(fb tw) How does it feel? To know i'm not yours? ❞ ft. Sasori

Les yeux fermés, tu es ailleurs. Tu ne penses à rien. Tu as oublié où tu te trouves, ce que tu fais, ce que tu dois faire. Vaguement, tu penses à t’en aller. À fuir cette chambre salie par vos ébats. En as-tu la force ? Sans doute. Si tu en avais envie, tu en serais capable.

L’odeur du sexe envahit ton nez, maintenant que les choses se sont calmées, que tu récupères tes sens endoloris, tu sais. Tu ouvres un œil lorsque tu la sens bouger près de toi, qu’elle se tourne, et impose son visage face au tien.

Tu maintiens son regard. Tes yeux se plantent dans les siens, attendant qu’elle dise quelque chose. Ses cheveux tombent autour de toi, formant un halo. Comme si, peu importe le secret qui serait révélé, rien ne passerait au travers.

Tu as repris ton expression hautaine, le Sasori détaché que tu es d’habitude. Malgré la fatigue, malgré le venin, malgré vos ébats récents, tu ne perds pas la face. Non, en fait, tu la retrouves peu à peu. Pourtant, la minuscule lueur au fond de ton regard, si on la cherche bien, si on te connaît bien, est affectueuse.

Pour elle.

Elle vole un instant tes lèvres pour un petit baiser. Presque timide. Trop innocent. Et un fin sourire se dessine finalement. Son murmure te convainc de bouger. Malgré sa proximité, tu t’assois correctement sur les draps, et remarque leur état. Le léger filet de sang mélangé à ton sperme et l’humidité de son antre.

Tu lui jettes un regard, attendant de voir la déception sur son visage. Tu mets les pieds au sol, et te lèves, en manquant pas de t’étirer. Nu comme au premier jour, tu ne lui laisses pas le temps de quoi que ce soit, que tu viens l’attraper dans tes bras, telle une princesse. Tu lui montres cette importance qu’elle a toujours eu.

Tu sors de la pièce, laissant un désordre sans nom derrière vous. Quelqu’un passera nettoyer. Quelqu’un ramassera les vêtements, quelqu’un ouvrira les fenêtres, changera les draps, rendra cette chambre lavée de tout vice.

Pourtant, tout le monde sait ce qu’il s’est passé.
Tout le monde a entendu le maître en action.
Tout le monde est témoin de la punition d’Izanami.

En fut-elle une.

Passant le pas de ta propre chambre, tu te diriges dans le fond. Cette salle de bains éclairé par quelques bougies murales. Une eau froide attend dans une grande cuve en bois. Tu t’y glisses, toujours silencieusement. Pas un seul mot a franchi tes lèvres. Tu t’y assois, gardant Izanami dans tes bras.

Jaloux.
Possessif.
Dominateur.

Le froid de l’eau te fait du bien, malgré d’innombrables frissons qui parcourt tes bras. Lentement mais sûrement, tu reprends cette apparence quotidienne, rangeant tes deux membres en trop, effaçant partiellement ces marques démoniaques sur ton torse.

Izanami assise sur toi, tu la regardes, la fixes, la déshabilles de tes yeux carmin. Toujours un silence de plomb. Tes doigts se glissent sur sa joue, libèrent cette dernière de quelques mèches de cheveux et …

Un nouveau désir de la posséder te prend.
Tu maintiens sa nuque.
Et viens maltraiter ses lèvres des tiennes.
Qui se veulent voraces.
Sauvages.

Tu aurais du arrêter là. La laisser en plan dans sa chambre, aller dans la tienne pour te reposer. Tu ne dors pas beaucoup en général, tu es du genre à avoir des cauchemars dés que tu fermes les yeux quelques heures. Mais tu l’as emmenée, avec toi. Pour la conduire dans ce bain froid.

Dans l’idée que ça vous calme ?
Que ça apaise la flemme qui brûle dans ton ventre ?
Non.
Il s’agissait de nettoyer vos corps.
Avant de retrouver une couche propre.

Cependant, malgré tout, tu ressens encore ton bas-ventre qui te démange. Qui en demande encore. Est-ce l’euphorie de l’orgasme qui te fait ressentir ainsi ? Ou le venin qui s’amenuise de minutes en minutes dans tes veines. Tu retrouves tes sens, alors que ton baiser lui provoque la surprise.

Les paupières closes, tu te laisses envahir par une nouvelle vague d’excitation, lorsque son corps se colle au tien. Lorsque ses seins rebondies se presse contre tes muscles. Sans arrêter ce baiser, alors que ses doigts s’accrochent à ta tignasse, tirant sur ta tête pour la mettre en arrière, tu serres ton emprise sur elle.

Spoiler: