant soin d'un membre de l'espèce à l'origine de cela. D'autres la regardaient avec curiosité, voire avec respect pour la force qu'elle témoignait et pour la transformation qu'elle était en train de subir.

En 1549, Shigure prit la décision de quitter le domaine de clan pour une durée indéterminée afin de voyager. Non seulement elle ressentait l'envie de découvrir le Japon, mais en plus elle désirait devenir meilleure et ne voyait pas d'autre solution pour cela que d'amasser toutes sortes d'expériences. Elle avait décidé d'étudier la médecine afin de soigner yokais et humains. Elle désirait non pas exterminer tous les yokais sur son chemin mais mettre fin aux conflits qu'elle rencontrerait aussi paisiblement que possible. Elle savait que ce ne serait pas une tâche aisée, voire même qu'il s'agissait-là d'une mission impossible. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de rêver. Accomplir l'impossible n'est-il pas là le rêve de toute créature ?
Haku, le yokai serpent que la demoiselle avait sauvé, avait décidé de rester à ses côtés. Elle en était ravie. Il s'agissait-là de son premier ami yokai après tout. Évidemment, cela lui rappelait le défunt nekomata qui eut jadis combattu aux côtés de son père et la triste fin qu'il connut. Cependant elle fit le serment devant la lune et le soleil de ne jamais trahir Haku. Zen'ichiro qui avait lui-aussi décidé de l'accompagner dans sa grande quête n'était bien entendu pas ravi de la présence du yokai, il avait même juré de le tuer s'il s'avérait être une menace pour Shigure mais il respectait jusqu'à présent la volonté de la demoiselle.

Tout se passait pour le mieux, au début. Le trio allait de village en village et fit la rencontre de nombreuses personnes, il se confronta à des yokais mais aussi à des humains peu recommandables, jusqu'à ce que l'exorciste soit séparé de l'exterminatrice et son partenaire.
La mémoire de Shigure est floue. Elle se souvient avoir été à la rencontre d'un yokai qui terrorisait la population des environs. Elle croit l'avoir combattu et avoir lamentablement perdu. Si sa mémoire ne lui fait pas défaut, c'était un jour de tempête. Elle se souvient d'une falaise et d'une chute, du vent qui caressait son corps endolori. Puis, plus rien. Plus rien jusqu'à ce qu'elle rouvre les yeux dans un salon de thé situé dans un petit village d'Echizen.
Elle se souvient avoir été complètement perdue. Ni Zen'ichiro ni Haku n'était là à son réveil, seulement des étrangers. Elle était blessée et ne pouvait se mouvoir correctement. Elle dû rester au salon de thé pendant quelques semaines, le temps de se remettre. Mais, chaque jour qui passait, elle se sentait de plus en plus embarrassée et culpabilisait d'ainsi imposer sa présence aux gérants. Si bien que lorsqu'elle fut remise sur pied, elle resta quelques jours de plus afin de rendre service à ses hôtes et leur laissa quelques pièces de sa bourse en guise de remerciement.

Seule, elle a poursuivi son chemin, demandant aux passants s'ils avaient pu apercevoir l'un de ses partenaires. Et c'est alors qu'elle commençait à désespérer, songeant qu'ils avaient peut être été tués qu'elle fut rejoint par Haku. Elle tenta évidemment de lui demander ce qu'il était advenu de Zen'ichiro mais le yokai ne semblait pas en avoir la moindre idée. Shigure tenta néanmoins de se rassurer en se disant que l'exorciste était très certainement le plus compétent du trio et ainsi, elle poursuivit sa route. Toujours en quête de paix et de savoir mais aussi en quête de son ami perdu.