Iwamoto Sumie - Free the sorrowful souls from this land [uc]

Affable : Elle se pare du plus beau des sourires, afin d'accueillir les nouveaux venus comme les anciens aimablement. Elle souhaite par dessus-tout que chacun se sente à l'aise immédiatement. Bien entendu, Sumie ne réserve pas vraiment le même sort aux Yôkais, des monstres qu'elle a bien du mal à voir autrement.

Asociale : Aussi paradoxal que cela puisse paraître - au vu de sa facilité à aller vers autrui -, l'exorciste à bien du mal à s'adapter à la vie sociale. Côtoyer des gens pourquoi pas, mais elle préfère tout de même la solitude. Du moins, c'est ce qu'elle tend à rétorquer sans éprouver aucune honte. Pour autant, ceux qui la connaissent très bien et qui savent son vécu, pensent justement qu'elle ne peut rester éternellement enfermer dans une solitude qui n'est pas saine.

Audacieuse : Est-ce là du courage ou alors, juste de la simple bêtise humaine ? Sumie n'est pas celle qui va rester en retrait sans rien faire. Au contraire, l'exorciste n'hésite pas à prendre des risques, quitte à côtoyer la mort d'un peu trop prêt.

Cruelle : Belle comme une fleur, douce, aimante. Sumie n'en reste pas moins une fille qui peut se montrer très cruelle selon les circonstances et en fonction de ses rencontres. Elle aime voir certains visages se tordre suite à la souffrance qu'elle peut les infliger. Et d'une autre manière, cela lui donne l'impression d'apaiser son coeur meurtri.

Captivante : Malgré elle, sa beauté ne laisse pas indifférent, hommes comme femmes. Nombreux sont les regards se portant sur sa personne. Alors, bien que cela puisse la faire éprouver un sentiment de gêne, l'exorciste en profite si besoin. Par exemple, lors d'une mission, cela ne la dérange aucunement de mettre en valeur ses formes généreuses ou de paraître comme une fille fragile.

Impulsive : On lui a pourtant bien appris avant de réfléchir. Des enseignements que sa mère et son père, ont cherché à lui inculquer dès son plus jeune âge. Et quand bien même qu'elle y arrive la plupart du temps, ce n'est pas toujours évident. Comment ne pas laisser ses émotions l'emporter sur la raison, lorsqu'elle est encore enchaînée au passé.

Diligente : Il ne faut pas avoir peur de lui confier du travail. Car même si cela n'est pas réellement en accord avec ses envies, Sumie s'en chargera sans soucis, et ce, de manière appliquée. Elle ne connaît pas tout du monde et des principes, néanmoins, est-ce là un problème ? Il lui suffit de persévérer et d'apprendre.

Instable : Tout n'est pas clair dans sa tête et dans son cœur. Elle essaie pourtant de paraître la plus calme et mature possible. Cependant, les cauchemars du passé ne cessent de la hanter et ne font que la détériorer un peu plus chaque jour.  

Joyeuse : Son sourire, sa joie de vivre. Et si tout ça n'était pas un moyen de se voiler la face. D'appréhender au mieux les disparitions qui l'ont tant marqué. La gaieté d'une enfant qui a eu le malheur de grandir trop vite dans ce monde. Aujourd'hui, il est difficile de discerner où est la vérité du mensonge.

Méfiante : Ce n'est pas qu'elle ne veut pas vous faire confiance. Mais juste qu'en se méfiant ainsi de la sorte, elle va avoir l'impression de moins souffrir par la suite.

Observatrice : Ses prunelles ne cessent de se poser sur tout et n'importe quoi. Là, où l'on peut penser qu'il s'agit d'une personne ne sachant se tenir en place, Sumie reste juste éveillée à ce qui l'entoure. Même au plus petit détail qui parait insignifiant.

Possessive : Elle a tellement l'impression de perdre au cours de ses années, que maintenant ce qui lui appartient ne doit pas partir. Pour cela, elle sait jouer la victime afin que les autres éprouvent de la pitié. Tant qu'ils restent auprès d'elle, y a-t-il plus important ?

Protectrice : Bien évidemment, possessivité rime souvent avec protectrice pour la demoiselle. Elle ne souhaite pas qu'on leur fasse du mal et n'hésitera pas à se mettre comme bouclier. Sumie doit lâcher du lest, c'est un fait. Mais pour se faire, il va lui falloir à apprendre à s'accepter et à accepter cet univers.

Secrète : Elle ne souhaite pas embêter les autres par son passé. Cela l'enchaîne donc inéluctablement et la rend de plus en plus instable. En secret, elle évacue le trop-plein dans un torrent de larmes ou en savourant le plaisir charnel.

CA : Shikigami : (papillons) - Bien qu'elle puisse en invoquer bien plus, Sumie invoque généralement jusqu'à quatre papillons en même temps, afin de ne pas s'épuiser inutilement. Ils servent principalement à épier les cibles de son choix. Dans de rares cas, ils peuvent permettre à l'exorciste ou d'autres personnes dans le besoin d'offrir une échappatoire. Venant virevolter autour de l'ennemi et ainsi, le déconcentrer.

CA : Objet imprégné : Permet à Sumie en imprégnant une arme de reiryoku, de la rendre dangereuse pour un Yôkai. Ainsi, par exemple, les lames de son tessen arriveront à entailler - voir couper -. Alors qu'en temps normal, cela ne lui ferait aucun dégât.

CP : Chant : Habituée aux berceuses que lui chantait sa mère afin de la faire s'endormir, Sumie a fait de même auprès de son adorable petit-frère. Une habitude qui s'est transformée en véritable passion. Il ne passe pas une journée jusqu'à maintenant, où elle ne fait aucune vocalise. Perfectionnant son oreille musicale et le timbre de sa voix. Aujourd'hui, il n'est pas rare qu'elle attire l'attention lorsqu'elle se met à chanter et tant mieux, car tant que l'on a les yeux rivés sur sa personne, on en oublie le principal.

Armes : Le tessen -  Objet considéré comme "passe-partout" il n'en reste pas moins un éventail de guerre très prisé par l'exorciste. Fabriqué en acier, les lames du tessen sont liées entre elles et peuvent se déplier, lui permettent ainsi de pouvoir plus ou moins trancher son ennemi en fonction de l'aiguisage.

Senbon-shuriken - Semblable à des aiguilles en acier, elles peuvent être lancées ou bien, permettre de frapper au corps-à-corps. Il arrive parfois à Sumie d'enduire les bouts des lames de poison, avant de s'en servir contre l'ennemi.

Un cri déchirant s'élève d'entre les arbres. Une douleur qui n'est pas physique et pourtant, tout aussi bien présente. Cette voix qui ne cesse de répéter le prénom de son cher et tendre fils. Il le tient dans ses bras, une main maintenant ses épaules, tandis que l'autre caresse les cheveux du défunt. Il se fiche bien du sang qui s'imprègne sur ses vêtements, tant qu'on lui ramène son enfant. Et devant cette scène, elle ne peut rien faire.

Quelques heures, plus tôt, Sumie avait réussi à retrouver la trace de Dai, un garçon âgé d'une dizaine d'années environ. Pour cela, elle avait dû invoquer deux shikigamis afin de fouiller la dite zone où le gamin avait disparu. Heureusement, elle n'était pas seule dans ce dur labeur, un autre exorciste l'accompagnant - un camarade avec qui elle avait fait le trajet -. Mais lorsqu'ils l'avaient retrouvé, il était déjà mal en point. Un corps meurtri par un Yôkai qui s'amusait avec lui avant de le terminer. Le combat s'était alors engagé avant de se terminer par la mort de ce monstre. Aussitôt, le duo avait cherché à réunir le père et son fils agonisant.

Sumie ne peut montrer ouvertement sa profonde tristesse face à ça. Elle doit se montrer forte, être un appui pour ce père aimant. Néanmoins, encore une fois ses pensées s'échapper dans les rouages du temps. Lorsque cela aurait pu finir de la même manière avec son décès et celui de son frère, à la place de lui. Ce trou béant dans la poitrine marqué par l'absence de ses parents. Non, il ne faut pas ! Elle se ressaisit, esquisse un faible sourire sans joie. Elle va même jusqu'à proposer d'accompagner cette mort jusqu'au bout, avant de trouver le ryokan le plus proche.

Ce n'est qu'une fois à l'abri des regards, que Sumie se permet de se ''détendre''. La première chose qu'elle fait est de se laver de toute impureté ayant souillé son corps. Autant le sang de cet humain que de ce Yôkai. Elle frotte, encore et encore jusqu'à ce que sa peau rougisse fortement. Par endroits, elle en vient presqu'à se faire saigner.

Peut-être qu'en arrivant un peu plus tôt, ils auraient pu changer le cours du temps. Peut-être qu'ils auraient pu le sauver. Rien que d'y repenser, Sumie se met à trembler légèrement de colère. Heureusement pour elle, son estomac émet un grondement sourd, ce qui lui permet de couper court à toutes les réflexions. Alors, elle quitte les bains en s'étant revêt d'un yukata. Là, elle retrouve son camarade avec un sourire qui se veut rayonnant.

"Sumie, vous allez bien ?"

La jeune dame sursaute, faisant tomber le daikon d'entre ses baguettes. Aussitôt, son regard se porte sur l'homme lui faisant face avec incompréhension.

"Voilà un moment que vous êtes bien silencieuse et que vous avez stoppez votre geste."


Elle ne s'en est pas rendu compte. Pourtant, le début du repas s'était bien déroulé. Reposant les baguettes sur son bol, Sumie joint ses mains ensembles.

"Gochisou sama deshita. Pardonnez-moi, je crois que je suis bien plus fatiguée que je ne l'aurais pensé. Je me permets de prendre congé, afin d'aller me reposer. Nous partons à l'aube, c'est bien cela ? Passez une bonne nuit Ohno-san."

Elle se lève, s'incline devant celui qui s'inquiète de son état. Partir ainsi est malpoli. Néanmoins, elle ne peut se résoudre à faire autrement. Dans le pire des cas, Sumie n'aura qu'à davantage s'excuser auprès de son aîné.

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Dehors, la nuit est déjà tombée depuis bien longtemps. Dans la chambre de l'exorciste - le duo ayant pris des pièces séparées -, seule la faible lueur de la bougie éclair l'endroit. Sumie ne dort toujours pas. Du moins, le sommeil s'était envolé dès qu'elle avait fermé les yeux. Dans un premier temps, elle avait cherché à se forcer à rester dans le futon. Se tournant et retournant, encore et encore. Au final, elle avait abandonné l'idée et s'était placée devant la table basse. De son sac de voyage, elle avait sorti un morceau de papier vierge, un encrier ainsi qu'une plume. Si l'esprit ne permet pas au corps de se reposer, alors autant chercher à tuer la nuit. Dans ces moments-là - qui était nombreux, avouons-le -, écrire était une échappatoire. Et quoi de mieux que destiner ces mots à l'être le plus cher à ses yeux. La seule famille qui lui reste.

"Tora nii-chan,

J'espère que tu te portes bien. Tout va pour le mieux de mon côté. Je crois. Aujourd'hui, je n'ai pas pu protéger un humain de la mort. Je sais que je n'ai pas à m'en vouloir, mais j'ai failli. Cela me frustre tellement. Pourquoi faut-il qu'il y ait encore des gens qui souffrent. 

Tu me manques. Père me manque. Mère aussi.

Encore deux mois avant mon vingtième anniversaire. J'aimerais tellement pouvoir sentir ta présence à mes côtés. Et si nous le fêtions à Mito, comme autrefois. N'est-ce pas une idée formidable. Je sais, cette maison, qui était la nôtre, n'est certainement plus. Pourtant, je ne peux l'oublier aussi facilement. Trop de bons souvenirs. Puis, ce n'est pas comme si l'on était de total inconnu."

Sa main tremble de plus en plus au fil des mots. Une goutte d'eau salée s'abat sur le papier, formant une grosse trace. Puis, une deuxième et ainsi de suite. Tout s'est accumulé au point qu'il y a rupture. Cela lui prend à la gorge. Les larmes se font un véritable torrent. À la tristesse, se mêle l'anxiété. Il lui faut poser aussitôt la plume avant que celle-ci ne ravage le bois. Sa bouche s'entrouvre, prête à hurler, sauf que seul des murmures n'en sortent. Maman. Papa. Non. Ils se répètent en boucle, dans une sorte de lamentation. Sumie se recroqueville sur le sol, ressemblant ici davantage à une petite enfant qu'une dame. Quelques minutes, plus tard, la fatigue prend enfin le dessus et sans le savoir, elle s'endort comme une masse.

Demain est un autre jour. Et même si elle se perd un peu plus chaque jour, son sourire sera toujours au rendez-vous.