(fb tw) How does it feel? To know i'm not yours? ❞ ft. Sasori

Comme s'il n'en avait pas assez.
Surprenant?
Non.
Évidemment que rien ne serait si facile.
Surtout après une telle provocation de ta part.
Tu l'as cherché, et voilà qu'il pend un malin plaisir à te rendre la pareille, maintenant.
Aucune douceur, aucune pitié.
Si tu ne t'y attendais pas, surement encore exaltée de ses précédents mots, de la vision de son sang, de la chaleur de son corps,
un gémissement douloureux s'échappe de tes lèvres maquillées du carmin de son sang, quand il te force à relever la tête,
t'arrache la vision de cette plaie,
pour plutôt retourner te perdre dans ces pairs d'yeux.

Ta simple vision périphérique te permet de remarquer ces changements, alors que, même si ton visage est tourné vers le sien, tu te permet la nouvelle rébellion de ne pas rester dans son regard.
Tu essaies de dessiner de tes pupilles ces marques que tu connais, que tu reconnais.
Et qui présagent rarement quelque chose de bon.
Ta gorge trahit le léger déglutissement qui la fait gonfler, une demi seconde, sous cette salive, mêlée au résidu de son sang, qui subsiste sur ta langue et que tu ravales.
Il en désire plus.
Tu ne veux pas lui faire cette satisfaction, mais en avais-tu réellement le choix?
S'il avait l'habitude d'agir en système de récompenses... Quelque chose te dit que ce soir, tu as été suffisamment désinvolte pour qu'il fasse une exception, et trouve un moyen de te punir si tu ne te montre pas docile.
Et tu sais pertinemment que Sasori sait bien qu'il y a bien des choses qui sont plus efficaces sur toi, que la simple violence physique.

Ta mâchoire se crispe, et à nouveau ce grondement, semblable à un ronronnement, au fond de ta gorge, s'élève dans la pièce.
Tes muscles trésaillent à nouveau, en sentant cette étrange sensation sur tes flancs, qui font se dilater tes pupilles sombres, instinctivement.
Alors, après quelques secondes de silence fier, tu retournes poser tes yeux dans les siens pour le fixer, lèvre faiblement retroussées...
Et de tes lèvres, ne peut que sortir ton insolence, étrangement bien moins froide,
bien plus chaude, que précédemment

«... Je pensais qu'en un demi-millénaire, tu saurais ce que veux dire "oui", Sasori. »

Un léger mouvement de tête, pour approcher ton visage du sien, dans un geste semi-agressif,
et essayer aussi surement, en vain, de déloger cette main conquérante qui maintient fermement ta tête.
Et, ta main droite, callée sur sa nuque, glisse lentement le long de celle ci, pour caresser du bout de tes doigts, les deux fines blessures que tu viens de lui infliger, pour la titiller, et laisser ces traces de sang souillés la pulpe de tes doigts, alors que plus bas, comme une enfant conscience qu'elle va dire une bêtise, tu ne peux t'empêcher de pester un

« Va te faire foutre... »

Pour tout ce que tu me fais penser.
Ressentir.
Désirer.
Pour tout ce que tu es, et ce que tu représentes.
Je te hais.
Je t'adule.

Un simple ordre.
Oh, tu le sais.
Tu le sais très bien même.
Tu l'as maintes fois démontré.
Oui, tu le sais.
Mais tu n'en as pas envie.
Parce qu'il prend plaisir à te priver de ce que tu désires,
alors, tu te dois de faire de même.
Même si c'est lui, l'alpha de la meute,
un peu d'insurrection ne tuerais personne, et puis...
Il savait très bien que tu resterais à lui, quoi qu'il arrive.
Surement l'une des raisons qui gonfle son égo.
Son sourire arrogant.
Et la flamme dans ses yeux.

Si tes lèvres s'entrouvrent,
pour cracher un énième poison, comme la vipère que tu es sait si bien le faire,
Sasori te prend de court, en remplaçant la chaleur délicate qui avait frôlé ta peau, par une sensation plus vive, désagréable.
Il se venge,
te rend ta morsure, Izanami.
Mais lui, pour le faire, il n'as même pas besoin de détourner ces yeux des tiens.
Il peut planter ses crocs possessifs dans cette chair, qu'il considère sienne, tout en gardant captif ton regard.
Par reflexe, ton corps réagir.
Se crispe, s'agrippe au sien.
Griffes qui rappent légèrement la blessure qu'elles frôlaient auparavant.
Et la légère grimace qui déforme joliment ton visage, entre la surprise, et l'amertume accompagne cette question, sur laquelle il insiste.
Lutte avec peine contre son aura, plus pesante alors qu'il laisse sa nature prendre le dessus.
En guise de première réponse, tes lèvres qui montrent à nouveau tes crocs,
comme si tu étais prête à le mordre à nouveau en retour, comme si tu avais une raison,
alors qu'en soit, c'est lui, qui avait le droit de te le rendre, pour le moment.
Puis, tes yeux qui soutiennent les siens.
Orgueil mal placé.
Et cette voix.
Cette voix chargée de bien trop d'émotions contradictoires.
De grognements furtifs, et de soupirs silencieux mais ardents.

« Oui, je veux que tu t'occupes de moi... »

Enfin, le verdict tombe.
Comme un couperet.
Mais pourtant, murmure presque silencieux,
comme si tu craignais que même les murs, aient des oreilles.
Le souffle court qui s'échappe de tes narines trahissent l'effort que tu met, à presser un peu plus ton corps au sien, comme si tu ne voulais plus le moindre espace pour qu'un infime espace demeure entre vous.
Tu lui rappelles que tu existes.
Tu sais qu'il ne l'a pas oublié, parce que sinon, il n'aurait pas répliqué si rapidement, ce soir.
Mais tu trouves qu'il le néglige un peu trop.
Tu veux, le rappeler à l'ordre.
Alors que ce n'est pas ton rôle.
Ose, te permet.
Comme personne avant toi n'avais surement dû osé.
Capte son attention.
Ne lui laisse plus l'occasion de penser qu'il pourrait avoir meilleur à faire.
Devient son tout,
Comme il était devenu le tien.

Insolente petite sainte.
Quémandeuse, et donneuse d'ordres.

« Alors fais le. »

Est-ce que tu le sens, Izanami?
Tout ce que tu as jamais désiré, sans vraiment le savoir.
En réalité, même toi, tu n'es pas sûre de ce que tu attends de lui.
Tu ne t'es jamais posé la question.
Tu ne fais que subir ce que te fais ressentir ton corps.
Et ne comprends que, globalement, tu ne te sens vivante qu'à ses cotés.
Aussi cruel que cela puisse être,
et même si tu ne te l'avoues pas à toi même.

Alors, malgré ton manque d'expérience, et la relation exclusive, et pourtant 'distante' que tu entretiens avec ton hôte, tu as appris à connaître les hommes.
Au détour de quelques discussions. D'observation.
Tu ne remarques même pas qu'il a fait quelques pas avec toi, pour s'approcher de ton lit où
il y a quelques minutes encore, à ta place se trouvait ta future proie.
Dont il t'avait privé.
Et maintenant, te voilà à sa place, alors qu'à contre coeur, il te sépare et te laisse là.
Ton corps ressent déjà son manque.
La chaleur de sa peau qui a délaissé la sienne,
et l'odeur enivrante de son sang.
Et pourtant, tu ne bouges pas.
Tête levée vers lui.
Ainsi, il parait encore plus grand, et toi, si petite.
D'une main, il pourrait te broyer.
Et ça ne te fait pas peur, non.
Parce qu'au fond, c'es ça, qui te plait.
Parce qu'il pourrait.
Mais ne le fait pas.

Quand le bruissement de tissu se glisse à tes oreilles en même temps que le kimono sur sa peau masculine, tu n'as pas la moindre gêne à parcourir ce qui se dévoile de tes yeux. La pudeur, elle t'avait été inculquée. Trop innocente pour te rendre compte.
Parce que tu n'étais qu'une enfant.
Mais maintenant?
Maintenant, il quémande à son tour.
Comme si tu avais besoin de lui prouver quoi que ce soit.
Alors que son corps, lui, semblait déjà avoir prit sa décision.
Mais pourtant, muette, tu t'exécutes.
Où se trouve l'insolente qui se rebelle?
En tout cas, pas en tes mains qui, en réponse muette, se glisse à nouveau sur ces pans de Kimono, qu'il avait déjà resserré lui même.
Pour cacher ce qu'il n'acceptait pas de voir,
ce qu'il désirait maintenant, sans se l'avouer, corrompu, yeux lentement ouverts.

Une épaule, blanche et pâle.
Puis une seconde.
Ton parfum voluptueux et sucré, qui se diffuse dans la pièce.
Tes doigts fins et délicats ont l'air de parfaitement savoir ce qu'ils font.
A se demander si, réellement, Sasori avait réussit à t'empêcher de donner ta vetue
qu'il gardait, secrètement, jalousement pour lui.
Dans tes gestes, l'enfant s'efface, la femme se dessine.

Le creux de ta clavicule, qui laisse deviner la lente plongée de tes seins ronds.
Une manche bientôt, qui se retrouve à ton poignet.
Dévoile toute la longueur d'un bras à la peau de marbre.
Se dégage du tissu.
L'autre l'imite.
Si pour le moment, il ne peut rien voir, rien faire,
a part se satisfaire de la vue suggestive, mais pourtant retenue de ce haut de buste, et de ses bras,
la voilà qui, rebelle en un sens à nouveau,
elle refuse de rester assise bien longtemps.
Et, si son corps se lève, son kimono lui, dont elle a retiré ses bras, reste couché sur le lit, et abandonne sa nudité pour la dévoiler.
Debout, à le fixer droit dans les yeux, comme pour savoir où ils se poseraient, tu ne demeures plus que dans ce fin tissu brodé, qui préserve ce qu'il a sauvé mainte fois, indirectement, fruit défendu.
Ton buste lui, répond de lui même.
Sa rondeur, et sa générosité souligne encore plus, une fois nue, que Sasori se voile la face.

« Est-ce qu'une enfant ressemblerait à ça? »

Tu te défends, veux le faire taire.

Ouvre les yeux, regarde moi, comme je suis réellement.
Tu ne peux plus le nier, Sasori.
Je suis une créature désirée, et désirable.
L'enfant a disparue,
la femme est née.
Et là, juste devant toi.

Chaque respiration, étrangement calme et douce, soulève d'un rythme lent et régulier ta poitrine pâle, qu'il n'avait jusque là seulement pu sentir, indirectement, sous cette protection de tissu.
Ce ventre longiligne , cette taille marqué, ces hanches généreuses "prêtes à donner la vie" quand aimerait à les appeler les vieilles sages du village, louant la maturité des corps de leur plus jeunes.
Tu n'as pas la maigreur de ces filles de fermes, Izanami.
Tu as toujours été bien nourrie.
Ta chair est tendre, malléable.
Et la combattante hargneuse que tu es laisse sentir et voir la fermeté de celle ci, par endroit.
Tu ne sais pas si tu es une belle femme.
Tu le suppose surement, maladroitement, au vu des regards qu'on peut te porter.
Des regards jamais assez satisfaisant, car il n'y en a toujours eut qu'un qui importait.
Celui que tu guettais, avec une attention sans faille.
Prête à déceler, à comprendre la moindre pensée qui pourra traverser son esprit
ou son corps.

« Je crois que tu le sais déjà, je me trompe? »

Que tu es convaincu.
Que tu en as envie.
Autant...
Plus, que moi?

Il trouve toujours à redire.
Cherche à se justifier, à se protéger derrière ces quelques mots.
Mais c'est trop tard, n'est-ce pas?
Tu penses le lire dans ses yeux.
Il te regarde au même titre que les autres. Comme une femme.
Mais est-ce que tu t'en contenteras?
D'être UNE femme?
Non... Tu veux être plus. Mieux.
Plus qu'une enième proie.
Mieux qu'une épouse complice.
Parce que la vérité est là.
S'il arrive à saisir ta première fois, qu'il avait protégé farouchement,
S'il laisserait la preuve de son passage, à jamais, en ta chair.
Toi, tu ne seras qu'une nouveau numéro dans cette suite de chiffres sans fin.
Tu ignores comment, tu ignores pourquoi...
Mais tu trouveras un moyen de changer ça.

Le simple passage de ces ongles, non, de ces griffes prédatrices sur la délicatesse de ta peau laisse un frisson venir courir le long de ton échine.
Pour la première, réelle fois, tu sens l'intérêt piqué dans ses gestes.
Dans ses muscles tendus, comme prêt à lui sauter dessus.
Dans ce regard, obnubilé l'espace d'un instant par tes courbes, par ta peau.
C'st un démon.
Le vice coule dans ses veines.
Aurais-tu pu lui offrir plus beau présent, plus beau péché, que de celui de t'arracher ta pureté?
Nouveau geste, nouvelle symbolique, comme s'il aurait, l'un après l'autre, tout les droits sur toi,
sans pour autant que tu l'acceptes.
Que tu ne te battes pas pour le faire réagir.
Parce que tu sais que derrière cette possessivité et cet égo maladif, il devait forcément te supporter, et te garder pour une bonne raison.
Même s'il était incapable de se l'avouer.

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